mercredi 28 janvier 2009

Déboucher un drain sans Drainol!

Parmi toutes les tâches qu’il y a à faire à mon travail de plongeur, je dois dire que celle que je préfère de loin est de déboucher les drains. Plonger mon bras dans un évier rempli d’eau crasseuse, gluante et remplie de grumeaux, fouiller dans le fond et ramasser le plus de crasse (normalement un mélange de patates, de riz et des objets non-identifiables) possible. Souvent, il faut recommencer un bon nombre de fois avant d’avoir vidé le bac. Agréable ! Mais bon, plaisante ou non, cette activité est essentielle.

Évidemment, vous n’êtes pas venus ici pour avoir un cours sur le débouchage d’éviers (quoique ce serait très intéressant !). Non, ce n’est pas le but de ce texte. En effet, je veux vous inviter à déboucher vos éviers spirituels afin de permettre au courant d’eau de passer.

Mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif. Bien plus: l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source intarissable qui jaillira jusque dans la vie éternelle. Jean 4.14

Il va sans dire que si ton drain est bouché, non seulement tu ne pourras pas être une source inépuisable, mais tu ne pourras pas non plus boire. En d’autres mots, si y a de quoi qui bloque ta connexion avec Dieu, tu ne pourras accomplir des choses pour lui efficacement (Je dis bien efficacement, car Dieu nous utilise même dans nos péchés. Seulement, le service deviendra rapidement un fardeau et sera difficile à accomplir.), et tu ne pourras pas non plus être abreuvé de la passion qui résulte d’une proximité avec Christ. Aujourd’hui, je veux vous apprendre comment déboucher votre drain afin que le courant d’eau puisse passer.

Afin de déboucher un drain spirituel, il faut premièrement savoir ce qui bloque le drain. Ensuite, il faut enlever la chose en question. J’ai remarqué trois choses qui ont tendance à bloquer mon drain : mes occupations, mes négligences et mes émotions.

Premièrement, mes occupations. Pas nécessairement des occupations mauvaises en soi, je ne parle pas uniquement que de péché. Je parle d’un surplus de ces occupations. Dans notre société occidentale du 21ème siècle, nous sommes devenus experts du divertissement : télévision, ordinateur, mp3, notre monde est devenu centré autour de ce fameux divertissement. Avant, l’on se divertissait pour se changer les idées du travail, pour se reposer. Maintenant, l’on travaille afin de payer nos divertissements. Ces divertissements sont loin d’être des maux en soi (sans ordinateur il me serait plutôt difficile d’écrire ce que j’écris !), mais ces passe-temps ne doivent pas prendre plus de place dans votre vie que Dieu. Je ne parle pas nécessairement d’une question de temps, mais d’une question de cœur. Lorsque notre prière est polluée de pensées concernant la suite d’une série télévisée, lorsque l’on ne cherche plus à mieux connaître Christ et à la servir parce qu’un passe-temps a pris la première priorité... Personne ne peut dire à quelqu’un d’autre si son coeur est trop attaché à une chose, ce sera à vous d’évaluer si votre passe-temps est devenu plus qu’il devrait être. Ce sera aussi à vous de prendre les actions nécessaires pour vous en débarrasser, si cela est nécessaire. Votre communion avec le Dieu qui vous a créé est bien plus importante que la suite d’une série ou la « bibitte » dans un jeu.

Deuxièmement, nos négligences peuvent boucher notre drain. Les fameux « Ce n’est pas si grave que ça ». Je trouve un peu comique que chaque fois que je me dis cela, c’est parce que c’est effectivement « si grave que ça ». Les choses que Dieu nous a montrés jadis et que nous essayons d’étouffer avec des défaites poches. Lorsque nous laissons tomber la prière. Quand nous arrêtons notre étude de la Parole. Nous devons nous donner un gros coup de pied dans le derrière et reprendre les choses qui ont tranquillement pris le bord afin de déboucher notre drain.

Finalement, nos émotions. Notre colère. Notre amertume. Notre jalousie. Pour ma part, je suis très conscient de mon état lorsque je vis une émotion qui pollue ma communion avec Dieu. Pourtant, au lieu de donner ces émotions à Dieu, je les cultive et les nourris. Finalement, ces émotions bloquent ma communion avec Dieu, car lorsque j’essaie de passer du temps avec lui, mes pensées sont continuellement envahies par ma colère et ma frustration. Ce n’est pas du tout facile, mais il faut remettre ces sentiments à Dieu. Parfois il faut le faire plusieurs fois. Mais l’effort de déposer nos lourdes émotions est bien moins grand que de continuer de les traîner.

Lorsque notre vie spirituelle semble sèche, il est temps de vérifier le drain. Il est temps de voir si quelque chose bouche notre communion avec Dieu. Si c’est le cas, il est temps de déboucher le drain. Mais faites attention : dans votre zèle d’obéir au premier commandement (Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée) ne négligez pas le deuxième : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. C’est quelque chose de difficile pour moi, mais il nous faut être modérés. Je déteste être modéré. Je veux être à 100% dans les extrêmes. Mais ce n’est pas en partant d’un extrême pour aller à l’autre que nous règlerons un problème. Si une conviction vous amène à blesser quelqu’un, il est probable que cette conviction ne vienne pas de Dieu.

Déboucher un drain est déplaisant, salissant et un peu dégoûtant. Mais si on le néglige, les conséquences seront bien plus graves. Ne laissez pas un drain bouché mettre des bâtons dans les roues de vos ministères ou bloquer votre communion avec Christ.

Comme un cerf qui soupire après l'eau des ruisseaux, de même je soupire après toi, ô mon Dieu. J'ai soif de Dieu, du Dieu vivant! Quand pourrai-je venir et me présenter devant Dieu? Ps. 42.2-3

mercredi 21 janvier 2009

Ouvrons la boîte à outils...

Parlons de choses d’hommes cette fois (les femmes, vous pouvez tout de même lire!). On va parler d’outils. Marteau, scie, tournevis, etc. Tout le monde est familier avec ces objets; un marteau sert à marteler, une scie sert à scier, un tournevis sert à tournevisser… Dernièrement il a fallu que je revisse des vis qui s’étaient dévissées, car lorsque je vis les vis qui étaient vissées vis-à-vis le dessous de mon bureau, les vicieuses s’étaient dévissées. Je suis allé chercher un tournevis, afin de bien tourner les vis, et je l’ai employé pour revisser mes vis.

Je ne crois pas que les vis que nous utilisons actuellement existaient dans le temps de Moïse, mais le concept d’utiliser un outil pour accomplir un travail était présent. J’aimerais que nous allions regarder un passage qui est une partie du discours que Dieu fait à Moïse lors de l’épisode du buisson ardent. Je me suis permis de mettre en évidence certains mots afin de faire ressortir ce que je veux illustrer.

L'Eternel reprit: J'ai vu la détresse de mon peuple en Égypte et j'ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs. Oui, je sais ce qu'il souffre. C'est pourquoi je suis venu pour le délivrer des Égyptiens, pour le faire sortir d'Égypte et le conduire vers un bon et vaste pays, un pays ruisselant de lait et de miel; [...]. A présent, les cris des Israélites sont parvenus jusqu'à moi et j'ai vu à quel point les Égyptiens les oppriment. Va donc maintenant: je t'envoie vers le pharaon, pour que tu fasses sortir d'Égypte les Israélites, mon peuple. Exode 4.7-10

Étrange tournure de phrase, ne trouvez- vous pas? Dieu parle de lui-même jusqu’à la toute dernière phrase, où il change de sujet pour se tourner vers Moïse. Plus encore, il dit « je suis venu pour le délivrer des Égyptiens, pour le faire sortir d’Égypte » et plus loin il dit « pour que tu fasses sortir d’Égypte les Israélites, mon peuple. » Qui est-ce qui va faire sortir le peuple, finalement? Est-ce Dieu ou Moïse? C’est ici que nous revenons à notre tournevis : est-ce que c’est le tournevis qui visse, ou est-ce que c’est celui qui tient le tournevis?

La première chose à retirer de ce texte, c’est que le plan vient de Dieu. C’est Dieu qui a vu la détresse de son peuple, qui a entendu les cris, qui sait qu’il souffre, qui est venu pour le délivrer, etc. Lorsque Moïse a essayé par lui-même, ça a abouti en un meurtre et une fuite dans le désert. Mais lorsque Dieu a décidé de s’en occuper, les choses en furent toutes autres. C’en est de même pour nous : lorsque nous voulons faire des choses pour Dieu, ça doit venir de Dieu. Libérer le peuple d’Israël avait l’air d’être la bonne chose à faire, mais ce n’était pas le temps que Dieu avait prévu. Lorsque le temps est venu, ça a glissé comme sur des roulettes. Imaginez mon tournevis qui se met à visser des vis un peu partout dans mon bureau. Tout fier, il me regarde et me dit (en passant, oui les tournevis parlent dans mon monde) ceci : « Regarde Nathan, toutes les belles vis que j’ai vissés pour te sauver du travail! » Prenons l’habitude de demander à Dieu si les choses que nous avons à cœur viennent vraiment de lui. Nous avons le mandat d’accomplir la volonté de Dieu sur terre, non pas de faire des choses « spirituelles ».

Si, lorsque je voulais revisser les vis dans mon bureau, mon tournevis m’aurait regardé et m’aurait dit « Visse-les toi-même, tes vis! Moi je ne veux pas. » Qu’est-ce que j’aurais pu faire? Je crois que j’aurais simplement laissé ce tournevis rebelle de côté afin d’en trouver un plus conciliant. En tant qu’outils de Dieu, nous ne pouvons pas refuser d’accomplir ce que Dieu nous demande. Moïse lui-même a répondu « Qui suis-je, moi, pour aller trouver le pharaon et pour faire sortir les Israélites d'Égypte? » Ce que nous devons comprendre, c’est la même chose que Moïse a dû comprendre : Dieu n’appelle pas des tournevis pour leur capacité de visser; aucun tournevis ne peut visser par lui-même. Dieu appelle des tournevis pour leur capacité d’être un outil dans ses mains. Qu’est-ce que Dieu a répondu à Moïse? « Je serai avec toi » lui répondit Dieu. Ce n’est pas par nous-mêmes que nous agissons, mais par la force de Christ qui habite en nous. Cette même force qui a créé l’univers est celle qui anime nos efforts!

Comme dans une boîte à outils, il y a plusieurs sortes « d’outils » humains. Certains de nous sommes des marteaux, d’autres des scies, et d’autres des tournevis. Dieu a un plan à accomplir, et il nous appellera en fonction de nos capacités. Il ne prendra pas un marteau pour scier un 2 par 4. Il nous connaît mieux que nous nous connaissons nous-mêmes, et lorsqu’il nous demande quelque chose, c’est parce qu’il sait que nous en serons capables, car peu importe la grandeur de la tâche, Dieu est avec nous.

Sommes-nous des bons outils? La première caractéristique d’un bon outil, c’est qu’il est obéissant. Lorsque Dieu a besoin de visser des vis, sommes-nous disponibles pour lui? Plus encore, est-ce que nous accomplissons vraiment ce que Dieu veut accomplir, ou nos motifs sont-ils différents? Dieu veut utiliser chacun de nous, mais nous devons être disponibles et à l’écoute. Demandez à Dieu de vous utiliser, et cherchez à accomplir du mieux de vos capacités ce que Dieu vous donne comme travail. Mais n’oubliez surtout pas que Dieu est avec nous, et c’est lui qui s’assurera du déroulement des évènements.

mercredi 14 janvier 2009

Un petit voyage en avion de luxe...

Avez-vous déjà vu les publicités des nouveaux avions de luxe? Ce n’est plus un avion, c’est une maison! Il y a un lit, un bureau, c’est de justesse s’il n’y a pas un four et un frigidaire! Je crois qu’il n’y en a pas parce qu’ils veulent que l’on achète leurs produits. En tout cas, je suis épaté de voir à quel point on peut assurer un confort pendant un voyage d’avion. Mais malgré toutes ces commodités, je crois que quelqu’un qui a peur que l’avion s’écrase ne pourra véritablement se reposer. J’imagine cette personne regarder le lit et se dire « Au moins mon tombeau est confortable. »


Je crois que la vie est un peu comme un voyage en avion. Si l’on a peur de ne pas se rendre à destination, l’on ne pourra jamais bien se reposer. Allons donc voir un peuple qui avait très peur de ne pas se rendre à destination.


Toute la communauté des Israélites quitta Elim et, le quinzième jour du second mois qui suivit leur sortie d'Egypte, les Israélites arrivèrent au désert de Sin, qui s'étend entre Elim et le Sinaï. Là, dans le désert, toute l'assemblée des Israélites se plaignit de Moïse et d'Aaron. Ils leur dirent: “Ah! pourquoi l'Eternel ne nous a-t-il pas fait mourir en Egypte où nous étions installés devant des marmites pleines de viande et où nous mangions du pain à satiété? Tandis qu'à présent, vous nous avez fait venir dans ce désert pour y faire mourir de faim toute cette multitude.” Ex. 16.1-3


Ça ne fait même pas deux mois que le peuple est sorti d’Égypte, et déjà ont-ils oublié que leur Dieu est Dieu sur toute la terre. Ils parlent de l’Égypte comme s’ils se nourrissaient de banquets quotidiens. Le désert était inquiétant, oui. Nourrir deux millions de personnes dans un désert l’est bien plus. Pourtant, Dieu avait promis de les amener jusqu’en terre promise. La nourriture et la survie étaient incluses dans le contrat. Mais ils ne l’ont pas cru. De là Hébreux 3.19, Nous voyons donc qu'ils n'ont pas pu entrer dans le repos de Dieu parce qu'ils ne lui ont pas fait confiance.


Nous sommes loin d’être dans un désert ici au Québec. De l’eau, on en a tellement qu’il nous arrive de ne plus en vouloir (surtout dans une certaine forme pendant l’hiver). De la nourriture, on n’a qu’à aller chez Costco pour voir des allées et des allées de provisions. Notre voyage n’est pas un voyage au travers d’un désert, notre voyage est celui-ci : nous sommes en route vers le ciel. Notre promesse est celle-ci : Oui, vraiment, je vous l'assure: celui qui écoute ce que je dis et qui place sa *confiance dans le Père qui m'a envoyé, possède, dès à présent, la vie éternelle et il ne sera pas condamné; il est déjà passé de la mort à la vie.


En tant qu’humains, nous avons une tendance vraiment épatante à vouloir « mériter notre ciel ». On n’a qu’à regarder toutes les religions du monde pour s’en rendre compte. Pourtant, Dieu nous dit que tout est accompli, tout ce que nous avons à faire pour nous y rendre est de croire, de faire confiance que Dieu nous amènera là où il l’a promis. Imaginez si cela avait été le cas des Juifs dans le désert. Un manque de nourriture? Au lieu de se plaindre et de craindre la mort, il serait plutôt question d’une prière communautaire, suivie de louanges quand Dieu aurait répondu. Un peuple plus heureux, et un Dieu plus heureux.


Nous ne prierons jamais assez. Nous n’évangéliserons jamais assez. Nous ne ferons jamais assez de bonnes œuvres. On le sait. Mais notre position en Christ ne repose pas sur notre obéissance, heureusement. Je vous garantis que je suis un pécheur endurci et je prévois l’être encore bien longtemps. Mais c’est ce pécheur que Dieu a vu et a dit « Je l’aime assez pour mourir pour lui. » Arrêtons de nous culpabiliser constamment avec ce que l’on ne fait pas. Dieu a promis de nous amener à destination, et cette promesse contient bien plus que la simple arrivée : Dieu promet de nous guider pendant tout le trajet. Dieu guidait le peuple d’Israël par une nuée le jour et un pilier de feu la nuit. Il guide les chrétiens d’aujourd’hui par son Esprit.


Nous pouvons donc enfin nous reposer de nos œuvres. Nous pouvons enfin nous concentrer sur ce qui compte vraiment, le Dieu qui est parmi nous. Apprenons à le connaître, sans avoir aucun autre but que de le connaître mieux. Nous qui avons placé notre confiance en Christ irons au ciel, je peux vous l’assurer avec nulle trace de doute. Nous pouvons nous reposer pendant ce voyage, car nous sommes assurés d’arriver à destination. Nous avons le meilleur pilote : il contrôle les tempêtes! Profitons de notre proximité avec Dieu pour nous rapprocher de lui.


C'est donc qu'un repos reste pour le peuple de Dieu, un repos semblable à celui de Dieu le septième jour. Car celui qui est entré dans le repos de Dieu se repose de ses oeuvres, comme Dieu s'est reposé des siennes. Hébreux 4.10

jeudi 8 janvier 2009

Comment se laver les pieds

C’est l’histoire d’une petite famille qui habitait dans une petite cabane en bois sur les bords de la forêt. Un soir, le père rentre de travailler et appelle ses enfants à lui, disant qu’il a une surprise pour eux. Les enfants, tout excités, se rassemblent autour de lui avec une grande anticipation. Le père sort quelque chose de la poche de son manteau et le dévoile à ses enfants. Les enfants sont confus, déçus même. Ce que le père tenait dans ses mains n’était pas des sucreries, mais bien une dizaine de bâtonnets. Le père rigole avec tendresse, et s’adresse à ses enfants : « Mes chers enfants, ce soir je voulais vous apprendre une leçon. » Il donne un bâton à chacun de ses enfants. « Essayez de casser votre bâton. » Toujours confus, chaque enfant casse son bâton avec aise. Le père prend ensuite 5 bâtons, un pour chacun de ses enfants, et tend le paquet à son fils aîné. « Maintenant, casse le paquet de bâtons. » Le fils essaie de toutes ses forces, mais est incapable de les casser. « Mes enfants, ce que je voulais vous apprendre, c’est que lorsque vous êtes seuls, vous êtes faciles à casser, comme ces bâtons que je vous ai donnés. Mais lorsque vous vous tenez ensemble, même le plus fort des ennemis ne pourra vous briser. »

C’est une petite fable classique que beaucoup ont déjà entendue. Pourtant, c’est quelque chose de tellement essentiel à notre vie! En tant que chrétiens, nous ne sommes pas de ce monde, mais des étrangers. Nous ne sommes pas « chez nous » ici, car notre vraie demeure est avec Christ, au ciel. D’autant plus de raisons pour lesquelles nous devons nous tenir ensemble, nous les enfants de Dieu!

Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres. Oui, comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. Jean 13.34

Plus nous comprendrons l’amour que Christ a pour nous, plus nous comprendrons comment nous devons aimer les autres. Quelques versets avant de prononcer Jean 13.34, Jésus fait quelque chose de tout simplement bizarre : il lave les pieds de ses disciples.

Le Créateur de l’univers, celui qui a dessiné les montagnes et les fleurs, s’abaisse afin de nettoyer la crasse qui s’est incrustée entre les pieds de ses disciples. Il s’agenouille afin de frotter la pâte durcie composée de bouse d’âne et de sable qui est prise entre les orteils de ceux qui le servent. En vue de ceci, je propose que l’on relise le verset de cette manière : « Je vous donne un commandement nouveau : Lavez-vous les pieds les uns les autres. Oui, comme je vous ai lavé les pieds, lavez-vous les pieds les uns les autres. » Pas littéralement. Nos pieds sont très propres en 2009. Laver les pieds, c’est deux choses : faire ce que la personne ne veut pas faire, et nettoyer la crasse accumulée.

Laver les pieds, c’est premièrement s’humilier afin de faire les tâches que personne ne veut faire. À mon travail de plongeur, je trouve bizarre quelqu’un qui apparaît pour nous « aider » et qui prend la tâche la plus facile, nous laissant le travail difficile. Lorsque nous aidons, nous devons nous mettre entièrement de côté. C’est lorsque nous nous abaissons pour faire quelque chose que nous ne sommes pas obligés de faire que nous faisons vraiment aux autres ce que l’on aimerait que les autres nous fassent. Cherchons à démontrer notre amour à nos frères et sœurs en mettant de côté notre « rang », notre orgueil, notre image et aimons les en vérité.

Laver les pieds, c’est aussi nettoyer la crasse. En tant qu’humains, nous avons une tendance à laisser des saletés s’accrocher entre nos orteils. Nous sommes des professionnels du « relâchage ». Et nous nous devons les uns envers les autres de s’entraider à nettoyer notre crasse d’orteils spirituelle. Lorsque nous voyons un chrétien qui marche un peu croche, c’est à nous de l’encourager, lui rappeler l’amour de notre Sauveur, et parfois même de le corriger. Mais sans jamais oublier que ce que nous faisons, c’est nettoyer entre les orteils. Nous ne devons pas couper les bouts d’orteils que nous trouvons croches. Ce n’est pas un nettoyage de convictions, mais un lavage de crasse. Prenons notre courage à deux mains et prions avec l’autre. Partageons comment Dieu nous a encouragé récemment. Communiquons notre amour. Je vous assure qu’il est bien plus efficace de nettoyer de la saleté avec du savon qu’avec du papier sablé.

Nous ne devons jamais laisser le petit paquet de bâtons que nous sommes se séparer. Nous devons nous entraider à rester accrochés ensemble, et à rester accrochés à Dieu. Aimons-nous réellement les uns les autres, et lavons-nous les pieds les uns les autres.

L'amour est patient, il est plein de bonté, l'amour. Il n'est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s'enfle pas d'orgueil. Il ne fait rien d'inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s'aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal. L'injustice l'attriste, la vérité le réjouit. En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. L'amour n'aura pas de fin. 1 Corinthiens 13.4-8