mercredi 10 mars 2010

Spécial: Parcours de vie d'Amélie!

Aujourd'hui on a un spécial! Une amie à moi a accepté d'écrire une partie de son parcours de vie pour l'Arbre cette semaine! Sans plus vous déranger, bonne lecture! 

Comment se fait-il que l’amour et la douleur soient si étroitement liés? Je ne sais pas, mais la souffrance de vivre sans amour est trop importante pour que je me passe d’aimer. 

La première fois que l’on aime et que notre cœur se brise, une terrible option s’offre à nous : celle de ne jamais ouvrir son cœur une fois de plus, par crainte de lui infliger d’autres douleurs. C’est cette option que j’ai choisie lorsque, coup sur coup, ma sœur est partie et j’ai dû quitter ma meilleure amie. Mon cœur avait trop mal, je ne voulais pas revivre un tel déchirement. Malheureusement, (ou heureusement, c’est à vous d’en juger) nous ne pouvons tenir une telle décision pour très longtemps. Quelque mois plus tard, un décès me forçait à revoir ma décision. Lorsque j’ai réalisé qu’il était trop tard pour aimer cette défunte personne, mon cœur a chaviré. J’ai besoin d’amour autant que j’ai besoin d’en donner, mais je ne voulais pas souffrir de la vulnérabilité qui accompagne l’amour et qui nous rend si fragiles aux blessures de la vie. 


Vous l’aurez deviné, je ne parle pas de l’amour romantique. Plutôt de la charité, un amour sans précédent, sans acquis et sans attentes. C’est plutôt dur comme amour. En fait c’est quasiment impossible pour moi de partager un tel amour à ceux qui sont autour de moi. J’ai trop tendance à m’attacher à des gens qui sont aimables, ou desquels je peux profiter. Ce n’est pas un véritable amour, c’est égoïste avant tout.

J’imagine que je ne suis pas la seule dans cette situation? Dans nos amis, à l’école, à l’église, même dans la famille, nous avons tendance à nous lier avec ceux qui sont faciles d’approche, qui ne nous rebutent pas au premier regard.


 Il m’a fallu beaucoup de temps avant que je comprenne quelle était la sorte d’amour dont Dieu m’aimait. Heureusement, il aime d’une manière qui nous est très différente : il nous aime parfaitement, inconditionnellement. 

Je n’avais que sept ans lorsque ma sœur est morte. Dans ma petite tête d’enfant, j’ai d’abord cru que Dieu n’aimait pas ma sœur et c’est pour cela qu’il l’a laissée mourir. Puis j’ai changé d’avis et je me suis imaginé que c’était moi qu’Il n’aimait pas parce que je n’étais pas au ciel avec Lui. Cela m’a pris plusieurs années avant de réaliser que Dieu nous aimait toutes deux tellement qu’il a ramené ma sœur avec Lui pour qu’elle ne souffre plus de sa maladie, et qu’il m’a gardé en vie sur terre parce qu’Il avait un plan pour moi et qu’il me protégerait à chacun de mes pas. Je me suis rendue compte que Dieu était l’être le plus merveilleux qui puisse exister parce que non seulement il était capable de m’aimer, mais il m’aimait, et que non seulement il voulait me protéger, mais il le pouvait. Quand quelqu’un dit que Dieu est puissant, prenez une seconde pour réaliser l’ampleur de ses bénédictions sur votre vie : personne d’autre que Lui ne peut nous offrir un tel amour. Et malgré le fait que nous soyons incapables de donner autant, c’est ce que nous recherchons au plus profond nous-mêmes. N’est-ce pas étrange?

J’avais onze ans, j’étais assise sur un banc de bois autour d’un feu de camp au Saguenay, en train de me faire dévorer par les mouches quand j’ai réalisé qu’aux yeux de ce Dieu parfait, ma personne faisait piètre figure avec tous les péchés que j’avais déjà commis. Mais Dieu l’affirme : l’amour, Son amour pardonne. Et quand j’ai compris que non seulement il pouvait me pardonner, mais il voulait me pardonner, j’ai fondu en larmes. J’ai offert mon cœur à Dieu, je lui ai tout donné. J’ai laissé entrer l’amour de Dieu dans ma vie, et cela m’a transformé à un point tel que chaque jour est pour moi une occasion d’aimer la vie, les gens et la création de Dieu. C’est un changement radical au fond de mon âme qui s’est produit, et c’est un tel changement que Dieu veut pour chacun de nous, il n’attend que notre décision de lui offrir notre cœur pour y déverser tout l’amour qu’il a pour nous, tout l’amour que nous recherchons si avidement depuis si longtemps. 

Est-il possible que l’amour puisse être exempt de douleur? Je crois que oui, mais seulement quand cet amour est parfait. Et seul l’amour de Dieu répond à ce critère, car Il nous connaît assez intimement pour connaître nos plus profondes craintes et inquiétudes. Il ne permettra jamais à la souffrance de triompher de nous.

Aucun commentaire: