mercredi 31 mars 2010

Deux mots qui font toute la différence

Vous l’aurez probablement deviné, mais j’aime écrire. Plus que ça, j’aime regarder les particularités des mots et des phrases. Quel mot suscite telle émotion? Quelle tournure de phrase dévoile la pensée sans la dire ouvertement? Je ne sais pas si c’est une passion (probablement parce que je ne sais ce qu’est une passion), mais ça m’amuse.

Avez-vous déjà remarqué comment un tout petit changement dans une phrase peut changer complètement le sens? Pour prendre un exemple simple, la différence entre « Je t’aime » et « Je m’aime » est assez phénoménale, même si on n’y a changé qu’une seule lettre.

Cette semaine, j’ai à cœur de vous parler de deux mots qui font toute la différence.

Dans tous mes cours du Cégep (29 cours en tout!), je n’ai jamais entendu un enseignant dire « Jésus n’a jamais existé ». Jamais. Je n’ai même pas entendu quelqu’un nier que Jésus soit mort sur une croix. En fait, mes profs de philosophie sont souvent les premiers à dire que « Jésus est mort sur une croix ».

C’est faux. Voyez-vous, lorsque je dois répondre à des « Vrai ou faux » dans mes examens, il se peut qu’une affirmation soit toute vraie excepté pour un mot. Dans ce cas, l’affirmation est fausse. L’affirmation « Jésus est mort sur une croix » est fausse.


Jésus est mort sur une croix pour nous.


Des gens qui mouraient sur des croix, il n’y a rien d’étonnant à cela. Ça arrivait tout le temps, et on n’écrivait pas de livres sur eux. Des grands penseurs qui étaient mis à mort, c’est arrivé souvent aussi : Socrate a été condamné à mort aussi. C’est plus remarquable, mais je ne suis pas disciple de Socrate pour autant.

Un seul a volontairement donné sa vie pour moi, toi, nous, les humains. Il s’appelle Jésus.

Ça semble étrange, quelqu’un que tu ne connais pas qui dit qu’il a donné sa vie pour toi? Je suis d’accord; je ne comprends pas du tout comment se fait-il que quelqu’un m’ait vu pour qui je suis vraiment et ait déclaré « Je veux mourir pour lui ».

Mais pourquoi Jésus est-il mort? Pour une bonne cause? Pour ramasser des fonds pour la charité? Pour défier l’autorité? Parce qu’il n’a pas eu le choix? Non. Jésus a choisi de mourir parce que c’était la seule manière que nous pourrions être sauvés. Jésus a choisi de mourir parce qu’il nous aime.

Savais-tu que tu es aimé?

L’amour n’est pas un feeling, quoiqu’il apporte des émotions intenses. L’amour est de placer l’aimé au-dessus de nos désirs et besoins. Jésus t’aime.

Comprends-tu? Le Dieu qui a créé les chênes, qui a placé le système solaire, qui a peint les lys, qui a creusé les océans, qui a imaginé les couguars, les fourmis et les baleines, qui a tout créé, est passionnément en amour avec toi.

J’ai lu récemment que Dieu aime chacun de nous comme si chacun de nous était la seule personne au monde. Et c’est vrai. Aux yeux de Dieu, tu es la personne la plus importante au monde.

« En effet, au moment fixé par Dieu, alors que nous étions encore sans force, le Christ est mort pour des pécheurs. A peine accepterait-on de mourir pour un juste; peut-être quelqu'un aurait-il le courage de mourir pour le bien. Mais voici comment Dieu nous montre l'amour qu'il a pour nous: alors que nous étions encore des pécheurs, le Christ est mort pour nous. » (Romains 5.6-8)

Jésus est mort, pour nous. N’oubliez jamais les deux mots de la fin.
Il se peut que tu te soies éloigné de Dieu. Le péché a fait des ravages dans ta vie, et tu as peur de retourner à Dieu. Tu ne te sens pas digne de lui. Mon cher ami, Dieu t’a aimé bien avant que tu ne le connaisses. Il t’a aimé alors que tu ne voulais rien savoir de lui. Il t’aime encore autant aujourd’hui. Jésus est mort sur une croix pour toi. Il t’attend les bras ouverts ! Grâce au sacrifice de Jésus, par amour pour toi, il n’y a aucun péché que tu puisses faire qui serait capable de te couper de lui. Il n’y a aucun péché plus fort que son pardon ! Il t’aime. Toi. Moi. Nous.

Il se peut aussi que tu ne connaisses pas cette personne dont le nom est presque tabou qui dit avoir choisi de mourir pour toi. Il se peut que tu te demandes « Comment se fait-il que quelqu’un de mort il y a 2000 ans m’aime ? » Eh bien, Jésus est mort, oui. Mais trois jours plus tard, il est ressuscité. Cette fin de semaine, c’est Pâques. On fête la résurrection (le retour à la vie après être mort) de Jésus. Il a été ressuscité des morts parce qu’il était juste devant Dieu, n’ayant jamais fait de mal, pas même une seule fois ! Et il vit aujourd’hui même, en 2010 ! Et il t’aime. Il veut te sauver aujourd’hui ! Il veut te sauver d’une éternité séparé de Dieu, sans amour. Il veut te sauver d’une vie sans espoir sur la terre. Pas parce qu’il en aurait un profit à retirer ou parce que tu l’aurais mérité, nous savons tous au fond de nous que nous ne méritons pas d’être aimé profondément. Il fait tout ça pour la simple et bonne raison qu’il t’aime. 

Si tu veux en apprendre plus sur cet amour passionné, n’hésite pas à m’écrire à nathantanguay@hotmail.com, il me fera énormément plaisir d’entrer en contact avec toi pour te présenter mon meilleur ami, Jésus !

Maintenant donc, il n'y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ. Romains 8.1

mercredi 24 mars 2010

Changer ses pneus d'hiver avant le temps

Ce mardi, nous avons tous eu la grande joie de nous réveiller, nous étirer longuement, bâiller, nous décrotter les yeux (et le nez pour certains), d’ouvrir les stores et de voir le beau paysage blanc de la neige fraîchement tombée… QUOI ? Eh oui, alors même que la neige était presque toute fondue, voilà que l’hiver donne un dernier coup et avec son (espérons-le) dernier souffle, elle nous envoie un bon 5 centimètres… Bon c’est plus 10 centimètres à l’heure où j’écris.

Heureusement, elle va probablement fondre d’ici deux jours. Malheureusement, jusque-là un certain groupe de personnes se retrouve dans le trouble : les hâtifs qui, voyant le soleil et sentant la chaleur, se sont dépêchés à changer leurs pneus d’hiver pour mettre leurs pneus d’été. Uh oh…

Le fruit de la semaine dans la Parole de Dieu me fait beaucoup penser à ces gens qui ont changé leurs pneus avant la fin de l’hiver : il se trouve dans le livre de 2 Samuel au chapitre 11. Il est écrit ceci : « Au printemps suivant, à l'époque où les rois ont coutume de partir en guerre, David envoya Joab et ses officiers en campagne à la tête de toute l'armée d'Israël. Ils ravagèrent le pays des Ammonites et mirent le siège devant Rabba, leur capitale. David était resté à Jérusalem. »

David était devenu un roi puissant grâce à Dieu qui le soutenait. Tellement puissant qu’il pouvait se contenter de rester chez lui alors qu’il envoyait ses hommes en guerre, et ces hommes ravagèrent le pays ciblé. Ce qui est moins impressionnant, c’est ce que David fait avec le repos qu’il s’est accordé. « Or, vers le soir, après avoir fait la sieste, David se leva et alla se promener sur le toit en terrasse de son palais. De là, il aperçut une femme qui se baignait; cette femme était très belle. » Pour ceux qui ne connaissent pas la suite de l’histoire, je vous invite à aller la lire, ça vous aidera à comprendre.

Bon, j’ai déjà voyagé en Europe, et j’ai été sur une plage pendant ma visite. J’ai vu (bien malgré moi) des gens avec les fameux monokinis. Je n’ai pas eu pour autant envie de les inviter chez moi comme David a fait. Je vous dirais que le réflexe naturel est plutôt de se revirer de bord et d’admirer la vue de l’océan. Alors comment se fait-il que David soit tombé?

David avait changé ses pneus d’hiver avant le temps.

Voyez-vous, les pneus d’hiver, ça sert à ne pas glisser sur la neige. Les pneus d’été, c’est pas super pour éviter de glisser. La grosse différence entre les deux apparaît lorsque tu essaies de freiner : l’un des deux freine, l’autre… ne freine pas. Si t’es chanceux, tu peux t’en sortir sans trop de dommages. Si t’es normal, tu risques fort bien de frapper quelque chose ou quelqu’un.

David avait baissé sa garde. Il s’était laissé choir (première fois que j’utilise ce mot dans ma vie!!!) dans une vie de paresse, d’oisiveté. Comprenez-moi bien, le repos c’est essentiel et bien. Sans repos on devient amorphe et incapable de faire les tâches les plus simples. Mais la paresse et l’oisiveté, ce n’est pas se reposer : c’est choisir de rien faire lorsqu’on devrait faire quelque chose, ou simplement flâner continuellement. La paresse en elle-même, c’est déjà moche (on n’accomplit rien de bon), mais en plus ça amène un état de faiblesse spirituelle, un relâchement qui va de pair avec une vulnérabilité à la tentation.

David, étant resté chez lui pendant la guerre, faisait la sieste, se promenait sur son toit en terrasse, ne faisait rien de particulier, et était devenu vulnérable. Se croyant à l’abri de la tentation, il a mis ses pneus d’été spirituels… et a glissé, pour aller percuter un mur à toute vitesse. Un accident qui allait avoir des répercussions désastreuses sur le reste de sa vie, les vies de ses enfants, les vies de la femme en question et de son mari, et plusieurs autres.

Se peut-il que ces temps-ci, il est plus difficile de résister à la tentation? Les mots blessants ou inappropriés sortent plus facilement, la générosité vient moins aisément, l’amertume fait continuellement surface? Au lieu d’aimer Dieu et d’aimer les autres, c’est plutôt soi-même qui est aimé? Il se peut que vous ayez besoin de repos. Dans ce cas, allez vous coucher! Mais il se peut que vous ayez baissé votre garde, que vous ayez mis vos pneus d’été en croyant que la neige était partie pour de bon. Et vous glissez. Peut-être Dieu vous a-t-il fait la grâce de vous protéger des accidents. Peut-être avez-vous déjà frappé quelques murs, laissant des dommages et des blessures derrière vous.

Le remède, c’est un quelque chose qui se trouve dans Jean 13.17. Jésus vient de laver les pieds de ses disciples, il leur dit au verset 14 qu’ils doivent, comme Jésus, se laver les pieds les uns les autres. Au verset 17 il est écrit : « Si vous savez ces choses vous êtes heureux à condition de les mettre en pratique. » Pendant longtemps, j’ai cherché à connaître exactement tous les détails de la vie chrétienne, tout comprendre. Peut-être que j’ai peur de l’inconnu. Mais ce verset me parle à chaque fois que je me retrouve dans une situation de paresse : ce n’est pas une théologie parfaite et exhaustive qui va protéger du mal, mais une vie active pour Christ.

Chacun a ses luttes de paresse dans notre société occidentale. Je suis béni d’une haine profonde envers la télévision, mais je suis attiré vers les jeux vidéo. L’été passé, j’ai été pris par la paresse, en croyant que c’était la fatigue, et je suis devenu amorphe : tout était difficile. Ma relation avec Dieu était sèche et sans joie, ma vie était seule et vide. Mais c’est une semaine particulière qui m’a changée : je suis allé être moniteur au camp Joli-B en Abitibi. Alors que je me croyais trop fatigué pour fonctionner, je me suis retrouvé à être moniteur des jeunes les plus turbulents du camp. Et pourtant, au lieu de m’épuiser, ça m’a rempli d’une puissance qui a duré bien au-delà du camp.

Vous vous retrouvez à glisser partout? Remettez vos pneus d’hiver : on n’est pas encore rendu au moment où nous serons sans péchés. Prenez-vous en main et servez le Seigneur. Mettez en pratique tout ce que vous savez. Vous serez surpris!

Ne le sais-tu donc pas?
Et n'as-tu pas appris
que l'Eternel est Dieu de toute éternité?
C'est lui qui a créé les confins de la terre.
Il ne se lasse pas, il ne s'épuise pas,
et son intelligence ne peut être sondée.
Il donne de la force à qui est las
et il augmente la vigueur de celui qui est fatigué.
Les jeunes gens se lassent et ils s'épuisent,
et même de robustes gaillards tombent,
mais ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force:
      ils prennent leur envol comme de jeunes aigles;
sans se lasser, ils courent,
ils marchent en avant, et ne s'épuisent pas.
Ésaïe 40.28-31

mercredi 10 mars 2010

Spécial: Parcours de vie d'Amélie!

Aujourd'hui on a un spécial! Une amie à moi a accepté d'écrire une partie de son parcours de vie pour l'Arbre cette semaine! Sans plus vous déranger, bonne lecture! 

Comment se fait-il que l’amour et la douleur soient si étroitement liés? Je ne sais pas, mais la souffrance de vivre sans amour est trop importante pour que je me passe d’aimer. 

La première fois que l’on aime et que notre cœur se brise, une terrible option s’offre à nous : celle de ne jamais ouvrir son cœur une fois de plus, par crainte de lui infliger d’autres douleurs. C’est cette option que j’ai choisie lorsque, coup sur coup, ma sœur est partie et j’ai dû quitter ma meilleure amie. Mon cœur avait trop mal, je ne voulais pas revivre un tel déchirement. Malheureusement, (ou heureusement, c’est à vous d’en juger) nous ne pouvons tenir une telle décision pour très longtemps. Quelque mois plus tard, un décès me forçait à revoir ma décision. Lorsque j’ai réalisé qu’il était trop tard pour aimer cette défunte personne, mon cœur a chaviré. J’ai besoin d’amour autant que j’ai besoin d’en donner, mais je ne voulais pas souffrir de la vulnérabilité qui accompagne l’amour et qui nous rend si fragiles aux blessures de la vie. 


Vous l’aurez deviné, je ne parle pas de l’amour romantique. Plutôt de la charité, un amour sans précédent, sans acquis et sans attentes. C’est plutôt dur comme amour. En fait c’est quasiment impossible pour moi de partager un tel amour à ceux qui sont autour de moi. J’ai trop tendance à m’attacher à des gens qui sont aimables, ou desquels je peux profiter. Ce n’est pas un véritable amour, c’est égoïste avant tout.

J’imagine que je ne suis pas la seule dans cette situation? Dans nos amis, à l’école, à l’église, même dans la famille, nous avons tendance à nous lier avec ceux qui sont faciles d’approche, qui ne nous rebutent pas au premier regard.


 Il m’a fallu beaucoup de temps avant que je comprenne quelle était la sorte d’amour dont Dieu m’aimait. Heureusement, il aime d’une manière qui nous est très différente : il nous aime parfaitement, inconditionnellement. 

Je n’avais que sept ans lorsque ma sœur est morte. Dans ma petite tête d’enfant, j’ai d’abord cru que Dieu n’aimait pas ma sœur et c’est pour cela qu’il l’a laissée mourir. Puis j’ai changé d’avis et je me suis imaginé que c’était moi qu’Il n’aimait pas parce que je n’étais pas au ciel avec Lui. Cela m’a pris plusieurs années avant de réaliser que Dieu nous aimait toutes deux tellement qu’il a ramené ma sœur avec Lui pour qu’elle ne souffre plus de sa maladie, et qu’il m’a gardé en vie sur terre parce qu’Il avait un plan pour moi et qu’il me protégerait à chacun de mes pas. Je me suis rendue compte que Dieu était l’être le plus merveilleux qui puisse exister parce que non seulement il était capable de m’aimer, mais il m’aimait, et que non seulement il voulait me protéger, mais il le pouvait. Quand quelqu’un dit que Dieu est puissant, prenez une seconde pour réaliser l’ampleur de ses bénédictions sur votre vie : personne d’autre que Lui ne peut nous offrir un tel amour. Et malgré le fait que nous soyons incapables de donner autant, c’est ce que nous recherchons au plus profond nous-mêmes. N’est-ce pas étrange?

J’avais onze ans, j’étais assise sur un banc de bois autour d’un feu de camp au Saguenay, en train de me faire dévorer par les mouches quand j’ai réalisé qu’aux yeux de ce Dieu parfait, ma personne faisait piètre figure avec tous les péchés que j’avais déjà commis. Mais Dieu l’affirme : l’amour, Son amour pardonne. Et quand j’ai compris que non seulement il pouvait me pardonner, mais il voulait me pardonner, j’ai fondu en larmes. J’ai offert mon cœur à Dieu, je lui ai tout donné. J’ai laissé entrer l’amour de Dieu dans ma vie, et cela m’a transformé à un point tel que chaque jour est pour moi une occasion d’aimer la vie, les gens et la création de Dieu. C’est un changement radical au fond de mon âme qui s’est produit, et c’est un tel changement que Dieu veut pour chacun de nous, il n’attend que notre décision de lui offrir notre cœur pour y déverser tout l’amour qu’il a pour nous, tout l’amour que nous recherchons si avidement depuis si longtemps. 

Est-il possible que l’amour puisse être exempt de douleur? Je crois que oui, mais seulement quand cet amour est parfait. Et seul l’amour de Dieu répond à ce critère, car Il nous connaît assez intimement pour connaître nos plus profondes craintes et inquiétudes. Il ne permettra jamais à la souffrance de triompher de nous.

jeudi 4 mars 2010

Mais pourquoi on a plus d'rhum!? Partie vidéo

N'oubliez pas de lire le premier paragraphe du texte avant de visionner le film!

Mais pourquoi on n'a plus de rhum???

Aujourd’hui j’ai une petite gâterie pour vous, chers amis: un petit extrait vidéo ! C’est un extrait du film « Pirates des Caraïbes » et au moment de l’extrait, les deux personnages sont pris sur une île déserte sans bateau, sans vivres, sans rien… autre qu’un vieil entrepôt de rhum laissé derrière par des marchands. L’homme (Jack) a une superbe idée : buvons le rhum et soyons heureux jusqu’à notre mort ! La femme (Elizabeth) décide, à l’insu de Jack, d’utiliser le rhum à une fin utile : allumer un énorme feu de détresse. Apparemment c’est toujours les femmes qui ont les idées salvatrices dans les films, moi je dis que c’est une conspiration féministe. Allez, je vous laisse visionner l’extrait et je vous reviens après !

Cette semaine, nous allons parler de feux de détresse.

Je ne vous apprends rien en déclarant qu’il arrive que nous nous retrouvons dans des situations similaires à celle de Jack et Elizabeth. Bon, peut-être que je suis le seul, mais il m’arrive de me sentir comme si j’étais sur une île déserte avec rien pour m’en échapper. Aucun radeau de secours, aucun courant favorable, aucun bout de bois avec une voile, aucune terre en vue…  J’ai beau faire le tour de l’île des dizaines de fois, il n’y a aucune solution.  Vraiment, c’est comme s’il n’y avait aucune issue de secours. Pris sur mon île, ma faim et ma soif des comptes à rebours qui m’indiquant le temps qu’il me reste avant ma mort… Seul… Sans espoir…

Et il n’y a même pas de rhum sur mon île, moi.

Ce qui fait la force accablante de l’île du désespoir, c’est le fait qu’il n’y ait aucune solution. Bien souvent, il n’y a rien qu’on puisse faire pour arranger quoi que ce soit. La détresse est la plus forte dans ces temps-ci… Les temps de maladie, de perte d’emploi, de mort… Nous devons faire quelque chose, mais nous ne pouvons pas. Rien de mieux pour détruire quelqu’un que d’être pris sur une île sans issue.

C’est le meilleur moment pour allumer un feu de détresse.

Ne vous mettez en souci pour rien, mais, en toute chose, exposez vos besoins à Dieu. Adressez-lui vos prières et vos requêtes, en lui disant aussi votre reconnaissance. Alors la paix de Dieu, qui surpasse tout ce qu'on peut concevoir, gardera votre coeur et votre pensée sous la protection de Jésus-Christ. Philippiens 4.6-7

Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que c’est vraiment une des plus belles choses que Dieu nous a promises. Selon ma traduction maison, il dit en quelque sorte : « Capote pas. Quand t’es dans la marde par-dessus la tête, va passer du temps de qualité avec Dieu. Il va te donner sa paix, qui est tellement puissante que le monde vont penser que t’es malade dans tête, et en plus Jésus va protéger ton cœur et tes pensées contre toute ce qui pourrait t’arriver de mal. »

À tous ceux de nous qui sont sur des îles de découragement, il est temps pour nous d’allumer des feux de détresse. Dieu nous recherche activement, et il n’attend que notre signal pour venir nous retrouver et nous aider. Si la mort du corps humain du Créateur de l’univers est assez extraordinaire pour causer une éclipse, un tremblement de terre et la résurrection des morts, combien plus puissante est sa présence et son amour et sa paix lorsqu’il entreprend de prendre soin d’un de ses enfants ! Rien ne peut s’y comparer !

Bien souvent, l’île déserte de notre découragement ne disparait pas. La maladie demeure, les finances vont toujours mal… mais tout a changé. Nous ne sommes plus seuls sur l’île : le Créateur de toute chose y est avec nous. Ça jusqu’au moment où il enverra sa délivrance au moment prévu d’avance !

Est-ce que ça fait mal pareil ? Oui. Je repense encore à mon frère dans le Seigneur Marc-Étienne qui est mort du cancer pendant notre année à l’école biblique. Dieu était avec nous tout au long, mais ça n’empêche pas qu’on a pleuré à maintes et maintes et maintes et maintes reprises. La douleur fait mal, c’est con à dire mais c’est ça pareil. Ce sera ainsi jusqu’à ce que Jésus revienne sur terre pour guérir tout ce qui va mal. Mais en attendant, il promet d’être là pour nous serrer dans ses bras et pour qu’on lui pleure dessus. Même pour qu’on lui chiale après de temps en temps ! On m’a dit que « Dieu a les épaules assez larges pour prendre tout ce que tu as à lui dire »… Je suis de ceux qui croient qu’on n’a pas à se gêner pour dire ce qu’on a à dire avec Dieu.

Lorsqu’on se retrouve sur l’île déserte du désespoir, il n’y a bien souvent qu’une chose à faire : allumer un feu de détresse. Dieu promet d’y répondre !

En effet, au signal donné, sitôt que la voix de l'archange et le son de la trompette divine retentiront, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts unis au Christ ressusciteront les premiers. Ensuite, nous qui serons restés en vie à ce moment-là, nous serons enlevés ensemble avec eux, dans les nuées, pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons pour toujours avec le Seigneur. 1 Thess 4.16-17