Comme certains le savent, je suis employé en tant que plongeur dans un restaurant. Eh bien, dans une cuisine, il faut dire que nous n'avons aucun contact avec les clients, alors on peut très bien observer les véritables personnalités des gens. J'ai personnellement beaucoup de difficultés avec un certain homme, plutôt violent dans ses paroles et sa façon de parler, et très... prompt à chialer, disons. C'est un cuisinier, alors malgré tout on ne se voit pas très souvent. Mais l'autre jour, il manquait un plongeur dans l'équipe, alors c'est lui qui a remplacé... Ce fut un moment ardu pour moi, disons. J'étais exaspéré, je voulais qu'il parte... et c'est là que ça m'a frappé: « Pries donc pour lui. » Je vous avouerai que j'ai résisté le plus longtemps possible... Mais finalement j'ai échappé une petite prière presqu'à contrecoeur. Mais c'était pas fini... « Remplis-lui donc un pichet d'eau. » Encore une série de luttes internes, finalement, presque dans un élan de frustration, je lui ai rempli un pichet et lui ai donné.
Dans mon cours de volley-ball au Cégep, nous avons des équipes permanentes de six personnes. Récemment nous avons eu nos examens pratiques, et pour une des filles de mon équipe c'était vraiment le point culminant de toute la session: elle était restée après chaque cours pour pratiquer, elle avait mis toute son énergie à accomplir son but, et c'était le moment. « Pries donc pour elle. » Comment ça, prier pour elle? Elle n'est pas chrétienne... Voyons donc, prier pour elle?
Ces deux évènements m'avaient fait questionner: En tant que chrétien, dois-je me concentrer uniquement sur le salut de la personne, ou est-ce que je dois aussi me pencher sur les choses qui semblent peut-être futiles, comme l'examen de Volley-Ball? Est-ce que mes relations avec des non-chrétiens doivent être dans le but de les présenter à Christ, ou est-ce que je devrais être une source de bénédictions dans tous les domaines? C'est à peu près à ce moment-là que je suis tombé sur le passage suivant:
Il s'est livré lui-même en rançon pour nous, afin de nous délivrer de l'injustice sous toutes ses formes et de faire de nous, en nous purifiant ainsi, un peuple qui lui appartienne et qui mette toute son ardeur à accomplir des oeuvres bonnes.
Tite 2.14
Je vois dans cette phrase un état initial, un acte, deux états finaux et un impératif. Je m'explique.
L'état initial, c'est que nous sommes prisonniers de l'injustice, incapables de nous libérer par nous-mêmes. Opprimés par cette injustice, nous avons besoin d'un Sauveur qui viendra nous délivrer de cette injustice, le péché.
L'acte, c'est Jésus qui s'est livré lui-même en rançon pour nous. Alors que nous étions prisonniers, enchaînés, abattus par le péché, par la mort, il est allé échanger sa liberté contre la nôtre. Wow. Je propose que nous prenons un temps pour y réfléchir... Celui qui était libre, le seul qui était libre, a donné sa liberté pour chacun de nous. Le seul qui n'aurait pas dû mourir est mort pour chacun de nous, sans que nous n'ayons d'oeuvres à accomplir. Pourquoi est-ce que cette personne qui était libre a-t-elle voulu prendre ma place? Pourquoi est-ce que Jésus est-il mort pour moi, alors qu'il n'a pas besoin de moi, il a déjà tout ce qu'il lui faut! Pourquoi est-ce qu'il a voulu de moi plus qu'il n'a voulu de lui-même? Parce qu'il m'aime. Parce qu'il nous aime, chacun de nous. L'amour de Dieu, ce n'est pas donner la richesse à tous... L'amour de Dieu, ce n'est pas enrayer les maladies, les guerres, la famine... L'amour de Dieu, c'est qu'il a voulu tout donner pour quelqu'un qui ne le méritait pas, chacun de nous. Tout ce qu'il demande en retour, c'est que nous l'aimons véritablement en retour! Dieu est infiniment plus romantique, fabuleux et amoureux que n'importe quel prince charmant!
Le premier état final suite à cette démonstration d'amour, c'est que nous sommes purifiés. L'image que j'associe à cette réalité est celle de la peste noire. Plaie incurable, terrorisante, tuant tout sur son passage, répugnante et cruelle. Personne ne pouvait s'en sauver, malgré les multiples préventions superstitieuses. C'est comme si un médecin arrivait dans la ville alors que la peste faisait ravage avec un remède infaillible, qui guérirait instantanément la personne. Ce médecin donnerait le remède gratuitement à quiconque la demande! Eh bien, mes chers, nous qui avons accepté ce remède, nous sommes purifiés!!! Plus jamais nous ne retomberons sous la condamnation à mort qu'entraîne la peste! Nous aurons toujours accès à ce remède que nous avons accepté. Malheureusement, nos concitoyens, à force de voir des faux remèdes, des mensonges, se sont découragés. C'est là notre premier mandat: Partager le remède aux autres. Nous devons absolument parler de ce remède, décrire ses effets dans notre vie, faire tout ce que l'on peut pour convaincre ceux qui nous entourent de ses effets guérisseurs! Nous ne pouvons tout simplement pas nous taire et laisser ceux près de nous mourir.
Le deuxième état final, c'est celui-ci: nous sommes un peuple qui lui appartient. Ce Sauveur ne s'est pas contenté de simplement nous libérer et nous laisser aller. Non, il nous aime tellement qu'il nous a adoptés dans son peuple! Qui ne s'est jamais plaint de l'administration? Mais lorsque c'est Christ qui gouverne, il n'y a aucune place à la plainte, car il est parfait! La personne qui nous aime le plus au monde, c'est celui qui nous gouverne! Imaginez un dirigeant qui aime profondément chacun de ses concitoyens et qui cherche le bonheur de chacun d'eux... Quel pays fabuleux! Eh bien, nous faisons partie de ce pays! Évidemment, qui dit pays dit aussi constitution, législation... Mais la législation du peuple de Dieu, c'est l'amour! La constitution dure à peu près deux lignes: « Aime ton Dieu plus que tout autre chose » et « Aime ton prochain comme tu t'aimes toi-même. » Ce qui nous amène au deuxième mandat: Obéir à la constitution de notre peuple. D'autant plus que celui qui a écrit les lois les a écrits en sachant ce qui amènerait notre plus grand bien, et avec ce but en tête! Ces deux lois ont été écrits pour ceux que le dirigeant aime!
Finalement, l'impératif: Nous devons mettre toute notre ardeur à faire des oeuvres bonnes. Je me souviens que lorsque j'étais un enfant, on me mettait au défi de faire une bonne action par jour. Lorsque j'ai lu ce verset, j'ai dû me demander à quand remontait la dernière bonne action que j'avais faite. En une semaine, je ne crois même pas en avoir effectuée une. C'est là que j'ai trouvé la réponse à ma question: Mon mandat n'était pas seulement de partager le remède de la peste ou d'obéir à la constitution, quoique ces choses peuvent sembler plus importantes, mais mon mandat est aussi d'effectuer constamment des oeuvres bonnes. Qu'est-ce qu'une oeuvre bonne? C'est difficile à décrire. Prier pour ceux qui nous entourent. Sourire à ceux qui nous méprisent. Offrir de l'aide à ceux qui ne le méritent pas. Prendre soin des orphelins, des pauvres. Réconforter ceux qui sont seuls. Aller voir celui qui est rejeté, qui sent mauvais et qui parle d'une manière étrange, et le serrer dans nos bras. Finalement, une oeuvre bonne, c'est en quelque sorte une reproduction de ce que Christ a fait pour nous. Il nous a aimés alors que nous méritions la haine. Il nous a affranchis alors que nous méritions le jugement. Il a donné sa vie pour nous.
« Eh bien, va, et agis de même » lui dit Jésus.
1 commentaire:
''Pourquoi est-ce qu'il a voulu de moi plus qu'il n'a voulu de lui-même? Parce qu'il m'aime.''
ouch, ça frape! Je crois que j'ai tendance à oublier l'intensité de ce qu'a du faire notre sauveur. Il est bon de se le rappeler, de le méditer, de l'admirer. merci.
''Dieu est infiniment plus romantique, fabuleux et amoureux que n'importe quel prince charmant!'' aah ça sa fait du bien a mon petit coeur de se le faire rappeler. le vrai prince charmant de l'histoire, celui qui a affronter tellement plus qu'un dragon pour nous réveillé de notre sommeil physique et spirituel, c'est Dieu lui-même. WOUAW!
abandonne pas ton ministère Nate, je prie pour toi et que Dieu te bénisse
Enregistrer un commentaire