vendredi 20 août 2010

Il y a un temps pour commencer...

Et un temps pour finir. Ce temps est venu pour moi d'arrêter d'écrire pour ce site (que je n'ai jamais voulu appeler un blog, mais bon). Pour ceux qui voudraient savoir pourquoi, ben c'est simplement parce que je le sens dans mon coeur.

Ça a été toute qu'une expérience, écrire l'Arbre pendant 2 ans. J'ai vu Dieu se servir de moi d'une manière particulière et m'enseigner énormément (il m'est arrivé fréquemment de comprendre et connaître des choses que je ne connaissais pas pendant l'écriture d'un message).

Je trouve triste que dans la vie avec Dieu, presque tout ce qui vaudrait la peine d'être décrit est indescriptible. La paix que l'on a avec Dieu; son amour... j'ai pas de mots; marcher par la foi jour après jour... C'est un peu décourageant. Mais je souhaite avoir été et être une flèche qui pointe vers la vraie chose. Sur ce, je me tais.

Soyez toujours dans la joie.
Priez sans cesse.
Remerciez Dieu en toute circonstance: telle est pour vous la volonté que Dieu a exprimée en Jésus-Christ.
1 Thessaloniciens 5.16-18

jeudi 17 juin 2010

Et le grand départ!

Eh oui! Cet été, je ferai partie du projet Tshissinuapameu; ce mot exprime le concept d'"Apprendre par l'exemple" en Innu. Pourquoi ce nom? Parce que nous allons organiser un camp de jour dans la réserve Innu près de Sept-Îles: Uashat.

Nous sommes cinq, plus les leaders. Alexandre, de Québec; Dominique, Sherbrooke; Gabrielle, Montréal; Amélie, Québec; Moi, Québec.

Évidemment, je n'aurai pas le temps d'écrire des études pour l'Arbre. Je ne sais pas si je vais faire des "updates" ou une espèce de journal de bord, ça va dépendre de si rendu là-bas l'envie me pogne de le faire ou non.

Je vous demande de prier. Priez que l'Esprit nous anime et qu'Il ouvre les coeurs des jeunes là-bas. Priez que nous reflétons Christ en toutes choses. Priez que l'ennemi soit tenu à distance. Nous en avons de besoin plus que vous ne l'imaginez.

Je voudrais profiter de cette occasion pour dire "Salut" à vous, tous qui lisez l'Arbre; je fais de mon mieux pour insérer des commentaires personnels le moins possible afin de ne garder que ce qui me vient de la Parole, mais je ne veux pas que quelqu'un pense que je suis une espèce de robot qui pond des textes sur Internet. Alors voici, salut à toi, cher lecteur de l'Arbre. Si je ne trouvais pas cela absurdément quétaine et inapproprié, je ferais un bonhomme sourire, mais sachez que je souris en pensant à vous.

Allez, j'ai assez radoté pour une soirée. N'hésitez surtout pas à m'écrire; je suis lent à répondre aux messages, mais j'y prends un grand plaisir. Que ce soit pour me dire salut, pour me partager ce que Dieu a fait avec l'Arbre dans ta vie, pour me dire que je suis un hérétique et que je devrais être châtié, ou simplement pour me dire salut, je serai heureux (sauf peut-être pour l'hérésie) d'entendre de vous pour une fois!

Bon, Nathan, tais-toi.

mercredi 2 juin 2010

Le Dieu qui ne laisse jamais seul

La fin de semaine passée, j’étais à Saint-Raymond pour le camp de fin d’année des Flambeaux (un programme qui ressemble un peu aux scouts avec les jeunes de mon église), et il fallait tracer un chemin que les jeunes suivraient pour se rendre finalement au trésor. Mais pas n’importe quel chemin ; un chemin tracé au travers de gros bois sales, de montées à pic, de marais bouetteux et plus encore. Les moniteurs ont eu bien du plaisir à le tracer, les jeunes ont eu un peu moins de plaisir à le suivre (bah, ça forge le caractère…).

Mais lorsqu’on traçait ce chemin au travers du gros bois sale, la chienne du directeur nous suivait. Des fois elle partait dans le bois et on la perdait de vue, mais nous n’avions qu’à appeler « Belle ! » (c’est son nom) et nous entendions tout de suite des bruits de chien qui saute bruyamment à travers bois et rivières (les rivières ça fait plus « sploush sploush » par contre) pour venir nous rejoindre, peu importe combien sale était le bois.

Tout cela m’a fait réfléchir. Ça m’a fait penser à toutes les fois où je me suis égaré des voies de l’Éternel, que j’ai choisi mon propre chemin et que je me suis détourné de Lui. Je me suis retrouvé dans du gros bois sale, des marais et des endroits où j’étais misérable et amer. Une fois en particulier, je boudais Dieu volontairement et je choisissais mes propres chemins, et honnêtement, ça allait pas super bien. Je me souviens d’un soir où je réfléchissais à plusieurs choses, ça devait faire au-dessus d’un mois que je n’avais pas parlé à Dieu, et soudainement j’ai entendu l’Esprit-Saint me dire quelque chose. Vous allez trouver ça con, mais j’ai répondu « Eille ! J’suis en conflit avec toi, je vis dans le péché, tu n’es pas sensé pouvoir me parler ! » La réponse que j’ai eue ressemblait à ceci : « Je vais ben faire ce que je veux, pis c’est pas toi qui va m’en empêcher. »

Le Fruit de la semaine se trouve dans Exode 13.21-22 : « L'Eternel marchait à leur tête, le jour dans une colonne de nuée pour leur montrer le chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu'ils puissent marcher de jour et de nuit. La colonne de nuée ou la colonne de feu se trouvait en permanence à la tête du peuple. »

Pour ceux qui ne savent pas exactement ce qu’est l’Exode, c’est le chemin parcouru par le peuple d’Israël d’Égypte jusqu’à la terre promise. J’ai inclus une carte pour vous donner une image de l’énormité de la distance parcourue. Elle est en anglais, mais elle servira bien la cause.

Bon, regardez sur la carte à l’endroit de « Kadesh Barnea ». À cet endroit, Israël envoya 12 espions au nord pour voir la terre promise, qui sont revenus en disant que c’était impossible d’y pénétrer, que les habitants étaient des géants et qu’ils feraient mieux de retourner de bord (seulement 2 des espions ont dit au peuple d’avoir foi en l’Éternel. Si vous ne connaissez pas le récit, je vous conseille de le lire dans Nombres 13-14). À cause que le peuple n’a pas eu confiance en l’Éternel, Israël a dû tourner en rond dans le désert pendant 40 ans avant de pouvoir entrer enfin dans la terre promise.

Mais même pendant les 40 ans après la désobéissance du peuple, l’Éternel marchait toujours à leur tête dans la colonne de nuée ou de feu.

Mes amis, il se peut que vous ayez péché envers Dieu et vous vous retrouvez dans un gros bois sale et vous vous croyez seul. Vous n’êtes jamais seuls. Comme le chien du directeur m’accompagnait dans le bois, Dieu vous accompagne même dans les conséquences de votre péché. Vous n’avez qu’à crier à lui ; même si vous ne le voyez pas, il est là. Dieu ne vous abandonnera jamais.

Il y a une chanson du groupe Third Day que j’aime beaucoup, elle s’appelle « Call my name ». Voici le refrain (que j’ai [mal] traduit de l’anglais) :
Fais juste appeler Mon nom
Fais juste appeler Mon nom
Appele Mon nom dis-le maintenant
Je veux que tu ne doutes jamais
L’amour que j’ai pour toi est si vivant

Et c’est vrai. Nous ne réussirons jamais à nous enfuir de l’amour de Dieu. Croyez-moi ; je l’ai essayé.

Alors Jésus s'approcha d'eux et leur parla ainsi:
   ---J'ai reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre: allez donc dans le monde entier, faites des disciples parmi tous les peuples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à obéir à tout ce que je vous ai prescrit.
Et voici: je suis moi-même avec vous chaque jour, jusqu'à la fin du monde.
Matthieu 28.18-20

jeudi 27 mai 2010

Quand la vie se jamme

Aujourd’hui je passais la tondeuse dans ma cour arrière (pour ceux qui ont lu la parution de la semaine passée, c’est ma cour avant qui était dégarnie, ma cour arrière est tout de même pelousée), et je sentais que la machine forçait beaucoup plus qu’elle ne devrait. À un moment donné, la tondeuse a simplement cessée de fonctionner. Étant un jeune homme débrouillard, mon premier réflexe était de virer la tondeuse à l’envers pour voir ce qui ne marchait pas. C’est là que j’ai remarqué deux choses : premièrement, une quantité assez immense de gazon coupé. Deuxièmement, une espèce de portière qui bloquait la sortie pour la pelouse. Puisque la pelouse ne pouvait sortir d’en-dessous de la tondeuse, elle a fini par s’accumuler, jusqu’à faire jammer la machine.

Cette semaine, j’ai à cœur de vous parler de Quand la vie se jamme.

Il arrive dans nos vies que l’on commence à se sentir démoralisé, découragé et démotivé. Quand on vit avec ces trois « D »s, tout devient difficile. En particulier servir le Seigneur. L’œuvre qu’Il nous a confié ne nous attire pas, il faut toute notre volonté pour faire le moindre travail, on arrête d’écrire pour l’Arbre parce qu’on est « trop occupé »… On vit la vie un peu comme ma tondeuse coupait mon gazon : on la coupe, mais ça prend beaucoup plus d’efforts que ça ne devrait.

Lorsque ça fait longtemps que nous vivons une vie 3D, éventuellement, on « cesse de fonctionner ». Ça jamme. Pour ma part, j’ai tendance à cacher ces moments aux autres en disant que je suis trop occupé alors que je sais très bien que ce n’est pas le cas. Je donne des défaites et laisse à d’autres d’accomplir mes responsabilités et mon ministère.

Il y a des temps dans la vie où on passe par des épreuves. Il y a des temps de fatigue intense, des temps de démotivation, des temps de difficulté. Il y a des temps où c’est normal, et je ne serais pas loin d’un fou de ne pas les admettre, ayant souvent passé par là moi-même. Il y a cependant un autre phénomène qui fait en sorte que notre vie se jamme. C’est lorsqu’on vit avec du péché dans notre vie.

Il y a quelqu’un qui a déjà comparé le péché avec un bourbier, ou un marais. Je ne sais pas si vous avez déjà plongé le pied dans un vrai marécage, mais je peux vous garantir que lorsque vous mettez le pied dans un bon 8 pouces de boue, ça devient difficile d’avancer et de s’en sortir. Pour en revenir à ma tondeuse, quand les lames s’embourbent d’herbe coupée, même un moteur est incapable de faire tourner ces lames-là. Quand le péché entre dans les engrenages, il n’y a plus rien qui marche.

Comment empêcher le péché de s’accumuler ? Il faut ouvrir la voie pour qu’elle sorte. Le Fruit de la semaine dans la Parole de Dieu se trouve dans l’épître de 1 Jean, le 9ème verset du premier chapitre. « Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste et, par conséquent, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis. »

Si nous avouons nos fautes, il nous pardonnera. Le problème, c’est que nous avons tellement tendance à justifier nos péchés que nous refusons souvent d’avouer le péché dans notre vie. On se convainc que ce n’est pas si grave que ça, on se justifie par nos « bonnes intentions », parfois même on étouffe notre conscience en essayant de se convaincre que ce n’est pas vraiment un péché.

Tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas avoué que nous avons péché, le pardon ne peut débloquer notre machine. Et nous continuons de faire forcer le moteur, en se disant que ça va bien aller.

Mes amis, n’attendez pas d’être obligé d’arrêter pour laisser Jésus faire le ménage dans votre vie. Si votre conscience vous rappelle constamment quelque chose que vous avez fait ou que vous ne faites pas, ne luttez pas contre le Saint-Esprit. Humiliez-vous devant Dieu et admettez vos fautes. Laissez Jésus vous libérer du péché pour enfin retrouver la joie de Le servir. Laissez-vous être aimés par Jésus.

Vous connaîtrez la vérité, et la vérité fera de vous des hommes libres… Vraiment, je vous l'assure, leur répondit Jésus, tout homme qui commet le péché est esclave du péché. Or, un esclave ne fait pas partie de la famille, un fils, lui, en fait partie pour toujours. Si donc c'est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez vraiment des hommes libres.
Jean 8.32, 34-36

jeudi 20 mai 2010

Pour planter une prestigieuse pelouse

Cette semaine, ma famille et moi entreprenons une expérience d’envergure époustouflante : refaire notre gazon ! À vrai dire, quand j’étais plus jeune, je trouvais plutôt étrange l’idée de planter de l’herbe ; dans ma tête, ça poussait partout ! Mais j’ai élargi ma culture jardinière et botanique cette semaine : j’ai appris qu’avant de pouvoir semer les graines d’herbe, il fallait mettre de la bonne terre.

En fait, il faut avouer que la terre sur notre terrain ne pouvait plus vraiment s’appeler de la terre. C’était plus de la gravelle. J’essayais de tondre la pelouse, et j’en étais incapable parce que… ben il n’y avait tout simplement pas de gazon à tondre. Le terrain était mort et rien ne pouvait croître dessus. Et c’est parfois le cas pour nos vies aussi.

Le Fruit de la semaine se trouve dans Marc 4.3-20. Pour sauver de l’espace je ne copierai pas le texte complet ici, mais si vous cliquez sur la référence vous serez amené au passage. Voici seulement l’interprétation de la fin, les versets 14 à 20 :
14 ---Le semeur, c'est celui qui sème la Parole.
    15 Certains hommes se trouvent «au bord du chemin» où la Parole a été semée: à peine l'ont-ils entendue que *Satan vient arracher la Parole qui a été semée en eux.
    16 Puis, il y a ceux qui reçoivent la semence «sur le sol rocailleux»: quand ils entendent la Parole, ils l'acceptent aussitôt avec joie,
    17 mais ils ne la laissent pas prendre racine en eux, car ils sont inconstants. Que surviennent des difficultés, ou la persécution à cause de la Parole, et les voilà qui abandonnent tout.
    18 D'autres reçoivent la semence «parmi les ronces»: ce sont ceux qui écoutent la Parole,
    19 mais en qui elle ne porte pas de fruit parce qu'elle est étouffée par les soucis de ce monde, l'attrait trompeur des richesses et toutes sortes d'autres passions qui pénètrent en eux.
    20 Enfin, il y a ceux qui reçoivent la semence «dans la bonne terre»: ce sont ceux qui écoutent la Parole, qui la reçoivent et qui portent du fruit: un grain en donne trente, un autre soixante, un autre cent.

En mettant la bonne terre sur mon terrain, je n’ai pu m’empêcher de penser à ce passage et de le méditer. Je regardais les différentes parties de mon terrain et je voyais chacun des quatre exemples de personnes : il y avait le « chemin » en asphalte, où rien ne poussait ; il y avait les endroits où les cailloux s’étaient tellement accumulés que l’herbe était quasi-inexistante ; il y avait les endroits où l’herbe poussait, mais le sol était si mauvais que la seule sorte d’herbe qui poussait était jaunâtre, petit et aplati ; il y avait aussi le terrain du voisin où l’herbe était verdoyant, doux et abondant.

Je n’ai pas pu m’empêcher de me demander ceci : « Si je devais être comparé à une de ces quatre terres, laquelle serais-je ? » et c’est la question que je t’invite à te poser aujourd’hui…

Le semeur, c’est celui qui sème la Parole. Qui essaye de semer dans ta vie en ce moment ? Pour ma part, il y a plusieurs semeurs qui sèment activement dans ma vie. Sans compter le nombre de Chrétiens que je côtoie, il y a Jésus lors de mes lectures de la Bible, et il y a l’Esprit lors de mes prières. Comment est-ce que notre cœur reçoit les paroles de notre Dieu ?

J’ai malheureusement tendance à avoir un coeur « rocailleux ». Je m’identifie à inconstant. Il arrive bien trop souvent que l’Éternel me dise quelque chose, que ça me touche… et que je change d’idée trois heures plus tard. Je suis tellement inconstant que je me suis donné le titre de « prodigue récidiviste » parce que c’est arrivé tellement souvent que je me soies enfui de mon Père céleste et de ses voies à la première occasion donnée. Ça pousse mal dans un terrain plein de cailloux ; la vérité ne peut y prendre racine avant qu’elle ne soit détruite.

Comme si ce n’était pas assez d’avoir un cœur rocailleux, il m’arrive aussi d’avoir un cœur plein de ronces. Des fois j’écoute la voix de Jésus, ça me touche profondément, je suis convaincu que je dois faire quelque chose… et je brette (Bretter : Fam. péj. Lambiner, perdre son temps à des futilités ; musarder). « Oui Seigneur, je sais que je dois te donner telle chose, tel montant d’argent, faire telle chose, mais as-tu considéré le fait que… » c’est le genre de prières que, si j’étais entièrement honnête, je ferais. Ça a ben beau pousser dans un terrain plein de ronces, ça ne porte pas de fruits ; en d’autres mots, ça ne change rien.

Pff… Honnêtement, ça va pas bien. Ou bien la Parole ne prend pas racine en moi, ou bien elle ne change rien. C’est à ce moment-ci que je me vois obligé de ne faire qu’une seule chose : tomber à genoux devant Christ, lui demander pardon, et lui demander de me changer.

À ma grande surprise, il le fait.

Jésus nous aime tellement qu’il ne nous laisse jamais tomber. C’est fou ! Au lieu de regarder le terrain désert et sans gazon de ma vie, de mettre un ruban « Danger » jaune autour et de passer à d’autres terrains plus propices à recevoir ses paroles, il est prêt à aller chercher de la bonne terre, recouvrir ma vie de celle-ci et semer encore et encore ses paroles de vérité.

La question que nous devons tous nous poser est celle-ci : quelle sorte de terre le Semeur divin trouve-t-il lorsqu’il vient à nous ? Un terrain rocailleux, où la Parole semée sera reçue avec grande joie mais abandonnée à la première occasion ? Un terrain plein de ronces où la Parole semée est reçue, acceptée et crue, mais qu’elle reste théorique et sans effets ? Avons-nous laissé notre cœur s’endurcir et sommes-nous devenus insensibles aux paroles de Christ ? Si oui, il faut nous repentir et demander à Christ de nous changer, de transformer notre sol rocailleux et plein de ronces en de la bonne terre pour être capables de recevoir la semence et de porter du fruit.

Seigneur, j’ai besoin que tu me changes ; mon cœur est devenu dur et insensible à ta Parole. Pardonne mon orgueil je t’en prie, rends-moi humble et ouvre mon cœur à recevoir ce que tu veux m’enseigner.
Je veux être ce que tu veux que je soies ; je veux porter tes fruits ; je veux te ressembler.

mercredi 12 mai 2010

Combien grand est ton Dieu?

C’était une soirée de grandes réjouissances : le mariage tant attendu de Sarah et Joseph. Je faisais partie du comité d’organisation ; un grand honneur, mais aussi une grande responsabilité, car si quelque chose allait mal, c’était de notre faute. Notre but était d’être invisible : si on nous remarquait, c’est qu’on avait fait une erreur. Nous arrivions à la fin de la soirée et tout allait comme sur des roulettes : il ne faisait ni trop froid ni trop chaud, la musique était bonne et modérée, le centre de l’attention était sur les mariés, tous avaient énormément de plaisir et de joie. Afin de célébrer un petit peu, moi et mon ami Simon nous sommes dirigés vers la chambre où on avait mis tout le vin préparé pour le mariage.
-             - Il n’y en a plus, Simon.
-            - Quoi ? Comment ça il n’y en a plus ?
-          - Ben, si j’te dis qu’il n’y en a plus, c’est qu’il n’y en a plus !
-          - Oui bon j’avais compris, mais la soirée n’est pas finie et les gens en voudront plus !
-          - Je sais, merci ! Au lieu de constater l’évident, pense à ce qu’on pourrait faire !
-          - On pourrait aller demander à la bonne amie des mariés si elle a une solution…
-          - Ouin, ben de toute façon on n’a plus vraiment le temps de considérer d’autres options, allons-y.
Alors c’est ce que nous avons fait. En étant le plus subtil possible, nous nous sommes glissés vers cette dame (je crois qu’elle se nommait Marie, mais j’ai oublié) pour lui exposer le problème. Pour une raison que je ne comprends pas trop, elle s’est tournée vers son fils et lui a raconté notre problème. Il lui a répondu « Pourquoi tu me mêles de tes problèmes ? Ce n’est pas encore mon temps » (on m’a toujours dit que ce gars-là était un peu fou sur les bords…). Mais alors qu’on s’apprêtait à aller demander de l’aide ailleurs, Marie a dit « Faites tout ce qu’il vous dira ».

Avant que je puisse dire quoi que ce soit, son fils nous a dit :
-          - Vous savez, les gros vases pleins d’eau qui traînent dans le back-store ?
-          - Ouais… 
-          - Ben prenez ça, versez-en dans une jarre et allez porter la jarre à l’ordonnateur du repas.
-          - Euh…
Et puis il s’est retourné et ne nous a plus adressé la parole.

On était dans un pétrin. On ne pouvait pas aller porter de l’eau à l’ordonnateur, il nous aurait renvoyé sur le coup ! Et puis v’là mon Simon qui commence à verser de l’eau dans une jarre et qui part aller l’apporter à l’ordonnateur ! J’y ai couru après mais j’suis arrivé juste à temps pour le voir donner la jarre pleine d’eau à Paul (l’ordonnateur) !  J’pouvais pas me sauver, j’voulais pas rester… J’ai regardé avec horreur le visage de Paul qui goûtait à l’eau que Simon lui avait apporté… Et puis il a ouvert grand les yeux et s’est tourné vers nous avec un sourire ébahi : « En général on sert le bon vin au début et on garde du vin cheap pour quand tout le monde est ivre, mais vous avez commencé avec du bon et fini avec le meilleur ! »


...L’histoire de Jean 2 m’a toujours épaté, pour plusieurs raisons, la plus importante de celles-ci étant la foi des serviteurs qui sont allés porter la jarre d’eau à l’ordonnateur. Jésus n’a pas dit « Quand vous lui donnerez, elle sera changée en vin », il a simplement dit « Allez lui porter ». Les serviteurs n’avaient aucune idée de ce qui se passerait, mais ils ont eu foi en Jésus quand même ; une vraie foi, qui se traduisait par des actions concrètes. Une fausse foi n’aurait jamais accepté de faire confiance à Jésus de cette manière, elle aurait plutôt dit « Qu’est-ce qui va se passer ? Je fais quoi si ça ne marche pas ? Tu pourrais me donner une preuve avant ? »

Le fruit de la Parole de cette semaine se trouve dans 2 Rois 4.1-7
                La veuve d'un disciple des prophètes implora Elisée en ces termes:
---Ton serviteur mon mari est mort. Tu sais combien il révérait l'Eternel. Or, voilà que l'homme qui lui avait prêté de l'argent veut prendre mes deux enfants et en faire des esclaves.
   
 Elisée lui demanda:
---Que puis-je faire pour toi? Dis-moi ce que tu as dans ta maison.
   Elle répondit:
---Je n'ai plus rien d'autre chez moi qu'un flacon d'huile.
   
 Il dit alors:
   ---Va donc emprunter chez tous tes voisins autant de récipients vides que tu pourras.
Puis tu rentreras chez toi, tu fermeras la porte sur toi et sur tes fils, tu verseras de l'huile dans tous ces récipients et tu les mettras de côté à mesure qu'ils seront pleins.
   
La femme le quitta et fit ce qu'il lui avait dit. Elle ferma la porte sur elle et sur ses fils; ceux-ci lui présentaient les récipients, et elle les remplissait.
Lorsqu'ils furent tous pleins, elle dit à l'un de ses fils:
   ---Passe-moi encore un récipient.
   Mais il lui répondit:
   ---Il n'y en a plus.
   Au même moment, l'huile s'arrêta de couler.
Elle alla le raconter à l'homme de Dieu qui lui dit:
   ---Va vendre cette huile. Tu pourras rembourser ta dette et vivre, toi et tes fils, avec ce qui te restera.

Combien grand est ton Dieu ? Élisée n’a pas dit « L’huile coulera jusqu’à temps que tu remplisses tous tes pots », il a simplement dit « Va chercher des récipients et remplis-les ». Elle aurait pu se dire que, puisqu’elle n’avait qu’un tout petit peu d’huile, elle n’irait emprunter qu’une petite tasse. Le résultat ? Un tout petit peu d’huile.

Tout petit peu de matériel brut + Grand Dieu + Petite foi = Petits résultats
Tout petit peu de matériel brut + Grand Dieu + Grande foi = Grands résultats.
Pourquoi ?

Parce que notre foi détermine combien nous laissons de place à Dieu pour agir. Agir sans foi, c’est avoir besoin de savoir tous les détails et d’en être assurés au préalable. Agir avec foi, c’est ne pas savoir ce qui va se passer, ne pas savoir comment ça va se passer… La seule garantie que nous avons lorsque nous agissons par la foi est la grandeur de notre Dieu. Une confiance parfaite en Lui ; se laisser tomber dans ses bras, sans se retenir… Laisser sa vie entière entre les mains de Jésus pour l’unique raison que nous lui faisons confiance. Ne rien garder.




Combien de récipients vides iras-tu chercher pour transvider ton huile ? Amèneras-tu une jarre d’eau au grand boss simplement parce que Jésus t’a dit de le faire ?

On m’a souvent dit « Prêches ce que tu pratiques déjà », et malheureusement je dois avouer que ma foi est bien petite. Mais il y a espoir pour nous, si nous choisissons de vivre par la foi seule. Prions ensemble la prière de cet homme désespéré : « Je crois, mais aide-moi, car je manque de foi! » (Marc 9.24).

La foi est la confiance que ce que nous espérons arrivera véritablement; elle nous donne assurance à propos des choses que nous ne pouvons voir.
Hébreux 11.1 (traduit de la New Living Translation)

mercredi 5 mai 2010

Argh, fin de session...

Je suis vraiment désolé des semaines que j'omets d'écrire dans l'Arbre, je suis plongé dans la finition de mes travaux de fin de session. C'est la dernière semaine, alors la semaine prochaine (Dieu voulant) il y aura une nouvelle publication! Merci pour votre compréhension!

Nate¬

samedi 24 avril 2010

Une histoire de super-héros

C’était il y a très longtemps, dans un temps où les super-héros étaient encore de ce monde. Combattant le crime et le mal avec des pouvoirs bien au-delà de ceux de l’humain normal, ils étaient véritablement les sauveurs de l’humanité. Ils aimaient les humains; étant un peu humains eux-mêmes, ils n’avaient jamais oublié cette partie d’eux-mêmes et faisaient tout en leur possible (qui était énorme!) pour aller à la rescousse des hommes, des femmes et des enfants.

Malheureusement, il y a toujours de ceux qui cherchent à faire du mal simplement parce qu’ils aiment faire le mal. Ces malfaisants, plus forts que l’humain normal, semaient la terreur dans les cœurs des villes et villages. Heureusement, les super-héros se révélaient toujours plus forts qu’eux, et réussissaient à secourir l’humanité épisode après épisode après épisode, à un tel point qu’on n’entendit plus parler des méchants qui terrorisaient le monde.

Un super-héros sans super-vilain à combattre se retrouve en quelque sorte au chômage : ne sachant que faire de ses pouvoirs, il saute sur la première occasion venue. Celui qui volait au secours des avions qui s’écrasaient se retrouvait à offrir un service de taxi. Celui qui soufflait le feu employait ses pouvoirs pour les pratiques des pompiers. Mais ils étaient tous foncièrement insatisfaits, et dès qu’un « désastre » se produisait, tous ceux avec des pouvoirs similaires se retrouvaient sur scène, en compétition pour accomplir et performer.

C’est alors que certains, ne voulant pas vivre parmi les humains qui ne les comprenaient pas (les problèmes personnels des super-héros sont très différents des nôtres) ont commencé à se construire des espèces de lieux secrets où les supers pourraient se réunir, passer du temps ensemble et être eux-mêmes avec des gens qui les comprenaient. Ils commencèrent à se détacher du monde des humains jusqu’au moment où aucun super-héros ne connaissait des humains. Ils étaient bien ainsi.

Mais ce qui leur restait de leur nature humaine les poussa à se regrouper par types de superpouvoirs : les hommes-forts ensemble, les pyromanes ensemble, les rapides ensemble, et ainsi de suite. Il y avait même des clans où il n’y avait qu’un ou deux membres!

Lorsque l’homme n’a de comparaison que des gens qui lui sont similaires, il se crée des castes afin de se sentir plus spécial que ceux qui l’entourent. C’est ce qui se produisit : chaque groupe commença à dénigrer les autres groupes, se déclarant chacun comme étant les « vrais » super-héros, insinuant donc que les autres étaient des imposteurs.

Inévitablement, un combat a éclaté une nuit entre deux clans, et c’était tout ce qu’il fallait à la ville cachée pour exploser dans un combat sanguinaire, chacun cherchant à prouver que c’était son pouvoir qui était le véritable superpouvoir. C’était absolument horrible. Se réjouissant d’avoir enfin un peu de compétition, ils s’y prirent tous à grande joie. S’étant chacun endoctrinés à l’idée d’être l’unique super-héros, les autres clans étaient devenus des imposteurs et des ennemis. C’est à ce moment terrible que le mal qui se tramait depuis tant d’années a décidé de se révéler enfin parmi les humains.

Il y eut des ravages effroyables. Âme après âme tombait par la main du mal. En plus de cela, quelques uns se joignirent au mal et se tournèrent contre leur propre race. On criait à l’aide, mais on ne savait plus à qui crier. Les super-héros? Ou bien on n’y croyait pas, ou bien on savait que de toute façon ils étaient bien trop occupés à s’entredétruire pour aider ou aimer les humains.

L’espoir s’étouffait alors que l’humanité mourait. Si seulement les super-héros pourraient voir où est le vrai ennemi au lieu de chercher à annihiler ses semblables! Reste-t-il même des super-héros qui aiment assez les humains pour aller les secourir?




Une courte allégorie était le seul moyen pour moi d’exprimer ce que je vois, ce dont je suis coupable et ce qui me brise le cœur. Nous les Chrétiens d’aujourd’hui sommes affligés d’un maux terrible : nous avons oublié notre vraie tâche. À force de se cloîtrer ensemble pour être confortables, nous avons développé une espèce de complexe de « sainteté » qui nous amène à nous attaquer les uns les autres, à nous juger entre nous, à se créer une moralité qui n’a jamais été de Dieu… Nous sommes devenus des néo-pharisiens, trop occupés à faire respecter nos valeurs pour voir qu’il y a des gens qui souffrent, qui sont désespérés, qui sont découragés, qui cherchent l’espoir sans la trouver et ce, juste à nos côtés.

On m’a dit un jour ceci : « Nous sommes dans une guerre spirituelle, et quand les combattants n’ont plus rien à combattre, ils commencent à se battre entre eux. » Alors qu’on entre en guerre les uns contre les autres et qu’une animosité terrible se crée, l’ennemi fait des ravages. Nous ne pouvons pas le laisser continuer!

Nous sommes les secouristes de l’humanité. Nous avons mieux à faire que de nous obstiner sur des conneries; il y a des gens qui meurent dehors, en ce moment même.

mercredi 14 avril 2010

Voyagez l'esprit tranquille

Je lisais mes courriels l’autre jour (parce qu’une personne de mon statut reçoit évidemment une quantité innombrable de messages de mes multiples adorateurs), et une publicité a attiré mon œil. Elle était très simple, mais elle avait un message qui m’a… agrippé. Elle disait ceci : « Voyagez l’esprit tranquille avec la carte platine ». Quelle magnifique promesse de confort, de sécurité et de protection !
 

Personnellement, je ne sais pas comment une carte de crédit peut apporter un esprit tranquille, mais ça c’est juste moi. Cependant, une chose je sais : s’il y a bien une chose que j’ai de la misère à avoir, c’est un « esprit tranquille ». Je suis le genre de personne qui pense toute une journée à une question, fait de l’insomnie jusqu’à deux heures du matin, s’endort enfin, se réveille à six heures du matin pour aller à l’école et reprend ma pensée là où je l’ai laissée le jour précédent pour y repenser encore une journée ou deux… ou dix-huit.

Et ça c’est sans mentionner quand je dois répondre à la pire question de toutes : « Qu’est-ce que je vais me faire à manger ce soir ? »

Mais sérieusement, revenons à notre fameuse publicité. Je ne crois pas que cette carte puisse me donner un esprit tranquille ; suis-je sceptique ? Peut-être. Mais je connais quelque chose qui peut me donner un esprit tranquille. C’est ce qui se retrouve à être le fruit de la semaine dans l’Arbre : Luc 12.29-31.

« Ne vous faites donc pas de soucis au sujet du manger et du boire, et ne vous tourmentez pas pour cela. Toutes ces choses, les païens de ce monde s'en préoccupent sans cesse. Mais votre Père sait que vous en avez besoin. Faites donc plutôt du règne de Dieu votre préoccupation première, et ces choses vous seront données en plus. »

Bon, on pourrait parler longuement du manger et du boire dans notre société actuelle où nous avons des garde-mangers remplis et de l’eau à volonté, mais ce n’est pas ce qui m’intéresse. Ce qui m’intéresse, c’est la partie au milieu du passage.
« Mais votre Père sait que vous en avez besoin. »

Il se peut que  vous passiez présentement par un moment de votre vie où vous n’avez pas l’esprit tranquille du tout. Écoutez-moi (ou plutôt lisez-moi) bien : ce n’est pas une carte de crédit qui vous donnera cette tranquillité. Peut-être que c’est les examens de fin de session qui vous stressent. Peut-être que c’est le travail (ou le manque d’un travail nécessaire). Peut-être que la solitude pèse lourd. Peut-être avez-vous besoin d’un ami. Peut-être que vous avez besoin d’un encouragement. La réaction naturelle serait de stresser, décourager, déprimer, capoter, etc.

Mais votre Père sait que vous en avez de besoin.

Mes amis, l’encouragement que j’ai reçu cette semaine, une semaine remplie de questionnements, d’anxiétés, d’épuisement et d’incompréhensions, c’est la supplication que je vous lance aujourd’hui : Faites confiance à Dieu. Faites-lui confiance. Croyez en lui. Dieu vous dit « J’ai besoin de ta confiance ».
Dieu t’aime. Il est au courant de tout ce qui se passe dans ta vie. Et il te dit « Don’t capote. Je m’en occupe, mais j’ai besoin que tu me fasses confiance. »

Je ne pourrais finir cette semaine sans mentionner la phrase à la fin de notre passage : « Faites donc plutôt du règne de Dieu votre préoccupation première, et ces choses vous seront données en plus. »  Je ne crois pas avoir besoin d’en parler longuement, c’est assez clair comme c’est. Mettons toutes nos inquiétudes dans un gros sac à poubelle, laissons-les dans les mains de Dieu et courons la course qui est la nôtre.

J’ai retouché un peu la publicité présentée au début de ce texte afin qu’il soit plus véridique. La voici :

mercredi 7 avril 2010

Le bicycle, c'est pour les amateurs!

Aujourd’hui je vous ai amené une super photo de quelque chose d’absolument malade : un multicycle ! En gros, c’est que tu prends des bicycles et tu les fusionnes ensemble et ça fait un bicycle à plusieurs sièges ! Et quand ça va à l’extrême, ben ça donne ce que vous avez dans la photo.

C’est en étudiant le texte d’Ephésiens 4.1-16 que j’ai pensé à ça. Pourquoi ? Parce que le thème, c’est l’unité entre les croyants. Comme sur le multicycle, si on veut se rendre quelque part ensemble, il faut travailler ensemble. C’est comme si le multicycle était l’œuvre de Dieu, et nous ben on est les pédaleurs. S’il y en a un qui lâche et qui débarque, c’est la gang au complet qui va chavirer. S’il y en a deux qui ne pédalent pas en même temps, ça va aller tout croche. S’il y en a un qui ne pédale pas, ça rend ça dur pour tous les autres. Mais avant de parler de pédaler, il faut parler des relations entre les pédaleurs.

« Soyez toujours humbles, aimables et patients, supportez-vous les uns les autres avec amour. »
Eph. 4.2

Humbles, aimables, patients et se supportant les uns les autres avec amour. Moi des fois je regarde des listes comme ça et j’me dis que dans le fond, j’suis quand même pas si pire (avec des rares exceptions, personne n’est parfait !), mais on m’a dit une fois de plutôt examiner le mot contraire pour voir où j’en suis. Alors je me suis fait un plaisir de regarder les mots contraires de ces quatre.

Pour humble, j’ai trouvé orgueilleux. C’est un peu évident. Mais lorsqu’on parle d’orgueil, n’oublions pas que le vrai sens est « être plus concentré sur soi-même que sur Dieu et autrui ». Mouin. Passons au prochain. Pour aimables, j’ai trouvé désagréable et le dictionnaire m’a donne odieux. Dans le fond, Dieu dit au travers de Paul que nous ne devons jamais être désagréables les uns envers les autres. Ouch. Pour patient, j’ai trouvé l’évident impatient. Je trouve étrange que l’impatience soit presque une vertu dans notre culture : lorsque je dis à quelqu’un que s’il est prêt à attendre pour quelque chose, il pourrait l’avoir, la personne me répond souvent que « Oui mais j’suis trop impatient », quasiment comme si ça justifiait ses arguments. Hm. Finalement, pour se supportant les uns les autres, j’ai trouvé rabaisser les autres. Que ce soit en les décourageant par des jugements mal-placés ou par du commérage ou par d’autres manières, nous arrive-t-il de se rabaisser ? Moi en tout cas, je vois ici beaucoup de points à travailler et du pain sur la planche !

C’est un peu plus clair maintenant, non ? Mais voyez-vous, en travaillant sur ces quatre aspects de nos relations ensemble, entre Chrétiens, on travaille à être unis. En fait, ces quatre qualités sont des aspects du caractère de Jésus, celui à qui nous aspirons à ressembler. Afin d’atteindre l’unité, il faut travailler à ces quatre petites actions concrètes de tous les jours avec les frères et sœurs qui nous côtoient ! Et ce n’est pas pour rien qu’on doit viser l’unité.

« Il y a un seul corps et un seul Esprit; de même, Dieu vous a appelés à une seule espérance lorsqu'il vous a fait venir à lui. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous qui règne sur tous, qui agit par tous et qui est en tous. »
Eph. 4.4-6

Un seul, un seul, un seul… il mentionne quand même 7 fois « un seul ». Bon, nous sommes tous au courant du fait qu’il y a plusieurs dénominations. Mais il faut être uni, non ? Alors comment peut-on être unis alors que nous n’avons pas les mêmes convictions théologiques ?

En fait, à la base, il y a un noyau de théologie qui est cruciale : Jésus-Christ, Fils de Dieu, est notre Seigneur, est mort pour nous, est revenu à la vie et reviendra nous chercher. On ne peut être en désaccord là-dessus. Mais pour le reste, comme le port du voile ou le parler en langues, ce n’est pas aussi crucial. En fait, ce qui fera notre unité, c’est le chemin que nous aurons parcouru avec Dieu ! J’en reviens donc à mon fameux multicycle : nous pouvons être unis par le fait que nous avons pédalé ensemble sur le même bicycle, dans la même direction ; nous avons marché avec Christ et travaillé ensemble pour son royaume, même si nous ne portons pas tous des chemises blanches ou des gougounes roses.

Mais le problème, c’est qu’il y a un seul Dieu, une seule foi, mais une multitude de personnalités. On fait quoi avec ça ?

« …pour que ceux qui appartiennent à Dieu soient rendus aptes à accomplir leur service en vue de la construction du corps du Christ. »
Eph. 4.12b

On voit ici que, bien que les personnalités et les capacités soient différentes, nous avons tous les mêmes objectifs et buts : accomplir notre « service » pour la « construction » du corps de Christ. Ça veut dire quoi, notre « service » ? En gros, c’est nos dons… Il y a plusieurs pensées sur les dons, mais je crois que c’est quelque chose qu’on est bons à faire, qu’on aime faire et qu’on fait pour les autres et non pour nous. Moi j’aime écrire et parler ; ben tiens, j’écris ! Ça tombe tu ben pas rien qu’un peu. J’suis très à l’aise avec l’idée que quelqu’un aurait le « don de menuiserie » ou quelque chose du genre. Nos dons servent à la « construction » du corps de Christ : l’édification, l’entraide, le soutien, etc. En gros, faire avancer le multicycle. La conclusion d’une bonne utilisation des dons ? « Ainsi nous parviendrons tous ensemble à l'unité dans la foi et dans la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'adultes, à un stade où se manifeste toute la plénitude qui nous vient du Christ. » (v.13) WOW!

On est tous sur le multicycle de Dieu ensemble. Travaillons ensemble à son avancement et à l’unité!

mercredi 31 mars 2010

Deux mots qui font toute la différence

Vous l’aurez probablement deviné, mais j’aime écrire. Plus que ça, j’aime regarder les particularités des mots et des phrases. Quel mot suscite telle émotion? Quelle tournure de phrase dévoile la pensée sans la dire ouvertement? Je ne sais pas si c’est une passion (probablement parce que je ne sais ce qu’est une passion), mais ça m’amuse.

Avez-vous déjà remarqué comment un tout petit changement dans une phrase peut changer complètement le sens? Pour prendre un exemple simple, la différence entre « Je t’aime » et « Je m’aime » est assez phénoménale, même si on n’y a changé qu’une seule lettre.

Cette semaine, j’ai à cœur de vous parler de deux mots qui font toute la différence.

Dans tous mes cours du Cégep (29 cours en tout!), je n’ai jamais entendu un enseignant dire « Jésus n’a jamais existé ». Jamais. Je n’ai même pas entendu quelqu’un nier que Jésus soit mort sur une croix. En fait, mes profs de philosophie sont souvent les premiers à dire que « Jésus est mort sur une croix ».

C’est faux. Voyez-vous, lorsque je dois répondre à des « Vrai ou faux » dans mes examens, il se peut qu’une affirmation soit toute vraie excepté pour un mot. Dans ce cas, l’affirmation est fausse. L’affirmation « Jésus est mort sur une croix » est fausse.


Jésus est mort sur une croix pour nous.


Des gens qui mouraient sur des croix, il n’y a rien d’étonnant à cela. Ça arrivait tout le temps, et on n’écrivait pas de livres sur eux. Des grands penseurs qui étaient mis à mort, c’est arrivé souvent aussi : Socrate a été condamné à mort aussi. C’est plus remarquable, mais je ne suis pas disciple de Socrate pour autant.

Un seul a volontairement donné sa vie pour moi, toi, nous, les humains. Il s’appelle Jésus.

Ça semble étrange, quelqu’un que tu ne connais pas qui dit qu’il a donné sa vie pour toi? Je suis d’accord; je ne comprends pas du tout comment se fait-il que quelqu’un m’ait vu pour qui je suis vraiment et ait déclaré « Je veux mourir pour lui ».

Mais pourquoi Jésus est-il mort? Pour une bonne cause? Pour ramasser des fonds pour la charité? Pour défier l’autorité? Parce qu’il n’a pas eu le choix? Non. Jésus a choisi de mourir parce que c’était la seule manière que nous pourrions être sauvés. Jésus a choisi de mourir parce qu’il nous aime.

Savais-tu que tu es aimé?

L’amour n’est pas un feeling, quoiqu’il apporte des émotions intenses. L’amour est de placer l’aimé au-dessus de nos désirs et besoins. Jésus t’aime.

Comprends-tu? Le Dieu qui a créé les chênes, qui a placé le système solaire, qui a peint les lys, qui a creusé les océans, qui a imaginé les couguars, les fourmis et les baleines, qui a tout créé, est passionnément en amour avec toi.

J’ai lu récemment que Dieu aime chacun de nous comme si chacun de nous était la seule personne au monde. Et c’est vrai. Aux yeux de Dieu, tu es la personne la plus importante au monde.

« En effet, au moment fixé par Dieu, alors que nous étions encore sans force, le Christ est mort pour des pécheurs. A peine accepterait-on de mourir pour un juste; peut-être quelqu'un aurait-il le courage de mourir pour le bien. Mais voici comment Dieu nous montre l'amour qu'il a pour nous: alors que nous étions encore des pécheurs, le Christ est mort pour nous. » (Romains 5.6-8)

Jésus est mort, pour nous. N’oubliez jamais les deux mots de la fin.
Il se peut que tu te soies éloigné de Dieu. Le péché a fait des ravages dans ta vie, et tu as peur de retourner à Dieu. Tu ne te sens pas digne de lui. Mon cher ami, Dieu t’a aimé bien avant que tu ne le connaisses. Il t’a aimé alors que tu ne voulais rien savoir de lui. Il t’aime encore autant aujourd’hui. Jésus est mort sur une croix pour toi. Il t’attend les bras ouverts ! Grâce au sacrifice de Jésus, par amour pour toi, il n’y a aucun péché que tu puisses faire qui serait capable de te couper de lui. Il n’y a aucun péché plus fort que son pardon ! Il t’aime. Toi. Moi. Nous.

Il se peut aussi que tu ne connaisses pas cette personne dont le nom est presque tabou qui dit avoir choisi de mourir pour toi. Il se peut que tu te demandes « Comment se fait-il que quelqu’un de mort il y a 2000 ans m’aime ? » Eh bien, Jésus est mort, oui. Mais trois jours plus tard, il est ressuscité. Cette fin de semaine, c’est Pâques. On fête la résurrection (le retour à la vie après être mort) de Jésus. Il a été ressuscité des morts parce qu’il était juste devant Dieu, n’ayant jamais fait de mal, pas même une seule fois ! Et il vit aujourd’hui même, en 2010 ! Et il t’aime. Il veut te sauver aujourd’hui ! Il veut te sauver d’une éternité séparé de Dieu, sans amour. Il veut te sauver d’une vie sans espoir sur la terre. Pas parce qu’il en aurait un profit à retirer ou parce que tu l’aurais mérité, nous savons tous au fond de nous que nous ne méritons pas d’être aimé profondément. Il fait tout ça pour la simple et bonne raison qu’il t’aime. 

Si tu veux en apprendre plus sur cet amour passionné, n’hésite pas à m’écrire à nathantanguay@hotmail.com, il me fera énormément plaisir d’entrer en contact avec toi pour te présenter mon meilleur ami, Jésus !

Maintenant donc, il n'y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ. Romains 8.1

mercredi 24 mars 2010

Changer ses pneus d'hiver avant le temps

Ce mardi, nous avons tous eu la grande joie de nous réveiller, nous étirer longuement, bâiller, nous décrotter les yeux (et le nez pour certains), d’ouvrir les stores et de voir le beau paysage blanc de la neige fraîchement tombée… QUOI ? Eh oui, alors même que la neige était presque toute fondue, voilà que l’hiver donne un dernier coup et avec son (espérons-le) dernier souffle, elle nous envoie un bon 5 centimètres… Bon c’est plus 10 centimètres à l’heure où j’écris.

Heureusement, elle va probablement fondre d’ici deux jours. Malheureusement, jusque-là un certain groupe de personnes se retrouve dans le trouble : les hâtifs qui, voyant le soleil et sentant la chaleur, se sont dépêchés à changer leurs pneus d’hiver pour mettre leurs pneus d’été. Uh oh…

Le fruit de la semaine dans la Parole de Dieu me fait beaucoup penser à ces gens qui ont changé leurs pneus avant la fin de l’hiver : il se trouve dans le livre de 2 Samuel au chapitre 11. Il est écrit ceci : « Au printemps suivant, à l'époque où les rois ont coutume de partir en guerre, David envoya Joab et ses officiers en campagne à la tête de toute l'armée d'Israël. Ils ravagèrent le pays des Ammonites et mirent le siège devant Rabba, leur capitale. David était resté à Jérusalem. »

David était devenu un roi puissant grâce à Dieu qui le soutenait. Tellement puissant qu’il pouvait se contenter de rester chez lui alors qu’il envoyait ses hommes en guerre, et ces hommes ravagèrent le pays ciblé. Ce qui est moins impressionnant, c’est ce que David fait avec le repos qu’il s’est accordé. « Or, vers le soir, après avoir fait la sieste, David se leva et alla se promener sur le toit en terrasse de son palais. De là, il aperçut une femme qui se baignait; cette femme était très belle. » Pour ceux qui ne connaissent pas la suite de l’histoire, je vous invite à aller la lire, ça vous aidera à comprendre.

Bon, j’ai déjà voyagé en Europe, et j’ai été sur une plage pendant ma visite. J’ai vu (bien malgré moi) des gens avec les fameux monokinis. Je n’ai pas eu pour autant envie de les inviter chez moi comme David a fait. Je vous dirais que le réflexe naturel est plutôt de se revirer de bord et d’admirer la vue de l’océan. Alors comment se fait-il que David soit tombé?

David avait changé ses pneus d’hiver avant le temps.

Voyez-vous, les pneus d’hiver, ça sert à ne pas glisser sur la neige. Les pneus d’été, c’est pas super pour éviter de glisser. La grosse différence entre les deux apparaît lorsque tu essaies de freiner : l’un des deux freine, l’autre… ne freine pas. Si t’es chanceux, tu peux t’en sortir sans trop de dommages. Si t’es normal, tu risques fort bien de frapper quelque chose ou quelqu’un.

David avait baissé sa garde. Il s’était laissé choir (première fois que j’utilise ce mot dans ma vie!!!) dans une vie de paresse, d’oisiveté. Comprenez-moi bien, le repos c’est essentiel et bien. Sans repos on devient amorphe et incapable de faire les tâches les plus simples. Mais la paresse et l’oisiveté, ce n’est pas se reposer : c’est choisir de rien faire lorsqu’on devrait faire quelque chose, ou simplement flâner continuellement. La paresse en elle-même, c’est déjà moche (on n’accomplit rien de bon), mais en plus ça amène un état de faiblesse spirituelle, un relâchement qui va de pair avec une vulnérabilité à la tentation.

David, étant resté chez lui pendant la guerre, faisait la sieste, se promenait sur son toit en terrasse, ne faisait rien de particulier, et était devenu vulnérable. Se croyant à l’abri de la tentation, il a mis ses pneus d’été spirituels… et a glissé, pour aller percuter un mur à toute vitesse. Un accident qui allait avoir des répercussions désastreuses sur le reste de sa vie, les vies de ses enfants, les vies de la femme en question et de son mari, et plusieurs autres.

Se peut-il que ces temps-ci, il est plus difficile de résister à la tentation? Les mots blessants ou inappropriés sortent plus facilement, la générosité vient moins aisément, l’amertume fait continuellement surface? Au lieu d’aimer Dieu et d’aimer les autres, c’est plutôt soi-même qui est aimé? Il se peut que vous ayez besoin de repos. Dans ce cas, allez vous coucher! Mais il se peut que vous ayez baissé votre garde, que vous ayez mis vos pneus d’été en croyant que la neige était partie pour de bon. Et vous glissez. Peut-être Dieu vous a-t-il fait la grâce de vous protéger des accidents. Peut-être avez-vous déjà frappé quelques murs, laissant des dommages et des blessures derrière vous.

Le remède, c’est un quelque chose qui se trouve dans Jean 13.17. Jésus vient de laver les pieds de ses disciples, il leur dit au verset 14 qu’ils doivent, comme Jésus, se laver les pieds les uns les autres. Au verset 17 il est écrit : « Si vous savez ces choses vous êtes heureux à condition de les mettre en pratique. » Pendant longtemps, j’ai cherché à connaître exactement tous les détails de la vie chrétienne, tout comprendre. Peut-être que j’ai peur de l’inconnu. Mais ce verset me parle à chaque fois que je me retrouve dans une situation de paresse : ce n’est pas une théologie parfaite et exhaustive qui va protéger du mal, mais une vie active pour Christ.

Chacun a ses luttes de paresse dans notre société occidentale. Je suis béni d’une haine profonde envers la télévision, mais je suis attiré vers les jeux vidéo. L’été passé, j’ai été pris par la paresse, en croyant que c’était la fatigue, et je suis devenu amorphe : tout était difficile. Ma relation avec Dieu était sèche et sans joie, ma vie était seule et vide. Mais c’est une semaine particulière qui m’a changée : je suis allé être moniteur au camp Joli-B en Abitibi. Alors que je me croyais trop fatigué pour fonctionner, je me suis retrouvé à être moniteur des jeunes les plus turbulents du camp. Et pourtant, au lieu de m’épuiser, ça m’a rempli d’une puissance qui a duré bien au-delà du camp.

Vous vous retrouvez à glisser partout? Remettez vos pneus d’hiver : on n’est pas encore rendu au moment où nous serons sans péchés. Prenez-vous en main et servez le Seigneur. Mettez en pratique tout ce que vous savez. Vous serez surpris!

Ne le sais-tu donc pas?
Et n'as-tu pas appris
que l'Eternel est Dieu de toute éternité?
C'est lui qui a créé les confins de la terre.
Il ne se lasse pas, il ne s'épuise pas,
et son intelligence ne peut être sondée.
Il donne de la force à qui est las
et il augmente la vigueur de celui qui est fatigué.
Les jeunes gens se lassent et ils s'épuisent,
et même de robustes gaillards tombent,
mais ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force:
      ils prennent leur envol comme de jeunes aigles;
sans se lasser, ils courent,
ils marchent en avant, et ne s'épuisent pas.
Ésaïe 40.28-31

mercredi 10 mars 2010

Spécial: Parcours de vie d'Amélie!

Aujourd'hui on a un spécial! Une amie à moi a accepté d'écrire une partie de son parcours de vie pour l'Arbre cette semaine! Sans plus vous déranger, bonne lecture! 

Comment se fait-il que l’amour et la douleur soient si étroitement liés? Je ne sais pas, mais la souffrance de vivre sans amour est trop importante pour que je me passe d’aimer. 

La première fois que l’on aime et que notre cœur se brise, une terrible option s’offre à nous : celle de ne jamais ouvrir son cœur une fois de plus, par crainte de lui infliger d’autres douleurs. C’est cette option que j’ai choisie lorsque, coup sur coup, ma sœur est partie et j’ai dû quitter ma meilleure amie. Mon cœur avait trop mal, je ne voulais pas revivre un tel déchirement. Malheureusement, (ou heureusement, c’est à vous d’en juger) nous ne pouvons tenir une telle décision pour très longtemps. Quelque mois plus tard, un décès me forçait à revoir ma décision. Lorsque j’ai réalisé qu’il était trop tard pour aimer cette défunte personne, mon cœur a chaviré. J’ai besoin d’amour autant que j’ai besoin d’en donner, mais je ne voulais pas souffrir de la vulnérabilité qui accompagne l’amour et qui nous rend si fragiles aux blessures de la vie. 


Vous l’aurez deviné, je ne parle pas de l’amour romantique. Plutôt de la charité, un amour sans précédent, sans acquis et sans attentes. C’est plutôt dur comme amour. En fait c’est quasiment impossible pour moi de partager un tel amour à ceux qui sont autour de moi. J’ai trop tendance à m’attacher à des gens qui sont aimables, ou desquels je peux profiter. Ce n’est pas un véritable amour, c’est égoïste avant tout.

J’imagine que je ne suis pas la seule dans cette situation? Dans nos amis, à l’école, à l’église, même dans la famille, nous avons tendance à nous lier avec ceux qui sont faciles d’approche, qui ne nous rebutent pas au premier regard.


 Il m’a fallu beaucoup de temps avant que je comprenne quelle était la sorte d’amour dont Dieu m’aimait. Heureusement, il aime d’une manière qui nous est très différente : il nous aime parfaitement, inconditionnellement. 

Je n’avais que sept ans lorsque ma sœur est morte. Dans ma petite tête d’enfant, j’ai d’abord cru que Dieu n’aimait pas ma sœur et c’est pour cela qu’il l’a laissée mourir. Puis j’ai changé d’avis et je me suis imaginé que c’était moi qu’Il n’aimait pas parce que je n’étais pas au ciel avec Lui. Cela m’a pris plusieurs années avant de réaliser que Dieu nous aimait toutes deux tellement qu’il a ramené ma sœur avec Lui pour qu’elle ne souffre plus de sa maladie, et qu’il m’a gardé en vie sur terre parce qu’Il avait un plan pour moi et qu’il me protégerait à chacun de mes pas. Je me suis rendue compte que Dieu était l’être le plus merveilleux qui puisse exister parce que non seulement il était capable de m’aimer, mais il m’aimait, et que non seulement il voulait me protéger, mais il le pouvait. Quand quelqu’un dit que Dieu est puissant, prenez une seconde pour réaliser l’ampleur de ses bénédictions sur votre vie : personne d’autre que Lui ne peut nous offrir un tel amour. Et malgré le fait que nous soyons incapables de donner autant, c’est ce que nous recherchons au plus profond nous-mêmes. N’est-ce pas étrange?

J’avais onze ans, j’étais assise sur un banc de bois autour d’un feu de camp au Saguenay, en train de me faire dévorer par les mouches quand j’ai réalisé qu’aux yeux de ce Dieu parfait, ma personne faisait piètre figure avec tous les péchés que j’avais déjà commis. Mais Dieu l’affirme : l’amour, Son amour pardonne. Et quand j’ai compris que non seulement il pouvait me pardonner, mais il voulait me pardonner, j’ai fondu en larmes. J’ai offert mon cœur à Dieu, je lui ai tout donné. J’ai laissé entrer l’amour de Dieu dans ma vie, et cela m’a transformé à un point tel que chaque jour est pour moi une occasion d’aimer la vie, les gens et la création de Dieu. C’est un changement radical au fond de mon âme qui s’est produit, et c’est un tel changement que Dieu veut pour chacun de nous, il n’attend que notre décision de lui offrir notre cœur pour y déverser tout l’amour qu’il a pour nous, tout l’amour que nous recherchons si avidement depuis si longtemps. 

Est-il possible que l’amour puisse être exempt de douleur? Je crois que oui, mais seulement quand cet amour est parfait. Et seul l’amour de Dieu répond à ce critère, car Il nous connaît assez intimement pour connaître nos plus profondes craintes et inquiétudes. Il ne permettra jamais à la souffrance de triompher de nous.

jeudi 4 mars 2010

Mais pourquoi on a plus d'rhum!? Partie vidéo

N'oubliez pas de lire le premier paragraphe du texte avant de visionner le film!

Mais pourquoi on n'a plus de rhum???

Aujourd’hui j’ai une petite gâterie pour vous, chers amis: un petit extrait vidéo ! C’est un extrait du film « Pirates des Caraïbes » et au moment de l’extrait, les deux personnages sont pris sur une île déserte sans bateau, sans vivres, sans rien… autre qu’un vieil entrepôt de rhum laissé derrière par des marchands. L’homme (Jack) a une superbe idée : buvons le rhum et soyons heureux jusqu’à notre mort ! La femme (Elizabeth) décide, à l’insu de Jack, d’utiliser le rhum à une fin utile : allumer un énorme feu de détresse. Apparemment c’est toujours les femmes qui ont les idées salvatrices dans les films, moi je dis que c’est une conspiration féministe. Allez, je vous laisse visionner l’extrait et je vous reviens après !

Cette semaine, nous allons parler de feux de détresse.

Je ne vous apprends rien en déclarant qu’il arrive que nous nous retrouvons dans des situations similaires à celle de Jack et Elizabeth. Bon, peut-être que je suis le seul, mais il m’arrive de me sentir comme si j’étais sur une île déserte avec rien pour m’en échapper. Aucun radeau de secours, aucun courant favorable, aucun bout de bois avec une voile, aucune terre en vue…  J’ai beau faire le tour de l’île des dizaines de fois, il n’y a aucune solution.  Vraiment, c’est comme s’il n’y avait aucune issue de secours. Pris sur mon île, ma faim et ma soif des comptes à rebours qui m’indiquant le temps qu’il me reste avant ma mort… Seul… Sans espoir…

Et il n’y a même pas de rhum sur mon île, moi.

Ce qui fait la force accablante de l’île du désespoir, c’est le fait qu’il n’y ait aucune solution. Bien souvent, il n’y a rien qu’on puisse faire pour arranger quoi que ce soit. La détresse est la plus forte dans ces temps-ci… Les temps de maladie, de perte d’emploi, de mort… Nous devons faire quelque chose, mais nous ne pouvons pas. Rien de mieux pour détruire quelqu’un que d’être pris sur une île sans issue.

C’est le meilleur moment pour allumer un feu de détresse.

Ne vous mettez en souci pour rien, mais, en toute chose, exposez vos besoins à Dieu. Adressez-lui vos prières et vos requêtes, en lui disant aussi votre reconnaissance. Alors la paix de Dieu, qui surpasse tout ce qu'on peut concevoir, gardera votre coeur et votre pensée sous la protection de Jésus-Christ. Philippiens 4.6-7

Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que c’est vraiment une des plus belles choses que Dieu nous a promises. Selon ma traduction maison, il dit en quelque sorte : « Capote pas. Quand t’es dans la marde par-dessus la tête, va passer du temps de qualité avec Dieu. Il va te donner sa paix, qui est tellement puissante que le monde vont penser que t’es malade dans tête, et en plus Jésus va protéger ton cœur et tes pensées contre toute ce qui pourrait t’arriver de mal. »

À tous ceux de nous qui sont sur des îles de découragement, il est temps pour nous d’allumer des feux de détresse. Dieu nous recherche activement, et il n’attend que notre signal pour venir nous retrouver et nous aider. Si la mort du corps humain du Créateur de l’univers est assez extraordinaire pour causer une éclipse, un tremblement de terre et la résurrection des morts, combien plus puissante est sa présence et son amour et sa paix lorsqu’il entreprend de prendre soin d’un de ses enfants ! Rien ne peut s’y comparer !

Bien souvent, l’île déserte de notre découragement ne disparait pas. La maladie demeure, les finances vont toujours mal… mais tout a changé. Nous ne sommes plus seuls sur l’île : le Créateur de toute chose y est avec nous. Ça jusqu’au moment où il enverra sa délivrance au moment prévu d’avance !

Est-ce que ça fait mal pareil ? Oui. Je repense encore à mon frère dans le Seigneur Marc-Étienne qui est mort du cancer pendant notre année à l’école biblique. Dieu était avec nous tout au long, mais ça n’empêche pas qu’on a pleuré à maintes et maintes et maintes et maintes reprises. La douleur fait mal, c’est con à dire mais c’est ça pareil. Ce sera ainsi jusqu’à ce que Jésus revienne sur terre pour guérir tout ce qui va mal. Mais en attendant, il promet d’être là pour nous serrer dans ses bras et pour qu’on lui pleure dessus. Même pour qu’on lui chiale après de temps en temps ! On m’a dit que « Dieu a les épaules assez larges pour prendre tout ce que tu as à lui dire »… Je suis de ceux qui croient qu’on n’a pas à se gêner pour dire ce qu’on a à dire avec Dieu.

Lorsqu’on se retrouve sur l’île déserte du désespoir, il n’y a bien souvent qu’une chose à faire : allumer un feu de détresse. Dieu promet d’y répondre !

En effet, au signal donné, sitôt que la voix de l'archange et le son de la trompette divine retentiront, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts unis au Christ ressusciteront les premiers. Ensuite, nous qui serons restés en vie à ce moment-là, nous serons enlevés ensemble avec eux, dans les nuées, pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons pour toujours avec le Seigneur. 1 Thess 4.16-17

mercredi 24 février 2010

Se protéger des brûlures

Dans le bon vieux temps, où je travaillais comme plongeur dans un restaurant sur le boulevard Laurier, il s’est produit plusieurs évènements mémorables. Évidemment, la première chose dont je me souviens lorsque j’y repense, c’est les repas gratuits. Que demander de mieux ? Mais bon, il y avait aussi le chialage, le stress, les gens désagréables, et la puanteur. Mais bon, avec le temps la mémoire devient floue et on oublie, ne gardant qu’un souvenir vague des temps antérieurs.

Cependant, il y a un aspect de mon travail que je ne pourrai jamais oublier. Maladroit comme je suis, il m’est arrivé fréquemment de… me brûler, au grand malheur de mes parents qui me voyaient revenir avec une nouvelle mutilation involontaire sur les bras à chaque mois. J’en ai… laissez-moi compter mes cicatrices… cinq. Quatre sur le bras gauche, et une sur le bras droit. Une en particulier, une belle ligne rougeâtre, est encore presque aussi visible que le jour de sa cicatrisation. Il semble bien que je les garderai toute ma vie.

On entend parfois parler dans nos milieux évangéliques de gens qui veulent goûter au monde, pour voir que c’est vraiment mal. Une chose que je ne comprends pas, c’est ceci : comment se fait-il que nous fassions attention pour ne pas brûler notre corps, mais que nous sommes aussi impitoyables avec notre âme et notre esprit ? Mes amis, le péché peut être pardonné, certes, et gloire à Dieu qu’il le peut ! Mais le péché laisse des cicatrices horribles, des blessures, de la honte, de la rupture, il détruit des ministères, des relations et des vies. Le péché laisse des cicatrices sur l’âme. « L’essayer » est comme mettre son visage sur un rond de poêle brûlant pour voir si on peut s’en tirer indemne.

Malheureusement, nous avons beaucoup de difficulté à se tenir loin du péché. Heureusement, Dieu a prévu le coup. Et nous le pouvons aussi. Un psaume particulièrement puissant a été écrit par David précisément pour nous aider à éviter de se brûler l’âme avec le péché. C’est le Psaume 101. Je vous invite à le lire pour une meilleure compréhension de ce qui suit. Il y a plusieurs applications que nous pouvons tirer de ce psaume, mais j’aimerais parler de deux en particulier. Le premier se trouve dans les versets 3 à 5, le deuxième se trouve dans le verset 6.

Je ne mettrai rien de mauvais devant mes yeux. Je haïrai les œuvres des infidèles ; elles n’auront sur moi aucune prise. Le cœur faux restera bien loin de moi, je ne veux rien savoir des malfaisants. Celui qui calomnie son compagnon, médisant en secret, je le fais taire. Je ne supporte pas les yeux hautains ni le cœur arrogant. Psaume 101.3-5

La première manière pour ne pas de brûler, c’est de ne pas s’y exposer inutilement. Ne rien mettre de mauvais devant ses yeux. Ne pas se lier d’intimité avec ceux qui aiment le péché. Ne pas accorder de crédibilité au médisant. Ne pas flatter les orgueilleux. Il va sans dire que si je m’approche autant que possible du rond de poêle, je finirai par m’y brûler.

Mes amis, Dieu a dit « Soyez saints car je suis saint ». Jésus était parfaitement saint, et pourtant il était suivi et aimé des gens supposément « impurs » de la société : les lépreux, les collecteurs d’impôts, les prostituées… La sainteté ne veut pas dire arrogance. Ne pas s’exposer au péché inutilement ne veut pas dire se cloîtrer dans une boîte en carton caché loin de tous sous l’excuse qu’ils pourraient tacher notre opulente « sainteté ». Ne pas s’exposer inutilement au péché, c’est d’éviter les endroits où nous sommes faibles et les personnes qui nous amènent vers la tentation. Pour certains, c’est dans des bars. Pour d’autres, c’est devant leur ordi tard le soir. Pour encore d’autres, c’est devant leur télévision alors qu’ils devraient être ailleurs. Enfin, ça peut être avec des « amis » qui ne sont pas des bonnes influences.

Mes yeux se porteront sur les fidèles du pays, je les ferai siéger auprès de moi. Et ceux qui sont intègres m’assisteront. Psaumes 101.6

La deuxième manière  pour ne pas se brûler, c’est de s’entourer de protections. Si j’avais des protections sur mes bras, je ne me serais jamais brûlé. Ça peut être des protections physiques, mais la meilleure protection est toujours un ami pour te soutenir quand tu es faible. Un exemple de protection physique évident est un contrôle parental efficace sur l’ordinateur. Un couvre-feu. Une liste de choses à accomplir avant de se divertir.

Mes amis, Dieu a dit « Il n’est pas bon que l’homme [l’humain] soit seul », et c’est vrai. Je suis de ceux qui croient fermement que vous ne pourrez vaincre le péché sans l’aide d’un frère ou d’une sœur (préférablement du même sexe svp !).  David s’entourait de gens justes qui l’interrogeraient lorsqu’il prenait une mauvaise décision et qui l’encourageraient à en prendre des bonnes. L’humain a une capacité extraordinaire à oublier la présence de Dieu lorsque vient la tentation, mais un ami à qui il faudra confesser est un obstacle plus difficile à éviter. De plus, lorsque l’un des amis est faible, son ami l’épaule, et vice versa.

En résumé, évitez les endroits où la tentation est difficile à résister et entourez-vous de protections. Le péché n’est pas quelque chose de négligeable. Mais n’oubliez pas que, malgré que les conséquences du péché soient souvent irrémédiables, Dieu est toujours prêt à pardonner ; vous ne pourrez jamais vaincre sa grâce par le péché !

Mais là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé pour que, comme la péché a régné par la mort, de même la grâce règne par la justice, pour nous conduire à la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur. Romains 5.20b-21

jeudi 18 février 2010

Nouveau Tarif!

L’autre jour, alors que je prenais l’autobus, mon œil a accroché sur une affiche particulièrement alléchante. C’était le poster qui publiait les prix de l’autobus, et il y était inscrit quelque chose de merveilleux : « Nouvelle tarification ! » Le prix d’un aller simple passait de 3.60$ à 3$ ! Oui je sais, 3 dollars est encore élevé, mais je ne me plains pas ! Cependant, il faut se rappeler que le prix de l’aller simple était de 3$ il y a trois ans, avant que le prix ne monte à 3.20, à 3.40 l’année suivante et 3.60 l’année dernière !

Cette semaine, j’aimerais vous parler de tarifs qui ne changent jamais.

Dans la Bible, nous trouvons une lettre que l’apôtre Paul (un apôtre était une personne ayant reçu de l'enseignement de Jésus-Christ en personne) a écrit aux Chrétiens habitant à Rome. Il y écrit ceci : « Car le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6.23). Moi qui ai toujours cru qu’un salaire était une bonne chose à avoir…

Ayant grandis dans un pays anciennement catholique, lorsque nous entendons le mot « péché » nous pensons tout de suite aux « gros péchés sales » comme tuer, violer, voler, frapper, mentir… et ainsi de suite. C’est drôle, mais Dieu ne considère pas ces choses comme étant les pires actes qu’on puisse faire (n’empêche qu’ils soient très empreints de conséquences néfastes). Le péché d’après Dieu, à la base, c’est de dire « Je suis le maître absolu de ma vie et personne ne peut rien y dire ou faire ». En d’autres mots, de se dire « Je suis le dieu de ma vie ».

Vivre pour soi mène à la mort. Et il n’y aura jamais de fluctuation salariale là-dessus. Parfois ça peut être la mort physique, mais ce n’est pas de cela que Paul parle. Il parle de quelque chose de bien plus grave : la mort de notre âme. La séparation d’avec notre Créateur pour l’éternité. La coupure d’avec l’amour pour toujours. Être seul, sans issue, à jamais.

Quand nous vivons pour nous-mêmes, nous marchons droit vers notre perte. Littéralement.

Se peut-il que depuis quelque temps tu vis pour toi-même ? Avant, Dieu avait le contrôle sur tous les aspects de ta vie, mais que maintenant c’est plutôt toi qui décide ? La session passée, je suis parti sur ce chemin-là : je me suis dit que Dieu pouvait s’occuper de ses affaires par lui-même et que moi j’allais partir de mon côté pour suivre les passions de mon cœur. Est-ce que ça m’a amené à quelque part de nécessairement horrible ? Pas à première vue. Mais alors même que je cherchais à trouver le bonheur et la joie, je me suis rendu compte que mon âme était en train de dépérir. J’étais en manque de vrai amour, j’étais en manque de Dieu, et c’est des manques qui sucent tout l’espoir d’une personne. Si tu t’es décidé que ça allait être toi qui allais gérer ta vie, je t’en supplie : retournes-toi à Jésus. C’est lui que ton âme cherche !

Heureusement, ce n’est pas seulement les tarifs négatifs qui ne changent pas…

Et si on complétait le verset de tantôt ? Romains 6.23 dit ceci, en son entièreté : « Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus Christ notre Seigneur. » Si le salaire du péché est la mort, Dieu donne gratuitement la vie. La vraie vie.

Et le prix ne montera jamais. Ça va toujours être gratuit. Il suffit de lui demander!

Il se peut que tu soies dans une phase comme celle que j’ai vécue la session passée. Mon cœur s’était endurci envers Jésus, j’étais orgueilleux et frustré. Rien ne marchait, mais j’allais m’arranger pour que ça marche tout seul. Ça n’a jamais marché. C’est un jour où je me suis rendu compte que je ne m’étais rendu nulle part après 3 mois d’efforts que j’ai enfin laissé tomber ma fierté et que j’ai demandé à Dieu de me pardonner. En fait, Dieu était probablement plus heureux de m’accorder son pardon que moi de le recevoir, pour être honnête! Mais c’est quand j’ai fait cela que mon âme a recommencée à vivre. J’ai retrouvé une vraie joie, profonde et simple. J’ai retrouvé l’amour. Tu peux le retrouver aujourd’hui aussi. Le tarif est toujours le même : gratuit!

Moi, je suis l'Eternel et je n'ai pas changé… Revenez donc à moi, et moi, je reviendrai à vous...
Malachie 3.6-7