mercredi 25 novembre 2009

Voudriez-vous une tasse de thé?

L’autre jour je prenais un thé au Dunkin Donuts (vive la publicité gratuite!) et j’étais dans un mood… comment dire… paisible, flegmatique et poétique. J’avais ma tasse d’eau chaude dans la main droite, et mon sachet de thé aux pommes-cannelle dans la gauche. Alors que je glissai naïvement ma poche de thé dans mon eau chaude, un spectacle merveilleux se livra à moi : un nuage rouge vif commença à émaner de la poche pour se mêler à l’eau, donnant un dégradé digne d’un coucher de soleil dans ma tasse ! À vrai dire, j’ai dû regarder ma tasse de thé pendant quelques minutes avant de sortir de ma transe.

Mais bon, c’est bien beau tout ça mais je n’ai pas payé 1.75$ pour regarder la diffusion du thé. J’ai enlevé la poche et l’ai mis sur la table et ensuite j’ai brassé le liquide cramoisi. J’apportai la tasse à mes lèvres… et ça goûtait amer.

Étant préparé à ce genre d’éventualité, je ne fus pas abattu ; je me levai d’un pas ferme et déterminé pour aller chercher le remède à mon dilemme : deux sachets de sucre de plantation. C’est incroyable comment le goût est transformé par quelque chose qui est devenu invisible aussitôt inséré dans le thé !

Combien ai-je été ébloui par les couleurs presque magiques de ma poche de thé, mais combien étaient-elles inutiles pour la cause ultime de la chose ! L’eau était belle, en effet, mais ne remplissait pas sa cause : goûter bon !

Il est bien triste que cette même « vérithé » (avouez qu’elle est bonne ma blague !) ne se limite pas aux poches de thé, mais s’étend à décrire la vie de plusieurs chrétiens. Qu’ils sont beaux, qu’ils sont admirables, ces chrétiens si sanctifiés ! Écoutez comment ils parlent bien et de bonnes choses, regardez comment ils sont spirituels, venez, touchez leurs vêtements et peut-être serez-vous guéris ! Cependant, lorsque vient le temps de les goûter, ils sont amers… orgueilleux, hautains, frustrés, cyniques, jugeurs… Péchés dont nous sommes coupables trop fréquemment. Légalisme, dureté, « sainteté » qui n’est autre qu’un emprisonnement aveugle et un désir de se montrer différent et meilleur que les autres.

Heureusement, nous ne sommes pas laissés à cette condition qu’entraîne naturellement la religiosité. Il faut simplement ajouter le sucre de la grâce à notre thé. La vie que Jésus nous offre n’est pas amère. Au contraire, il nous offre l’Amour. C’est lorsque nous essayons de vivre sans le sucre que notre thé goûte amer. C’est lorsque nous vivons notre vie chrétienne sans Christ que nous devenons amer. Quand est la dernière fois que vous avez vraiment parlé avec votre Sauveur bien-aimé ? Je ne veux pas dire la dernière fois que vous avez demandé ou loué ou confessé, je veux dire parlé. Dire ce qui va et ce qui ne va pas, comment on se sent face à telle ou telle chose qui s’en vient ou est passée, parler sans forcer un langage qui est tellement retravaillé et repensé qu’il pourrait aussi bien être en Latin pour ce qui nous concerne.

Un thé, ça ne sert pas à être beau. Un thé, ça sert à goûter bon.

mercredi 18 novembre 2009

Un coucher de soleil à 3h...

L’autre jour je prenais l’autobus pour revenir chez moi après les cours au Cégep. Je rencontre une amie dans l’autobus, on commence à jaser de tout et de rien et c’est alors que je regarde dehors et que je vois un coucher de soleil majestueux, jaune et doré comme si le ciel serait en or. Je m’exclame « Wow ! Le ciel est tellement beau ! » Et puis à mon amie de répliquer une réponse à laquelle je ne m’attendais pas : « Eurk ! » Pour un instant, mon existence semblait sombrer dans un vortex tournoyant de larmes et de grincements de dents alors que mon incompréhension triomphait. Puis elle continua : « Tu réalises-tu qu’on voit un coucher de soleil à 3 heures de l’après-midi ? »

J’ai ri un peu, et j’ai répondu « Mais c’est merveilleux ! Juste à temps pour que nous puissions l’apprécier ! »

Alors que je râclais les feuilles fraîchement tombés de mon arbre (qui ne perd habituellement pas ses feuilles avant mars-avril mais cette année la pluie et le vent ont triomphé, tristement), je revoyais cet évènement et ça m’a fait penser à un verset dans Philippiens, les 11 et 12 du chapitre 4 pour être précis :

« […]j'ai appris en toutes circonstances à être content avec ce que j'ai. Je sais vivre dans le dénuement, je sais aussi vivre dans l'abondance. C'est le secret que j'ai appris: m'accommoder à toutes les situations et toutes les circonstances, que je sois rassasié ou que j'aie faim, que je connaisse l'abondance ou que je sois dans le besoin. »

Bon d’accord, voir un coucher de soleil à trois heures n’est peut-être pas le dénuement ou la faim. C’est surtout l’attitude qui est en jeu ici : être content avec ce qu’on a, ou être insatisfait ?

 Je sais que c’est vieux, mais c’est tellement une bonne image : ton verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ? Deux personnes peuvent voir la même situation d’un œil complètement différent. Une personne peut voir toutes les difficultés et les aspects négatifs d’une chose alors qu’une autre peut voir tous les beaux côtés. J’ai un petit test pour vous pour savoir jusqu’à quel point vous êtes capable de voir le bon côté des choses… Il n’y a pas de choix de réponses, il s’agit simplement d’évaluer vous-mêmes vos réactions…

1.       Le soir avant la remise d’un travail très important, tu réalises que tu ne l’as pas fait. Tu travailles dessus jusqu’à 3 heures de matin, mais tu réussis à le finir. Le lendemain, tu arrives en classe et le professeur dit que finalement il laisse un délai supplémentaire d’une semaine pour le travail.
2.       Tu prévoyais passer une soirée avec un bon ami et tu t’étais préparé toute la journée. Juste avant que tu partes, l’ami t’appelle et dit que finalement il ne pourra pas être présent et qu’il faudra reporter la soirée.
3.       Une soirée d’été, tu arrives chez toi et tu te rends compte que la porte est barrée et que tu n’as pas tes clefs. La personne qui pourra te débarrer la porte n’arrive que dans 1 heure et demie. Il n’y a pas d’autres issues ou de clef cachée.

Bon allez, on pourrait sortir des exemples toute la nuit. C’est des exemples plutôt anodins, mais c’est en se pratiquant avec les petites choses qu’on devient assez bon pour faire les grandes choses. Comment réagirions-nous si du jour au lendemain on perdait notre source de revenus ? Si on perdait notre maison ? S’il fallait se serrer la ceinture et manger très peu pendant une durée illimitée ? Au Québec on est ben habitués à avoir ce qu’on veut, quand on le veut. Mais la question que je me pose est « Sommes-nous capables de vivre contents avec ce que nous avons ? »

Ça me fait penser à Job, qui, une fois qu’il a perdu tout tout tout tout tout ce qu’il avait, dit ceci : « L'Eternel a donné, l'Eternel a repris: que l'Eternel soit loué! »

En fait, pour être vraiment honnête, c’est bien de voir le « bon côté » des choses, mais ce ne sera pas assez lorsque viendra une grosse tempête. Je ne vous l’avais pas dit au début, mais la suite du verset dans Philippiens va comme ceci : « Je peux tout, grâce à celui qui me fortifie. ». Le BON CÔTÉ de toutes choses, c’est que Dieu nous fortifie fidèlement et puissamment. Il promet de ne jamais nous laisser tomber. Job l’avait compris, Paul l’avait compris, l’avons-nous compris, nous?

Vois-tu seulement ton verre qui a l’air d’être en train de se vider, ou est-ce que tu vois le pichet d’eau au-dessus qui attend juste le bon moment pour remplir et faire déborder ton petit verre? Le verre n’est pas à moitié vide ni à moitié plein : il est draite là où Dieu voulait qu’il soie à ce moment précis, et Dieu s’assure de le garder à la hauteur parfaite.

Toi donc, mon enfant, puise tes forces dans la grâce qui nous est accordée dans l'union avec Jésus-Christ.
2 Timothée 2.1

mercredi 11 novembre 2009

Woops...

En fait, c'est pas compliqué, j'me suis laissé distraire pis j'ai pas eu l'occasion d'écrire pour cette semaine dans l'Arbre... Désolé! Le cégep et les projets personnels m'ont fait complètement oublier cette chose pourtant si importante. Ça ne se produira plus (en tout cas je l'espère, je prends autant plaisir à l'écrire que vous à le lire!)! À la prochaine!

J'vais vous laisser sur cette citation d'Augustin (tsé lui qu'on appelle saint Augustin la...)... J'vais faire une "free" traduction de l'anglais, alors ne me poursuivez pas!
"Les yeux se délectent en de si belles formes de différentes sortes et des couleurs si brillantes et attirantes. Je ne laisserais pas ces choses prendre possession de mon âme. Laisse Dieu la posséder, lui qui les a fait tous. Il les a tous fait très biens, mais c'est lui qui est mon Bien, pas eux."

mercredi 4 novembre 2009

Marcher sur l'eau.


Au cours de l’été, j’ai eu l’immense plaisir de lire le livre nommé « Le Shack ». Je sais, vous avez entendu à peu près quarante-mille théories selon lesquelles ou bien le livre est une bénédiction immense pour tous ceux qui le lisent, ou bien est un livre hérétique et anti-biblique qui corrompt ses lecteurs. Bon. Moi je vous demande simplement de mettre vos convictions là-dessus de côté quelques instants et au moins ouvrir votre cœur à un des passages qui a eu le plus de puissance pour moi.

Lors de son séjour au Shack, Mackenzie est permis l’accomplissement d’un des plus grands rêves de presque tout chrétien : marcher sur l’eau avec Jésus ! Ils traversent le petit lac ensemble et, malgré que Mackenzie ait les souliers trempés (c’est de l’eau quand même !), il a vécu une expérience formidable. Alors qu’il est assis sur l’autre rivage avec Jésus, ils discutent et partagent véritablement une conversation cœur-à-cœur, la sorte que l’on vit lors de ces rares discussions nocturnes avec un bon ami où tout est révélé sans jugement ni opinions, seulement de l’amour et de la vérité. Plusieurs évènements se passent sur ce rivage, de même que lorsque vient le temps de retourner vers l’autre rive, Mackenzie, rempli d’un zèle formidable, se dirige d’un pas déterminé vers ce lac, prêt à marcher dessus comme la première fois.

Et il cale.

Ne comprenant pas très bien mais renouvelant son ambition, il prend un autre pas, qui coule aussi. Il ne comprend pas mais s’en fout, il continue… jusqu’aux hanches, où il voit enfin que ça ne « marche » pas.

Il se tourne enfin vers Jésus avec un air interrogateur, confus. Jésus sourit, marche jusqu’à lui et lui tend la main pour le soulever jusqu’au dessus du niveau de l’eau. Alors que Mackenzie est complètement perdu, Jésus dit simplement : « Ça va mieux quand on est ensemble, non ? »

J’aime ce que ça illustre. On a ben beau être zélés jusqu’à se laisser mourir pour Christ, si on ne le fait pas avec Christ, on va juste caler au fond.

Je ne crois pas avoir besoin d’en dire plus. Je ne connais pas vos trajets de vies et je n’essayerai pas de les deviner. Pensez-y simplement : marchez-vous sur l’eau avec Jésus, ou dans le fond de l’eau pour Jésus ? Quoique ce soie un but honorable, Jésus désire marcher avec nous et non nous regarder nous noyer par « amour » pour lui. Peut-être même vos gestes faits pour lui sont une manière de cacher votre aversion pour sa personne ? Je vous laisse à vos examinations de conscience.