C’était une soirée de grandes réjouissances : le mariage tant attendu de Sarah et Joseph. Je faisais partie du comité d’organisation ; un grand honneur, mais aussi une grande responsabilité, car si quelque chose allait mal, c’était de notre faute. Notre but était d’être invisible : si on nous remarquait, c’est qu’on avait fait une erreur. Nous arrivions à la fin de la soirée et tout allait comme sur des roulettes : il ne faisait ni trop froid ni trop chaud, la musique était bonne et modérée, le centre de l’attention était sur les mariés, tous avaient énormément de plaisir et de joie. Afin de célébrer un petit peu, moi et mon ami Simon nous sommes dirigés vers la chambre où on avait mis tout le vin préparé pour le mariage.
- - Il n’y en a plus, Simon.
- - Quoi ? Comment ça il n’y en a plus ?
- - Ben, si j’te dis qu’il n’y en a plus, c’est qu’il n’y en a plus !
- - Oui bon j’avais compris, mais la soirée n’est pas finie et les gens en voudront plus !
- - Je sais, merci ! Au lieu de constater l’évident, pense à ce qu’on pourrait faire !
- - On pourrait aller demander à la bonne amie des mariés si elle a une solution…
- - Ouin, ben de toute façon on n’a plus vraiment le temps de considérer d’autres options, allons-y.
Alors c’est ce que nous avons fait. En étant le plus subtil possible, nous nous sommes glissés vers cette dame (je crois qu’elle se nommait Marie, mais j’ai oublié) pour lui exposer le problème. Pour une raison que je ne comprends pas trop, elle s’est tournée vers son fils et lui a raconté notre problème. Il lui a répondu « Pourquoi tu me mêles de tes problèmes ? Ce n’est pas encore mon temps » (on m’a toujours dit que ce gars-là était un peu fou sur les bords…). Mais alors qu’on s’apprêtait à aller demander de l’aide ailleurs, Marie a dit « Faites tout ce qu’il vous dira ».
Avant que je puisse dire quoi que ce soit, son fils nous a dit :
- - Vous savez, les gros vases pleins d’eau qui traînent dans le back-store ?
- - Ouais…
- - Ben prenez ça, versez-en dans une jarre et allez porter la jarre à l’ordonnateur du repas.
- - Euh…
Et puis il s’est retourné et ne nous a plus adressé la parole.
On était dans un pétrin. On ne pouvait pas aller porter de l’eau à l’ordonnateur, il nous aurait renvoyé sur le coup ! Et puis v’là mon Simon qui commence à verser de l’eau dans une jarre et qui part aller l’apporter à l’ordonnateur ! J’y ai couru après mais j’suis arrivé juste à temps pour le voir donner la jarre pleine d’eau à Paul (l’ordonnateur) ! J’pouvais pas me sauver, j’voulais pas rester… J’ai regardé avec horreur le visage de Paul qui goûtait à l’eau que Simon lui avait apporté… Et puis il a ouvert grand les yeux et s’est tourné vers nous avec un sourire ébahi : « En général on sert le bon vin au début et on garde du vin cheap pour quand tout le monde est ivre, mais vous avez commencé avec du bon et fini avec le meilleur ! »
...L’histoire de Jean 2 m’a toujours épaté, pour plusieurs raisons, la plus importante de celles-ci étant la foi des serviteurs qui sont allés porter la jarre d’eau à l’ordonnateur. Jésus n’a pas dit « Quand vous lui donnerez, elle sera changée en vin », il a simplement dit « Allez lui porter ». Les serviteurs n’avaient aucune idée de ce qui se passerait, mais ils ont eu foi en Jésus quand même ; une vraie foi, qui se traduisait par des actions concrètes. Une fausse foi n’aurait jamais accepté de faire confiance à Jésus de cette manière, elle aurait plutôt dit « Qu’est-ce qui va se passer ? Je fais quoi si ça ne marche pas ? Tu pourrais me donner une preuve avant ? »
Le fruit de la Parole de cette semaine se trouve dans 2 Rois 4.1-7
La veuve d'un disciple des prophètes implora Elisée en ces termes:
---Ton serviteur mon mari est mort. Tu sais combien il révérait l'Eternel. Or, voilà que l'homme qui lui avait prêté de l'argent veut prendre mes deux enfants et en faire des esclaves.
---Ton serviteur mon mari est mort. Tu sais combien il révérait l'Eternel. Or, voilà que l'homme qui lui avait prêté de l'argent veut prendre mes deux enfants et en faire des esclaves.
Elisée lui demanda:
---Que puis-je faire pour toi? Dis-moi ce que tu as dans ta maison.
Elle répondit:
---Je n'ai plus rien d'autre chez moi qu'un flacon d'huile.
Il dit alors:
---Va donc emprunter chez tous tes voisins autant de récipients vides que tu pourras.
Puis tu rentreras chez toi, tu fermeras la porte sur toi et sur tes fils, tu verseras de l'huile dans tous ces récipients et tu les mettras de côté à mesure qu'ils seront pleins.
La femme le quitta et fit ce qu'il lui avait dit. Elle ferma la porte sur elle et sur ses fils; ceux-ci lui présentaient les récipients, et elle les remplissait.
Lorsqu'ils furent tous pleins, elle dit à l'un de ses fils:
---Passe-moi encore un récipient.
Mais il lui répondit:
---Il n'y en a plus.
Au même moment, l'huile s'arrêta de couler.
---Passe-moi encore un récipient.
Mais il lui répondit:
---Il n'y en a plus.
Au même moment, l'huile s'arrêta de couler.
Elle alla le raconter à l'homme de Dieu qui lui dit:
---Va vendre cette huile. Tu pourras rembourser ta dette et vivre, toi et tes fils, avec ce qui te restera.
---Va vendre cette huile. Tu pourras rembourser ta dette et vivre, toi et tes fils, avec ce qui te restera.
Combien grand est ton Dieu ? Élisée n’a pas dit « L’huile coulera jusqu’à temps que tu remplisses tous tes pots », il a simplement dit « Va chercher des récipients et remplis-les ». Elle aurait pu se dire que, puisqu’elle n’avait qu’un tout petit peu d’huile, elle n’irait emprunter qu’une petite tasse. Le résultat ? Un tout petit peu d’huile.
Tout petit peu de matériel brut + Grand Dieu + Petite foi = Petits résultats
Tout petit peu de matériel brut + Grand Dieu + Grande foi = Grands résultats.
Pourquoi ?
Parce que notre foi détermine combien nous laissons de place à Dieu pour agir. Agir sans foi, c’est avoir besoin de savoir tous les détails et d’en être assurés au préalable. Agir avec foi, c’est ne pas savoir ce qui va se passer, ne pas savoir comment ça va se passer… La seule garantie que nous avons lorsque nous agissons par la foi est la grandeur de notre Dieu. Une confiance parfaite en Lui ; se laisser tomber dans ses bras, sans se retenir… Laisser sa vie entière entre les mains de Jésus pour l’unique raison que nous lui faisons confiance. Ne rien garder.
Combien de récipients vides iras-tu chercher pour transvider ton huile ? Amèneras-tu une jarre d’eau au grand boss simplement parce que Jésus t’a dit de le faire ?
On m’a souvent dit « Prêches ce que tu pratiques déjà », et malheureusement je dois avouer que ma foi est bien petite. Mais il y a espoir pour nous, si nous choisissons de vivre par la foi seule. Prions ensemble la prière de cet homme désespéré : « Je crois, mais aide-moi, car je manque de foi! » (Marc 9.24).
La foi est la confiance que ce que nous espérons arrivera véritablement; elle nous donne assurance à propos des choses que nous ne pouvons voir.
Hébreux 11.1 (traduit de la New Living Translation)
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