mercredi 24 février 2010

Se protéger des brûlures

Dans le bon vieux temps, où je travaillais comme plongeur dans un restaurant sur le boulevard Laurier, il s’est produit plusieurs évènements mémorables. Évidemment, la première chose dont je me souviens lorsque j’y repense, c’est les repas gratuits. Que demander de mieux ? Mais bon, il y avait aussi le chialage, le stress, les gens désagréables, et la puanteur. Mais bon, avec le temps la mémoire devient floue et on oublie, ne gardant qu’un souvenir vague des temps antérieurs.

Cependant, il y a un aspect de mon travail que je ne pourrai jamais oublier. Maladroit comme je suis, il m’est arrivé fréquemment de… me brûler, au grand malheur de mes parents qui me voyaient revenir avec une nouvelle mutilation involontaire sur les bras à chaque mois. J’en ai… laissez-moi compter mes cicatrices… cinq. Quatre sur le bras gauche, et une sur le bras droit. Une en particulier, une belle ligne rougeâtre, est encore presque aussi visible que le jour de sa cicatrisation. Il semble bien que je les garderai toute ma vie.

On entend parfois parler dans nos milieux évangéliques de gens qui veulent goûter au monde, pour voir que c’est vraiment mal. Une chose que je ne comprends pas, c’est ceci : comment se fait-il que nous fassions attention pour ne pas brûler notre corps, mais que nous sommes aussi impitoyables avec notre âme et notre esprit ? Mes amis, le péché peut être pardonné, certes, et gloire à Dieu qu’il le peut ! Mais le péché laisse des cicatrices horribles, des blessures, de la honte, de la rupture, il détruit des ministères, des relations et des vies. Le péché laisse des cicatrices sur l’âme. « L’essayer » est comme mettre son visage sur un rond de poêle brûlant pour voir si on peut s’en tirer indemne.

Malheureusement, nous avons beaucoup de difficulté à se tenir loin du péché. Heureusement, Dieu a prévu le coup. Et nous le pouvons aussi. Un psaume particulièrement puissant a été écrit par David précisément pour nous aider à éviter de se brûler l’âme avec le péché. C’est le Psaume 101. Je vous invite à le lire pour une meilleure compréhension de ce qui suit. Il y a plusieurs applications que nous pouvons tirer de ce psaume, mais j’aimerais parler de deux en particulier. Le premier se trouve dans les versets 3 à 5, le deuxième se trouve dans le verset 6.

Je ne mettrai rien de mauvais devant mes yeux. Je haïrai les œuvres des infidèles ; elles n’auront sur moi aucune prise. Le cœur faux restera bien loin de moi, je ne veux rien savoir des malfaisants. Celui qui calomnie son compagnon, médisant en secret, je le fais taire. Je ne supporte pas les yeux hautains ni le cœur arrogant. Psaume 101.3-5

La première manière pour ne pas de brûler, c’est de ne pas s’y exposer inutilement. Ne rien mettre de mauvais devant ses yeux. Ne pas se lier d’intimité avec ceux qui aiment le péché. Ne pas accorder de crédibilité au médisant. Ne pas flatter les orgueilleux. Il va sans dire que si je m’approche autant que possible du rond de poêle, je finirai par m’y brûler.

Mes amis, Dieu a dit « Soyez saints car je suis saint ». Jésus était parfaitement saint, et pourtant il était suivi et aimé des gens supposément « impurs » de la société : les lépreux, les collecteurs d’impôts, les prostituées… La sainteté ne veut pas dire arrogance. Ne pas s’exposer au péché inutilement ne veut pas dire se cloîtrer dans une boîte en carton caché loin de tous sous l’excuse qu’ils pourraient tacher notre opulente « sainteté ». Ne pas s’exposer inutilement au péché, c’est d’éviter les endroits où nous sommes faibles et les personnes qui nous amènent vers la tentation. Pour certains, c’est dans des bars. Pour d’autres, c’est devant leur ordi tard le soir. Pour encore d’autres, c’est devant leur télévision alors qu’ils devraient être ailleurs. Enfin, ça peut être avec des « amis » qui ne sont pas des bonnes influences.

Mes yeux se porteront sur les fidèles du pays, je les ferai siéger auprès de moi. Et ceux qui sont intègres m’assisteront. Psaumes 101.6

La deuxième manière  pour ne pas se brûler, c’est de s’entourer de protections. Si j’avais des protections sur mes bras, je ne me serais jamais brûlé. Ça peut être des protections physiques, mais la meilleure protection est toujours un ami pour te soutenir quand tu es faible. Un exemple de protection physique évident est un contrôle parental efficace sur l’ordinateur. Un couvre-feu. Une liste de choses à accomplir avant de se divertir.

Mes amis, Dieu a dit « Il n’est pas bon que l’homme [l’humain] soit seul », et c’est vrai. Je suis de ceux qui croient fermement que vous ne pourrez vaincre le péché sans l’aide d’un frère ou d’une sœur (préférablement du même sexe svp !).  David s’entourait de gens justes qui l’interrogeraient lorsqu’il prenait une mauvaise décision et qui l’encourageraient à en prendre des bonnes. L’humain a une capacité extraordinaire à oublier la présence de Dieu lorsque vient la tentation, mais un ami à qui il faudra confesser est un obstacle plus difficile à éviter. De plus, lorsque l’un des amis est faible, son ami l’épaule, et vice versa.

En résumé, évitez les endroits où la tentation est difficile à résister et entourez-vous de protections. Le péché n’est pas quelque chose de négligeable. Mais n’oubliez pas que, malgré que les conséquences du péché soient souvent irrémédiables, Dieu est toujours prêt à pardonner ; vous ne pourrez jamais vaincre sa grâce par le péché !

Mais là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé pour que, comme la péché a régné par la mort, de même la grâce règne par la justice, pour nous conduire à la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur. Romains 5.20b-21

jeudi 18 février 2010

Nouveau Tarif!

L’autre jour, alors que je prenais l’autobus, mon œil a accroché sur une affiche particulièrement alléchante. C’était le poster qui publiait les prix de l’autobus, et il y était inscrit quelque chose de merveilleux : « Nouvelle tarification ! » Le prix d’un aller simple passait de 3.60$ à 3$ ! Oui je sais, 3 dollars est encore élevé, mais je ne me plains pas ! Cependant, il faut se rappeler que le prix de l’aller simple était de 3$ il y a trois ans, avant que le prix ne monte à 3.20, à 3.40 l’année suivante et 3.60 l’année dernière !

Cette semaine, j’aimerais vous parler de tarifs qui ne changent jamais.

Dans la Bible, nous trouvons une lettre que l’apôtre Paul (un apôtre était une personne ayant reçu de l'enseignement de Jésus-Christ en personne) a écrit aux Chrétiens habitant à Rome. Il y écrit ceci : « Car le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6.23). Moi qui ai toujours cru qu’un salaire était une bonne chose à avoir…

Ayant grandis dans un pays anciennement catholique, lorsque nous entendons le mot « péché » nous pensons tout de suite aux « gros péchés sales » comme tuer, violer, voler, frapper, mentir… et ainsi de suite. C’est drôle, mais Dieu ne considère pas ces choses comme étant les pires actes qu’on puisse faire (n’empêche qu’ils soient très empreints de conséquences néfastes). Le péché d’après Dieu, à la base, c’est de dire « Je suis le maître absolu de ma vie et personne ne peut rien y dire ou faire ». En d’autres mots, de se dire « Je suis le dieu de ma vie ».

Vivre pour soi mène à la mort. Et il n’y aura jamais de fluctuation salariale là-dessus. Parfois ça peut être la mort physique, mais ce n’est pas de cela que Paul parle. Il parle de quelque chose de bien plus grave : la mort de notre âme. La séparation d’avec notre Créateur pour l’éternité. La coupure d’avec l’amour pour toujours. Être seul, sans issue, à jamais.

Quand nous vivons pour nous-mêmes, nous marchons droit vers notre perte. Littéralement.

Se peut-il que depuis quelque temps tu vis pour toi-même ? Avant, Dieu avait le contrôle sur tous les aspects de ta vie, mais que maintenant c’est plutôt toi qui décide ? La session passée, je suis parti sur ce chemin-là : je me suis dit que Dieu pouvait s’occuper de ses affaires par lui-même et que moi j’allais partir de mon côté pour suivre les passions de mon cœur. Est-ce que ça m’a amené à quelque part de nécessairement horrible ? Pas à première vue. Mais alors même que je cherchais à trouver le bonheur et la joie, je me suis rendu compte que mon âme était en train de dépérir. J’étais en manque de vrai amour, j’étais en manque de Dieu, et c’est des manques qui sucent tout l’espoir d’une personne. Si tu t’es décidé que ça allait être toi qui allais gérer ta vie, je t’en supplie : retournes-toi à Jésus. C’est lui que ton âme cherche !

Heureusement, ce n’est pas seulement les tarifs négatifs qui ne changent pas…

Et si on complétait le verset de tantôt ? Romains 6.23 dit ceci, en son entièreté : « Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus Christ notre Seigneur. » Si le salaire du péché est la mort, Dieu donne gratuitement la vie. La vraie vie.

Et le prix ne montera jamais. Ça va toujours être gratuit. Il suffit de lui demander!

Il se peut que tu soies dans une phase comme celle que j’ai vécue la session passée. Mon cœur s’était endurci envers Jésus, j’étais orgueilleux et frustré. Rien ne marchait, mais j’allais m’arranger pour que ça marche tout seul. Ça n’a jamais marché. C’est un jour où je me suis rendu compte que je ne m’étais rendu nulle part après 3 mois d’efforts que j’ai enfin laissé tomber ma fierté et que j’ai demandé à Dieu de me pardonner. En fait, Dieu était probablement plus heureux de m’accorder son pardon que moi de le recevoir, pour être honnête! Mais c’est quand j’ai fait cela que mon âme a recommencée à vivre. J’ai retrouvé une vraie joie, profonde et simple. J’ai retrouvé l’amour. Tu peux le retrouver aujourd’hui aussi. Le tarif est toujours le même : gratuit!

Moi, je suis l'Eternel et je n'ai pas changé… Revenez donc à moi, et moi, je reviendrai à vous...
Malachie 3.6-7

mercredi 10 février 2010

Parler dans une langue inconnue

Cette session au Cégep, j'ai l'honneur et le privilège d'être tuteur d'anglais. Enfin, j'apprends quelque chose d'utile! Bon, je blague (un peu), mais c'est vraiment une expérience que j'apprécie.

Une des difficultés que je rencontre, c'est (évidemment) que mon élève ne comprend pas toujours ce que je dis. Et c'est tout à fait normal; si je vous dis « gruszka », comprendrez-vous que je viens de parler d'une poire en polonais? Il y a un problème fondamental au niveau de la communication: nous entendons les mêmes sons, mais nous ne comprenons pas la même chose. Ce n'est pas si pire quand je ne comprends absolument pas le sens du mot, mais imaginez si je croyais que gruszka voulait dire grand-mère... la confusion serait extrême (et probablement hilarante).

Imaginez maintenant ceci: en anglais, un raisin se dit « grape » et un raisin sec se dit « raisin ». Moi, petit anglophone naïf que je suis, vous parle et vous dit que « des raisins dans des biscuits, c'est vraiment bon ». Bon, habitant une province bilingue, vous comprendriez probablement tous, mais n'empêche qu'un mot mal compris par les deux partis de la communication peut avoir des enjeux dangereux.

C'est un danger qui guette chacun de nous.

Mettez-vous pour un instant dans la peau de quelqu'un qui n'a jamais entendu parler de la Bible. Moi, petit Chrétien naïf que je suis, vous dit « Tu dois être lavé dans le sang de l'Agneau, Jésus-Christ mort sur la croix, et te repentir de tes péchés! » Woahhhh.

Il y a un petit verset dans l'Apocalypse qui n'a vraiment aucun rapport avec la fin du monde, mais qui m'a resté pris dans la tête lorsque je l'ai lu. En gros, un ange est en train de montrer à Jean les dimensions de la nouvelle Jérusalem. Il est écrit ceci: « Il mesura aussi la muraille et trouva cent quarante-quatre coudées, d'après la mesure humaine employée par l'ange. » (Apocalypse 21.17) Remarquez bien la petite précision à la fin: la mesure humaine employée par l'ange. L'ange a parlé avec des termes que Jean comprenait.

Nous devons faire de même.

Lorsque vous parlez de Dieu avec les gens, qu'ils soient Chrétiens ou non, vous devez rester attentifs. Oui oui, rester attentif même lorsque vous parlez! Lorsque l'étudiant dont je suis le tuteur ne comprend pas le mot que j'utilise, il fait une genre de face drôle qui me signale tout de suite qu'il ne comprend pas. Lorsque vous voyez un regard vide, perplexe, offensé (quand il ne devrait pas l'être), posez-vous des questions...

Faites attention à vos mots. Utilisez des mots qui sont bien compris pour expliquer ceux qui sont plus ardus. Au lieu de dire « témoignage », dites « parcours de vie ». Au lieu de dire « repentir de vos péchés », expliquez en d'autres mots ce qu'est la repentance et ce qu'est le péché. Si vous ne savez pas comment le décrire... il est temps de faire ce que je fais quand je ne sais pas ce qu'est le « present perfect progressive »: aller s'éduquer! Si tu ne sais pas ce qu'est la rédemption... demandes à quelqu'un de fiable et de Chrétien (ton pasteur est évidemment un bon choix, quoique les parents sont souvent très bons là-dedans aussi), et tu pourras mieux apprécier la beauté de la chose, en plus de mieux pouvoir l'expliquer!

Parfois, lorsqu'on parle de Dieu, c'est comme si on parlait une langue inconnue issue du fin fond de l'Atlantide. Il n'est pas normal que les gens ne comprennent pas l'amour de Dieu: Jésus parlait aux petites personnes sans éducation et ils comprenaient très bien. Nous devons parler pour être compris. Ayons assez à coeur les personnes autour de nous pour prendre le temps de leur expliquer, avec les mots qu'ils comprennent."Eschatologie" n'est pas un mot que la majorité des gens comprennent.

Poiché Dio ha tanto amato il mondo, che ha dato il suo unigenito Figlio, affinché chiunque crede in lui non perisca, ma abbia vita eterna.
Jean 3.16 (en italien)

mercredi 3 février 2010

Dieu n'a pas le sens des affaires.

Il existe dans ce monde une capacité spéciale que j'avoue ne pas avoir tout à fait compris. On appelle ça le « sens des affaires ». En gros (je crois), c'est d'être capable d'acheter à bas prix et de revendre à prix élevé... C'est de pouvoir faire du profit avec pas grand chose... La meilleure image que j'en ai, c'est la fameuse histoire du gars qui a pris un gros trombone rouge (pas l'instrument, le... ben le bidule, j'sais pas comment l'appeler) et a échangé avec des gens jusqu'à recevoir une maison. En une phrase, je crois que je définirais le sens des affaires comme suit: « La capacité à faire le maximum de profit en employant toutes les ressources à notre disposition. »

Dieu a aucun, je dis bien AUCUN sens des affaires. Zéro. Que dalle. A-rien. Nothing. Pantoute. Je m'explique.

Premièrement, Dieu n'a apparemment aucune idée de ce qu'est le « profit ». Il gère extrêmement mal ses ressources. Voyez cet exemple: « Apportez donc vos dîmes dans leur totalité dans le trésor du Temple pour qu'il y ait des vivres dans ma demeure! De cette façon-là, mettez-moi à l'épreuve, déclare l'Eternel, le Seigneur des armées célestes: alors vous verrez bien si, de mon côté, je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, et ne vous comble pas avec surabondance de ma bénédiction. » (Malachie 3.10) Ok, au début, tout va bien: il dit aux Israélites d'apporter ce qu'ils lui doivent au Temple pour payer les frais de manutention. Le chauffage, l'éclairage, le concierge, les prêtres, c'est toutes des choses qui doivent être payées et qui dépendent de l'offrande des fidèles. Mais c'est après que Dieu coule son test: il promet d'ouvrir les écluses des cieux et de combler avec surabondance de sa bénédiction! J'comprends pas. Bon, à la base, c'est Dieu qui pourvoit de l'argent, de la nourriture, tout. Il nous demande de lui en redonner une partie (même si c'était déjà à lui avant qu'il nous le donne). Et quand on lui en redonne une partie, il nous en redonne encore plus! Moi je n'appelle pas ça bien gérer ses ressources.

Deuxièmement, il est pourri en question de productivité. Il perd du temps incroyable pour aller chercher un minimum de profits. Jésus ne le cache même pas: il annonce publiquement que « Si l'un de vous possède cent brebis, et que l'une d'elles vienne à se perdre, n'abandonnera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres au pâturage pour aller à la recherche de celle qui est perdue jusqu'à ce qu'il l'ait trouvée? » (Luc 15.4) Voyons donc! Au lieu de perdre son temps à aller retrouver la brebis perdue, il pourrait prendre ce temps pour faire reproduire les 99 autres qui feront agrandir ses troupeaux, il pourra donc en vendre pour acheter un plus grand enclos pour faire plus de moutons... Mais non, il perd son temps à aller courir après celle qui s'en va se perdre!

Troisièmement, il lui faut un nouveau programme de formation des employés: le sien est nul. Au lieu de prendre des gens déjà formés dans les divers domaines de la vie, il prend les petits « nobody » et il passe des années à les former. Il dit même que « Considérez donc votre situation, frères: qui êtes-vous, vous que Dieu a appelés à lui? On ne trouve parmi vous que peu de sages selon les critères humains, peu de personnalités influentes, peu de membres de la haute société Non! Dieu a choisi ce que le monde considère comme une folie pour confondre les «sages», et il a choisi ce qui est faible pour couvrir de honte les puissants. » (1 Cor. 1.26-27) Ben oui Dieu, bonne idée: essaie de changer le monde en prenant les moins bons! Il ne prend même pas le temps de regarder le Curriculum Vitae des personnes qu'il prend! Je vous le dis, son entreprise est vouée à l'échec.


La seule chose qui pourrait expliquer ses comportements serait que... son but ne soit pas de faire du profit?

Peut-être qu'il veut notre confiance.

Peut-être qu'il veut nos coeurs.

Peut-être qu'il veut nous.


Peut-être qu'au lieu de vouloir « bien gérer ses ressources », il veut que nous lui fassions assez confiance pour que nous lui donnions ce que nous croyons avoir besoin, en sachant qu'il pourvoira. Israël passait par un temps de famine au temps de Malachie, et le peuple avait cessé de donner leurs brebis à Dieu pour les manger eux-mêmes, tant qu'il en manquait. Peut-être que Dieu aime nous voir nous défaire de notre sécurité financière pour nous fier entièrement sur lui. Peut-être.


Peut-être qu'au lieu de vouloir être productif, Dieu s'intéresse à la personne elle-même. Peut-être que l'important n'est pas d'agrandir l'enclos à brebis. Peut-être que l'important, c'est le coeur de chaque petit mouton, même s'il est perdu très très loin. Peut-être que le bon berger ne cherche pas à vendre ses moutons pour faire du profit, mais peut-être qu'il aime chacune d'elles particulièrement et d'une manière miraculeusement exclusive.


Peut-être qu'au lieu de chercher des gens compétents, il veut utiliser du monde poche pour que ce soit lui qui brille et non la personne. Peut-être qu'il veut se montrer au monde et à la personne « en formation » que c'est Lui l'important. Peut-être est-ce parce que ses « employés » ne font pas partie des ressources humaines mais de sa famille. Peut-être que Dieu accorde une place spéciale dans son « entreprise » à ses fils et ses filles, simplement parce qu'il les aime.


Je suis encore convaincu que Dieu n'a aucun sens des affaires. Mais peut-être que c'est mieux de même.

En regardant autour de lui, Jésus vit des riches qui mettaient leurs dons dans le tronc. Il aperçut aussi une pauvre veuve qui y glissait deux petites pièces. Il dit alors: En vérité, je vous l'assure, cette pauvre veuve a donné bien plus que tous les autres, car tous ces gens ont seulement donné de leur superflu. Mais elle, elle a pris sur son nécessaire, et a donné tout ce qu'elle avait pour vivre.
Luc 21.1-4