jeudi 20 mai 2010

Pour planter une prestigieuse pelouse

Cette semaine, ma famille et moi entreprenons une expérience d’envergure époustouflante : refaire notre gazon ! À vrai dire, quand j’étais plus jeune, je trouvais plutôt étrange l’idée de planter de l’herbe ; dans ma tête, ça poussait partout ! Mais j’ai élargi ma culture jardinière et botanique cette semaine : j’ai appris qu’avant de pouvoir semer les graines d’herbe, il fallait mettre de la bonne terre.

En fait, il faut avouer que la terre sur notre terrain ne pouvait plus vraiment s’appeler de la terre. C’était plus de la gravelle. J’essayais de tondre la pelouse, et j’en étais incapable parce que… ben il n’y avait tout simplement pas de gazon à tondre. Le terrain était mort et rien ne pouvait croître dessus. Et c’est parfois le cas pour nos vies aussi.

Le Fruit de la semaine se trouve dans Marc 4.3-20. Pour sauver de l’espace je ne copierai pas le texte complet ici, mais si vous cliquez sur la référence vous serez amené au passage. Voici seulement l’interprétation de la fin, les versets 14 à 20 :
14 ---Le semeur, c'est celui qui sème la Parole.
    15 Certains hommes se trouvent «au bord du chemin» où la Parole a été semée: à peine l'ont-ils entendue que *Satan vient arracher la Parole qui a été semée en eux.
    16 Puis, il y a ceux qui reçoivent la semence «sur le sol rocailleux»: quand ils entendent la Parole, ils l'acceptent aussitôt avec joie,
    17 mais ils ne la laissent pas prendre racine en eux, car ils sont inconstants. Que surviennent des difficultés, ou la persécution à cause de la Parole, et les voilà qui abandonnent tout.
    18 D'autres reçoivent la semence «parmi les ronces»: ce sont ceux qui écoutent la Parole,
    19 mais en qui elle ne porte pas de fruit parce qu'elle est étouffée par les soucis de ce monde, l'attrait trompeur des richesses et toutes sortes d'autres passions qui pénètrent en eux.
    20 Enfin, il y a ceux qui reçoivent la semence «dans la bonne terre»: ce sont ceux qui écoutent la Parole, qui la reçoivent et qui portent du fruit: un grain en donne trente, un autre soixante, un autre cent.

En mettant la bonne terre sur mon terrain, je n’ai pu m’empêcher de penser à ce passage et de le méditer. Je regardais les différentes parties de mon terrain et je voyais chacun des quatre exemples de personnes : il y avait le « chemin » en asphalte, où rien ne poussait ; il y avait les endroits où les cailloux s’étaient tellement accumulés que l’herbe était quasi-inexistante ; il y avait les endroits où l’herbe poussait, mais le sol était si mauvais que la seule sorte d’herbe qui poussait était jaunâtre, petit et aplati ; il y avait aussi le terrain du voisin où l’herbe était verdoyant, doux et abondant.

Je n’ai pas pu m’empêcher de me demander ceci : « Si je devais être comparé à une de ces quatre terres, laquelle serais-je ? » et c’est la question que je t’invite à te poser aujourd’hui…

Le semeur, c’est celui qui sème la Parole. Qui essaye de semer dans ta vie en ce moment ? Pour ma part, il y a plusieurs semeurs qui sèment activement dans ma vie. Sans compter le nombre de Chrétiens que je côtoie, il y a Jésus lors de mes lectures de la Bible, et il y a l’Esprit lors de mes prières. Comment est-ce que notre cœur reçoit les paroles de notre Dieu ?

J’ai malheureusement tendance à avoir un coeur « rocailleux ». Je m’identifie à inconstant. Il arrive bien trop souvent que l’Éternel me dise quelque chose, que ça me touche… et que je change d’idée trois heures plus tard. Je suis tellement inconstant que je me suis donné le titre de « prodigue récidiviste » parce que c’est arrivé tellement souvent que je me soies enfui de mon Père céleste et de ses voies à la première occasion donnée. Ça pousse mal dans un terrain plein de cailloux ; la vérité ne peut y prendre racine avant qu’elle ne soit détruite.

Comme si ce n’était pas assez d’avoir un cœur rocailleux, il m’arrive aussi d’avoir un cœur plein de ronces. Des fois j’écoute la voix de Jésus, ça me touche profondément, je suis convaincu que je dois faire quelque chose… et je brette (Bretter : Fam. péj. Lambiner, perdre son temps à des futilités ; musarder). « Oui Seigneur, je sais que je dois te donner telle chose, tel montant d’argent, faire telle chose, mais as-tu considéré le fait que… » c’est le genre de prières que, si j’étais entièrement honnête, je ferais. Ça a ben beau pousser dans un terrain plein de ronces, ça ne porte pas de fruits ; en d’autres mots, ça ne change rien.

Pff… Honnêtement, ça va pas bien. Ou bien la Parole ne prend pas racine en moi, ou bien elle ne change rien. C’est à ce moment-ci que je me vois obligé de ne faire qu’une seule chose : tomber à genoux devant Christ, lui demander pardon, et lui demander de me changer.

À ma grande surprise, il le fait.

Jésus nous aime tellement qu’il ne nous laisse jamais tomber. C’est fou ! Au lieu de regarder le terrain désert et sans gazon de ma vie, de mettre un ruban « Danger » jaune autour et de passer à d’autres terrains plus propices à recevoir ses paroles, il est prêt à aller chercher de la bonne terre, recouvrir ma vie de celle-ci et semer encore et encore ses paroles de vérité.

La question que nous devons tous nous poser est celle-ci : quelle sorte de terre le Semeur divin trouve-t-il lorsqu’il vient à nous ? Un terrain rocailleux, où la Parole semée sera reçue avec grande joie mais abandonnée à la première occasion ? Un terrain plein de ronces où la Parole semée est reçue, acceptée et crue, mais qu’elle reste théorique et sans effets ? Avons-nous laissé notre cœur s’endurcir et sommes-nous devenus insensibles aux paroles de Christ ? Si oui, il faut nous repentir et demander à Christ de nous changer, de transformer notre sol rocailleux et plein de ronces en de la bonne terre pour être capables de recevoir la semence et de porter du fruit.

Seigneur, j’ai besoin que tu me changes ; mon cœur est devenu dur et insensible à ta Parole. Pardonne mon orgueil je t’en prie, rends-moi humble et ouvre mon cœur à recevoir ce que tu veux m’enseigner.
Je veux être ce que tu veux que je soies ; je veux porter tes fruits ; je veux te ressembler.

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