Lorsque notre famille est arrivée au Québec, nous lisions beaucoup de bandes dessinées. Une que j’aimais en particulier était Astérix et Obélix. Tout le monde connaît Astérix et ses compagnons ! Même dans mes cours d’histoire au Cégep, lorsque nous parlions de la conquête de la Gaule par les Romains, mon professeur n’a pas pu s’empêcher de dire « toute la Gaule fut conquise par les Romains… toute, sauf un petit village d’irréductibles Gaulois » ! Cette petite communauté est rendue unique par plusieurs facteurs : l’unité du village malgré la discordance de leurs personnalités, leur potion magique préparée par le druide Panoramix qui les rend quasi-invincibles, et leur compassion.
Vous allez peut-être me trouver étrange (si ce n’est pas déjà le cas !), mais ce petit village me fait énormément penser à l’Église. Pour plusieurs raisons, en fait. Par exemple, nous nous sommes faits attaqués par les « Romains » à nombreuses reprises, sans pour autant être détruits.
Je trouve que l’Église ressemble au village d’Astérix pour une autre raison : on est une bande de fous avec des caractères absurdes qui se tapent toujours dessus pour un rien. Je pense à la personne qui chante très mal, et très fort. Je pense à la personne que l’on essaie d’éviter parce qu’elle parle pour des heures et des heures. Je pense à la personne capricieuse qui est provoquée pour un rien. Je regarde cette cacophonie de visages, et je ne peux m’empêcher de me demander si Dieu n’a pas fait une erreur en prenant les « choses folles de ce monde ». Mais en même temps, je ne peux pas m’empêcher de sourire. Notre monsieur qui chante faux est tellement passionné lorsqu’il loue. Notre madame qui parle toujours est tellement transparente et honnête. Notre personne capricieuse… on l’aime pareil. C’est en regardant ces personnes que je vois la profondeur de Jean 13.35 : « A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: à l'amour que vous aurez les uns pour les autres. » Si nous étions tous parfaits, il n’y aurait rien de spécial à ce que l’on forme une famille. Mais ce qui est miraculeux, c’est que des dizaines, parfois même des centaines de personnes complètement opposés, que ce soit dans leurs personnalités ou dans leurs goûts, puissent se regarder et s’appeler « frères » ou « sœurs ». De plus, peu importe les conflits qui surgissent, nous partagerons le même festin à la fin du livre. Et personne ne sera bâillonné à côté de l’arbre.
L’Église me fait encore penser au village des Gaulois pour cette raison : la potion magique. Sans celle-ci, le village se serait fait raser depuis bien longtemps. Et c’est cette même potion qui permet au villageois de partir à l’aventure. C’en est de même pour nous. Quelle est cette potion magique ? Christ lui-même ! Afin de bien me comprendre, lisez premièrement Colossiens 1.13-20. Maintenant, lisez Colossiens 1.27. LE CHRIST EST EN VOUS. Ce même Christ qui est à l’origine de toutes choses, pour qui et par qui toutes choses sont créées est en nous ! Toute la plénitude de Dieu demeure en lui. Et lui demeure en nous. Nous ne sommes PAS un petit village d’asservis, nous sommes irréductibles ! Absolument rien ne peut égaler la puissance que nous possédons ! Nous ne sommes pas faibles. Vous n’êtes pas faibles. Car ce n’est pas votre force, votre personnalité, votre emploi, votre vie passée qui détermine qui vous êtes ; c’est Christ. Et ne laissez personne d’autre que lui vous définir. En plus, la force de Christ est permanente : c’est comme si nous étions tombés dedans étant petits.
Ce qui m’a toujours épaté chez les Gaulois, c’est comment ils sont prêts à faire le tour du monde afin d’aider un opprimé. Quelqu’un leur demande de l’aide et ils ne disent jamais non. Ils y prennent même plaisir ! Et je suis ravi de voir que c’est semblable aussi chez l’Église. Des organisations qui viennent en aide aux défavorisés nationaux autant qu’internationaux, des gens qui partent en missions à court et long terme afin d’aider des milieux plus pauvres, des projets pour étendre nos mains au nom de l’amour de Dieu. Si vous ne vous impliquez pas présentement dans un projet du genre, je vous y invite ! Peu de choses rendent aussi heureux que lorsque l’on aide quelqu’un dans le besoin ! Demandez aux gens dans votre église s’ils connaissent des projets dans lesquels vous pourriez vous impliquer. En plus vous étendrez vos horizons ! Qui sait, peut-être même ferez-vous un petit tour aux jeux de Rome en passant !
Bon, nous ne sommes peut-être pas Gaulois. Nous n’avons pas peur que le ciel nous tombe sur la tête et nous ne nous frappons pas avec du poisson frais. Mais nous sommes tout de même une communauté d’irréductibles chrétiens ! Ce qui nous unit n’est pas un lieu ni une nationalité ni un âge ni un loisir, mais Christ. Faisons usage de notre « potion magique » pour exercer de la compassion envers ceux autour de nous !
2 commentaires:
wouaw!
tellement vrai et tellement encourageant! (vraiment approprié aussi) félicitation, j'aime vraiment la façon dont tu a apporté ton message cette semaine.
j'ai tendance a mépriser un peu l'Église ces temps ci, ton message tombe a pic. thanks
merci beaucoup pour le temps que tu met a part pour nous exorter.
que Dieu te bénisse et soit toujours ta source d'inspiration.
J'aime TROP ton analogie à la Gaule, et je la trouve très bonne, étant moi-même une grande lectrice d'Astérix.
Sérieux, continue à écrire Nate, et continue à apprendre aussi, c'est tout aussi important! Je prie pour que tu continue à être un instrument qui fait avancer l'oeuvre de Dieu!
-hug virtuelle-
Mémé
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