jeudi 27 mai 2010

Quand la vie se jamme

Aujourd’hui je passais la tondeuse dans ma cour arrière (pour ceux qui ont lu la parution de la semaine passée, c’est ma cour avant qui était dégarnie, ma cour arrière est tout de même pelousée), et je sentais que la machine forçait beaucoup plus qu’elle ne devrait. À un moment donné, la tondeuse a simplement cessée de fonctionner. Étant un jeune homme débrouillard, mon premier réflexe était de virer la tondeuse à l’envers pour voir ce qui ne marchait pas. C’est là que j’ai remarqué deux choses : premièrement, une quantité assez immense de gazon coupé. Deuxièmement, une espèce de portière qui bloquait la sortie pour la pelouse. Puisque la pelouse ne pouvait sortir d’en-dessous de la tondeuse, elle a fini par s’accumuler, jusqu’à faire jammer la machine.

Cette semaine, j’ai à cœur de vous parler de Quand la vie se jamme.

Il arrive dans nos vies que l’on commence à se sentir démoralisé, découragé et démotivé. Quand on vit avec ces trois « D »s, tout devient difficile. En particulier servir le Seigneur. L’œuvre qu’Il nous a confié ne nous attire pas, il faut toute notre volonté pour faire le moindre travail, on arrête d’écrire pour l’Arbre parce qu’on est « trop occupé »… On vit la vie un peu comme ma tondeuse coupait mon gazon : on la coupe, mais ça prend beaucoup plus d’efforts que ça ne devrait.

Lorsque ça fait longtemps que nous vivons une vie 3D, éventuellement, on « cesse de fonctionner ». Ça jamme. Pour ma part, j’ai tendance à cacher ces moments aux autres en disant que je suis trop occupé alors que je sais très bien que ce n’est pas le cas. Je donne des défaites et laisse à d’autres d’accomplir mes responsabilités et mon ministère.

Il y a des temps dans la vie où on passe par des épreuves. Il y a des temps de fatigue intense, des temps de démotivation, des temps de difficulté. Il y a des temps où c’est normal, et je ne serais pas loin d’un fou de ne pas les admettre, ayant souvent passé par là moi-même. Il y a cependant un autre phénomène qui fait en sorte que notre vie se jamme. C’est lorsqu’on vit avec du péché dans notre vie.

Il y a quelqu’un qui a déjà comparé le péché avec un bourbier, ou un marais. Je ne sais pas si vous avez déjà plongé le pied dans un vrai marécage, mais je peux vous garantir que lorsque vous mettez le pied dans un bon 8 pouces de boue, ça devient difficile d’avancer et de s’en sortir. Pour en revenir à ma tondeuse, quand les lames s’embourbent d’herbe coupée, même un moteur est incapable de faire tourner ces lames-là. Quand le péché entre dans les engrenages, il n’y a plus rien qui marche.

Comment empêcher le péché de s’accumuler ? Il faut ouvrir la voie pour qu’elle sorte. Le Fruit de la semaine dans la Parole de Dieu se trouve dans l’épître de 1 Jean, le 9ème verset du premier chapitre. « Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste et, par conséquent, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis. »

Si nous avouons nos fautes, il nous pardonnera. Le problème, c’est que nous avons tellement tendance à justifier nos péchés que nous refusons souvent d’avouer le péché dans notre vie. On se convainc que ce n’est pas si grave que ça, on se justifie par nos « bonnes intentions », parfois même on étouffe notre conscience en essayant de se convaincre que ce n’est pas vraiment un péché.

Tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas avoué que nous avons péché, le pardon ne peut débloquer notre machine. Et nous continuons de faire forcer le moteur, en se disant que ça va bien aller.

Mes amis, n’attendez pas d’être obligé d’arrêter pour laisser Jésus faire le ménage dans votre vie. Si votre conscience vous rappelle constamment quelque chose que vous avez fait ou que vous ne faites pas, ne luttez pas contre le Saint-Esprit. Humiliez-vous devant Dieu et admettez vos fautes. Laissez Jésus vous libérer du péché pour enfin retrouver la joie de Le servir. Laissez-vous être aimés par Jésus.

Vous connaîtrez la vérité, et la vérité fera de vous des hommes libres… Vraiment, je vous l'assure, leur répondit Jésus, tout homme qui commet le péché est esclave du péché. Or, un esclave ne fait pas partie de la famille, un fils, lui, en fait partie pour toujours. Si donc c'est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez vraiment des hommes libres.
Jean 8.32, 34-36

jeudi 20 mai 2010

Pour planter une prestigieuse pelouse

Cette semaine, ma famille et moi entreprenons une expérience d’envergure époustouflante : refaire notre gazon ! À vrai dire, quand j’étais plus jeune, je trouvais plutôt étrange l’idée de planter de l’herbe ; dans ma tête, ça poussait partout ! Mais j’ai élargi ma culture jardinière et botanique cette semaine : j’ai appris qu’avant de pouvoir semer les graines d’herbe, il fallait mettre de la bonne terre.

En fait, il faut avouer que la terre sur notre terrain ne pouvait plus vraiment s’appeler de la terre. C’était plus de la gravelle. J’essayais de tondre la pelouse, et j’en étais incapable parce que… ben il n’y avait tout simplement pas de gazon à tondre. Le terrain était mort et rien ne pouvait croître dessus. Et c’est parfois le cas pour nos vies aussi.

Le Fruit de la semaine se trouve dans Marc 4.3-20. Pour sauver de l’espace je ne copierai pas le texte complet ici, mais si vous cliquez sur la référence vous serez amené au passage. Voici seulement l’interprétation de la fin, les versets 14 à 20 :
14 ---Le semeur, c'est celui qui sème la Parole.
    15 Certains hommes se trouvent «au bord du chemin» où la Parole a été semée: à peine l'ont-ils entendue que *Satan vient arracher la Parole qui a été semée en eux.
    16 Puis, il y a ceux qui reçoivent la semence «sur le sol rocailleux»: quand ils entendent la Parole, ils l'acceptent aussitôt avec joie,
    17 mais ils ne la laissent pas prendre racine en eux, car ils sont inconstants. Que surviennent des difficultés, ou la persécution à cause de la Parole, et les voilà qui abandonnent tout.
    18 D'autres reçoivent la semence «parmi les ronces»: ce sont ceux qui écoutent la Parole,
    19 mais en qui elle ne porte pas de fruit parce qu'elle est étouffée par les soucis de ce monde, l'attrait trompeur des richesses et toutes sortes d'autres passions qui pénètrent en eux.
    20 Enfin, il y a ceux qui reçoivent la semence «dans la bonne terre»: ce sont ceux qui écoutent la Parole, qui la reçoivent et qui portent du fruit: un grain en donne trente, un autre soixante, un autre cent.

En mettant la bonne terre sur mon terrain, je n’ai pu m’empêcher de penser à ce passage et de le méditer. Je regardais les différentes parties de mon terrain et je voyais chacun des quatre exemples de personnes : il y avait le « chemin » en asphalte, où rien ne poussait ; il y avait les endroits où les cailloux s’étaient tellement accumulés que l’herbe était quasi-inexistante ; il y avait les endroits où l’herbe poussait, mais le sol était si mauvais que la seule sorte d’herbe qui poussait était jaunâtre, petit et aplati ; il y avait aussi le terrain du voisin où l’herbe était verdoyant, doux et abondant.

Je n’ai pas pu m’empêcher de me demander ceci : « Si je devais être comparé à une de ces quatre terres, laquelle serais-je ? » et c’est la question que je t’invite à te poser aujourd’hui…

Le semeur, c’est celui qui sème la Parole. Qui essaye de semer dans ta vie en ce moment ? Pour ma part, il y a plusieurs semeurs qui sèment activement dans ma vie. Sans compter le nombre de Chrétiens que je côtoie, il y a Jésus lors de mes lectures de la Bible, et il y a l’Esprit lors de mes prières. Comment est-ce que notre cœur reçoit les paroles de notre Dieu ?

J’ai malheureusement tendance à avoir un coeur « rocailleux ». Je m’identifie à inconstant. Il arrive bien trop souvent que l’Éternel me dise quelque chose, que ça me touche… et que je change d’idée trois heures plus tard. Je suis tellement inconstant que je me suis donné le titre de « prodigue récidiviste » parce que c’est arrivé tellement souvent que je me soies enfui de mon Père céleste et de ses voies à la première occasion donnée. Ça pousse mal dans un terrain plein de cailloux ; la vérité ne peut y prendre racine avant qu’elle ne soit détruite.

Comme si ce n’était pas assez d’avoir un cœur rocailleux, il m’arrive aussi d’avoir un cœur plein de ronces. Des fois j’écoute la voix de Jésus, ça me touche profondément, je suis convaincu que je dois faire quelque chose… et je brette (Bretter : Fam. péj. Lambiner, perdre son temps à des futilités ; musarder). « Oui Seigneur, je sais que je dois te donner telle chose, tel montant d’argent, faire telle chose, mais as-tu considéré le fait que… » c’est le genre de prières que, si j’étais entièrement honnête, je ferais. Ça a ben beau pousser dans un terrain plein de ronces, ça ne porte pas de fruits ; en d’autres mots, ça ne change rien.

Pff… Honnêtement, ça va pas bien. Ou bien la Parole ne prend pas racine en moi, ou bien elle ne change rien. C’est à ce moment-ci que je me vois obligé de ne faire qu’une seule chose : tomber à genoux devant Christ, lui demander pardon, et lui demander de me changer.

À ma grande surprise, il le fait.

Jésus nous aime tellement qu’il ne nous laisse jamais tomber. C’est fou ! Au lieu de regarder le terrain désert et sans gazon de ma vie, de mettre un ruban « Danger » jaune autour et de passer à d’autres terrains plus propices à recevoir ses paroles, il est prêt à aller chercher de la bonne terre, recouvrir ma vie de celle-ci et semer encore et encore ses paroles de vérité.

La question que nous devons tous nous poser est celle-ci : quelle sorte de terre le Semeur divin trouve-t-il lorsqu’il vient à nous ? Un terrain rocailleux, où la Parole semée sera reçue avec grande joie mais abandonnée à la première occasion ? Un terrain plein de ronces où la Parole semée est reçue, acceptée et crue, mais qu’elle reste théorique et sans effets ? Avons-nous laissé notre cœur s’endurcir et sommes-nous devenus insensibles aux paroles de Christ ? Si oui, il faut nous repentir et demander à Christ de nous changer, de transformer notre sol rocailleux et plein de ronces en de la bonne terre pour être capables de recevoir la semence et de porter du fruit.

Seigneur, j’ai besoin que tu me changes ; mon cœur est devenu dur et insensible à ta Parole. Pardonne mon orgueil je t’en prie, rends-moi humble et ouvre mon cœur à recevoir ce que tu veux m’enseigner.
Je veux être ce que tu veux que je soies ; je veux porter tes fruits ; je veux te ressembler.

mercredi 12 mai 2010

Combien grand est ton Dieu?

C’était une soirée de grandes réjouissances : le mariage tant attendu de Sarah et Joseph. Je faisais partie du comité d’organisation ; un grand honneur, mais aussi une grande responsabilité, car si quelque chose allait mal, c’était de notre faute. Notre but était d’être invisible : si on nous remarquait, c’est qu’on avait fait une erreur. Nous arrivions à la fin de la soirée et tout allait comme sur des roulettes : il ne faisait ni trop froid ni trop chaud, la musique était bonne et modérée, le centre de l’attention était sur les mariés, tous avaient énormément de plaisir et de joie. Afin de célébrer un petit peu, moi et mon ami Simon nous sommes dirigés vers la chambre où on avait mis tout le vin préparé pour le mariage.
-             - Il n’y en a plus, Simon.
-            - Quoi ? Comment ça il n’y en a plus ?
-          - Ben, si j’te dis qu’il n’y en a plus, c’est qu’il n’y en a plus !
-          - Oui bon j’avais compris, mais la soirée n’est pas finie et les gens en voudront plus !
-          - Je sais, merci ! Au lieu de constater l’évident, pense à ce qu’on pourrait faire !
-          - On pourrait aller demander à la bonne amie des mariés si elle a une solution…
-          - Ouin, ben de toute façon on n’a plus vraiment le temps de considérer d’autres options, allons-y.
Alors c’est ce que nous avons fait. En étant le plus subtil possible, nous nous sommes glissés vers cette dame (je crois qu’elle se nommait Marie, mais j’ai oublié) pour lui exposer le problème. Pour une raison que je ne comprends pas trop, elle s’est tournée vers son fils et lui a raconté notre problème. Il lui a répondu « Pourquoi tu me mêles de tes problèmes ? Ce n’est pas encore mon temps » (on m’a toujours dit que ce gars-là était un peu fou sur les bords…). Mais alors qu’on s’apprêtait à aller demander de l’aide ailleurs, Marie a dit « Faites tout ce qu’il vous dira ».

Avant que je puisse dire quoi que ce soit, son fils nous a dit :
-          - Vous savez, les gros vases pleins d’eau qui traînent dans le back-store ?
-          - Ouais… 
-          - Ben prenez ça, versez-en dans une jarre et allez porter la jarre à l’ordonnateur du repas.
-          - Euh…
Et puis il s’est retourné et ne nous a plus adressé la parole.

On était dans un pétrin. On ne pouvait pas aller porter de l’eau à l’ordonnateur, il nous aurait renvoyé sur le coup ! Et puis v’là mon Simon qui commence à verser de l’eau dans une jarre et qui part aller l’apporter à l’ordonnateur ! J’y ai couru après mais j’suis arrivé juste à temps pour le voir donner la jarre pleine d’eau à Paul (l’ordonnateur) !  J’pouvais pas me sauver, j’voulais pas rester… J’ai regardé avec horreur le visage de Paul qui goûtait à l’eau que Simon lui avait apporté… Et puis il a ouvert grand les yeux et s’est tourné vers nous avec un sourire ébahi : « En général on sert le bon vin au début et on garde du vin cheap pour quand tout le monde est ivre, mais vous avez commencé avec du bon et fini avec le meilleur ! »


...L’histoire de Jean 2 m’a toujours épaté, pour plusieurs raisons, la plus importante de celles-ci étant la foi des serviteurs qui sont allés porter la jarre d’eau à l’ordonnateur. Jésus n’a pas dit « Quand vous lui donnerez, elle sera changée en vin », il a simplement dit « Allez lui porter ». Les serviteurs n’avaient aucune idée de ce qui se passerait, mais ils ont eu foi en Jésus quand même ; une vraie foi, qui se traduisait par des actions concrètes. Une fausse foi n’aurait jamais accepté de faire confiance à Jésus de cette manière, elle aurait plutôt dit « Qu’est-ce qui va se passer ? Je fais quoi si ça ne marche pas ? Tu pourrais me donner une preuve avant ? »

Le fruit de la Parole de cette semaine se trouve dans 2 Rois 4.1-7
                La veuve d'un disciple des prophètes implora Elisée en ces termes:
---Ton serviteur mon mari est mort. Tu sais combien il révérait l'Eternel. Or, voilà que l'homme qui lui avait prêté de l'argent veut prendre mes deux enfants et en faire des esclaves.
   
 Elisée lui demanda:
---Que puis-je faire pour toi? Dis-moi ce que tu as dans ta maison.
   Elle répondit:
---Je n'ai plus rien d'autre chez moi qu'un flacon d'huile.
   
 Il dit alors:
   ---Va donc emprunter chez tous tes voisins autant de récipients vides que tu pourras.
Puis tu rentreras chez toi, tu fermeras la porte sur toi et sur tes fils, tu verseras de l'huile dans tous ces récipients et tu les mettras de côté à mesure qu'ils seront pleins.
   
La femme le quitta et fit ce qu'il lui avait dit. Elle ferma la porte sur elle et sur ses fils; ceux-ci lui présentaient les récipients, et elle les remplissait.
Lorsqu'ils furent tous pleins, elle dit à l'un de ses fils:
   ---Passe-moi encore un récipient.
   Mais il lui répondit:
   ---Il n'y en a plus.
   Au même moment, l'huile s'arrêta de couler.
Elle alla le raconter à l'homme de Dieu qui lui dit:
   ---Va vendre cette huile. Tu pourras rembourser ta dette et vivre, toi et tes fils, avec ce qui te restera.

Combien grand est ton Dieu ? Élisée n’a pas dit « L’huile coulera jusqu’à temps que tu remplisses tous tes pots », il a simplement dit « Va chercher des récipients et remplis-les ». Elle aurait pu se dire que, puisqu’elle n’avait qu’un tout petit peu d’huile, elle n’irait emprunter qu’une petite tasse. Le résultat ? Un tout petit peu d’huile.

Tout petit peu de matériel brut + Grand Dieu + Petite foi = Petits résultats
Tout petit peu de matériel brut + Grand Dieu + Grande foi = Grands résultats.
Pourquoi ?

Parce que notre foi détermine combien nous laissons de place à Dieu pour agir. Agir sans foi, c’est avoir besoin de savoir tous les détails et d’en être assurés au préalable. Agir avec foi, c’est ne pas savoir ce qui va se passer, ne pas savoir comment ça va se passer… La seule garantie que nous avons lorsque nous agissons par la foi est la grandeur de notre Dieu. Une confiance parfaite en Lui ; se laisser tomber dans ses bras, sans se retenir… Laisser sa vie entière entre les mains de Jésus pour l’unique raison que nous lui faisons confiance. Ne rien garder.




Combien de récipients vides iras-tu chercher pour transvider ton huile ? Amèneras-tu une jarre d’eau au grand boss simplement parce que Jésus t’a dit de le faire ?

On m’a souvent dit « Prêches ce que tu pratiques déjà », et malheureusement je dois avouer que ma foi est bien petite. Mais il y a espoir pour nous, si nous choisissons de vivre par la foi seule. Prions ensemble la prière de cet homme désespéré : « Je crois, mais aide-moi, car je manque de foi! » (Marc 9.24).

La foi est la confiance que ce que nous espérons arrivera véritablement; elle nous donne assurance à propos des choses que nous ne pouvons voir.
Hébreux 11.1 (traduit de la New Living Translation)

mercredi 5 mai 2010

Argh, fin de session...

Je suis vraiment désolé des semaines que j'omets d'écrire dans l'Arbre, je suis plongé dans la finition de mes travaux de fin de session. C'est la dernière semaine, alors la semaine prochaine (Dieu voulant) il y aura une nouvelle publication! Merci pour votre compréhension!

Nate¬