J'aime bien les fables. Des petites histoires très simples qui renferment des choses très profondes. L'on peut penser au fable du lièvre et la tortue: la tortue défie le lièvre à une course, et le lièvre, se croyant évidemment supérieur, rigole et se moque de la tortue. Ils font la course, le lièvre part très rapidement et dépasse de très loin la tortue. Regardant derrière, il se dit « Ha! Jamais elle ne pourra me rattraper! Je vais faire un petit somme sous l'ombre de cet arbre... » Le lièvre s'endort, et pendant ce temps la tortue rattrape le lièvre et le dépasse. Finalement, le lièvre se réveille, pour voir avec horreur que la tortue est sur le point de franchir la ligne d'arrivée! Il se met à courir de toutes ses forces, mais peine perdue; la tortue a gagnée. Une des morales de cette histoire est « Lentement mais sûrement gagne la course. »
Une autre fable que j'apprécie beaucoup est celui-ci: le crapaud et le taureau. Il y a peu de temps, pendant le mois d'août, un crapaud sautillait, cherchant un lieu pour passer l'hiver. En passant près d'une ferme, il aperçoit un taureau. À ce moment, un autre crapaud rejoint le premier, remarque le taureau, et s'exclame: « Mais quelle bête fabuleuse que ce taureau! As-tu vu sa taille, dis? » Le premier crapaud, au lieu de s'émerveiller comme son prochain, se met en colère. « Ce taureau, fabuleux? Pouah! Je suis bien plus merveilleux que lui, regardes! » Il prend une grande inspiration et gonfle considérablement. Le deuxième crapaud le regarde, et répond « Mais le taureau est encore bien plus grand que toi! » Le premier lui lance un regard offusqué, inspire encore et se gonfle encore plus, maintenant bien plus grand que sa taille originelle. « Et maintenant? » « Non, le taureau est encore beaucoup plus grand. » Visiblement enragé, le crapaud se gonfle encore plus. L'effort excessif le fait trembler: « Et... et main...tenant? » « Quoique tu sois beaucoup plus gros qu'un crapaud, le taureau est toujours plus énorme. » Finalement, dans un dernier élan de frustration, le crapaud prend une dernière inspiration et... explose.
J'aimerais bien dire que crapaud était stupide et qu'il aurait dû écouter son ami, mais en condamnant le crapaud je me condamne moi-même. Qui de nous n'a jamais voulu se montrer aussi imposant qu'un taureau? J'aimerais ramener un verset qui est très bien connu sous la forme de chanson: Michée 6.8
On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; et ce que l'Éternel demande de toi, c'est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu.
L'on pourrait sortir énormément de choses de ce verset, mais j'aimerais que l'on se concentre sur la fin: « que tu marches humblement avec ton Dieu. » Je m'imagine sur un sentier dans une forêt dense, avec un feuillage qui laisse passer juste assez de lumière pour que l'on puisse contempler la nature alentour. Je marche à côté de Dieu et nous parlons. En fait, je parle. Je lui parle de tout ce que j'ai accompli: mes notes scolaires, mes victoires personnelles, je lui parle de comment j'ai décerné des bourses de mérite, de comment j'ai été un soutien pour plusieurs personnes, je parle sans cesse de tous mes accomplissements. Après un long moment, je m'arrête, espérant une parole honorifique, ou au moins un regard approbateur. À la place, Dieu me sourit tendrement, secoue un peu la tête, et se penche pour cueillir une fleur sur le bord de notre chemin. Après un silence qui me semble interminable, j'exaspère et me fâche un peu, et lui dis sur un ton frustré « Alors? Qu'est-ce qu'elle a, ta fleur? Tu ne pourrais pas me répondre à la place de la regarder? » Un peu offensé, mais toujours patient et tendre, Dieu me regarde avec de l'eau dans les yeux. Il dit ceci: « Cette fleur... C'est moi qui l'ai faite. »
Soudainement, je brûle à l'intérieur. Je me détourne instantanément. Je suis rouge. Pas de gêne, mais de honte. Je me mets à sangloter. Mes pensées se sont tournées contre moi et m'assaillent de tous côtés: « Espèce d'insignifiant, comment as-tu pu penser que tes ''exploits'' auraient quelque importance? Dieu a bien plus à faire que de te féliciter pour tes mérites médiocres! » Distrait, je trébuche et je tombe. Je reste face contre terre pendant très longtemps. Après un interminable moment, je relève ma tête... pour voir Dieu qui est devant moi, il me sourit. C'est le plus beau sourire que j'ai vu de ma vie. Il me tend doucement la main, et dans sa main il tient une petite marguerite. Il me dit « Tiens, je l'ai faite pour toi. » Je cligne des yeux, ne sachant que dire. « Mais... je ne mérite pas- » soudainement, il me coupe la parole. Il me dit ceci: « Effectivement, tu ne mérites rien. Dans ces cas-là, on appelle ça un cadeau. Tu n'as pas plus mérité mon Fils, mes bénédictions ou mon amour. Je te les donne, non pas parce que tu les mérites, mais parce que j'ai choisi de te les donner. Tu n'as pas besoin de te prouver envers moi! »
Il m'aide à me relever, et après un léger malaise de ma part, nous nous remettons à marcher sur le sentier. Cette fois, ce n'est plus moi qui parle, c'est lui. Il me parle de sa création, il connaît les noms de toutes les espèces de plantes. Mais, à ma grande surprise, il me parle surtout de moi. Il me raconte à quel point il était fier de moi quand j'ai réussi à surmonter ma peur et que je suis allé parler à l'inconnu de son amour. Il me raconte les bévues de mon enfance et nous rions ensemble. Il me donne quelques petits indices sur ce qu'il réserve pour moi, sans tout dire, pour ne pas tout gâcher. Il me dit à quel point il m'aime. Il me dit aussi ceci: « Lorsque tu étais préoccupé par toi-même, je ne pouvais parler et tu ne pouvais m'écouter. Je voulais vraiment te dire à quel point j'étais fier de toi, mais ton orgueil t'assourdissait. Maintenant, par contre, je peux te féliciter, parce que tu t'es rendu compte que tout ce que tu as fait ne venait pas de toi. » Confus, je réponds: « Mais comment peux-tu me féliciter pour quelque chose qui ne vient pas de moi? » Il me regarde affectueusement, et... continue à marcher. Je fige, et après un long moment d'incrédulité, je réalise la distance qui nous sépare, et je crie: « Eh, attends-moi! » et me mets à courir après lui.
Je ne reviendrai pas sur l'histoire de la forêt, mais j'aimerais partager avec vous un verset qui m'a permis de réaliser bien des choses, c'est celui-ci: Mais ce trésor, nous le portons dans les vases faits d'argile que nous sommes, pour que ce soit la puissance extraordinaire de Dieu qui se manifeste, et non notre propre capacité. 2 Cor 4.7 Plus que nous mettons de valeur sur nous-mêmes, sur la vase d'argile de notre propre personne, plus que nous cachons Dieu. Lorsque nous mettons de la valeur sur nous-mêmes, nous empêchons le monde de voir Dieu. Et entre vous et moi, lequel voulons-nous voir? Un simple vase d'argile, ou la puissance extraordinaire de Dieu?
Lui doit devenir de plus en plus grand, et moi de plus en plus petit.
Jean 3.30
1 commentaire:
juste, wow,
j'en avais vraiment besoin
merci tellement
Dieu t'utilise, je t'interdit d'en douter
lache pas ton ministère!
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