mercredi 30 septembre 2009

C't'en forgeant qu'on devient forgeron...


S’il y a bien une époque qui a passionnée les écrivains et les conteurs, c’est le Moyen Âge ! Chevaliers, princesses, royaumes, paysans, guerres, dragons… la liste pourrait devenir très longue. J’avoue que lorsque je repense à ce temps je me retrouve moi-même illuminé d’histoires instantanément glorieuses et une nostalgie imaginative m’envahit. Que serait-ce d’être un chevalier, combattant des hordes d’envahisseurs un jour et courtisant des princesses le lendemain (on ne critique pas mes rêves svp merci), se dresser sous la bannière d’un roi, d’un pays, d’une patrie (imaginez des beaux drapeaux fleurdelisés ici) et se donner corps et âme pour cette cause !

Parfois, dans des moments moins glorieux et plus réalistes, je me demande qu’est-ce que ce serait d’être un simple paysan soumis à un baron, un duc ou un seigneur égoïste, travaillant à la sueur de mon front pour cette personne qui se gave de porc rôti et de divertissements. Je me demande qu’est-ce que serait la vie en société, au marché sale et bondé où l’on tente de vendre le peu de surplus qu’on a réussi à cultiver durant l’année. Je m’imagine la vie en famille où nous sommes sept enfants, où nous mangeons le même repas tous les jours, où nous faisons le même travail tous les sept.

Je peux m’imaginer cultivateur, forgeron, couturier (tsé pour faire des vêtements là), etc. Et lorsque je pense à cela, je m’imagine apprendre le métier de mon père, regarder ce qu’il fait et l’imiter à mon tour, analyser chaque mouvement de son bras lorsqu’il bat le fer, m’asseoir avec lui pour comprendre l’agriculture au fil des saisons, comment prévoir la météo du lendemain… Apprendre aux pieds du maître, qui est ton propre père, existe-t-il meilleure façon d’apprendre ?

Le même système pédagogique est présent dans notre Fruit de la semaine dans Éphésiens 5.1 : « Puisque vous êtes les enfants bien-aimés de Dieu, suivez l'exemple de votre Père. »

Quel passage à la fois si simple et si puissant! C’est le règne absolu de la grâce. Là où avant il y avait système de lois et d’obligations, il y a maintenant relation Père-enfant. Dieu, au lieu de régner du haut de son château fortifié, est venu jusqu’à nous afin de devenir notre Papa, de qui nous pouvons apprendre le « métier » de Chrétien, non par obligation ou par contrainte, mais en réponse à l’amour incomparable de notre Père qui nous a adoptés!

Malheureusement, nous ne sommes pas encore dans une situation où nous pouvons voir Dieu avec nos yeux, alors comment suivre son exemple? On pourrait y penser bien longtemps, mais nous ne le ferons pas pour la raison simple et unique que la réponse est écrite dans le verset suivant : « Que toute votre vie soit dirigée par l'amour, comme cela a été le cas pour le Christ: il nous a aimés et a livré lui-même sa vie à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice dont le parfum plaît à Dieu. »

Ah ben zut. Apparemment le métier de Chrétien n’est pas si simple que ça.

Au début ce n’est pas si pire : « Que toute votre vie soit dirigée par l’amour ». Il s’agit juste d’aimer tout le monde, c’est ça? Facile! J’aime mes voisins, j’aime les gens à mon cégep, à mon église, à mon travail, j’aime les gens pauvres, je suis tout simplement rempli d’amour! J’suis bien parti pour être un super-chrétien!

Ensuite : « Comme cela a été le cas pour le Christ ». Bon, d’accord, j’suis pas aussi bon que Jésus (quoique je ne pense pas être bien loin, au fond!), mais lui de toute façon il était Dieu, alors ça compte pas vraiment, non? (Procédons vite à la prochaine partie avant que nos consciences nous rattrapent!)

Prochaine partie : « Il nous a aimés et a livré lui-même sa vie à Dieu pour nous ». Hmm… Ici j’ai deux choix : ou bien je passe rapidement par-dessus en remerciant Jésus pour son sacrifice par politesse, ou bien je m’arrête et je comprends les liens qui se tissent dans le verset. Le fameux « Que toute votre vie soit dirigée par l’amour » du début prend de la couleur ici : Aimes au point d’offrir ta vie à Dieu pour d’autres qui ne le méritent pas.

Mes chers amis, si je voulais modérer mes propos, je dirais que les enjeux sont grands. Ici se joue votre vie en entier. Ici se joue votre maison future, votre emploi, votre famille, votre road-trip en Westfalia, votre journée de demain, votre vous-même. Qui est le centre de ta vie? Oui oui, je sais que c’est « Dieu » la bonne réponse, mais on se fout de la bonne réponse. Avant même de répondre, regardes où tu mets ton argent. Regardes où tu mets ton temps. Regardes où tu mets ton énergie. Concrètement, et non théoriquement ou de manière abstraite, peux-tu répondre en toute honnêteté que ce n’est pas toi, le centre de ta vie…?

« Comme une offrande et un sacrifice dont le parfum plaît à Dieu. » Mes amis. Nous ne pouvons pas plaire à Dieu si nous n’abandonnons pas notre vie en entier à lui. Ça a toujours été comme ça, et ça le sera toujours : Il leur dit : « Suivez-moi et je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. » Ils abandonnèrent aussitôt leurs filets et le suivirent. Êtes-vous prêts à laisser ce que vous faites pour apprendre le métier de Chrétien ? Je vous avoue que c’est difficile ; personne n’a jamais prétendu le contraire. Mais il n’y a rien de mieux sur cette terre que d’apprendre la vie à côté de notre Papa. Pensez-y.

Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui.
Romains 8.17

mercredi 23 septembre 2009

Vendredi.

Une affaire que j’trouve ben ben triste dans notre culture du 21ème siècle est notre réticence à lire. À force d’avoir des histoires coulées dans le bec, grâce à notre chère Hollywood, on a d’la difficulté à s’assire pis prendre un bon boute de temps pour lire. Pourtant, ‘y a tellement de bons livres qui ont été rendus en films pourris ! Par exemple, ces temps-cite j’lis Robin des Bois ; tellement meilleur que dans les films ! J’ai le temps d’savourer l’histoire, d’imaginer les personnâges, de m’mettre à leu places et d’vivre dans le monde présenté par l’auteur !

Un autre livre que j’ai lu v’la un boute, c’est Robinson Crusoe. Saviez-vous que c’est écrit par un chrétien ? Moi je viens de l'apprendre. Bon, pour ceux qui l’auraient pas lu, c’est l’histoire d’un gars, un marin, qui fait un voyage en mer et qui se retrouve naufragé sur une île alors que tout son équipage est mort. En gros, c’est l’histoire de sa vie sur cette île et ses multiples péripéties et comment il réussit à s’en sortir (ou à ne pas s’en sortir, pour ne pas voler le punch). Si vous avez vu le film Castaway avec Tom Hanks, c’est similaire (Castaway reste une copie moderne, une espèce de wannabe Robinson).

Pourquoi je vous en parle, c’est parce que je me souviens d’une phrase en particulier que j’ai lue qui m’a frappée. En fouillant dans les décombres d’un navire, longtemps après son arrivée sur l’île, Robinson regarde dans un miroir pour la première fois depuis longtemps. À part d’être choqué par cette vision de soi-même il y a longtemps oublié, une phrase percutante est placée dans le narratif : « Il se rendit compte qu’il ne savait plus comment sourire. »

On trouve la situation déséquilibrante au départ, même troublante, ou absurde. Comment quelqu’un peut-il oublier comment sourire ? Pourtant, résistant à tout questionnement, la cruelle réalité sort vainqueur : il est possible d’oublier comment sourire.

Beaucoup de gens ont oublié comment sourire.

Je ne parle pas littéralement, bien sûr que non. Nous sourions à chaque fois que nous rencontrons quelqu’un que nous connaissons. Non, le sourire dont je parle se fait avec le cœur. Ce n’est pas le sourire qui dit à la personne que nous connaissons à peine « Oui ça va, et toi ? » mais le sourire qui dit à soi-même, alors que personne ne l’entend,  « Oui, je suis heureux. »

Mon professeur d’anthropologie nous a dit un jour que « il n’y a que deux sortes de personnes qui sourient lorsqu’ils sont seuls : des fous, et des gens qui viennent de comprendre la blague qui a été contée hier ». Mis à part les drôleries, il y a de la vérité là-dedans : lorsqu’on est seul sur une île déserte, on ne sourit pas.

Peut-être êtes-vous de ceux qui ont oublié comment sourire. Vous vous êtes isolés sur votre île de honte, de remords et de culpabilité et vous n’y voyez aucune sortie. Ça fait plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années que cette île est votre prison. Dans vos raisonnements, vous vous menacez de tout avouer, de crier tout haut ce que vous ressentez tout bas, pour que tout le monde sache que non ça n’allait pas… mais vous ne le faites pas. Votre île est passée d’une prison à une forteresse, vous protégeant en vous gardant enfermé.

Je n’avais pas complété mon résumé du livre de Crusoe, tout à l’heure. Au travers d’une péripétie, un prisonnier est sauvé par Crusoe, qui le prend au début comme son serviteur, pour ensuite devenir son meilleur ami. Bien plus, il est son seul ami. Ce prisonnier devient véritablement le sauveur de notre héros. Un autre humain avec qui partager, avec qui rire, avec qui pleurer, avec qui vivre. Crusoe nomma cet homme Vendredi, car ils se sont rencontrés le jour du même nom.

Un autre Vendredi est venu, il y a plusieurs années, pour être le Sauveur sur ton île aussi. En fait, il ne se nommait pas vendredi. Il se nommait Jésus. Cet homme qui était plus qu’un homme est venu sur terre volontairement afin de venir te secourir. Il a vu et entendu tes souffrances, et il a choisi de faire l’impossible pour t’en libérer : il a pris ta place et a porté ta condamnation, « Mais c'est pour nos péchés qu'il a été percé, c'est pour nos fautes qu'il a été brisé. Le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur lui et c'est par ses blessures que nous sommes guéris. » (Ésaïe 53.5) Un vendredi a marqué le jour de la rescousse de Robinson Crusoe. Un vendredi a marqué le jour de notre rescousse; Jésus est mort un vendredi.

Peut-être êtes-vous de ceux qui connaissent ceci. Vous l’avez entendu de vos parents, de vos amis, vous l’avez même lu dans la Bible, mais vous ne l’avez jamais vraiment vécu. Dieu vous appelle : « Revenez à Moi, détournez-vous de  vos péchés » (Ézéchiel 18.30a) Vous pouvez sortir de votre solitude et réapprendre à sourire d’un vrai sourire! Cessez de lui cacher vos fautes et venez à lui tel un enfant, et demandez son pardon parfait. Il ne retient pas son pardon à quelqu’un qui le lui demande, jamais! Tu n’es pas allé trop loin, tu n’as pas « tout scrappé », tu n’es pas un échec, tu es quelqu’un que le Roi des rois a aimé jusqu’au point de mourir pour payer le prix de ton pardon. Jésus veut être ton Vendredi; il n’attend que tu le laisses entrer.

Peut-être même êtes-vous de ceux qui ne connaissent pas cette personne. Peut-être ne lui avez-vous jamais dit « Jésus, ce que tu as fait à la croix était pour moi. Ta mort était pour toutes les choses mauvaises que j’ai faites, et je suis écoeuré de cette honte. Je veux être pardonné. Je veux devenir propre. » Qu’attendez-vous ? Ce calvaire d’île déserte n’a pas besoin de durer plus longtemps, il peut finir aujourd’hui et maintenant ! Laissez-le vous libérer, et réapprenez à sourire !

Je t'ai fait connaître mon péché, je n'ai pas caché mes torts; J'ai dit: J'avouerai mes désobéissances à l'Éternel! Et tu as effacé la peine de mon péché.
Psaume 32.5

mercredi 16 septembre 2009

La boucle d'oreille.


Je vous prie de considérer l’histoire que je vais vous raconter avec beaucoup de compréhension, et de ne pas appeler la police pour m’amener en hôpital psychiatrique. Merci !
Bon, blagues à part, j’aimerais vous raconter une anecdote de mon année à l’école biblique. C’était durant l’automne, lorsque les feuilles étaient presque toutes tombées et que le travail de râclage abondait, nous partîmes (partir, passé simple) pour aider des gens du quartier avec ce travail si pénible. Dans l’une des maisons, alors que je râclais, je vis quelque chose qui brillât parmi les feuilles colorées. M’agenouillant, je ramassis l’objet brillant, et que découvris-je? Une boucle d’oreille en plastique, peinturée couleur or, avec un petit clip pour l’accrocher aux oreilles non percées. Tout fier de mon trésor, je le mis dans ma poche et poursuivit ma journée.
Plusieurs jours s’ensuivirent, et un matin un peu sombre j’eus l’idée géniale de venir en cours avec la boucle d’oreille en question. Que je rigolais! Sur l’oreille, dans le nez, sur la lèvre, je passais de pirate à punk en l’espace d’un mouvement. Tout était une partie de plaisir jusqu’à ce que quelqu’un mentionne la phrase fatale… celle qu’il ne fallut pas dire...  « Et si la bonne dame cherchait ce bijou? »
Je rejetai tout de suite cette affirmation loufoque… du moins j’essayai. Cette boucle d’oreille en plastique (plutôt cheap, pour être honnête) est devenue une obsession pénétrante. J’y pensais en classe. J’y pensais la nuit. J’y pensais en travaillant. Je ne pensais qu’à lui (en fait le bon pronom serait « elle » mais ça ne rime pas avec « nuit » alors c’est cela).
-Et si la dame cherchait vraiment cet objet? Prendre quelque chose qui ne m’appartient pas, n’est-ce pas du vol?
-Mais non, cette chose n’a aucune valeur, ça doit faire des mois qu’il est dans la pelouse de sa cour.
Partout, tout le temps, cette chose me tourmentait, jusqu’à la fureur même! Je devais me débarrasser de cet objet maudit. La cacher dans mon armoire! Ça n’a pas marché. La mettre sous mes livres! Non plus. Où pourrais-je donc la mettre?
Je pourrais la ramener à la maison de la dame et la glisser dans la boîte aux lettres… Mais non, c’est si absurde! Je vais plutôt la lancer dans le container à poubelles. Oui!
Je n’ai jamais jeté la boucle d’oreille dans une poubelle. Un soir je partis à pied, je courus beaucoup plus vite que d’habitude, anxieux et angoissé. J’arrivai à la fameuse maison, ai presque lancé le bijou dans la boîte aux lettres et suis parti de bon pas. Elle était enfin partie, la fameuse boucle d’oreille.
Suis-je paranoïaque? Peut-être. Suis-je fou? Il se peut. Mais je vous promets que le Saint-Esprit me donnait l'ordre d’aller reporter cette boucle. Je n’ai jamais compris pourquoi, mais je sais que c’était Lui. Aujourd’hui, je crois que c’était une espèce de test d’obéissance, pour voir si j’obéirais à quelque chose qui ne faisait aucun sens à mes yeux.
Mes amis, Dieu vous appelle à cette sorte d’obéissance aveugle qui ne nécessite pas la compréhension.
Dans Actes 16.6-7, nous arrivons à une situation bien particulière : « Ils [Paul et Timothée] traversèrent la Galatie phrygienne parce que le Saint-Esprit les avait empêchés d'annoncer la Parole dans la province d'*Asie. » Le Saint-Esprit les avait empêchés d’annoncer la Parole? Apparemment oui! Et je dirais même que dans le verset suivant, il est écrit que « Parvenus près de la Mysie, ils se proposaient d'aller en Bithynie; mais, là encore, l'Esprit de Jésus s'opposa à leur projet. »
Je vous avoue que je n’ai véritablement aucune espèce d’idée pourquoi le Saint-Esprit a agi ainsi. Mais est-ce vraiment à moi de savoir? Lorsque je suis devenu Chrétien, j’ai promis tout à Dieu; je ne m’appartiens plus. Je ne lui ai pas donné un contrat où il était indiqué « Je promets d’obéir à Christ en tout temps » et en petites lettres dans le bas « À condition de comprendre exactement ce dont il est question et pourquoi il en est question. »
L’obéissance ne comprend pas toujours les explications.
Un homme très bien intentionné a déjà fait l’expérience de… rendre l’obéissance plus raisonnable, disons. Saül, dans 1 Samuel chapitre 15, décide dans son invasion des Amalécites que Dieu ne savait pas vraiment ce qu’il faisait. Dieu lui avait ordonné de tout détruire, que ce soit humains, animaux, tout. Mais Saül, plus connaissant que le Créateur de l’univers, a vu la richesse de ce peuple et s’est dit « Ben voyons donc! Ça se peut pas que Dieu veut que je gaspille toutes ces richesses! Je vais détruire ce qui n’a pas de valeur et garder ce qui en a… » il eut un moment de réflexion et proclama fièrement « Pour l’offrir à Dieu! Évidemment! Voyons que je penserais à m’enrichir de cette manière! Maintenant Dieu verra à quel point je l’aime, je l’aime tellement que je prends la peine de corriger ses erreurs! » MAUVAISE RÉPONSE.
Pour ceux qui ne connaissent pas le reste de l’histoire, Saül perd sa royauté future à cause de cet évènement, et Samuel proclame de la part de Dieu la fameuse phrase « l'obéissance est préférable aux sacrifices ».
Y a-t-il quelque chose qui vous trotte sur le cœur depuis quelque temps? Quelque chose que vous savez que vous devez faire mais que vous refusez pour toutes sortes de raisons « valables »? Arrêtez le raisonnement quelques minutes, arrêtez les justifications, et interrogez l’Esprit qui réside en vous : « Seigneur (maître, celui à qui j’obéis), que veux-tu que je fasse? » Et obéissez. La compréhension n’est pas nécessaire; Dieu sait ce qu’il fait. Ce qu’il faut, c’est la confiance. C’est lorsqu’on ne comprend pas ce qui se passe qu’on peut faire confiance à Dieu, car on se jette dans le vide. Vous savez ce que vous avez à faire; ne cherchez pas à justifier ou à comprendre, obéissez!
Si vous savez ces choses vous êtes heureux à condition de les mettre en pratique.
Jean 13.17
(Soulignement ajouté par moi)

mercredi 9 septembre 2009

Le bowling et ses limites

Rien de mieux qu'une bonne partie de bowling entre amis pour passer une superbe soirée de détente, ne trouvez-vous pas? On peut jaser, prendre notre temps, rire pour rien, tout en s'amusant à un jeu trippant. Mais je vais vous avouer quelque chose aujourd'hui... je suis poche aux quilles. J'envoie toujours la boule trop à droite et dans le dalleau (ou dallo, ou dalau, ou dans-l'eau, ou peu importe comment ça s'écrit), j'suis facilement distrait, et j'suis plusieurs autres choses que je n'ai pas encore su remarquer.

Cet été, je jouais avec un ami et mon frère, et je n'étais aucunement capable de toucher le but. Des fois j'accrochais la quille de l'extrémité, mais sinon c'était véritablement nul. Je pensais à ma technique et tentais de comprendre, lentement je revoyais mes lancers de boules et cherchait avec ardeur la clef pour la réussite, et là, soudainement, révélation! Avec appréhension, la réalisation de mon erreur capitale me frappa telle la boule fracasse les quilles:

JE NE REGARDAIS PAS LES QUILLES!!!

En effet, lorsque je m'avançais pour lancer la boule, je fixais obstinément la ligne qui délimite l'endroit auquel il faut s'arrêter pour lancer la boule! Quelle erreur!


Mes chers amis, bien trop souvent nous faisons cette erreur fatale de regarder à ce qui nous limite lorsque vient le temps de répandre la merveilleuse nouvelle que Jésus est vivant et qu'il donne la vie! Nous regardons à nos défauts, notre gêne, au manque d'intérêt de notre ami, à nos blessures du passé... Découragés avant même de commencer, nous regardons à tout ce qui s'oppose à nous et cela nous empêche de bien viser.

J'aimerais vous encourager aujourd'hui. Bien de gens connaissent Romains 8.31, mais avant que vous ne le citiez, j'aimerais que vous lisiez ma traduction: "Quessé qu'vous voulez que j'vous dise? Si le Créateur de l'univers est de notre bord, c'est qui l'espèce de twit qui va se mettre contre nous?" Come on! Dieu est avec nous!! C'est comme si avant de lancer ma boule de quilles, elle me disait "Hey, si tu me fais confiance et que tu ne regardes pas à la limite, je te promets d'aller descendre toutes les quilles!"

Mes amis, Dieu ne nous a jamais demandé d'évangéliser. Il ne nous a jamais demandé de promouvoir une église ou une religion. Il nous a ordonné de proclamer que Jésus est mort et ressuscité et que nous pouvons maintenant être libérés du péché, pardonnés, et changer de vie.. Il nous a ordonné de dire au monde que Dieu les aime et qu'ils peuvent être sauvés de la mort et d'une vie de désespoir sur la terre. Un terme que j'ai vu récemment et que j'affectionne particulièrement est "World rescuers", traduit "Rescousseurs du monde". Je sais que ce n'est pas un mot, mais je trouve que le terme "sauver" est trop connoté pour que nous puissions l'apprécier, d'où le terme "rescousse". Pour moi, c'est l'image d'un bateau dans une tempête. C'est la personne sur le bateau qui lance une bouée de sauvetage à celui qui se noie.

Mon ami, la seule personne qui peut taire le merveilleux message est toi-même. Ne te laisse pas effrayer par "l'évangélisation"; c'est un gros mot laid et épeurant pour dire "amener les gens à la seule personne qui peut les délivrer de la mort". C'est aussi simple que de parler de ce qu'il fait et a fait pour toi. Je crois fermement que ce n'est pas en criant sur les toits qu'on va convertir un village, mais en parlant au voisin de ce que Jésus a fait dans ma vie, qui pourra ensuite en parler à son voisin, et ainsi de suite.

Vous êtes une preuve vivante de la puissance de Jésus! Il a pris votre vie et l'a transformée afin d'en faire son oeuvre. Il vous a racheté de l'esclavage du péché afin de vous rendre libres. Ne cherchez pas de doctrines ou de beaux discours qu'on ne comprend qu'à moitié, faites simplement comme Paul a toujours fait: Parlez de ce que Dieu a fait et fait présentement dans votre vie!

Ne fixez pas à ce qui vous limite: Dieu promet de s'occuper de toutes nos gaffes et de faire en sorte que ça sorte bien. Gardez toujours vos yeux fixés sur le but: amener des personnes à connaître l'amour et le pardon de Christ.

Dans Jean 9, Jésus guérit un aveugle qui est ensuite interrogé par les pharisiens. Lorsque ces pharisiens tentent d'entrer en débat sur des points théologiques en traitant Jésus de pécheur, l'aveugle répond ceci: "S'il est pécheur ou non, répondit-il, je n'en sais rien. Mais il y a une chose que je sais: j'étais aveugle et maintenant, je vois." Comme cet homme, nous étions _____ (à remplir par vous-mêmes) ou nous serions ____ (de même), mais maintenant, nous sommes _____. Personne ne peut le nier ou le contester!

mercredi 2 septembre 2009

Spiritually correct

Petit cours d'histoire aujourd'hui! Il y aura un examen qui vaut 40% de la note finale à la fin du message, et... peut être que je passe trop de temps au cégep. Bon, sérieusement, il est temps de se rappeler un moment quelque peu... comment dire... moins agréable de notre chère histoire québécoise. Ça s'est passé le 4 novembre 1981, et ça s'est appelé le "Kitchen Accord". Pas encore en train de suivre? Bon, en vérité le nom que nous lui avons donné au Québec est "La nuit des longs couteaux".

Pour ceux qui n'ont pas suivi leur cours d'histoire de secondaire 4, ce qui s'est passé cette nuit-là c'est que les gouvernements de toutes les provinces (qui n'étaient pas des provinces dans ce temps-là) étaient réunis pour discuter de la future constitution canadienne. C'était une réunion de plusieurs jours, et alors que les autres ministres dormaient dans le même hôtel en contrée anglaise, notre René Lévesque avait préféré dormir à Hull.

Comme les discussions s'allongeaient, Lévesque partit à son hôtel. Cependant, au courant de la nuit, les discussions ont progressé (dans la cuisine, d'où le nom anglais) et finalement un accord était trouvé pour la constitution. On se serre la main, on signe, merveilleux. Le lendemain matin, Lévesque revient dans l'hôtel pour apprendre qu'une entente avait été trouvée, il refuse de signer et part.

Un terme existe en langage politique pour ce genre de résolution: le "Politically Correct". C'est quelque chose qui est "légal" mais pas nécessairement bien. Dans ce cas, je ne sais pas pour quelle raison, le Québec a comme mal pris toute l'affaire... étrange, non?

Lorsque je pense à ceci, je ne peux m'empêcher de réaliser que trop souvent nous vivons une espèce de vie "Spirituellement correcte". On fait rien "d'illégal" aux yeux des autres chrétiens: on ne manque pas l'église, on sacre pas, on fume pas, on boit pas d'une manière abusive, on n'écoute pas de films violents ou trop sensuels, et la liste pourrait devenir très très longue. En fait, l'exemple parfait de ce genre de comportement serait le roi David.

Comparez par vous-mêmes deux textes: Deutéronome 17.17 et 2 Samuel 5.13.
Deutéronome: Des versets 15 à 20 il est prescrit des lois pour un roi, je vous invite a le consulter pour avoir le contexte. "Qu'il ne prenne pas un grand nombre de femmes, pour qu'il ne se corrompe pas."
2 Samuel: "Après son départ d'Hébron et son installation à Jérusalem, David épousa encore d'autres femmes de premier et de second rang, dont il eut des fils et des filles."

J'aurais pu prendre en exemple Salomon (300 femmes et 700 concubines!) mais rendu à ce stade-là tout le monde est d'accord pour dire que trop, c'est trop. J'aime mieux prendre l'exemple de David car même moi je suis tenté de le justifier: "Mais c'était la tradition dans ce temps-là, c'était pour faire des bonnes relations avec les autres peuples, c'était pour consolider son règne, c'était pour..." Le point, c'est que c'était mal. On pourrait débattre longtemps sur "Qu'est-ce qu'un grand nombre de femmes", mais je crois que, si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, de multiples femmes de premier et de second rang, c'est trop.

Pourtant, c'était légal! Je dirais même que c'était la culture de ce temps-là!

Ça revient tout à ceci: À qui est-ce que vous regardez pour savoir si vous faites le bien ou le mal? Est-ce que vous regardez à la culture qui vous environne, à vos amis, votre famille, vos convictions ou est-ce que vous regardez à ce que Dieu a dit? La fameuse phrase "Mais tout le monde le fait!" n'a jamais réussi à justifier quelqu'un devant Dieu et ne le réussira jamais.

Dans Lévitique 19.2b, Dieu dit ceci: "Soyez saints, car je suis saint, moi l'Eternel, votre Dieu." Dieu est bien au-delà des cultures, des sociétés, des petites lois et normes humaines. Les critères de sainteté de Dieu n'ont jamais changés, comme Lui n'a jamais changé. Si nous voulons plaire à Dieu, nous devrons faire plus que notre société. Nous devrons regarder à Lui pour savoir ce qui est bien ou non. Nous devrons arrêter de chercher à justifier nos comportements et à étouffer notre conscience avec des raisonnements bidons que nous essayons de croire.

Allez-vous vous contenter d'être "Spiritually Correct", suivant toutes les règles pour être un "bon chrétien" en essayant d'en faire le moins possible et de bien paraître, ou allez-vous obéir à l'impératif de Dieu: Soyez saints, car je suis saint? Être saint, c'est bien plus que ne pas faire le mal; c'est faire le bien.