jeudi 29 octobre 2009

Quelque chose doit être fait à propos de...


Je parlais avec mon voisin durant mon cours de français (c’était pendant la pause, évidemment ! Je suis un élève modèle !), et ce voisin se trouve à être un jeune homme qui vient du Cameroun. Super sympathique, nous avons « cliqué » tout de suite. Au cours de nos jasettes, j’ai eu le désir un peu masochiste de savoir ce qu’il pensait des Québécois. Retenez votre souffle ! Voici sa réponse :

« Les Québécois sont très chialeurs ».

Je sais que maintenant, ou bien vous avez éclaté en larmes, ou bien vous vous roulez à terre en riant, ce n’est pas important. Ce qui est important c’est les précisions qu’il a apporté par la suite : « On dirait que,  chez les Québécois, lorsqu’il y a un problème ils ne font jamais rien pour le régler, ils font juste chialer et se plaindre en espérant que quelqu’un d’autre se lève pour le régler. » Mouin. C’est moins plaisant comme descriptif principal de nos nous-mêmes.

Dans ce troisième et dernier volet sur les rêves divins, je voudrais que l’on aborde la pratique du sujet : passer d’avoir un rêve, à accomplir le rêve. La première semaine, on a vu l’importance d’avoir un rêve pour Dieu. La deuxième semaine, on a vu que ce rêve ne devait pas venir de nous, mais de Dieu : notre premier travail est d’y obéir (Dieu peut se servir de notre imagination, il ne s’agit pas de chercher une révélation spéciale !). Maintenant, il ne reste plus que de faire.

Comme première illustration j’aimerais citer la méditation quotidienne que j’ai reçue lundi matin, écrite par Ron Hutchcraft. William Newell, médecin, prenait une marche sur une plage du New Jersey à un endroit nommé Barnegat le jour après qu’un bateau ait coulé dans un orage nocturne. C’est alors qu’il était sur cette plage que les corps de 13 marins de ce navire s’échouèrent sur la rive, sans vie. Il se dit : « Ainsi, me voilà, un homme qui a passé sa vie à tenter de sauver des vies, devant une situation où j’ai été complètement impuissant pour les sauver qui que ce soit. Quelque chose doit être fait à propos de ceci. » Dr. Newell est devenu membre du congrès pour plaider sa cause. C’est cet homme qui a fondé la United States Life-Saving Service. Des stations étaient placées par cet organisme tout au long de la rive océanique à des endroits stratégiques et chaque station comportait 7 personnes employées pour sauver des vies. Lorsqu’un navire était en danger, ils sortaient dans l’orage, la tempête, même l’ouragan pour tenter de sauver les gens à bord ! Ils ont sauvé une quantité innombrable de vies ! (www.hutchcraft.com)

Tout ça a commencé parce que le Dr. Newell a fait quelque chose de crucial : il a connu le problème, il a cherché une solution et il est allé l’appliquer. Trois étapes simples. Le problème, c’est que l’on se rend rarement à l’accomplissement de la troisième. À quelle étape nous arrêtons-nous ? Si nous voulons un jour accomplir quelque chose de grand, nous devons passer par ces trois étapes avec succès.

Premièrement, il faut connaître le problème. Ici il faut faire attention : on ne cherche pas à voir un problème mais à le connaître. C’est pas mal facile d’en voir, tant qu’à moi. N’importe qui se promenant sur cette plage aurait vu les treize corps. Cependant, l’épreuve se joue là, à l’instant où nous voyons le problème : allons-nous nous en détourner, faire comme si nous n’avions rien vu, ou s’arrêter et se rendre véritablement compte que le problème existe et doit être réglé ? Voir est une chose ; connaître en est tout autre. Dr. Newell aurait très bien pu se détourner et s’efforcer d’oublier cette vision d’horreur, le caractérisant comme un aspect déplaisant de ses vacances, mais il ne l’a pas fait. Il a laissé la situation le toucher assez pour qu’il dise « Quelque chose doit être fait à propos de ceci. »

Deuxièmement, il faut chercher des solutions. Tant de personnes s’arrêtent à connaître un problème sans même chercher des solutions ! On a quelque chose à cœur, on connaît le problème… mais ça ne devient jamais concret. Chercher, ça peut inclure faire de la recherche. Du travail ! Mais c’est essentiel : on ne peut agir sans savoir comment agir ! C’est jeter de l’argent, du matériel, du temps et des efforts au vent en espérant qu’ils se rendent là où on les voudrait. Nous n’avons pas une éternité à vivre sur terre ni une infinité de ressources : il faut être sage dans nos dépenses. Il faut prier beaucoup. Il faut observer, étudier, questionner, essayer. Dr. Newell n’a pas su quelle était la meilleure solution à l’instant même !

Finalement, il faut aller le mettre en pratique. C’est ici que notre société québécoise échoue, d’après mon ami : nous connaissons les problèmes. Nous avons pensé à des situations ! Pis là on chiale. On attend que quelqu’un d’autre aille mettre en pratique nos idées. Je ne sais pas ce qui serait arrivé si le Dr. Newell n’avait pas travaillé lui-même à la réalisation de son rêve. Se serait-il réalisé ? Peut-être. Mais le risque est trop grand pour être joué, d’après moi. Dieu nous a donné des rêves : allons nous dépenser le nécessaire pour leur réalisation ? Si la réponse est non, vaut mieux ne pas avoir de rêve du tout et vivre avec la conscience libre…

Changeons de sujet quelques instants. Ou plutôt, changeons de personnage principal. Jésus aussi avait un rêve pour Dieu. Il voyait nous, les humains, se perdre corps et âme, mourant sans espoir et sans direction, s’échouant sur les rives de la mort, fracassés par l’orage. Il n’a pas détourné son regard : il s’est arrêté, profondément troublé, et s’est dit « Me voici, Créateur de l’Univers, incapable de sauver ma propre création. Quelque chose doit être fait à propos de ceci. » Il a devisé, discuté, pensé, étudié, réfléchi, débattu, pour en arriver à la conclusion inévitable : « La seule solution, c’est que je meure à leur place… »

Il aurait pu rester au Ciel et ne jamais mettre en pratique son rêve. Mais il ne l’a pas fait. Jésus est descendu sur terre pour prendre notre place en mourant sur notre croix, pour que nous puissions tous simplement croire en lui et être sauvé de la mort éternelle. Tout ce que nous avons à faire, c’est laisser le Sauveteur nous secourir de notre bateau en train de faire naufrage, nous entraînant avec lui dans le fond de la mer. Jésus veut nous sauver : il est venu pour ça. Acceptez de lâcher votre vieux bateau sur le point de couler et faites confiance à Jésus avec votre vie et ce qu’il y a après la vie. Si vous désirez en discuter et connaître cette personne qui veut vous sauver, n’hésitez pas à m’écrire pour que nous entrions en contact, mon adresse est « nathantanguay@hotmail.com ».

Comment accomplir nos rêves ? Trois mots : Connaître, Chercher et Aller. Ne détournons pas la tête quand quelque chose nous interpelle. Cherchons des solutions efficaces et réalisables pour pouvoir faire une différence. Et une fois cela fait, il ne reste plus qu’à y aller. Dr. Newell a sauvé un nombre énorme de vies. Jésus a sauvé un nombre énorme d’après-vies. Quelles vies ou après-vies seront sauvées par l’accomplissement de vos rêves ?

mercredi 21 octobre 2009

Monter des escaliers roulants en bicycle à contre-courant


Comme on a parlé d’avoir des rêves la semaine passée (pas des rêves qu’on fait la nuit, mais des aspirations, des ambitions, des désirs puissants qui surgissent de l’âme!) et l’importance d’avoir des rêves divins, je vois comme suite tout à fait naturelle de parler d’un thème que j’aime bien : « Quessé qu’ca fout dans ma vie, çâ. »  Je trouve ça toujours tellement triste lorsque quelqu’un parle de quelque chose qui semble tout à fait extraordinaire, le décrit longuement, nous fait presque saliver après cette chose… et nous laisse comme ça, sans aucun moyen de l’obtenir. C’est aussi frustrant que décourageant.

Cependant, une autre chose que je trouve triste est de savoir comment faire quelque chose mais de ne pas le faire, par paresse, ou manque d’intérêt, ou simplement parce qu’on a « mieux à faire » (genre écouter Occupation Double, tsé.). Honnêtement, je crois que c’est quelque chose qui est fréquent chez les êtres humains, cette tendance à se mettre sur le neutre et descendre la côte. Se laisser emporter par le courant. Et pourtant, quelque part en nous, un rebelle nous dit d’aller à sens contraire dans un one-way humain…

Tout chrétien depuis quelque temps s’est fait dire d’aller « à contre-courant », s’est fait dire que « nous sommes sur un gros escalier roulant qui descend et nous devons monter jusqu’en haut » ou bien encore que « nous montons une côte à bicycle, si on arrête de monter on redescend ». Oh, bien sûr, tout le monde voit l’image dans sa tête, mais quand vient le temps de l’appliquer tout devient bien plus compliqué.

C’est quoi exactement, « être contre le courant »? C’est tu attendre le mariage pour passer à l’acte? C’est tu ne pas sacrer, ne pas boire, ne pas fumer? Moi je vous propose aujourd’hui d’aller à contre-courant… mais pas comme vous pensez.

Aller à contre-courant, c’est aimer comme un fou.

Luc 14.33 : « …celui qui n'est pas prêt à abandonner tout ce qu'il possède, ne peut pas être mon disciple. »

Aller à contre-courant, c'est aimer Dieu assez pour te débarasser de ce qui prend plus de place que lui dans ta vie.


Laisse-moi te poser une question ce soir : Qu’est-ce que tu possèdes qui doit être abandonné pour que tu puisses être le disciple de Jésus ? Lorsque je suis entré à l’école biblique, on m’a posé cette question et j’ai su tout de suite c’était quoi. Lorsque je me la suis posée récemment, j’ai su tout de suite c’était quoi. Je crois que nous sommes toujours conscients lorsque quelque chose nous bloque d’une connexion parfaite avec Dieu. Cependant, je crois aussi que nous faisons de notre mieux pour nous cacher cette vérité. On utilise des arguments convaincants comme « Ben non ça s’peut pas » pis on change de sujet en ouvrant la TV ou l’ordi ou peu importe ce qui nous distrait.

Aimes-tu assez Dieu pour pitcher ce qui te bloque dans les poubelles pour ne plus jamais le reprendre ? T’es tu game d’aller à 100% ? En fait, il n’est même pas question d’aller à 100% ; il est question d’être simplement un disciple normal de Jésus. Oui oui, vous avez compris, la norme de ceux qui suivent Jésus est ceci : qu’ils abandonnent tout et qu’ils Le suivent, peu importe où Il va. Le verset ne dit pas « Celui qui abandonne tout pour me suivre est un meilleur chrétien que celui qui ne le fait pas », aucunement. Le verset dit « Celui qui n’est pas prêt à abandonner tout ce qu’il possède NE PEUT PAS être mon disciple ».

Ça semble difficile ? C’est parce que ça l’est. Mais ce que j’aime bien, lorsque je me dis « Ah la la, c’est trop dur » c’est me répliquer ceci : « Imagine-toi ben si Jésus en allant à la croix et à sa mort s’aurait dit que c’était trop dur et qu’il se serait enfui pour ne plus jamais être revu. Où c’est que tu serais ? »

J’ai ben beau me penser vraiment à contre-courant pis pas mal pas pire par rapport aux autres, mais lorsque confronté à cette déclaration de Jésus, mon orgueil fond. Suis-je prêt à me débarrasser de tout ce que je possède pour suivre Christ ? Pas sûr sûr… Aller à contre-courant, c’est pas juste s’abstenir des choses mal-vues par les chrétiens… aller à contre-courant, c’est combattre jour après jour le péché qui nous atterre et qui nous rend amorphes, c’est de dire « Pas ma volonté Père, mais la tienne » et de laisser sa vie entre les mains de Dieu.

Certains pourraient se demander « Mais c’est quoi le lien entre tout ça et nos rêves pour Dieu ? » Le lien, c’est que Dieu ne pourra pas se servir de vous pour accomplir ses desseins, ses buts, ses objectifs si vous n’êtes pas son disciple, si vous n’êtes pas capables de dire « Prends tout, Seigneur » et de le faire pour de vrai. Vous voulez faire de grandes choses pour Dieu ? Soyez prêts à abandonner tout ce que vous possédez. J’aime pas finir sur une phrase qui semble quasiment publicitaire (payez nous et voici ce que vous recevez !), mais je n’en ai pas vraiment le choix : Jésus promet de vous repayer en surabondance ce que vous aurez abandonné pour lui. Si ça vaut la peine ? Ça vaut ben plus que la peine.

Tous ceux qui auront quitté, à cause de moi, leurs maisons, leurs frères ou leurs sœurs, leur père ou leur mère, leurs enfants ou leur terre, recevront cent fois plus et auront part à la vie éternelle.
Matthieu 19.29

mercredi 14 octobre 2009

Le road-trip de ta vie

Une bonne amie à moi est partie ce lundi pour un gros périple de plusieurs mois. Elle et une autre amie vont faire un voyage… en Israël ! Là je suis sûr que vous êtes comme moi et que vous êtes super jaloux d’eux, vous vous dites « Oh que j’aimerais ça partir en voyage ! » Et puis là on peut se mettre à rêver de toutes les belles choses que nous ferions, tous les nouveaux endroits que nous visiterions, les fabuleux paysages, les gens intrigants… Un voyage, y a pas grand-chose de mieux !

 

Cependant, ce que l’on oublie bien souvent lorsque l’on pense à un voyage est sa préparation. Moi en tout cas, presqu’à chaque fois que je dis à quelqu’un « J’aimerais tellement ça faire tel et tel voyage, faire telle et telles choses… » on me répond « Commence à ramasser ton argent ! » pis là ça pète complètement ma bulle. Avouez que ça craint de se faire dire ça. Un espèce de retour à la réalité poche et brutale...

 

Dans des situations pareilles, on peut se dire deux choses : ou ben on laisse tomber pis on reste dans notre routine, ou ben on fait des efforts concrets et on s’arrange pour faire marcher notre rêve. On pourrait parler de toutes sortes de rêves, allant d’avoir une belle famille jusqu’à faire le tour du monde en montgolfière, mais ce n’est pas de cela que je veux discuter aujourd’hui. Ce soir, je veux parler des rêves que Dieu nous donne.

 

Si vous ne le saviez pas encore, Dieu a des rêves pour ta vie ! Il t’a choisi précisément, désirant utiliser tes capacités enrichies de ses dons pour Son œuvre. Ce rêve est quelque chose qui le passionne, et il fera tout pour t’y amener ; tout ce qu’il manque, c’est que tu te joignes à son équipe pour le réaliser.

 

Je connais un homme qui a eu de ces « rêves divins », si je peux employer le terme sans trop qu’il soie connoté, cet homme s’appelle Paul.

 

Tout a commencé par une nuit de prison (évidemment, à connaître Paul) dans le coin de Jérusalem. Après une journée de captivité, le Seigneur apparut à Paul et lui dit : « Courage ! Tu as été mon témoin à Jérusalem, il faut que tu le sois aussi à Rome. » (Actes 23.11) Tout rêve divin commence par une révélation de la sorte. À force de vivre en communion étroite avec Dieu, ses rêves deviennent les nôtres, et il partage ce qu’il désire avec nous. Ça ne se fera probablement pas par une révélation brillante et bruyante, mais quelque part au fond de nous on sent une passion pour quelque chose. C’est cette passion qui a envoyé des missionnaires dans des coins reculés de la planète où ils ont risqué leurs vies pour Dieu.

 

Avez-vous un rêve de ce genre ? Un désir profond qui va contre la logique, qui va contre nos buts égoïstes ? Plusieurs personnes ont dit à Paul qu’il allait se faire emprisonner, torturer, qu’il ne devrait pas y aller, mais Paul a tenu à la révélation que Dieu lui avait donnée. Moi-même j’ai un rêve similaire qui se développe, qui prend de la couleur, qui se modifie avec le temps, mais dont le squelette reste le même. Ça peut être n’importe quoi (on se comprend ici s’il-vous-plaît, merci, n’importe quoi qui reflète Dieu) ! Je connais un homme à qui Dieu a donné le rêve de sauver la vie de maintenant 3 orphelins vietnamiens qui ont été mis à la rue et laissés pour mourir. Il est allé les adopter, et son histoire n’a été que miracle après miracle après miracle. Si vous voulez plus de détails, n’hésitez pas à m’écrire pour que je vous les donne !

 

L’erreur à ne pas faire serait de répondre à Dieu « Je ne suis pas capable de faire une telle chose ! » Parce que ce n’est PAS à propos de toi ou tes capacités, mais à propos de Dieu et de sa puissance. Dieu a pris un bégayeur pour parler à la première puissance mondiale et sortir Son peuple de son emprise. Il a prix un dernier de famille, rejeton de ses frères pour en faire un grand roi. Il a pris un timide Timothée pour en faire un dirigeant d’église. Il veut te prendre toi pour faire quelque chose de grand à ses yeux ! Mais avant de chercher à faire quelque chose de grand, cherches à trouver ce que Dieu veut de toi. Prends un temps pour lui parler, lui demander ce qu’il veut… et sois prêt à le faire. Et fais attention quand tu dis que tu y es prêt… Sans trop vouloir te faire peur, mais ça pourrait te mener à ta mort.

 

Un de mes modèles est un homme qui s’appelle Nate Saint (ça tombe bien on a le même prénom). Cet homme ainsi que 4 autres avait le rêve inspiré de Dieu de présenter Christ à la tribu Huaorani en Équateur. Nate était le pilote du groupe, ayant appris à piloter durant la 2ème guerre mondiale (wow quel heureux « hasard », n’est-ce pas ?). La tribu Huaorani était reconnue pour son hostilité et sa violence, mais l’Opération Auca savait que Dieu voulait qu’elle puisse connaître son salut.

 

Après plusieurs mois de préparation et de cadeaux de la part des missionnaires envers la tribu (déposés par avion), les 5 hommes décidèrent qu’il était temps de faire le premier vrai contact. Ils se posèrent et descendirent de l’avion le 8 janvier 1956, prêts à la rencontre décisive de cette tribu.

 

Le 8 janvier 1956, Jim Elliott, Peter Fleming, Ed McCully, Roger Youderian et Nate Saint furent massacrés par des guerriers Huaorani.

 

Le rêve de Dieu pour ta vie n’inclut probablement pas ton confort le plus absolu ni ta richesse sur terre. Cependant, ces hommes ont obéi à l’appel de Dieu. Ont-ils regretté ? Jamais de la vie, ou de l’après-vie, devrais-je dire. En fait, non seulement ces hommes ont-ils été couverts de récompenses qui ne périssent pas et qui n’arrêtent pas de marcher 3 jours après la fin de la garantie, non seulement sont-ils entrés dans le paradis pour y rencontrer Jésus qui les accueille bras grand ouverts, disant « Mes chers et fidèles serviteurs, bienvenue chez moi et chez vous ! », mais quelque chose d’autre s’est produit, de plus… terre-à-terre, disons.

 

Plusieurs années après cet évènement, la veuve de Jim Elliott, Elisabeth, et la sœur de Nate, Rachel, y sont retournées pour vivre avec les Huaorani, ce qui a mené à la conversion de plusieurs de ceux-ci, notamment quelques-uns de ceux qui ont tué les cinq hommes. J’aime pas trop faire de la pub gratuite, mais un film très touchant a été fait à propos de cet évènement qui est triste, oui, mais tellement une source de réjouissances pour les chrétiens. Le film s’appelle « End of the Spear ».

 

Dieu a un rêve pour toi. Mais il ne t’y forcera pas. C’est à toi de lui demander quel est son rêve pour ta vie et d’être prêt à lui obéir, coûte que coûte. Ça semble difficile, et ça l’est vraiment, mais le voyage est le plus merveilleux que tu ne pourrais imaginer: c’est le plan de route de Dieu, pour ta vie ! La semaine prochaine, on parlera du concret de la réalisation de ce voyage, et comment s’y préparer. Pendant ce temps… répondez à cette question. Quel est le rêve de Dieu pour ta vie?

 

Ma vie m'importe peu, je ne lui accorde aucun prix; mon but c'est d'aller jusqu'au bout de ma course et d'accomplir pleinement le service que le Seigneur m'a confié, c'est-à-dire de proclamer la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu.

Actes 20.24

mercredi 7 octobre 2009

Une histoire d'amour

C’est l’histoire d’un jeune homme qui rencontre une jeune femme, comme dans toutes les bonnes histoires d’amour de ce genre. Au départ le jeune homme ne remarqua pas la jeune dame, mais dès qu’elle posa les yeux sur lui elle sut que c’était lui que Dieu lui réservait. Après une longue histoire d’amitié et de romance subtile, le jeune homme se rendit compte que derrière le voile du visage plutôt ordinaire de la jeune demoiselle se cachait une de ces femmes qui feraient briller les plus belles étoiles, si on pouvait faire briller une étoile ne serait-ce qu’avec la perfection de son être.

 

Ils se marièrent, comme dans toute bonne histoire d’amour, et leur cérémonie était des plus fantastiques. Je ne parle pas de ces mariages flamboyants où on débourse des sommes immenses ne serait-ce que pour démontrer sa richesse absurde afin de compenser pour le manque de sincérité, mais un mariage tout simple où était présent un amour si pur et véritable qu’il semblait que même les invités les plus distants pleuraient de joie et d’attendrissement face à ce spectacle qui sortait de l’ordinaire. Le père de la jeune dame, puisque ce sont toujours les pères de la demoiselle qui semblent les plus généreux, leur donna à tous deux un cadeau tout simple, mais à l’image de sa fille quant à son excellence.

 

Le père leur tendit ce cadeau en disant : « Avec ceci, vous pourrez accomplir de grandes choses ainsi que de minuscules », car le père savait que bien souvent les minuscules choses sont les plus importantes. Il continua, « Avec ceci, vous pourrez guérir les plaies les plus profondes et douloureuses. Avec ceci, le monde est à votre portée. Avec ceci, vous pourrez vivre l’amour que ceux du passé croyaient être un mythe et dont ceux du futur raconteront l’histoire jusqu’à la fin des temps. Avec ceci, vous pourrez donner la vie. »

 

Tremblant d’anxiété mais rempli de curiosité et poussé par la présence rassurante de son épouse, le jeune marié remercia son beau-père et ouvrit le coffret. Ce cadeau était la communication.

 

Lorsqu’ils reçurent ce don, ils n’en comprirent pas tout de suite le sens. Mais bientôt ils découvrirent que les paroles qu’ils prononçaient jadis avaient pris un sens bien plus profond : ils étaient dorénavant capables de s’exprimer avec le cœur, par l’entremise de mots qui, d’habitude si maladroits, étaient maintenant empreints de signification et d’émotion profondes qui jaillissaient du cœur. Quelle merveille que de pouvoir révéler à l’autre les secrets de son âme!

 

Alors qu’ils partaient, le père les interpella une dernière fois et les prévint : « Faites attention ! Car ce qui construit peut ainsi détruire, ce qui peut guérir peut de même blesser, et ce qui donne la vie peut également la reprendre. » Trop enivrés de romance, de joie et d’un peu trop de champagne, ils ne prêtèrent pas attention à ce conseil judicieux.

 

Quelques mois plus tard, lors de la promenade quotidienne de l’époux, apparut un ancien ami du marié, depuis longtemps oublié. Celui-ci, un véritable vaurien, commença tout de suite à calomnier les gens du village, simplement pour le plaisir de le faire, s’appuyant sur des ouï-dires et des préjugés. Le marié, ne voulant pas choquer son ami, se mit à rire avec lui. Soudainement, cessant de rire, l’ancien ami eut un visage inquiet et même désolé pour son ami récemment marié : « Comment est-elle, ta femme ? À première vue elle n’est qu’un peu mieux que laide, qu’est-ce qui t’attires chez elle ? » Et le marié, son plus grand défaut étant de ne pas pouvoir contredire un bon ami, répondit « Ah, tu sais, tu ne dirais pas cela si tu la voyais la nuit ! » avec un clin d’œil.

 

Son ami, jouissant de cette information juteuse, entreprit un bref échange de politesses inutiles et superficielles, ceux que l’on partage avec ceux qui étaient aimés jadis et qui sont maintenant oubliés, avant de lui dire au revoir et de disparaître. Pendant ce temps, l’épouse et sa bonne amie prenaient le thé (quoique l’épouse préfère le café, à vrai dire) en discutant de tout et de rien, lorsque l’amie adepte du thé dévoila la raison de sa visite : « J’ai entendu dire », chuchota-t-elle, « que ton mari fréquente des gens de mauvaise vie. » L’épouse, déséquilibrée par l’affirmation mais faisant de son mieux pour demeurer confiante, répondit « Ce doit être pour une charité quelconque, non ? » L’amie, savourant le délice du secret, laissa le poignard couler comme du miel, dégoulinant mot par mot : « Je veux dire, tu sais, les femmes de mauvaise vie. Si c’est une charité, je ne sais, mais je sais qu’il débourse de l’argent. Je l’ai entendu d’une amie très digne de confiance. » L’épouse étant visiblement troublée, baissa le regard et ne dit plus rien. Son but accompli, l’amie bienveillante (car rapporter des potins pour la « protection » d’une amie est bien généreux) s’en retourna à sa demeure et à son mari trop occupé par son travail pour aimer son épouse.

 

Alors que notre nouvel époux était sur le chemin du retour de son travail après une longue journée, l’ami vaurien refit apparition mais cette fois-ci il n’était pas seul. Il amenait avec lui une de ces femmes pour qui on détourne des navires et pour qui on entreprend des guerres, et cette femme-ci était assez cruelle pour apprécier ces démonstrations d’affection, ou plutôt d’infatuation. L’ami, avec un sourire stupide aux lèvres, s’exclama bêtement « Tiens, je te présente une amie à moi ! Puisque ta femme t’attire ne serait-ce que pour cela, je t’ai apporté celle dont tout le monde dit qu’elle est incomparable. » Le marié, complètement désemparé, tenta de balbutier une excuse mais fut pris de force par le charme sensuel de la puissante succube.

 

Comme le veut la tradition, l’épouse du pauvre homme arriva à cet instant même où l’exécrable imitation d’une femme prit notre héros dans ses bras pour déposer sur ses lèvres un baiser teinté de faux désir et dégoulinant de perversion et d’érotisme. L’épouse cria, le marié revint à ses sens et se rendit compte de ce qu’il avait fait, et il tenta vainement de se justifier envers celle qui était détruite. Vainement en effet, car les paroles prononcées cette journée-là avaient fait leurs dommages à la structure de l’édifice qui était leur confiance, et il était trop tard pour dire quoi que ce soit, le bâtiment s’écroula. La mariée s’enfuit en larmes, le marié entra en rage profonde contre son ami, mais en vérité c’était contre lui-même. L’ami ria d’un rire jouissif (car il s’agissait d’un véritable criminel de la vertu) et la femme vint se frotter contre le marié, qui la repoussa avec un grognement ainsi que d’un mot que nous considérerions vulgaire, et qui s’en alla d’un pas rageur.

 

Ce soir-là, le père de la mariée pleura, car il savait ce qui venait de se produire. Le cadeau fait le soir de leur mariage avait été employé pour le mal. Oh, bien sûr, ce n’était pas un mal bien méchant ! Une petite blague un peu sexuée que l’on ne pensait pas réellement, un peu de potinage entre deux petits gâteaux (on ne peut prendre un thé sans petits gâteaux, évidemment), il y a bien pire maux dans ce monde. Cependant, la destruction avait accomplie son œuvre et l’amour qui était jadis pur est devenu hanté de remords et de doutes.

 

Ils n’ont pas divorcé (car, avec le cœur sensible que j’ai, je ne peux pas rompre un couple si proche de la perfection en matières d’amour), mais ça n’a pas été facile. Le marié a dormi près d’une semaine sur le seuil de la porte, implorant le pardon nuit et jour, avant que son épouse ne le laisse rentrer. Ça a pris un mois avant qu’elle ne lui adresse la parole, et ce n’était que pour lui ordonner d’accomplir une tâche quelconque. Mais tranquillement, les supplications de l’époux touchèrent le cœur de sa tendre femme, qui entendait dans sa voix la sincérité qu’elle connaissait si bien, la sincérité honnête de la repentance.

 

Ils ont appris à se pardonner, à se faire confiance. Plus important, ils ont appris à veiller sur tout ce qui sortait de leur bouche. Ils ont appris que la langue est comme le gouvernail d’un grand navire, et qu’il peut mener celui-ci à bon port autant qu’à l’épave. Ils ont appris que même une parole qui semble insignifiante est un dard empoisonné d’un venin sordide et virulent.

 

Non seulement ont-ils appris à ne pas commettre le mal avec le don offert par leur père, ils ont même appris à se servir de celui-ci pour faire le bien. À la fin de leurs vies, ils étaient connus partout comme étant des sources d’encouragement et d’édification. Plus important, ils étaient connus de tous comme étant des gens qui remerciaient Dieu avec chaque parole prononcée, que ce soit directement ou indirectement. Mais avant cela, lorsque le père de l’épouse était sur son lit de mort, il convoqua sa fille et son époux et leur confia une dernière parole.

 

« Mes enfants, » murmura-t-il avec la voix fragile et lente de celui qui est en chemin vers la tombe, « je vous aime de l’Amour qui est pure comme la neige fraîchement tombée, je vous aime de l’Amour qui est puissante comme l’entrechoquement des planètes, je vous aime de l’Amour qui est passionnée comme la pluie torrentielle, je vous aime de l’Amour qui est vraie comme la fleur qui donne sa vie pour celui qui la cueille. Mes enfants, je vous en prie : vous savez maintenant quel est mon cadeau, quelle est sa puissance destructrice ainsi que sa force constructrice, quel est son poison ainsi que sa cure, quelle est sa malédiction ainsi que sa bénédiction. Mes enfants, je vous en prie : maintenant que vous savez tout cela, redonnez-moi le cadeau que je vous ai donné. »

 

Surpris pas la requête inattendue, ils ne surent pas refuser à leur père mourant son désir. Mais lorsqu’ils ouvrirent la petite boîte qui contenait la communication, ils se rendirent compte avec horreur que le coffret était vide. Honteux, le marié prit la parole et la responsabilité entière, et dit, avec des larmes remplissant ses yeux, « Père, j’ai égaré ton cadeau. Je suis désolé, je regrette amèrement. » Pendant le plus interminable des moments, le père ne réagit pas. Après ce qui sembla une éternité, un sourire véritable remplit son visage craqué. « Au contraire », murmura-t-il, « il me semble que tu l’as enfin trouvé. »

 

Étonnée, confuse et un peu désemparée, la femme redevenue fille l’interrogea en lui chuchotant « Mais papa, nous ne l’avons plus. Il n’est plus dans la boîte et nous ne savons où il est… »

 

Le marié crut déceler un indice de malice bienveillant dans le visage de son père alors qu’il répondit à celle qui est la prunelle de ses yeux. Il lui dit ceci, d’une voix tremblotante mais pourtant remplie de puissance : « Ma chère fille, mon cher fils. Le don de la communication n’en est pas un qui se possède dans une boîte. Alors qu’il demeurait dans la boîte, vous pouviez vous en servir pour faire le bien, comme vous pouviez vous en servir pour faire le mal. C’était un outil pour arriver à vos fins, rien de plus. »

 

Il prit une pause pour prendre son souffle, et poursuivit : « Lorsque vous avez guéri de cette journée fatale il y a si longtemps, le don de la communication a pu commencer à agir en vous afin de devenir plus qu’un outil. Vous avez commencé à communiquer non pour assouvir vos désirs, mais pour combler les besoins urgents de ceux autour de vous. Vos paroles sont devenues des véritables sources d’eau fraîche dans un monde désertique, ravagé par les mensonges, les secrets, les double-sens, les perversions et les insultes. Le cadeau que je vous ai fait n’est plus dans la boîte pour la raison toute simple que vous l’avez donné à tous ceux que vous avez encouragés et fortifiés, à tous ceux qui mouraient de soif que vous avez abreuvés. En faisant cela, vous me l’avez déjà redonné, par l’entremise des âmes qui ont été bénies par votre vie. »