mercredi 31 décembre 2008

Le ménage du nouvel an

Ah, la fin de l’année. Un temps de nostalgie, de mémoires. Un temps de prévisions, de prédictions, d’anticipations. Un temps de résolutions, de changements. Un temps de famille, un temps de communauté. Dans mon cas, un temps pour faire le ménage de ma chambre.

C’est véritablement merveilleux de faire le ménage de sa chambre. On y retrouve tout plein d’objets qu’on ne pensait même pas posséder. Ciseaux, crayons, cartes d’anniversaire égarées, argent de poche, vieux documents qu’il aurait fallu remettre à un enseignant, objets appartenant à des amis (cela ne m’arrive jamais, évidemment), etc. C’est un bon temps pour moi de me remémorer l’année qui vient de passer, en partie parce que je retrouve des objets qui datent de chaque mois et qu’un flot de souvenirs est attaché à chaque objet.

Je crois que le nouvel an est aussi un bon moment pour nous de faire le ménage de nos vies spirituelles. Tant de choses s’accumulent, comme l’amertume, la tristesse, la honte, le regret, l’orgueil, l’égoïsme, et j’en passe. Des choses que nous vivons et que nous déposons sur le coin de notre bureau spirituel et qui sont oubliées là, prenant de la place qui pourrait être prise pour des bonnes choses. Parfois nous sommes même attachés à ces débris. Mais je vous invite à faire de la place sur votre bureau, et à remplir vos poubelles. Jetons nos frustrations et exerçons le pardon. Jetons notre orgueil et réalisons notre humilité. Jetons notre tristesse afin de vivre notre joie. Prenons un bon temps avec Dieu. Un bon temps, un temps de repentance, un temps de prière, un temps où l’on remet nos fardeaux aux pieds de celui qui a tout payé pour nous. Ce n’est qu’après avoir fait le ménage que l’on retrouvera ce qui a vraiment de la valeur et qui vaut la peine d’être gardé.

La première chose qui doit prendre la place de nos débris spirituels est notre service. Avec la fatigue, la mélancolie d’hiver et le congé de Noël, la première chose à prendre le bord est bien celle-ci. L’on oublie si rapidement combien c’est un privilège énorme de pouvoir être utilisé par Dieu ! Un jour, il a fallu que je moppe un plancher. Petit travail facile. Mais un enfant qui était proche vint me voir et me demanda s’il pouvait m’aider. Je me suis dit « Mais voyons, je n’ai pas besoin de lui, je peux le faire bien plus vite que lui ! » Mais je lui ai donné la moppe et l’ai laissé faire. Je crois que c’est similaire avec Dieu. Il n’a pas besoin de nous. Il peut tout faire lui-même, et ce sera bien mieux fait si c’est lui qui le fait. Pourtant, il veut se servir de nous pour accomplir ses plans. Que Dieu prenne le temps de me donner du travail et de me laisser participer à l’exécution de son plan sur terre est… incompréhensible. Il y aura toujours des planchers à mopper sur la terre. Nous sommes entourés de gens qui n’ont pas de foyer, qui ne mangent pas trois fois par jour, qui ne connaissent pas la vie éternelle et la grâce de Dieu. Sortons notre service d’en-dessous de notre pile de vieux devoirs et mettons-le à sa place.

La deuxième chose à retrouver est notre communion fraternelle. Prenez un temps avec votre ami pour parler de Dieu. Pendant longtemps j’ai cru que puisque Dieu habitait en moi et que je le connaissais, je n’avais pas besoin des autres croyants, mais que Dieu allait pourvoir. Il est vrai que Dieu pourvoit, mais ce que je ne voyais pas, c’est qu’il avait déjà pourvu : il avait pourvu par mes frères et sœurs. Il n’est pas bon que l’être humain soit seul, et Dieu désire que nous puissions nous encourager mutuellement. Priez ensemble, lisez la Parole ensemble. Ce sera un temps bien plus profitable que n’importe quel film, et vous en ressortirez bénis et fortifiés ! Sortez vos amis de derrière votre meuble et mettez-les dans votre cœur !

La troisième et dernière chose à retrouver est notre Dieu. Dans ma chambre, j’ai une lampe à deux ampoules, dont une ne marche pas. La lampe fonctionne, certes, mais elle marche à la moitié de sa capacité. Bien souvent, c’est ce qui arrive avec Dieu ; notre relation fonctionne, mais elle pourrait être tellement plus. Il est temps de changer d’ampoules. Revoyez la qualité de vos temps avec Dieu, revoyez votre consécration, revoyez votre vie de prière. Y a-t-il des ampoules défectueuses ? Changeons-les, et de cette façon nous pourrons mieux voir au travers de notre vie quotidienne. Nous pourrons mieux voir les besoins, mieux voir les bénédictions, mieux voir son amour infini pour nous. Cela nous évitera aussi de trébucher sur les petits tas de linge sale de la vie !

L’année 2008 est finie. L’année 2009 commence. Je crois que 2009 est un bon chiffre pour le retour de Christ, ne trouvez-vous pas ? Soyons prêts à la visite à l’improviste de notre Sauveur, et faisons le ménage de notre chambre spirituelle. Jetons les débris et retrouvons ce que nous voulons montrer à notre Seigneur. Mettons bien en vue notre service, accompagné de notre amour et le tout bien éclairé par notre relation avec Dieu !


Ta parole est comme une lampe qui guide tous mes pas,
elle est une lumière éclairant mon chemin.

Ps. 119.105


P.S. Pour ceux qui seraient intéressés, voici une photo de tout ce que j'ai trouvé dans le fond de ma chambre. À l'année prochaine! Cliquez ici

mercredi 17 décembre 2008

Comment attraper une ulcère

Aujourd'hui, j'aimerais vous raconter une petite anecdote de mon voyage missionnaire en Belgique/France que j'ai fait il y a un an et demi. Malheureusement, ce n'est pas une expérience d'évangélisation étonnante ni un renouveau spirituel phénoménal, mais plutôt quelque chose qui, à première vue, semble bien banale. J'ai eu une ulcère sur la cornée de mon oeil gauche.


Tout a commencé lorsque je me suis rendu compte que je n'avais pas assez de liquide pour verres de contact (pour ceux qui n'en portent pas, c'est le liquide dans lequel il faut déposer le verre pendant la nuit afin de le laver, l'hydrater, etc.) pour me durer la totalité du voyage. Toute personne sensée serait tout simplement allée à la pharmacie la plus proche pour en acheter plus. Mais pas moi! Non, cette solution ne me convenait pas. En fait, pour être honnête, je n'y ai même pas pensé. Non, moi j'ai décidé qu'au lieu de changer le liquide quotidiennement comme l'on est supposé, j'allais simplement le changer aux trois ou aux quatre jours. Où est le mal? Je me souvenais avoir discuté de verres de contact avec mon ami, et cet ami disait qu'il faisait ainsi depuis toujours! Si mon cher ami le faisait, pourquoi pas moi?


C'est ainsi que j'ai commencé à ne changer le liquide qu'aux trois jours. Ça fonctionnait à merveille. J'allais avoir assez de liquide pour durer jusqu'à mon retour au Québec. À ce moment-ci, il se pourrait que certains se demandent « Mais pourquoi n'as-tu pas simplement mis tes lunettes? », ce à quoi je réponds que des lunettes sont bien moins pratiques et bien plus encombrantes. Continuons. Puisqu'il n'y avait pas d'effets néfastes, j'ai continué à agir de la sorte, sans aucun souci.


Ce n'est que trois jours avant la fin de mon voyage que la terreur a dévasté la paix et la sérénité de mon oeil. Un soir, en revenant d'une journée de tourisme sans péripéties autres que notre perpétuel étonnement de la beauté de l'Europe, mes yeux ont commencé à faire mal. Pas nécessairement une douleur vive, mais des larmes coulaient sans cesse de mes yeux, sans que je puisse l'expliquer. Je me suis dit que c'était simplement une infection comme il arrive de temps en temps, rien de quoi se préoccuper. Ça allait disparaître après une bonne nuit de sommeil.


Ce ne fut pas le cas. Mon oeil droit est redevenu normal, mais le gauche était terriblement infecté. Du pus coulait sans cesse, collant ma paupière et rendant un simple clignement de l'oeil presque impossible. Des endroits trop lumineux faisaient tourner ma tête de douleur. Je m'efforçais de ne regarder que droit vers l'avant, car le simple frottement de mon oeil contre ma paupière close me faisait mal. Et évidemment, qui est-ce que je blâmais? Dieu. Comment pouvait-il laisser cela m'arriver? Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter cette souffrance? Que voulait-il que je fasse pour m'en débarrasser?


Finalement, de retour au Québec (pour ceux qui se questionneraient, je peux vous garantir qu'un voyage en avion avec un oeil ulcéreux n'est PAS agréable!), nous nous sommes rendus à l'hôpital... où j'ai été hospitalisé pendant trois jours. Des gouttes de différents produits dans mon oeil aux quinze minutes, à longueur de journée. Quelques semaines plus tard (avec des gouttes de moins en moins fréquentes), le docteur me dit que je n'ai plus à venir le visiter, en me recommandant de faire attention, car j'ai guéri beaucoup plus vite que la majorité des gens qui ont eu ce genre de choses.



Cette histoire, je vous l'ai racontée pour une raison bien particulière: Expliquer comment le péché envahit une vie. Tout comme mon oeil, ça ne se passe pas du jour au lendemain: c'est un processus. Dans ce processus, il est question de négligence, d'orgueil et finalement d'infection.


Toute dégringolade dans le péché commence avec une négligence. Un « ce n'est pas grave » à quelque part où ça l'est vraiment. Un arrêt de la prière. Un arrêt de la lecture de la Parole. Une désobéissance. Peu importe, notre chute commence au même endroit que celle des premiers êtres humains. Nous employons le même argument depuis le début de l'humanité: Dieu a-t-il vraiment dit ça? Est-ce que c'est vraiment si important que ça? Lorsque j'ai commencé à mettre des verres de contact, l'homme m'a dit de manière très catégorique de changer le liquide à tous les jours, sinon le liquide pourrait se contaminer. Au lieu de regarder à celui qui savait ce qu'il disait, j'ai regardé à mon ami. Adam regarda Ève, et se dit « Ben écoutes, si Ève le fait, pourquoi pas moi? » Nous le faisons tous. Étrange logique que nous possédons, n'est-ce pas? Pour juger de ce qui est bien et de ce qui est mal, nous ne regardons pas à celui qui est parfait, mais aux gens qui ne le sont pas. Je crois que c'est ici que peut s'insérer Romains 12.2: Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu: ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait. Lorsque nous nous demandons « Est-ce que Dieu a réellement dit cela? », au lieu de regarder autour de nous, il faut regarder en haut. Au lieu de demander à nos amis, nos connaissances, demandons plutôt à Dieu. Sa Parole est claire, bonne et parfaite. Si la Parole dit que quelque chose est important, nous ne pouvons pas nous permettre de remettre cela en question. Sinon ça cause des ulcères!


Dans cette histoire, il est beaucoup question d'orgueil. À vrai dire, j'étais entêté à ne pas prendre de médicaments pour mon oeil. Une chance que mon beau-frère a insisté pour que nous allions à une pharmacie. Au début je protestais, mais j'ai abandonné mon argument rapidement, épuisé. Tout au long de mon infection, je me disais que j'allais guérir tout seul, que je n'avais pas besoin de médicaments. Lorsque nous chutons, il arrive bien souvent que nous refusons d'avouer que nous avons chuté. « Ce n'est qu'une passe », disons-nous. Au fond de nous, nous savons très bien que notre situation est pitoyable, mais nous refusons de l'avouer, entêtés à suivre la voie que nous avons entamée, par simple refus de s'humilier au point de se tourner et rebrousser chemin. Ça fait mal de s'humilier, mais laissez-moi vous dire qu'une ulcère fait bien plus mal.


Après une négligence graduellement croissante et un orgueil renforcé par la crainte et la confusion vient l'infection. En sortant de l'avion qui m'a ramené au Québec, la pression a bouché mes oreilles, et je ne pouvais presque plus entendre. À cause de la douleur, je ne pouvais qu'à peine ouvrir mes yeux. J'étais sourd et aveugle dans un aéroport. J'étais entièrement dépendant de ceux autour de moi, et je n'avais aucun pouvoir sur la situation. Le péché a à peu près le même résultat: un aveuglement et un assourdissement spirituel. Nous ne voyons plus clairs. Nous devenons confus, et ne savons plus ce qui est vrai et ce qui est faux. Nous scrutons l'horizon pour trouver Dieu, mais nos yeux déficients ne peuvent plus voir. Nous cherchons à entendre sa voix, mais nous sommes devenus sourds. Bien souvent, nous attribuons cette disparition de Dieu à lui: pourquoi est-ce que Dieu ne me répond plus? En fait, c'est à nous la faute: notre péché nous a bouché les oreilles et fermé les yeux.


Heureusement, l'histoire ne s'arrête pas là: peu importe notre péché, il y aura toujours un médecin capable de le guérir. Parfois le rétablissement est difficile et il est très rarement instantané, mais ce processus de rétablissement était merveilleux. Je n'ai jamais autant apprécié le simple fait de voir de toute ma vie. Je regardais les changements dans ma vision et me réjouissais de voir que c'était de moins en moins flou. Aucun péché, aucune chute n'est trop désastreuse pour que Dieu ne le guérisse. En rétrospection, je vois à quel point Dieu veillait sur moi tout au long de l'expérience: l'ulcère n'est survenue qu'à la fin du voyage, et j'ai pu retourner au Québec avant qu'il ne soit trop tard. J'ai été guéri par une spécialiste très connue dans le Québec. J'ai guéri plus vite que la norme. Dieu ne nous abandonne pas, même si nous l'avons abandonné. Même lorsque nous sommes perdus dans notre péché, Dieu reste en contrôle, et son but est l'amour. Malgré notre éloignement, il ne cesse de nous aimer, et attend avec hâte notre retour. Pour conclure, je dois vous avouer quelque chose. Avant mon ulcère, mes yeux étaient d'égale force, d'une égale myopie. Depuis mon ulcère... je vois mieux de l'oeil gauche que de l'oeil droit. C'est dans l'oeil gauche que l'ulcère s'est produite.


Mais là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé pour que, comme le péché a régné par la mort, de même la grâce règne par la justice, pour nous conduire à la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur. Romains 5.20b-21

mercredi 10 décembre 2008

Tristesse de la période d'examens....

Malheureusement, dû aux examens et travaux en ce temps de fin de session, je n'ai pas le temps à consacrer à une méditation cette semaine. J'espère que vous trouverez la place dans votre coeur pour me pardonner... Bon, sérieusement, merci à tous ceux qui lisent ces courtes méditations et qui n'hésitent pas à me dire ce qu'ils en pensent, et qui m'aident à améliorer le contenu et la présentation!

mercredi 3 décembre 2008

The Diamond in the Rough

J'aime bien les fables. Des petites histoires très simples qui renferment des choses très profondes. L'on peut penser au fable du lièvre et la tortue: la tortue défie le lièvre à une course, et le lièvre, se croyant évidemment supérieur, rigole et se moque de la tortue. Ils font la course, le lièvre part très rapidement et dépasse de très loin la tortue. Regardant derrière, il se dit « Ha! Jamais elle ne pourra me rattraper! Je vais faire un petit somme sous l'ombre de cet arbre... » Le lièvre s'endort, et pendant ce temps la tortue rattrape le lièvre et le dépasse. Finalement, le lièvre se réveille, pour voir avec horreur que la tortue est sur le point de franchir la ligne d'arrivée! Il se met à courir de toutes ses forces, mais peine perdue; la tortue a gagnée. Une des morales de cette histoire est « Lentement mais sûrement gagne la course. »


Une autre fable que j'apprécie beaucoup est celui-ci: le crapaud et le taureau. Il y a peu de temps, pendant le mois d'août, un crapaud sautillait, cherchant un lieu pour passer l'hiver. En passant près d'une ferme, il aperçoit un taureau. À ce moment, un autre crapaud rejoint le premier, remarque le taureau, et s'exclame: « Mais quelle bête fabuleuse que ce taureau! As-tu vu sa taille, dis? » Le premier crapaud, au lieu de s'émerveiller comme son prochain, se met en colère. « Ce taureau, fabuleux? Pouah! Je suis bien plus merveilleux que lui, regardes! » Il prend une grande inspiration et gonfle considérablement. Le deuxième crapaud le regarde, et répond « Mais le taureau est encore bien plus grand que toi! » Le premier lui lance un regard offusqué, inspire encore et se gonfle encore plus, maintenant bien plus grand que sa taille originelle. « Et maintenant? » « Non, le taureau est encore beaucoup plus grand. » Visiblement enragé, le crapaud se gonfle encore plus. L'effort excessif le fait trembler: « Et... et main...tenant? » « Quoique tu sois beaucoup plus gros qu'un crapaud, le taureau est toujours plus énorme. » Finalement, dans un dernier élan de frustration, le crapaud prend une dernière inspiration et... explose.


J'aimerais bien dire que crapaud était stupide et qu'il aurait dû écouter son ami, mais en condamnant le crapaud je me condamne moi-même. Qui de nous n'a jamais voulu se montrer aussi imposant qu'un taureau? J'aimerais ramener un verset qui est très bien connu sous la forme de chanson: Michée 6.8


On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; et ce que l'Éternel demande de toi, c'est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu.


L'on pourrait sortir énormément de choses de ce verset, mais j'aimerais que l'on se concentre sur la fin: « que tu marches humblement avec ton Dieu. » Je m'imagine sur un sentier dans une forêt dense, avec un feuillage qui laisse passer juste assez de lumière pour que l'on puisse contempler la nature alentour. Je marche à côté de Dieu et nous parlons. En fait, je parle. Je lui parle de tout ce que j'ai accompli: mes notes scolaires, mes victoires personnelles, je lui parle de comment j'ai décerné des bourses de mérite, de comment j'ai été un soutien pour plusieurs personnes, je parle sans cesse de tous mes accomplissements. Après un long moment, je m'arrête, espérant une parole honorifique, ou au moins un regard approbateur. À la place, Dieu me sourit tendrement, secoue un peu la tête, et se penche pour cueillir une fleur sur le bord de notre chemin. Après un silence qui me semble interminable, j'exaspère et me fâche un peu, et lui dis sur un ton frustré « Alors? Qu'est-ce qu'elle a, ta fleur? Tu ne pourrais pas me répondre à la place de la regarder? » Un peu offensé, mais toujours patient et tendre, Dieu me regarde avec de l'eau dans les yeux. Il dit ceci: « Cette fleur... C'est moi qui l'ai faite. »


Soudainement, je brûle à l'intérieur. Je me détourne instantanément. Je suis rouge. Pas de gêne, mais de honte. Je me mets à sangloter. Mes pensées se sont tournées contre moi et m'assaillent de tous côtés: « Espèce d'insignifiant, comment as-tu pu penser que tes ''exploits'' auraient quelque importance? Dieu a bien plus à faire que de te féliciter pour tes mérites médiocres! » Distrait, je trébuche et je tombe. Je reste face contre terre pendant très longtemps. Après un interminable moment, je relève ma tête... pour voir Dieu qui est devant moi, il me sourit. C'est le plus beau sourire que j'ai vu de ma vie. Il me tend doucement la main, et dans sa main il tient une petite marguerite. Il me dit « Tiens, je l'ai faite pour toi. » Je cligne des yeux, ne sachant que dire. « Mais... je ne mérite pas- » soudainement, il me coupe la parole. Il me dit ceci: « Effectivement, tu ne mérites rien. Dans ces cas-là, on appelle ça un cadeau. Tu n'as pas plus mérité mon Fils, mes bénédictions ou mon amour. Je te les donne, non pas parce que tu les mérites, mais parce que j'ai choisi de te les donner. Tu n'as pas besoin de te prouver envers moi! »


Il m'aide à me relever, et après un léger malaise de ma part, nous nous remettons à marcher sur le sentier. Cette fois, ce n'est plus moi qui parle, c'est lui. Il me parle de sa création, il connaît les noms de toutes les espèces de plantes. Mais, à ma grande surprise, il me parle surtout de moi. Il me raconte à quel point il était fier de moi quand j'ai réussi à surmonter ma peur et que je suis allé parler à l'inconnu de son amour. Il me raconte les bévues de mon enfance et nous rions ensemble. Il me donne quelques petits indices sur ce qu'il réserve pour moi, sans tout dire, pour ne pas tout gâcher. Il me dit à quel point il m'aime. Il me dit aussi ceci: « Lorsque tu étais préoccupé par toi-même, je ne pouvais parler et tu ne pouvais m'écouter. Je voulais vraiment te dire à quel point j'étais fier de toi, mais ton orgueil t'assourdissait. Maintenant, par contre, je peux te féliciter, parce que tu t'es rendu compte que tout ce que tu as fait ne venait pas de toi. » Confus, je réponds: « Mais comment peux-tu me féliciter pour quelque chose qui ne vient pas de moi? » Il me regarde affectueusement, et... continue à marcher. Je fige, et après un long moment d'incrédulité, je réalise la distance qui nous sépare, et je crie: « Eh, attends-moi! » et me mets à courir après lui.



Je ne reviendrai pas sur l'histoire de la forêt, mais j'aimerais partager avec vous un verset qui m'a permis de réaliser bien des choses, c'est celui-ci: Mais ce trésor, nous le portons dans les vases faits d'argile que nous sommes, pour que ce soit la puissance extraordinaire de Dieu qui se manifeste, et non notre propre capacité. 2 Cor 4.7 Plus que nous mettons de valeur sur nous-mêmes, sur la vase d'argile de notre propre personne, plus que nous cachons Dieu. Lorsque nous mettons de la valeur sur nous-mêmes, nous empêchons le monde de voir Dieu. Et entre vous et moi, lequel voulons-nous voir? Un simple vase d'argile, ou la puissance extraordinaire de Dieu?


Lui doit devenir de plus en plus grand, et moi de plus en plus petit.

Jean 3.30

mercredi 26 novembre 2008

Le bon Samaritain

Comme certains le savent, je suis employé en tant que plongeur dans un restaurant. Eh bien, dans une cuisine, il faut dire que nous n'avons aucun contact avec les clients, alors on peut très bien observer les véritables personnalités des gens. J'ai personnellement beaucoup de difficultés avec un certain homme, plutôt violent dans ses paroles et sa façon de parler, et très... prompt à chialer, disons. C'est un cuisinier, alors malgré tout on ne se voit pas très souvent. Mais l'autre jour, il manquait un plongeur dans l'équipe, alors c'est lui qui a remplacé... Ce fut un moment ardu pour moi, disons. J'étais exaspéré, je voulais qu'il parte... et c'est là que ça m'a frappé: « Pries donc pour lui. » Je vous avouerai que j'ai résisté le plus longtemps possible... Mais finalement j'ai échappé une petite prière presqu'à contrecoeur. Mais c'était pas fini... « Remplis-lui donc un pichet d'eau. » Encore une série de luttes internes, finalement, presque dans un élan de frustration, je lui ai rempli un pichet et lui ai donné.


Dans mon cours de volley-ball au Cégep, nous avons des équipes permanentes de six personnes. Récemment nous avons eu nos examens pratiques, et pour une des filles de mon équipe c'était vraiment le point culminant de toute la session: elle était restée après chaque cours pour pratiquer, elle avait mis toute son énergie à accomplir son but, et c'était le moment. « Pries donc pour elle. » Comment ça, prier pour elle? Elle n'est pas chrétienne... Voyons donc, prier pour elle?


Ces deux évènements m'avaient fait questionner: En tant que chrétien, dois-je me concentrer uniquement sur le salut de la personne, ou est-ce que je dois aussi me pencher sur les choses qui semblent peut-être futiles, comme l'examen de Volley-Ball? Est-ce que mes relations avec des non-chrétiens doivent être dans le but de les présenter à Christ, ou est-ce que je devrais être une source de bénédictions dans tous les domaines? C'est à peu près à ce moment-là que je suis tombé sur le passage suivant:


Il s'est livré lui-même en rançon pour nous, afin de nous délivrer de l'injustice sous toutes ses formes et de faire de nous, en nous purifiant ainsi, un peuple qui lui appartienne et qui mette toute son ardeur à accomplir des oeuvres bonnes.

Tite 2.14


Je vois dans cette phrase un état initial, un acte, deux états finaux et un impératif. Je m'explique.


L'état initial, c'est que nous sommes prisonniers de l'injustice, incapables de nous libérer par nous-mêmes. Opprimés par cette injustice, nous avons besoin d'un Sauveur qui viendra nous délivrer de cette injustice, le péché.


L'acte, c'est Jésus qui s'est livré lui-même en rançon pour nous. Alors que nous étions prisonniers, enchaînés, abattus par le péché, par la mort, il est allé échanger sa liberté contre la nôtre. Wow. Je propose que nous prenons un temps pour y réfléchir... Celui qui était libre, le seul qui était libre, a donné sa liberté pour chacun de nous. Le seul qui n'aurait pas dû mourir est mort pour chacun de nous, sans que nous n'ayons d'oeuvres à accomplir. Pourquoi est-ce que cette personne qui était libre a-t-elle voulu prendre ma place? Pourquoi est-ce que Jésus est-il mort pour moi, alors qu'il n'a pas besoin de moi, il a déjà tout ce qu'il lui faut! Pourquoi est-ce qu'il a voulu de moi plus qu'il n'a voulu de lui-même? Parce qu'il m'aime. Parce qu'il nous aime, chacun de nous. L'amour de Dieu, ce n'est pas donner la richesse à tous... L'amour de Dieu, ce n'est pas enrayer les maladies, les guerres, la famine... L'amour de Dieu, c'est qu'il a voulu tout donner pour quelqu'un qui ne le méritait pas, chacun de nous. Tout ce qu'il demande en retour, c'est que nous l'aimons véritablement en retour! Dieu est infiniment plus romantique, fabuleux et amoureux que n'importe quel prince charmant!


Le premier état final suite à cette démonstration d'amour, c'est que nous sommes purifiés. L'image que j'associe à cette réalité est celle de la peste noire. Plaie incurable, terrorisante, tuant tout sur son passage, répugnante et cruelle. Personne ne pouvait s'en sauver, malgré les multiples préventions superstitieuses. C'est comme si un médecin arrivait dans la ville alors que la peste faisait ravage avec un remède infaillible, qui guérirait instantanément la personne. Ce médecin donnerait le remède gratuitement à quiconque la demande! Eh bien, mes chers, nous qui avons accepté ce remède, nous sommes purifiés!!! Plus jamais nous ne retomberons sous la condamnation à mort qu'entraîne la peste! Nous aurons toujours accès à ce remède que nous avons accepté. Malheureusement, nos concitoyens, à force de voir des faux remèdes, des mensonges, se sont découragés. C'est là notre premier mandat: Partager le remède aux autres. Nous devons absolument parler de ce remède, décrire ses effets dans notre vie, faire tout ce que l'on peut pour convaincre ceux qui nous entourent de ses effets guérisseurs! Nous ne pouvons tout simplement pas nous taire et laisser ceux près de nous mourir.


Le deuxième état final, c'est celui-ci: nous sommes un peuple qui lui appartient. Ce Sauveur ne s'est pas contenté de simplement nous libérer et nous laisser aller. Non, il nous aime tellement qu'il nous a adoptés dans son peuple! Qui ne s'est jamais plaint de l'administration? Mais lorsque c'est Christ qui gouverne, il n'y a aucune place à la plainte, car il est parfait! La personne qui nous aime le plus au monde, c'est celui qui nous gouverne! Imaginez un dirigeant qui aime profondément chacun de ses concitoyens et qui cherche le bonheur de chacun d'eux... Quel pays fabuleux! Eh bien, nous faisons partie de ce pays! Évidemment, qui dit pays dit aussi constitution, législation... Mais la législation du peuple de Dieu, c'est l'amour! La constitution dure à peu près deux lignes: « Aime ton Dieu plus que tout autre chose » et « Aime ton prochain comme tu t'aimes toi-même. » Ce qui nous amène au deuxième mandat: Obéir à la constitution de notre peuple. D'autant plus que celui qui a écrit les lois les a écrits en sachant ce qui amènerait notre plus grand bien, et avec ce but en tête! Ces deux lois ont été écrits pour ceux que le dirigeant aime!


Finalement, l'impératif: Nous devons mettre toute notre ardeur à faire des oeuvres bonnes. Je me souviens que lorsque j'étais un enfant, on me mettait au défi de faire une bonne action par jour. Lorsque j'ai lu ce verset, j'ai dû me demander à quand remontait la dernière bonne action que j'avais faite. En une semaine, je ne crois même pas en avoir effectuée une. C'est là que j'ai trouvé la réponse à ma question: Mon mandat n'était pas seulement de partager le remède de la peste ou d'obéir à la constitution, quoique ces choses peuvent sembler plus importantes, mais mon mandat est aussi d'effectuer constamment des oeuvres bonnes. Qu'est-ce qu'une oeuvre bonne? C'est difficile à décrire. Prier pour ceux qui nous entourent. Sourire à ceux qui nous méprisent. Offrir de l'aide à ceux qui ne le méritent pas. Prendre soin des orphelins, des pauvres. Réconforter ceux qui sont seuls. Aller voir celui qui est rejeté, qui sent mauvais et qui parle d'une manière étrange, et le serrer dans nos bras. Finalement, une oeuvre bonne, c'est en quelque sorte une reproduction de ce que Christ a fait pour nous. Il nous a aimés alors que nous méritions la haine. Il nous a affranchis alors que nous méritions le jugement. Il a donné sa vie pour nous.


Luc 10.25-37


« Eh bien, va, et agis de même » lui dit Jésus.

mercredi 19 novembre 2008

Quand la voix devient murmure...

Il y a plus qu'un an maintenant, j'ai fait un voyage en Alberta. Dû à un budget plutôt restreint, j'ai du choisir comme moyen de transport... l'autobus. Cinquante-deux heures pour y aller, cinquante-deux heures pour en revenir. 104 heures d'autobus. Avec un petit calcul rapide, cela fait 4 jours et quelques heures. C'est long, 4 jours dans un autobus. Malgré cela, l'aller a passé plutôt rapidement; j'avais hâte d'arriver et je m'occupais à lire. Par contre, ce n'était pas du tout le cas pour mon retour. Insouciant et irresponsable que j'étais, j'avais dépensé presque tout mon argent en Alberta (il faut dire que la quantité que j'avais à dépenser n'était pas énorme, mais quand même), ce qui me laissait seul pendant 52 heures, sans argent et avec seule subsistance une demi-douzaine de petits pains aux raisins. Je peux vous garantir que ce n'était pas plaisant.


Mais la nourriture ne fut pas un problème pendant ces 52 heures. Le véritable problème était la soif. Ayant vécu en Amérique du Nord toute ma vie, je n'avais jamais pu connaître la soif... avant cela. Lorsque tu as tellement soif que tu tressailles lorsqu'une cannette de liqueur est ouverte. Lorsque tu comptes les heures avant d'arriver à l'arrêt en espérant y trouver un abreuvoir, même si la pureté de l'eau est douteuse. Lorsque tu payes une liqueur avec des 5 cents et des 10 cents et que tu n'as pas une cent de trop. Lorsque la seule chose à laquelle tu peux penser est ta soif. C'était terrible.


Cela me fait penser à un autre homme qui a connu la soif... le roi David. Mais sa soif n'était pas physique... elle était spirituelle. Lisez plutôt:


« Comme un cerf qui soupire après l'eau des ruisseaux, de même je soupire après toi, ô mon Dieu. J'ai soif de Dieu, du Dieu vivant! Quand pourrai-je venir et me présenter devant Dieu? [...] Car je veux dire à Dieu, lui qui est mon rocher: ''Pourquoi m'ignores-tu? Pourquoi donc me faut-il vivre dans la tristesse, pressé par l'ennemi?'' »

Psaumes 42


J'imagine David, fuyant Saül dans le désert de Juda, caché dans un rocher et voyant ce cerf, assoiffé, cherchant de l'eau pour sa survie. Il regarde ce cerf et se retrouve dans la même situation: il a beau chercher Dieu, il ne le trouve pas. Qui ne s'est pas déjà retrouvé dans une situation pareille? Où l'on a beau prier, implorer, chercher, Dieu demeure introuvable. Lorsque nous avons désespérément besoin de la sagesse de Dieu, lorsque nous ne savons que faire ni où aller, et que Dieu reste silencieux. C'est bien assez pour faire désespérer le plus vaillant des humains. L'on se sent abandonné, rejeté, coupable d'un crime inconnu... et l'on tente souvent plusieurs choses pour tenter de retrouver Dieu. Et quand ces choses s'avèrent inefficaces, nous sommes pris au dépourvu, et le seul mot que nous réussissons à formuler la plupart du temps est celui-ci: « Pourquoi? »


La réponse à laquelle nous pensons souvent en premier est celle-ci: « J'ai commis un crime envers Dieu, et il me punit. » Nous passons alors un lourd moment d'évaluation de soi afin de trouver ce crime et l'enrayer. Parfois, c'est effectivement le problème; parfois nous vivons volontairement un certain péché et Dieu nous corrigera de cette manière. Mais n'oublions pas ces deux choses: 1. Lorsque Dieu inflige une conséquence, c'est pour le bien de son enfant. Nous sommes pécheurs: des pécheurs pardonnés, certes, mais des pécheurs tout de même. Si Dieu nous punissait pour chaque péché que nous commettions, nous ne pourrions pas passer trente secondes sans être punis. Ce jusqu'à ce que nous soyons ressuscités avec notre nouveau corps parfait. Mais en attendant, nous sommes pécheurs, et nous ne pouvons rien y faire. C'est pour cela que Jésus est venu pour être notre Sauveur: parce que nous ne pouvons rien faire par nous-mêmes. De plus, grâce au sacrifice de Jésus, nous pouvons être pardonnés. Et nous sommes pardonnés lorsque nous le demandons. Une repentance sincère ne reste pas sans effet; Dieu ne pardonne pas sur la base des oeuvres, mais sur la base du sacrifice de son Fils. Dieu ne nous refusera jamais son plein pardon! Ne nous laissons pas manipuler par nos émotions qui nous disent que « Jamais Dieu ne voudra te pardonner pour cela! », car c'est des mensonges. La deuxième chose à ne pas oublier est la suivante: Lorsque nous ne sentons pas très bien la présence de Dieu, ce n'est pas nécessairement à cause d'un péché. Cette pensée-là aussi est un mensonge.


Dieu peut utiliser cette soif comme moyen de mettre notre foi à l'épreuve. Est-ce que, lorsque Dieu semble loin, nous tombons ou nous tenons ferme? Est-ce que nous faisons comme les Israélites dans le désert et râlons contre Dieu? Est-ce que nous repensons à nos « Égyptes » personnels, que ce soit un lieu, une situation ou simplement un moment, et disons que nous étions mieux là-bas? Ou est-ce que nous attendons avec confiance la délivrance promise par Dieu? Dieu, dans toute l'histoire de l'humanité jusqu'à présente, n'a jamais abandonné un de ses enfants. On peut dire que c'est toute qu'une réputation! La foi est basée sur des faits, non sur des sentiments. Dieu promet qu'il est toujours avec nous; il l'est. Dieu promet qu'il ne nous abandonnera pas; il gardera sa promesse. Malgré que nos émotions nous disent le contraire, nous devons les mettre de côté et faire confiance en ce rocher inébranlable qu'est notre Dieu. Car que sont nos émotions? Elles peuvent passer d'un extrême à l'autre en l'espace de minutes. Mais notre Dieu ne change pas. J'aime bien une chanson dont le titre est « Worship in the waiting », louer dans l'attente ou louer en attendant. Lorsque Dieu semble ne pas nous répondre, allons-nous râler ou allons-nous chanter?


D'autres fois encore, Dieu peut utiliser ce moyen pour justement nous faire réaliser à quel point nous avons besoin de lui. Lorsque tout va bien et que la routine est installée, Dieu commence à faire partie des meubles: il est essentiel, mais au même niveau que tout le reste. Dieu est un Dieu jaloux: il n'aime pas partager sa place dans nos cœurs avec des choses comme nos amis, nos loisirs, nos emplois, etc. Pour ma part, c'est lorsqu'il me retire sa présence que je réalise réellement à quel point je l'aime et que j'ai besoin de lui. Et lorsque la situation est passée, ma joie est bien plus grande qu'elle ne l'était avant l'épreuve, et je sais que cette épreuve m'a rapproché de Dieu!



Quand la voix de Dieu devient murmure, nous aurons toujours le choix: « capoter » en nous disant que Dieu ne nous aime plus, ou bien croire aux promesses de Dieu. Laissez-moi vous dire que Dieu est digne de confiance. Et si je peux le dire après si peu d'expérience de vie chrétienne, imaginez ce que nous dirons après 10, 20, 50 ans... Imaginez combien de situations nous pourrons regarder en rétrospection et nous dire « Wow... Dieu était là à chaque instant. » Allons-nous crier « Pourquoi? » ou allons nous plutôt dire « Merci pour ton amour qui dure pour toujours et qui endure tout. Même si je ne sens pas ta présence, je sais que tu es près de moi et que tu m'aimes. Donnes-moi la force de te faire confiance malgré mes émotions, malgré comment je me sens. Je t'aime, et je veux passer mon éternité à t'aimer de plus en plus. Reviens bientôt, s'il te plaît. »


Loué soit l'Eternel, car il m'exauce lorsque je le supplie.

L'Eternel est ma force, mon bouclier.

En lui je me confie; il vient à mon secours.

Aussi mon coeur bondit de joie.

Je veux chanter pour le louer.

Psaume 28.6-7

mercredi 12 novembre 2008

Être à l'image de Christ...

Avez-vous déjà remarqué comment deux personnes qui passent beaucoup de temps ensemble viennent à se ressembler dans leurs comportements? En fait, c'est quelque chose de normal qui est facilement observable: des personnes qui s'apprécient mutuellement vont avoir des comportements similaires. Que ce soit d'avoir tous les deux la même posture, de dire les mêmes choses lors d'une situation ou même de penser aux mêmes choses en même temps. Aucun des deux ne fait par exprès pour agir de manière similaire à l'autre, la plupart du temps les deux ne s'en rendent même pas compte! Pourtant, c'est toujours tellement agréable lorsqu'on le réalise: on se sent proche de l'autre personne, on se sent apprécié et on se sent comme si on partageait une relation particulière avec l'autre.


Oui, c'est un phénomène naturel instauré par Dieu lors de la création, ce phénomène qui fait que l'on ressemble à ceux que nous aimons et avec qui nous passons du temps. Ce n'est pas par notre volonté, mais ça arrive quand même. Maintenant, quoiqu'il soit bien agréable d'agir de manière similaire à quelqu'un d'autre que j'apprécie, l'utilité est moindre. Par contre, le but ultime de mon existence est de ressembler à Christ! Est-ce qu'il se pourrait que ce but soit réalisable, ou est-ce simplement un but que nous n'atteindrons jamais? Eh bien, je propose que ce n'est aucune de ces deux réponses...


Et nous tous qui, le visage découvert, reflétons, comme dans un miroir, la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en son image dans une gloire dont l'éclat ne cesse de grandir. C'est là l'œuvre du Seigneur, c'est-à-dire de l'Esprit.

2 Corinthiens 3.18



Premièrement, je trouve assez incroyable que le Saint-Esprit ait inspiré Paul à écrire que nous « reflétons la gloire du Seigneur ». Il me semble que lorsque je me regarde dans un miroir, je suis plutôt porté à croire le contraire. Je pourrais facilement énumérer toutes mes fautes, mes lacunes, mes défauts et mes défaillances. Je pourrais décrire mes péchés, ma lâcheté et ma paresse, pourtant, je suis sensé refléter Christ avec la précision d'un miroir? C'est exactement ce genre de pensées qui m'amène à m'apitoyer sur moi-même et mon incapacité de ressembler à Christ. Dans ces circonstances je suis tenté de remplir ma vie d'œuvres, d'investissements, me débarrasser de tout loisir ou perte de temps afin de me consacrer entièrement à cette quête qu'est vivre comme Christ. Je calcule tout le temps passé à faire des choses qui n'amènent pas de bienfait spirituel direct et je me sens horriblement mal.


Mais lorsque je pense de cette manière, j'oublie qui je suis vraiment. Lorsque dans le miroir je vois un visage hideux rempli de mal, c'est parce que je ne regarde pas la bonne personne. J'oublie que la personne que je vois n'est pas la personne que je suis, mais la personne que j'étais. « Ainsi, celui qui est uni au Christ est une nouvelle créature: ce qui est ancien a disparu, voici: ce qui est nouveau est déjà là. »2 Corinthiens 5.17 La personne laide que je vois est ce que j'étais: l'ancienne créature. C'est lorsque je regarde à Christ que je peux savoir à quoi je ressemble vraiment. 2 Corinthiens 5.21 Nous devons apprendre à nous détourner de ce que nous étions, ce que nous croyons être, et réaliser qui nous sommes réellement, comment Dieu nous voit! La mort de Christ a été porté à notre compte, et nous sommes maintenant purifiés en lui! Colossiens 1.21-22 C'est cela, notre vrai visage! Il ne me sert à rien de m'accabler de fardeaux en essayant de devenir ce que je suis déjà!


La deuxième partie du verset, « nous sommes transformés en son image dans une gloire dont l'éclat ne cesse de grandir. C'est là l'œuvre du Seigneur, c'est-à-dire de l'Esprit. », sous-entend quelque chose de plus graduel. Nous reflétons déjà Christ, mais nous sommes transformés en son image de manière plus graduelle. À première vue, ce fragment du verset pourrait justifier mes œuvres de plus haut: « D'accord, je reflète Christ, mais si je veux lui ressembler je dois faire tout cela! » N'oublions pas, dans notre anticipation, de lire le verset en entier. Les derniers mots sont cruciaux. « C'est là l'oeuvre du Seigneur, c'est-à-dire de l'Esprit. » J'avouerai que dans mes comportements, j'ai plus tendance à l'écrire de cette manière: « C'est là l'oeuvre du Seigneur de Nathan » Je me donne la responsabilité entière de ma ressemblance à Christ, et ma ressemblance à Christ dépend entièrement de moi et de ce que j'investis dans cette poursuite. À vrai dire, ma ressemblance à Christ ne dépend pas de moi, mais de Christ lui-même! La seule chose que j'ai à faire, c'est me soumettre volontairement aux transformations qu'il voudra effectuer en moi! Cela veut non seulement dire de changer des comportements lorsqu'il le demande, mais aussi d'attendre lorsqu'il le demande. J'ai beaucoup de difficultés avec le deuxième: je veux ressembler à Christ maintenant! Mais nous devons réaliser que Dieu n'est pas pressé; il a désigné d'avance le temps qu'il allait investir dans chacun de nos vies, et il va l'utiliser à son plein usage. Dieu prend le temps qu'il désire pour nous faire progresser, et nous devons apprendre à l'attendre et à ne pas chercher à ressembler à Christ par nous-mêmes. J'ai lu récemment un court texte, écrit par Norman Douty, qui m'a beaucoup touché et m'a fait réaliser plusieurs choses. Le voici:


« Rejette tes tentatives laborieuses et dis-toi bien que tu n'y arriveras pas, car plus tu essayeras, plus tu t'éloigneras de sa ressemblance. Que faire donc? -- Ah! Dit le Saint-Esprit, tu ne pourras jamais faire cela; laisse tomber! Tu as été dans l'arène, tu t'es démené, et maintenant c'est l'échec. Sors de là, assieds-toi, regarde le Christ, regarde-le tranquillement. Ne cherche pas à être comme lui, regarde-le simplement. Que ta pensée entière soit absorbée par Jésus-Christ. Oublie ta préoccupation de lui ressembler. À la place, laisse-le remplir ton cœur. Contemple-le par la Parole. Approche-toi de la Bible dans le seul but de rencontrer le Seigneur. Au lieu de remplir ta tête de toutes sortes de faits ayant trait à la parole, lis-la dans le but de rencontrer le Seigneur. Fais de la Bible un moyen, non pas d'érudition biblique, mais de communion avec le Christ. Contemple le Seigneur. »


Effectivement, comment pourrions-nous arriver à ressembler à Christ? S'il ne serait pas venu à nous, nous ne pourrions même pas le connaître! Nous devons apprendre que ça ne dépend pas de nous. Ce n'est pas en effectuant des oeuvres que nous ressemblerons plus à Christ. De même que deux personnes viennent à se ressembler en apprenant à se connaître et en passant du temps ensemble, nous venons à ressembler à Christ en apprenant à le connaître et en passant du temps avec lui. N'oublions pas non plus que dans le fond, il n'y a rien qui presse, nous pourrions vivre cent ans sans jamais être parfaitement à son image... Ça, ça devra attendre qu'on soit en Sa présence!


Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l'aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin. En effet, ceux qui Dieu a connus d'avance, il les a aussi destinés d'avance à devenir conformes à l'image de son Fils, afin que celui-ci soit l'aîné de nombreux frères.

Romains 8.28-29

mercredi 5 novembre 2008

La Parole de Vérité

Dans mon cours de philosophie au Cégep, nous avons commencé l'année en étudiant la mythologique grecque. C'est tout simplement étourdissant d'essayer de comprendre tout le système de dieux, de forces, de combats, d'évènements... et j'en passe! Il y a un dieu pour à peu près tout: la terre, le ciel, le temps, la force, l'amour... Et chaque Grec respectable se devait de croire à toute cette panoplie de légendes. Se déclarer athée entraînait la peine de mort! En fait, ce fut une des accusations qui causèrent la condamnation à mort de Socrate, le philosophe.


Maintenant, au 21ème siècle, tout cela est vu comme une absurdité. La « Vérité » des Grecs des siècles avant Jésus-Christ est maintenant vue comme des histoires farfelues, imaginées par des Grecs ayant un peu trop bu. Par contre, on prône l'évolution comme la réponse ultime à toutes les questions de l'être humain. Je ne peux m'empêcher de me demander si cette théorie sera enseignée dans les cours de philosophie du futur comme des fabulations de l'être humain primitif, et qu'une autre « Vérité » sera prônée...


Pourtant, entre le 6ème siècle avant Jésus-Christ et le 21ème après lui, il y a une chose qui n'a pas été changée, une Vérité qui ne fut pas démolie. C'est celle-ci:


Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, il était lui-même Dieu.

Au commencement, il était avec Dieu.

Tout a été créé par lui; rien de ce qui a été créé n'a été créé sans lui.

En lui résidait la vie, et cette vie était la lumière des hommes.

Jean 1.1-4


Je trouve pourtant étrange que l'être humain, alors qu'il possède la Vérité depuis la création de l'univers, refuse d'y croire. Le problème est d'autant plus grave maintenant, et il va bien plus profondément que le débat création/évolution, que les cours de philosophie du Cégep... Le problème, c'est qu'on ne croit plus que la Bible est la Vérité. L'on préfère se fier à nos intuitions et nos idées, et mettre en doute la Parole véritable du Dieu vivant. La Bible devient un livre de sagesse et de philosophie, qui présente des valeurs d'amour et de paix au travers d'une théologie un peu extrémiste. L'on cherche des livres qui nous dicteront le chemin à suivre, nous interrogeons des personnes qui nous semblent intelligents, alors que nous négligeons le livre que Dieu a écrit, alors que nous n'écoutons pas la personne qui connaît tout!


Premièrement, essayons de regarder de la façon la plus objective possible la manière dont la Bible a été écrite. La Bible a été écrite sur une longueur de plus de 1600 ans. À peu près 40 auteurs ont participé à sa rédaction, et ces auteurs n'étaient ni de la même famille, ni du même lieu, ni du même environnement: certains de ses livres furent écrits en temps de guerre par des dirigeants militaires, certains autres furent écrits en temps d'abondance et de paix par des rois, certains livres furent écrits par des médecins, des bergers, des chantres, des prophètes, des pêcheurs, et j'en passe. Malgré ces personnalités opposées, ces milieux différents et cette distance de temps phénoménale, la Bible ne comporte aucune contradiction. Je dirais même que la qualité de son écriture dépasse de loin n'importe quel autre livre. Toute la Bible, de la Genèse à l'Apocalypse, focalise sur un même et unique but, malgré que ces gens ne se sont jamais communiqués, et ce but est Jésus-Christ, le Fils de Dieu! Imaginez la scène: on prend 20 auteurs, on les enferme dans 20 salles séparées, et on leur dit d'écrire une histoire chaque. Ensuite, 50 ans plus tard, on prend 20 autres auteurs et on leur demande d'écrire 20 histoires. Croyez-vous qu'il y aura même une seule ressemblance entre les quarante histoires? Eh bien, cet exemple ne se compare même pas à l'écriture de la Bible! Il semble évident qu'il y a très peu d'humain et beaucoup de divin dans la composition de ce Livre!


On entend très souvent l'argument que « Oui la Bible est vraie, mais Dieu m'a montré quelque chose d'autre, alors je dois suivre ce que Dieu m'a montré. » Dans le fond, si on redit cette phrase d'une autre manière, c'est que la Bible est vraie jusqu'à temps que nous ayons une autre idée qui nous plaît bien. Ai-je même besoin de démontrer l'absurdité flagrante de cette proposition? Le Chef-D'œuvre littéraire de Dieu qui a pris 1600 ans à écrire serait remplacé par l'émotion et les goûts d'une petite personne? C'est de cette manière que nous avons presque démoli des vérités de Dieu, comme l'enfer (« Ben oui, je sais que Jésus parle souvent de l'enfer, mais moi je ne crois pas qu'il voulait vraiment dire ça, c'était juste une espèce de métaphore pour quelque chose d'abstrait... »), nous avons enrayé le péché (« Le péché n'est pas si grave que ça... »), avons oublié les promesses multiples que Dieu nous déclare (d'où le fameux raisonnement que si nous ne ressentons pas la présence de Dieu, c'est parce qu'il s'est éloigné de nous) et défendons notre négligence à obéir à ses commandements. Lorsque nous rencontrons un commandement que nous n'apprécions pas, nous nous convainquons que c'était quelque chose de culturel qui ne s'applique pas à nous. Je dirais que c'est presque marrant comment nous sélectionnons les versets qui nous font du bien et oublions volontairement les versets qui nous déplaisent... En fait non, ce n'est pas marrant, mais hypocrite. La Bible est-elle la Parole de Dieu ou non? Si elle l'est, elle l'est malgré nos émotions et malgré nos petits caprices! C'est bien beau des « signes », mais n'importe qui peut apparaître et dire qu'il a reçu un signe qui lui disait qu'il devait être le nouveau premier ministre, et que nous devions lui obéir. Nous n'y croirons pas, évidemment! Alors pourquoi y croyons-nous lorsque ça fait notre bonheur? Sommes-nous à ce point des double-faces? La Bible déclare ceci: « Car toute l'Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser et apprendre à mener une vie conforme à la volonté de Dieu. » Allons-nous croire le Livre qui change l'histoire de l'humanité depuis plus de 2000 ans, ou allons-nous croire la nouvelle revue populaire ou le nouveau livre scientifique, qui sera périmé dans quelques années au plus?


Pourquoi Dieu choisirait-il un livre pour transmettre ses paroles? Pourquoi ne peut-il pas simplement parler de notre manière, de bouche à oreille? La réponse simple serait celle-ci: Avez-vous déjà joué au jeu du téléphone? Quelqu'un dit une phrase dans l'oreille d'un autre, et l'autre le répète à son voisin, et ainsi de suite. La personne à la fin de la ligne dit ce qu'elle a compris de la phrase. On connaît la suite: la phrase finale est horriblement difforme et souvent elle n'a plus aucun rapport avec ce qui a été dit au départ. Dieu est intelligent, il savait que c'est ce qui arriverait. Alors il a consigné ses paroles par écrit, en inspirant certaines personnes au travers de l'histoire qui ont écrit exactement ce que Dieu avait à dire. De cette manière, personne ne peut la modifier, car on verrait tout de suite que cette copie est erronée. De même, les scribes Juifs (ceux qui réécrivaient les manuscrits de l'Ancien Testament afin de les préserver) avaient un travail ardu: on comptait le nombre de caractères de la copie, on divisait par deux et on regardait si le caractère était le même que dans l'original. S'il était décalé ne serait-ce que d'un seul caractère, on brûlait la copie et on recommençait. Ensuite, logiquement, plus on a de copies, plus il est facile de reconnaître les copies qui seraient erronées: si 499 copies disent « oui » et qu'une copie dit « non », alors il est évident que la copie qui dit « non » est erronée. Des écrits qui parlent de César, nous en avons 10 copies. Des écrits de Platon, nous avons 7 copies. Des écrits du Nouveau Testament, nous avons plus de 24 000 copies. Pourtant, on croit que de Platon nous avons les textes originaux et véridiques, mais que du Nouveau Testament nous avons des copies erronées?


Si j'avais le droit de donner un commandement que tous seraient obligés à obéir, ce serait le suivant: « Lisez la Bible. » Les êtres humains changent, les sociétés changent, tout change, sauf Dieu et Sa Parole. On ne réalise pas quel privilège nous avons: n'importe qui peut se procurer une Bible n'importe quand! Nous avons LA Vérité à portée de main! Pourquoi nous obstinons-nous à rechercher ailleurs? On cherche la volonté de Dieu partout sauf dans la place la plus évidente. La pensée la plus intime de Dieu, ses secrets profonds, sont révélés dans ce Livre... Connaître la Bible, c'est connaître Dieu lui-même!


Voici, au contraire, un homme qui scrute la loi parfaite qui donne la liberté, il lui demeure fidèlement attaché et, au lieu de l'oublier après l'avoir entendue, il y conforme ses actes: cet homme sera heureux dans tout ce qu'il fait. Jacques 1.25