L’autre jour je prenais un thé au Dunkin Donuts (vive la publicité gratuite!) et j’étais dans un mood… comment dire… paisible, flegmatique et poétique. J’avais ma tasse d’eau chaude dans la main droite, et mon sachet de thé aux pommes-cannelle dans la gauche. Alors que je glissai naïvement ma poche de thé dans mon eau chaude, un spectacle merveilleux se livra à moi : un nuage rouge vif commença à émaner de la poche pour se mêler à l’eau, donnant un dégradé digne d’un coucher de soleil dans ma tasse ! À vrai dire, j’ai dû regarder ma tasse de thé pendant quelques minutes avant de sortir de ma transe.
Mais bon, c’est bien beau tout ça mais je n’ai pas payé 1.75$ pour regarder la diffusion du thé. J’ai enlevé la poche et l’ai mis sur la table et ensuite j’ai brassé le liquide cramoisi. J’apportai la tasse à mes lèvres… et ça goûtait amer.
Étant préparé à ce genre d’éventualité, je ne fus pas abattu ; je me levai d’un pas ferme et déterminé pour aller chercher le remède à mon dilemme : deux sachets de sucre de plantation. C’est incroyable comment le goût est transformé par quelque chose qui est devenu invisible aussitôt inséré dans le thé !
Combien ai-je été ébloui par les couleurs presque magiques de ma poche de thé, mais combien étaient-elles inutiles pour la cause ultime de la chose ! L’eau était belle, en effet, mais ne remplissait pas sa cause : goûter bon !
Il est bien triste que cette même « vérithé » (avouez qu’elle est bonne ma blague !) ne se limite pas aux poches de thé, mais s’étend à décrire la vie de plusieurs chrétiens. Qu’ils sont beaux, qu’ils sont admirables, ces chrétiens si sanctifiés ! Écoutez comment ils parlent bien et de bonnes choses, regardez comment ils sont spirituels, venez, touchez leurs vêtements et peut-être serez-vous guéris ! Cependant, lorsque vient le temps de les goûter, ils sont amers… orgueilleux, hautains, frustrés, cyniques, jugeurs… Péchés dont nous sommes coupables trop fréquemment. Légalisme, dureté, « sainteté » qui n’est autre qu’un emprisonnement aveugle et un désir de se montrer différent et meilleur que les autres.
Heureusement, nous ne sommes pas laissés à cette condition qu’entraîne naturellement la religiosité. Il faut simplement ajouter le sucre de la grâce à notre thé. La vie que Jésus nous offre n’est pas amère. Au contraire, il nous offre l’Amour. C’est lorsque nous essayons de vivre sans le sucre que notre thé goûte amer. C’est lorsque nous vivons notre vie chrétienne sans Christ que nous devenons amer. Quand est la dernière fois que vous avez vraiment parlé avec votre Sauveur bien-aimé ? Je ne veux pas dire la dernière fois que vous avez demandé ou loué ou confessé, je veux dire parlé. Dire ce qui va et ce qui ne va pas, comment on se sent face à telle ou telle chose qui s’en vient ou est passée, parler sans forcer un langage qui est tellement retravaillé et repensé qu’il pourrait aussi bien être en Latin pour ce qui nous concerne.
2 commentaires:
Oui j'avoue qu'elle est bonne ta blague :P
haha sérieusement... c'est vraiment bon Nate, Merciiii!
Une chance qu'on a le sucre dans nos vies!
Gloire à Dieu pour ton excellent travail, NAte!
Hélène
Faut pas la mettre sa table!
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