mercredi 26 novembre 2008

Le bon Samaritain

Comme certains le savent, je suis employé en tant que plongeur dans un restaurant. Eh bien, dans une cuisine, il faut dire que nous n'avons aucun contact avec les clients, alors on peut très bien observer les véritables personnalités des gens. J'ai personnellement beaucoup de difficultés avec un certain homme, plutôt violent dans ses paroles et sa façon de parler, et très... prompt à chialer, disons. C'est un cuisinier, alors malgré tout on ne se voit pas très souvent. Mais l'autre jour, il manquait un plongeur dans l'équipe, alors c'est lui qui a remplacé... Ce fut un moment ardu pour moi, disons. J'étais exaspéré, je voulais qu'il parte... et c'est là que ça m'a frappé: « Pries donc pour lui. » Je vous avouerai que j'ai résisté le plus longtemps possible... Mais finalement j'ai échappé une petite prière presqu'à contrecoeur. Mais c'était pas fini... « Remplis-lui donc un pichet d'eau. » Encore une série de luttes internes, finalement, presque dans un élan de frustration, je lui ai rempli un pichet et lui ai donné.


Dans mon cours de volley-ball au Cégep, nous avons des équipes permanentes de six personnes. Récemment nous avons eu nos examens pratiques, et pour une des filles de mon équipe c'était vraiment le point culminant de toute la session: elle était restée après chaque cours pour pratiquer, elle avait mis toute son énergie à accomplir son but, et c'était le moment. « Pries donc pour elle. » Comment ça, prier pour elle? Elle n'est pas chrétienne... Voyons donc, prier pour elle?


Ces deux évènements m'avaient fait questionner: En tant que chrétien, dois-je me concentrer uniquement sur le salut de la personne, ou est-ce que je dois aussi me pencher sur les choses qui semblent peut-être futiles, comme l'examen de Volley-Ball? Est-ce que mes relations avec des non-chrétiens doivent être dans le but de les présenter à Christ, ou est-ce que je devrais être une source de bénédictions dans tous les domaines? C'est à peu près à ce moment-là que je suis tombé sur le passage suivant:


Il s'est livré lui-même en rançon pour nous, afin de nous délivrer de l'injustice sous toutes ses formes et de faire de nous, en nous purifiant ainsi, un peuple qui lui appartienne et qui mette toute son ardeur à accomplir des oeuvres bonnes.

Tite 2.14


Je vois dans cette phrase un état initial, un acte, deux états finaux et un impératif. Je m'explique.


L'état initial, c'est que nous sommes prisonniers de l'injustice, incapables de nous libérer par nous-mêmes. Opprimés par cette injustice, nous avons besoin d'un Sauveur qui viendra nous délivrer de cette injustice, le péché.


L'acte, c'est Jésus qui s'est livré lui-même en rançon pour nous. Alors que nous étions prisonniers, enchaînés, abattus par le péché, par la mort, il est allé échanger sa liberté contre la nôtre. Wow. Je propose que nous prenons un temps pour y réfléchir... Celui qui était libre, le seul qui était libre, a donné sa liberté pour chacun de nous. Le seul qui n'aurait pas dû mourir est mort pour chacun de nous, sans que nous n'ayons d'oeuvres à accomplir. Pourquoi est-ce que cette personne qui était libre a-t-elle voulu prendre ma place? Pourquoi est-ce que Jésus est-il mort pour moi, alors qu'il n'a pas besoin de moi, il a déjà tout ce qu'il lui faut! Pourquoi est-ce qu'il a voulu de moi plus qu'il n'a voulu de lui-même? Parce qu'il m'aime. Parce qu'il nous aime, chacun de nous. L'amour de Dieu, ce n'est pas donner la richesse à tous... L'amour de Dieu, ce n'est pas enrayer les maladies, les guerres, la famine... L'amour de Dieu, c'est qu'il a voulu tout donner pour quelqu'un qui ne le méritait pas, chacun de nous. Tout ce qu'il demande en retour, c'est que nous l'aimons véritablement en retour! Dieu est infiniment plus romantique, fabuleux et amoureux que n'importe quel prince charmant!


Le premier état final suite à cette démonstration d'amour, c'est que nous sommes purifiés. L'image que j'associe à cette réalité est celle de la peste noire. Plaie incurable, terrorisante, tuant tout sur son passage, répugnante et cruelle. Personne ne pouvait s'en sauver, malgré les multiples préventions superstitieuses. C'est comme si un médecin arrivait dans la ville alors que la peste faisait ravage avec un remède infaillible, qui guérirait instantanément la personne. Ce médecin donnerait le remède gratuitement à quiconque la demande! Eh bien, mes chers, nous qui avons accepté ce remède, nous sommes purifiés!!! Plus jamais nous ne retomberons sous la condamnation à mort qu'entraîne la peste! Nous aurons toujours accès à ce remède que nous avons accepté. Malheureusement, nos concitoyens, à force de voir des faux remèdes, des mensonges, se sont découragés. C'est là notre premier mandat: Partager le remède aux autres. Nous devons absolument parler de ce remède, décrire ses effets dans notre vie, faire tout ce que l'on peut pour convaincre ceux qui nous entourent de ses effets guérisseurs! Nous ne pouvons tout simplement pas nous taire et laisser ceux près de nous mourir.


Le deuxième état final, c'est celui-ci: nous sommes un peuple qui lui appartient. Ce Sauveur ne s'est pas contenté de simplement nous libérer et nous laisser aller. Non, il nous aime tellement qu'il nous a adoptés dans son peuple! Qui ne s'est jamais plaint de l'administration? Mais lorsque c'est Christ qui gouverne, il n'y a aucune place à la plainte, car il est parfait! La personne qui nous aime le plus au monde, c'est celui qui nous gouverne! Imaginez un dirigeant qui aime profondément chacun de ses concitoyens et qui cherche le bonheur de chacun d'eux... Quel pays fabuleux! Eh bien, nous faisons partie de ce pays! Évidemment, qui dit pays dit aussi constitution, législation... Mais la législation du peuple de Dieu, c'est l'amour! La constitution dure à peu près deux lignes: « Aime ton Dieu plus que tout autre chose » et « Aime ton prochain comme tu t'aimes toi-même. » Ce qui nous amène au deuxième mandat: Obéir à la constitution de notre peuple. D'autant plus que celui qui a écrit les lois les a écrits en sachant ce qui amènerait notre plus grand bien, et avec ce but en tête! Ces deux lois ont été écrits pour ceux que le dirigeant aime!


Finalement, l'impératif: Nous devons mettre toute notre ardeur à faire des oeuvres bonnes. Je me souviens que lorsque j'étais un enfant, on me mettait au défi de faire une bonne action par jour. Lorsque j'ai lu ce verset, j'ai dû me demander à quand remontait la dernière bonne action que j'avais faite. En une semaine, je ne crois même pas en avoir effectuée une. C'est là que j'ai trouvé la réponse à ma question: Mon mandat n'était pas seulement de partager le remède de la peste ou d'obéir à la constitution, quoique ces choses peuvent sembler plus importantes, mais mon mandat est aussi d'effectuer constamment des oeuvres bonnes. Qu'est-ce qu'une oeuvre bonne? C'est difficile à décrire. Prier pour ceux qui nous entourent. Sourire à ceux qui nous méprisent. Offrir de l'aide à ceux qui ne le méritent pas. Prendre soin des orphelins, des pauvres. Réconforter ceux qui sont seuls. Aller voir celui qui est rejeté, qui sent mauvais et qui parle d'une manière étrange, et le serrer dans nos bras. Finalement, une oeuvre bonne, c'est en quelque sorte une reproduction de ce que Christ a fait pour nous. Il nous a aimés alors que nous méritions la haine. Il nous a affranchis alors que nous méritions le jugement. Il a donné sa vie pour nous.


Luc 10.25-37


« Eh bien, va, et agis de même » lui dit Jésus.

mercredi 19 novembre 2008

Quand la voix devient murmure...

Il y a plus qu'un an maintenant, j'ai fait un voyage en Alberta. Dû à un budget plutôt restreint, j'ai du choisir comme moyen de transport... l'autobus. Cinquante-deux heures pour y aller, cinquante-deux heures pour en revenir. 104 heures d'autobus. Avec un petit calcul rapide, cela fait 4 jours et quelques heures. C'est long, 4 jours dans un autobus. Malgré cela, l'aller a passé plutôt rapidement; j'avais hâte d'arriver et je m'occupais à lire. Par contre, ce n'était pas du tout le cas pour mon retour. Insouciant et irresponsable que j'étais, j'avais dépensé presque tout mon argent en Alberta (il faut dire que la quantité que j'avais à dépenser n'était pas énorme, mais quand même), ce qui me laissait seul pendant 52 heures, sans argent et avec seule subsistance une demi-douzaine de petits pains aux raisins. Je peux vous garantir que ce n'était pas plaisant.


Mais la nourriture ne fut pas un problème pendant ces 52 heures. Le véritable problème était la soif. Ayant vécu en Amérique du Nord toute ma vie, je n'avais jamais pu connaître la soif... avant cela. Lorsque tu as tellement soif que tu tressailles lorsqu'une cannette de liqueur est ouverte. Lorsque tu comptes les heures avant d'arriver à l'arrêt en espérant y trouver un abreuvoir, même si la pureté de l'eau est douteuse. Lorsque tu payes une liqueur avec des 5 cents et des 10 cents et que tu n'as pas une cent de trop. Lorsque la seule chose à laquelle tu peux penser est ta soif. C'était terrible.


Cela me fait penser à un autre homme qui a connu la soif... le roi David. Mais sa soif n'était pas physique... elle était spirituelle. Lisez plutôt:


« Comme un cerf qui soupire après l'eau des ruisseaux, de même je soupire après toi, ô mon Dieu. J'ai soif de Dieu, du Dieu vivant! Quand pourrai-je venir et me présenter devant Dieu? [...] Car je veux dire à Dieu, lui qui est mon rocher: ''Pourquoi m'ignores-tu? Pourquoi donc me faut-il vivre dans la tristesse, pressé par l'ennemi?'' »

Psaumes 42


J'imagine David, fuyant Saül dans le désert de Juda, caché dans un rocher et voyant ce cerf, assoiffé, cherchant de l'eau pour sa survie. Il regarde ce cerf et se retrouve dans la même situation: il a beau chercher Dieu, il ne le trouve pas. Qui ne s'est pas déjà retrouvé dans une situation pareille? Où l'on a beau prier, implorer, chercher, Dieu demeure introuvable. Lorsque nous avons désespérément besoin de la sagesse de Dieu, lorsque nous ne savons que faire ni où aller, et que Dieu reste silencieux. C'est bien assez pour faire désespérer le plus vaillant des humains. L'on se sent abandonné, rejeté, coupable d'un crime inconnu... et l'on tente souvent plusieurs choses pour tenter de retrouver Dieu. Et quand ces choses s'avèrent inefficaces, nous sommes pris au dépourvu, et le seul mot que nous réussissons à formuler la plupart du temps est celui-ci: « Pourquoi? »


La réponse à laquelle nous pensons souvent en premier est celle-ci: « J'ai commis un crime envers Dieu, et il me punit. » Nous passons alors un lourd moment d'évaluation de soi afin de trouver ce crime et l'enrayer. Parfois, c'est effectivement le problème; parfois nous vivons volontairement un certain péché et Dieu nous corrigera de cette manière. Mais n'oublions pas ces deux choses: 1. Lorsque Dieu inflige une conséquence, c'est pour le bien de son enfant. Nous sommes pécheurs: des pécheurs pardonnés, certes, mais des pécheurs tout de même. Si Dieu nous punissait pour chaque péché que nous commettions, nous ne pourrions pas passer trente secondes sans être punis. Ce jusqu'à ce que nous soyons ressuscités avec notre nouveau corps parfait. Mais en attendant, nous sommes pécheurs, et nous ne pouvons rien y faire. C'est pour cela que Jésus est venu pour être notre Sauveur: parce que nous ne pouvons rien faire par nous-mêmes. De plus, grâce au sacrifice de Jésus, nous pouvons être pardonnés. Et nous sommes pardonnés lorsque nous le demandons. Une repentance sincère ne reste pas sans effet; Dieu ne pardonne pas sur la base des oeuvres, mais sur la base du sacrifice de son Fils. Dieu ne nous refusera jamais son plein pardon! Ne nous laissons pas manipuler par nos émotions qui nous disent que « Jamais Dieu ne voudra te pardonner pour cela! », car c'est des mensonges. La deuxième chose à ne pas oublier est la suivante: Lorsque nous ne sentons pas très bien la présence de Dieu, ce n'est pas nécessairement à cause d'un péché. Cette pensée-là aussi est un mensonge.


Dieu peut utiliser cette soif comme moyen de mettre notre foi à l'épreuve. Est-ce que, lorsque Dieu semble loin, nous tombons ou nous tenons ferme? Est-ce que nous faisons comme les Israélites dans le désert et râlons contre Dieu? Est-ce que nous repensons à nos « Égyptes » personnels, que ce soit un lieu, une situation ou simplement un moment, et disons que nous étions mieux là-bas? Ou est-ce que nous attendons avec confiance la délivrance promise par Dieu? Dieu, dans toute l'histoire de l'humanité jusqu'à présente, n'a jamais abandonné un de ses enfants. On peut dire que c'est toute qu'une réputation! La foi est basée sur des faits, non sur des sentiments. Dieu promet qu'il est toujours avec nous; il l'est. Dieu promet qu'il ne nous abandonnera pas; il gardera sa promesse. Malgré que nos émotions nous disent le contraire, nous devons les mettre de côté et faire confiance en ce rocher inébranlable qu'est notre Dieu. Car que sont nos émotions? Elles peuvent passer d'un extrême à l'autre en l'espace de minutes. Mais notre Dieu ne change pas. J'aime bien une chanson dont le titre est « Worship in the waiting », louer dans l'attente ou louer en attendant. Lorsque Dieu semble ne pas nous répondre, allons-nous râler ou allons-nous chanter?


D'autres fois encore, Dieu peut utiliser ce moyen pour justement nous faire réaliser à quel point nous avons besoin de lui. Lorsque tout va bien et que la routine est installée, Dieu commence à faire partie des meubles: il est essentiel, mais au même niveau que tout le reste. Dieu est un Dieu jaloux: il n'aime pas partager sa place dans nos cœurs avec des choses comme nos amis, nos loisirs, nos emplois, etc. Pour ma part, c'est lorsqu'il me retire sa présence que je réalise réellement à quel point je l'aime et que j'ai besoin de lui. Et lorsque la situation est passée, ma joie est bien plus grande qu'elle ne l'était avant l'épreuve, et je sais que cette épreuve m'a rapproché de Dieu!



Quand la voix de Dieu devient murmure, nous aurons toujours le choix: « capoter » en nous disant que Dieu ne nous aime plus, ou bien croire aux promesses de Dieu. Laissez-moi vous dire que Dieu est digne de confiance. Et si je peux le dire après si peu d'expérience de vie chrétienne, imaginez ce que nous dirons après 10, 20, 50 ans... Imaginez combien de situations nous pourrons regarder en rétrospection et nous dire « Wow... Dieu était là à chaque instant. » Allons-nous crier « Pourquoi? » ou allons nous plutôt dire « Merci pour ton amour qui dure pour toujours et qui endure tout. Même si je ne sens pas ta présence, je sais que tu es près de moi et que tu m'aimes. Donnes-moi la force de te faire confiance malgré mes émotions, malgré comment je me sens. Je t'aime, et je veux passer mon éternité à t'aimer de plus en plus. Reviens bientôt, s'il te plaît. »


Loué soit l'Eternel, car il m'exauce lorsque je le supplie.

L'Eternel est ma force, mon bouclier.

En lui je me confie; il vient à mon secours.

Aussi mon coeur bondit de joie.

Je veux chanter pour le louer.

Psaume 28.6-7

mercredi 12 novembre 2008

Être à l'image de Christ...

Avez-vous déjà remarqué comment deux personnes qui passent beaucoup de temps ensemble viennent à se ressembler dans leurs comportements? En fait, c'est quelque chose de normal qui est facilement observable: des personnes qui s'apprécient mutuellement vont avoir des comportements similaires. Que ce soit d'avoir tous les deux la même posture, de dire les mêmes choses lors d'une situation ou même de penser aux mêmes choses en même temps. Aucun des deux ne fait par exprès pour agir de manière similaire à l'autre, la plupart du temps les deux ne s'en rendent même pas compte! Pourtant, c'est toujours tellement agréable lorsqu'on le réalise: on se sent proche de l'autre personne, on se sent apprécié et on se sent comme si on partageait une relation particulière avec l'autre.


Oui, c'est un phénomène naturel instauré par Dieu lors de la création, ce phénomène qui fait que l'on ressemble à ceux que nous aimons et avec qui nous passons du temps. Ce n'est pas par notre volonté, mais ça arrive quand même. Maintenant, quoiqu'il soit bien agréable d'agir de manière similaire à quelqu'un d'autre que j'apprécie, l'utilité est moindre. Par contre, le but ultime de mon existence est de ressembler à Christ! Est-ce qu'il se pourrait que ce but soit réalisable, ou est-ce simplement un but que nous n'atteindrons jamais? Eh bien, je propose que ce n'est aucune de ces deux réponses...


Et nous tous qui, le visage découvert, reflétons, comme dans un miroir, la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en son image dans une gloire dont l'éclat ne cesse de grandir. C'est là l'œuvre du Seigneur, c'est-à-dire de l'Esprit.

2 Corinthiens 3.18



Premièrement, je trouve assez incroyable que le Saint-Esprit ait inspiré Paul à écrire que nous « reflétons la gloire du Seigneur ». Il me semble que lorsque je me regarde dans un miroir, je suis plutôt porté à croire le contraire. Je pourrais facilement énumérer toutes mes fautes, mes lacunes, mes défauts et mes défaillances. Je pourrais décrire mes péchés, ma lâcheté et ma paresse, pourtant, je suis sensé refléter Christ avec la précision d'un miroir? C'est exactement ce genre de pensées qui m'amène à m'apitoyer sur moi-même et mon incapacité de ressembler à Christ. Dans ces circonstances je suis tenté de remplir ma vie d'œuvres, d'investissements, me débarrasser de tout loisir ou perte de temps afin de me consacrer entièrement à cette quête qu'est vivre comme Christ. Je calcule tout le temps passé à faire des choses qui n'amènent pas de bienfait spirituel direct et je me sens horriblement mal.


Mais lorsque je pense de cette manière, j'oublie qui je suis vraiment. Lorsque dans le miroir je vois un visage hideux rempli de mal, c'est parce que je ne regarde pas la bonne personne. J'oublie que la personne que je vois n'est pas la personne que je suis, mais la personne que j'étais. « Ainsi, celui qui est uni au Christ est une nouvelle créature: ce qui est ancien a disparu, voici: ce qui est nouveau est déjà là. »2 Corinthiens 5.17 La personne laide que je vois est ce que j'étais: l'ancienne créature. C'est lorsque je regarde à Christ que je peux savoir à quoi je ressemble vraiment. 2 Corinthiens 5.21 Nous devons apprendre à nous détourner de ce que nous étions, ce que nous croyons être, et réaliser qui nous sommes réellement, comment Dieu nous voit! La mort de Christ a été porté à notre compte, et nous sommes maintenant purifiés en lui! Colossiens 1.21-22 C'est cela, notre vrai visage! Il ne me sert à rien de m'accabler de fardeaux en essayant de devenir ce que je suis déjà!


La deuxième partie du verset, « nous sommes transformés en son image dans une gloire dont l'éclat ne cesse de grandir. C'est là l'œuvre du Seigneur, c'est-à-dire de l'Esprit. », sous-entend quelque chose de plus graduel. Nous reflétons déjà Christ, mais nous sommes transformés en son image de manière plus graduelle. À première vue, ce fragment du verset pourrait justifier mes œuvres de plus haut: « D'accord, je reflète Christ, mais si je veux lui ressembler je dois faire tout cela! » N'oublions pas, dans notre anticipation, de lire le verset en entier. Les derniers mots sont cruciaux. « C'est là l'oeuvre du Seigneur, c'est-à-dire de l'Esprit. » J'avouerai que dans mes comportements, j'ai plus tendance à l'écrire de cette manière: « C'est là l'oeuvre du Seigneur de Nathan » Je me donne la responsabilité entière de ma ressemblance à Christ, et ma ressemblance à Christ dépend entièrement de moi et de ce que j'investis dans cette poursuite. À vrai dire, ma ressemblance à Christ ne dépend pas de moi, mais de Christ lui-même! La seule chose que j'ai à faire, c'est me soumettre volontairement aux transformations qu'il voudra effectuer en moi! Cela veut non seulement dire de changer des comportements lorsqu'il le demande, mais aussi d'attendre lorsqu'il le demande. J'ai beaucoup de difficultés avec le deuxième: je veux ressembler à Christ maintenant! Mais nous devons réaliser que Dieu n'est pas pressé; il a désigné d'avance le temps qu'il allait investir dans chacun de nos vies, et il va l'utiliser à son plein usage. Dieu prend le temps qu'il désire pour nous faire progresser, et nous devons apprendre à l'attendre et à ne pas chercher à ressembler à Christ par nous-mêmes. J'ai lu récemment un court texte, écrit par Norman Douty, qui m'a beaucoup touché et m'a fait réaliser plusieurs choses. Le voici:


« Rejette tes tentatives laborieuses et dis-toi bien que tu n'y arriveras pas, car plus tu essayeras, plus tu t'éloigneras de sa ressemblance. Que faire donc? -- Ah! Dit le Saint-Esprit, tu ne pourras jamais faire cela; laisse tomber! Tu as été dans l'arène, tu t'es démené, et maintenant c'est l'échec. Sors de là, assieds-toi, regarde le Christ, regarde-le tranquillement. Ne cherche pas à être comme lui, regarde-le simplement. Que ta pensée entière soit absorbée par Jésus-Christ. Oublie ta préoccupation de lui ressembler. À la place, laisse-le remplir ton cœur. Contemple-le par la Parole. Approche-toi de la Bible dans le seul but de rencontrer le Seigneur. Au lieu de remplir ta tête de toutes sortes de faits ayant trait à la parole, lis-la dans le but de rencontrer le Seigneur. Fais de la Bible un moyen, non pas d'érudition biblique, mais de communion avec le Christ. Contemple le Seigneur. »


Effectivement, comment pourrions-nous arriver à ressembler à Christ? S'il ne serait pas venu à nous, nous ne pourrions même pas le connaître! Nous devons apprendre que ça ne dépend pas de nous. Ce n'est pas en effectuant des oeuvres que nous ressemblerons plus à Christ. De même que deux personnes viennent à se ressembler en apprenant à se connaître et en passant du temps ensemble, nous venons à ressembler à Christ en apprenant à le connaître et en passant du temps avec lui. N'oublions pas non plus que dans le fond, il n'y a rien qui presse, nous pourrions vivre cent ans sans jamais être parfaitement à son image... Ça, ça devra attendre qu'on soit en Sa présence!


Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l'aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin. En effet, ceux qui Dieu a connus d'avance, il les a aussi destinés d'avance à devenir conformes à l'image de son Fils, afin que celui-ci soit l'aîné de nombreux frères.

Romains 8.28-29

mercredi 5 novembre 2008

La Parole de Vérité

Dans mon cours de philosophie au Cégep, nous avons commencé l'année en étudiant la mythologique grecque. C'est tout simplement étourdissant d'essayer de comprendre tout le système de dieux, de forces, de combats, d'évènements... et j'en passe! Il y a un dieu pour à peu près tout: la terre, le ciel, le temps, la force, l'amour... Et chaque Grec respectable se devait de croire à toute cette panoplie de légendes. Se déclarer athée entraînait la peine de mort! En fait, ce fut une des accusations qui causèrent la condamnation à mort de Socrate, le philosophe.


Maintenant, au 21ème siècle, tout cela est vu comme une absurdité. La « Vérité » des Grecs des siècles avant Jésus-Christ est maintenant vue comme des histoires farfelues, imaginées par des Grecs ayant un peu trop bu. Par contre, on prône l'évolution comme la réponse ultime à toutes les questions de l'être humain. Je ne peux m'empêcher de me demander si cette théorie sera enseignée dans les cours de philosophie du futur comme des fabulations de l'être humain primitif, et qu'une autre « Vérité » sera prônée...


Pourtant, entre le 6ème siècle avant Jésus-Christ et le 21ème après lui, il y a une chose qui n'a pas été changée, une Vérité qui ne fut pas démolie. C'est celle-ci:


Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, il était lui-même Dieu.

Au commencement, il était avec Dieu.

Tout a été créé par lui; rien de ce qui a été créé n'a été créé sans lui.

En lui résidait la vie, et cette vie était la lumière des hommes.

Jean 1.1-4


Je trouve pourtant étrange que l'être humain, alors qu'il possède la Vérité depuis la création de l'univers, refuse d'y croire. Le problème est d'autant plus grave maintenant, et il va bien plus profondément que le débat création/évolution, que les cours de philosophie du Cégep... Le problème, c'est qu'on ne croit plus que la Bible est la Vérité. L'on préfère se fier à nos intuitions et nos idées, et mettre en doute la Parole véritable du Dieu vivant. La Bible devient un livre de sagesse et de philosophie, qui présente des valeurs d'amour et de paix au travers d'une théologie un peu extrémiste. L'on cherche des livres qui nous dicteront le chemin à suivre, nous interrogeons des personnes qui nous semblent intelligents, alors que nous négligeons le livre que Dieu a écrit, alors que nous n'écoutons pas la personne qui connaît tout!


Premièrement, essayons de regarder de la façon la plus objective possible la manière dont la Bible a été écrite. La Bible a été écrite sur une longueur de plus de 1600 ans. À peu près 40 auteurs ont participé à sa rédaction, et ces auteurs n'étaient ni de la même famille, ni du même lieu, ni du même environnement: certains de ses livres furent écrits en temps de guerre par des dirigeants militaires, certains autres furent écrits en temps d'abondance et de paix par des rois, certains livres furent écrits par des médecins, des bergers, des chantres, des prophètes, des pêcheurs, et j'en passe. Malgré ces personnalités opposées, ces milieux différents et cette distance de temps phénoménale, la Bible ne comporte aucune contradiction. Je dirais même que la qualité de son écriture dépasse de loin n'importe quel autre livre. Toute la Bible, de la Genèse à l'Apocalypse, focalise sur un même et unique but, malgré que ces gens ne se sont jamais communiqués, et ce but est Jésus-Christ, le Fils de Dieu! Imaginez la scène: on prend 20 auteurs, on les enferme dans 20 salles séparées, et on leur dit d'écrire une histoire chaque. Ensuite, 50 ans plus tard, on prend 20 autres auteurs et on leur demande d'écrire 20 histoires. Croyez-vous qu'il y aura même une seule ressemblance entre les quarante histoires? Eh bien, cet exemple ne se compare même pas à l'écriture de la Bible! Il semble évident qu'il y a très peu d'humain et beaucoup de divin dans la composition de ce Livre!


On entend très souvent l'argument que « Oui la Bible est vraie, mais Dieu m'a montré quelque chose d'autre, alors je dois suivre ce que Dieu m'a montré. » Dans le fond, si on redit cette phrase d'une autre manière, c'est que la Bible est vraie jusqu'à temps que nous ayons une autre idée qui nous plaît bien. Ai-je même besoin de démontrer l'absurdité flagrante de cette proposition? Le Chef-D'œuvre littéraire de Dieu qui a pris 1600 ans à écrire serait remplacé par l'émotion et les goûts d'une petite personne? C'est de cette manière que nous avons presque démoli des vérités de Dieu, comme l'enfer (« Ben oui, je sais que Jésus parle souvent de l'enfer, mais moi je ne crois pas qu'il voulait vraiment dire ça, c'était juste une espèce de métaphore pour quelque chose d'abstrait... »), nous avons enrayé le péché (« Le péché n'est pas si grave que ça... »), avons oublié les promesses multiples que Dieu nous déclare (d'où le fameux raisonnement que si nous ne ressentons pas la présence de Dieu, c'est parce qu'il s'est éloigné de nous) et défendons notre négligence à obéir à ses commandements. Lorsque nous rencontrons un commandement que nous n'apprécions pas, nous nous convainquons que c'était quelque chose de culturel qui ne s'applique pas à nous. Je dirais que c'est presque marrant comment nous sélectionnons les versets qui nous font du bien et oublions volontairement les versets qui nous déplaisent... En fait non, ce n'est pas marrant, mais hypocrite. La Bible est-elle la Parole de Dieu ou non? Si elle l'est, elle l'est malgré nos émotions et malgré nos petits caprices! C'est bien beau des « signes », mais n'importe qui peut apparaître et dire qu'il a reçu un signe qui lui disait qu'il devait être le nouveau premier ministre, et que nous devions lui obéir. Nous n'y croirons pas, évidemment! Alors pourquoi y croyons-nous lorsque ça fait notre bonheur? Sommes-nous à ce point des double-faces? La Bible déclare ceci: « Car toute l'Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser et apprendre à mener une vie conforme à la volonté de Dieu. » Allons-nous croire le Livre qui change l'histoire de l'humanité depuis plus de 2000 ans, ou allons-nous croire la nouvelle revue populaire ou le nouveau livre scientifique, qui sera périmé dans quelques années au plus?


Pourquoi Dieu choisirait-il un livre pour transmettre ses paroles? Pourquoi ne peut-il pas simplement parler de notre manière, de bouche à oreille? La réponse simple serait celle-ci: Avez-vous déjà joué au jeu du téléphone? Quelqu'un dit une phrase dans l'oreille d'un autre, et l'autre le répète à son voisin, et ainsi de suite. La personne à la fin de la ligne dit ce qu'elle a compris de la phrase. On connaît la suite: la phrase finale est horriblement difforme et souvent elle n'a plus aucun rapport avec ce qui a été dit au départ. Dieu est intelligent, il savait que c'est ce qui arriverait. Alors il a consigné ses paroles par écrit, en inspirant certaines personnes au travers de l'histoire qui ont écrit exactement ce que Dieu avait à dire. De cette manière, personne ne peut la modifier, car on verrait tout de suite que cette copie est erronée. De même, les scribes Juifs (ceux qui réécrivaient les manuscrits de l'Ancien Testament afin de les préserver) avaient un travail ardu: on comptait le nombre de caractères de la copie, on divisait par deux et on regardait si le caractère était le même que dans l'original. S'il était décalé ne serait-ce que d'un seul caractère, on brûlait la copie et on recommençait. Ensuite, logiquement, plus on a de copies, plus il est facile de reconnaître les copies qui seraient erronées: si 499 copies disent « oui » et qu'une copie dit « non », alors il est évident que la copie qui dit « non » est erronée. Des écrits qui parlent de César, nous en avons 10 copies. Des écrits de Platon, nous avons 7 copies. Des écrits du Nouveau Testament, nous avons plus de 24 000 copies. Pourtant, on croit que de Platon nous avons les textes originaux et véridiques, mais que du Nouveau Testament nous avons des copies erronées?


Si j'avais le droit de donner un commandement que tous seraient obligés à obéir, ce serait le suivant: « Lisez la Bible. » Les êtres humains changent, les sociétés changent, tout change, sauf Dieu et Sa Parole. On ne réalise pas quel privilège nous avons: n'importe qui peut se procurer une Bible n'importe quand! Nous avons LA Vérité à portée de main! Pourquoi nous obstinons-nous à rechercher ailleurs? On cherche la volonté de Dieu partout sauf dans la place la plus évidente. La pensée la plus intime de Dieu, ses secrets profonds, sont révélés dans ce Livre... Connaître la Bible, c'est connaître Dieu lui-même!


Voici, au contraire, un homme qui scrute la loi parfaite qui donne la liberté, il lui demeure fidèlement attaché et, au lieu de l'oublier après l'avoir entendue, il y conforme ses actes: cet homme sera heureux dans tout ce qu'il fait. Jacques 1.25