Ce mardi, nous avons tous eu la grande joie de nous réveiller, nous étirer longuement, bâiller, nous décrotter les yeux (et le nez pour certains), d’ouvrir les stores et de voir le beau paysage blanc de la neige fraîchement tombée… QUOI ? Eh oui, alors même que la neige était presque toute fondue, voilà que l’hiver donne un dernier coup et avec son (espérons-le) dernier souffle, elle nous envoie un bon 5 centimètres… Bon c’est plus 10 centimètres à l’heure où j’écris.
Heureusement, elle va probablement fondre d’ici deux jours. Malheureusement, jusque-là un certain groupe de personnes se retrouve dans le trouble : les hâtifs qui, voyant le soleil et sentant la chaleur, se sont dépêchés à changer leurs pneus d’hiver pour mettre leurs pneus d’été. Uh oh…
Le fruit de la semaine dans la Parole de Dieu me fait beaucoup penser à ces gens qui ont changé leurs pneus avant la fin de l’hiver : il se trouve dans le livre de 2 Samuel au chapitre 11. Il est écrit ceci : « Au printemps suivant, à l'époque où les rois ont coutume de partir en guerre, David envoya Joab et ses officiers en campagne à la tête de toute l'armée d'Israël. Ils ravagèrent le pays des Ammonites et mirent le siège devant Rabba, leur capitale. David était resté à Jérusalem. »
David était devenu un roi puissant grâce à Dieu qui le soutenait. Tellement puissant qu’il pouvait se contenter de rester chez lui alors qu’il envoyait ses hommes en guerre, et ces hommes ravagèrent le pays ciblé. Ce qui est moins impressionnant, c’est ce que David fait avec le repos qu’il s’est accordé. « Or, vers le soir, après avoir fait la sieste, David se leva et alla se promener sur le toit en terrasse de son palais. De là, il aperçut une femme qui se baignait; cette femme était très belle. » Pour ceux qui ne connaissent pas la suite de l’histoire, je vous invite à aller la lire, ça vous aidera à comprendre.
Bon, j’ai déjà voyagé en Europe, et j’ai été sur une plage pendant ma visite. J’ai vu (bien malgré moi) des gens avec les fameux monokinis. Je n’ai pas eu pour autant envie de les inviter chez moi comme David a fait. Je vous dirais que le réflexe naturel est plutôt de se revirer de bord et d’admirer la vue de l’océan. Alors comment se fait-il que David soit tombé?
David avait changé ses pneus d’hiver avant le temps.
Voyez-vous, les pneus d’hiver, ça sert à ne pas glisser sur la neige. Les pneus d’été, c’est pas super pour éviter de glisser. La grosse différence entre les deux apparaît lorsque tu essaies de freiner : l’un des deux freine, l’autre… ne freine pas. Si t’es chanceux, tu peux t’en sortir sans trop de dommages. Si t’es normal, tu risques fort bien de frapper quelque chose ou quelqu’un.
David avait baissé sa garde. Il s’était laissé choir (première fois que j’utilise ce mot dans ma vie!!!) dans une vie de paresse, d’oisiveté. Comprenez-moi bien, le repos c’est essentiel et bien. Sans repos on devient amorphe et incapable de faire les tâches les plus simples. Mais la paresse et l’oisiveté, ce n’est pas se reposer : c’est choisir de rien faire lorsqu’on devrait faire quelque chose, ou simplement flâner continuellement. La paresse en elle-même, c’est déjà moche (on n’accomplit rien de bon), mais en plus ça amène un état de faiblesse spirituelle, un relâchement qui va de pair avec une vulnérabilité à la tentation.
David, étant resté chez lui pendant la guerre, faisait la sieste, se promenait sur son toit en terrasse, ne faisait rien de particulier, et était devenu vulnérable. Se croyant à l’abri de la tentation, il a mis ses pneus d’été spirituels… et a glissé, pour aller percuter un mur à toute vitesse. Un accident qui allait avoir des répercussions désastreuses sur le reste de sa vie, les vies de ses enfants, les vies de la femme en question et de son mari, et plusieurs autres.
Se peut-il que ces temps-ci, il est plus difficile de résister à la tentation? Les mots blessants ou inappropriés sortent plus facilement, la générosité vient moins aisément, l’amertume fait continuellement surface? Au lieu d’aimer Dieu et d’aimer les autres, c’est plutôt soi-même qui est aimé? Il se peut que vous ayez besoin de repos. Dans ce cas, allez vous coucher! Mais il se peut que vous ayez baissé votre garde, que vous ayez mis vos pneus d’été en croyant que la neige était partie pour de bon. Et vous glissez. Peut-être Dieu vous a-t-il fait la grâce de vous protéger des accidents. Peut-être avez-vous déjà frappé quelques murs, laissant des dommages et des blessures derrière vous.
Le remède, c’est un quelque chose qui se trouve dans Jean 13.17. Jésus vient de laver les pieds de ses disciples, il leur dit au verset 14 qu’ils doivent, comme Jésus, se laver les pieds les uns les autres. Au verset 17 il est écrit : « Si vous savez ces choses vous êtes heureux à condition de les mettre en pratique. » Pendant longtemps, j’ai cherché à connaître exactement tous les détails de la vie chrétienne, tout comprendre. Peut-être que j’ai peur de l’inconnu. Mais ce verset me parle à chaque fois que je me retrouve dans une situation de paresse : ce n’est pas une théologie parfaite et exhaustive qui va protéger du mal, mais une vie active pour Christ.
Chacun a ses luttes de paresse dans notre société occidentale. Je suis béni d’une haine profonde envers la télévision, mais je suis attiré vers les jeux vidéo. L’été passé, j’ai été pris par la paresse, en croyant que c’était la fatigue, et je suis devenu amorphe : tout était difficile. Ma relation avec Dieu était sèche et sans joie, ma vie était seule et vide. Mais c’est une semaine particulière qui m’a changée : je suis allé être moniteur au camp Joli-B en Abitibi. Alors que je me croyais trop fatigué pour fonctionner, je me suis retrouvé à être moniteur des jeunes les plus turbulents du camp. Et pourtant, au lieu de m’épuiser, ça m’a rempli d’une puissance qui a duré bien au-delà du camp.
Vous vous retrouvez à glisser partout? Remettez vos pneus d’hiver : on n’est pas encore rendu au moment où nous serons sans péchés. Prenez-vous en main et servez le Seigneur. Mettez en pratique tout ce que vous savez. Vous serez surpris!
Ne le sais-tu donc pas?
Et n'as-tu pas appris
que l'Eternel est Dieu de toute éternité?
C'est lui qui a créé les confins de la terre.
Il ne se lasse pas, il ne s'épuise pas,
et son intelligence ne peut être sondée.
Il donne de la force à qui est las
et il augmente la vigueur de celui qui est fatigué.
Les jeunes gens se lassent et ils s'épuisent,
et même de robustes gaillards tombent,
mais ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force:
ils prennent leur envol comme de jeunes aigles;
sans se lasser, ils courent,
ils marchent en avant, et ne s'épuisent pas.
Et n'as-tu pas appris
que l'Eternel est Dieu de toute éternité?
C'est lui qui a créé les confins de la terre.
Il ne se lasse pas, il ne s'épuise pas,
et son intelligence ne peut être sondée.
Il donne de la force à qui est las
et il augmente la vigueur de celui qui est fatigué.
Les jeunes gens se lassent et ils s'épuisent,
et même de robustes gaillards tombent,
mais ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force:
ils prennent leur envol comme de jeunes aigles;
sans se lasser, ils courent,
ils marchent en avant, et ne s'épuisent pas.
Ésaïe 40.28-31
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire