mercredi 25 février 2009

Petit cours de construction virtuelle!

Il n’y a pas longtemps, j’ai trouvé un petit jeu sur internet qui m’a vraiment accroché. Le jeu est le suivant : tu as des blocs qui ressemblent à des blocs Tetris, et tu dois les empiler un par-dessus l’autre afin de construire la plus haute tour possible. Facile ? Pas du tout. Quand tu as 200 blocs à placer, il faut penser à ce que tu fais. Si tu construis tout croche en essayant de te rendre le plus haut possible le plus vite possible, ta tour va s’écraser dans le temps de le dire. Il faut poser des fondements solides, et il faut garder en tête que les blocs que tu poses maintenant vont influencer la stabilité de ta tour 50 blocs plus tard.


Je jouais à ce jeu (en fait il me semble que j’étais plutôt en train de perdre), et je me suis mis à réfléchir sur comment bâtir une tour solide. Je ne suis pas architecte, mais j’ai pu apprendre quelques concepts clés sur ce sujet…


Premièrement, comme je l’ai mentionné, il faut poser des fondements solides. J’irai même jusqu’à dire que le fondement est la partie la plus importante de tous. C’est ce qui déterminera tout le reste ! De même, nos vies sont déterminées sur ce que l’on se fonde dessus. Si l’on se fonde sur une perception, une émotion, une pensée culturelle, c’est certain que notre tour ne sera pas solide ! Parce que ces choses peuvent et vont changer : je ne crois pas avoir besoin d’expliquer qu’une émotion change ! Jacques décrit ce qui se produit lorsque nos fondations ne sont pas solides : Si l'un de vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu qui la lui donnera, car il donne à tous généreusement et sans faire de reproche. Il faut cependant qu'il la demande avec foi, sans douter, car celui qui doute ressemble aux vagues de la mer agitées et soulevées par le vent. Jacques 1.5-6 Lorsque ma tour commençait à branler d’un côté et de l’autre, je paniquais. Je cherchais rapidement et désespérément une façon de ramener l’équilibre, posant des blocs pêle-mêle un peu partout, et le résultat était toujours désastreux. Lorsque le vent souffle sur notre tour, est-ce que nous en sommes réduits à faire cela ? Ou nos fondements sont-ils assez solides pour résister à la tempête ? J’ai lu une fois que « La foi est basée sur des faits. » Sur quoi est basée votre foi ? Sur le trippe émotionnel d’une aventure avec Dieu, ou sur la connaissance d’un Dieu qui existe réellement et qui ne dépend pas de notre opinion de lui ?


Par contre, c’est bien beau de poser des fondements solides, me suis-je dit, mais le but du jeu c’est de construire la tour la plus haute ! Très souvent, nous pensons de la même façon : nous voulons faire des grandes choses pour Dieu, maintenant. Nous oublions très vite que ce nous faisons maintenant détermine qui nous serons plus tard. J’aime à penser que je suis un artiste dans l’âme. Romantique, idéaliste, tout le « kit ». Malheureusement, je suis un des êtres les plus nuls en art qui n’existe sur la terre. C’est tout simplement que je n’ai jamais pris le temps pour apprendre à dessiner et des choses du genre. Trop pressé pour tout cela, je voulais être un maître en dessin sans passer par la formation. Résultat ? Pas très extraordinaire. C’en est de même pour nos vies spirituelles : ce n’est pas du jour au lendemain que nous serons changés ! Comme toute autre chose dans la vie, une bonne relation avec Christ, ça se développe. Pas capable de prier trois heures en ligne ? Essaye donc avec 10 minutes au lieu de tourner le dos en disant que t’es pas fait pour prier ! Je vous garantis qu’après une couple de fois, 10 minutes ne sera pas assez. Voyez votre vie spirituelle comme de la musculation : au lieu de commencer par le poids de 500 kilos et de vous décourager, prenez un poids qui n’est pas trop lourd, ni trop léger : juste assez lourd pour vous permettre de progresser.


Si vous n’avez jamais éprouvé et épuré vos fondements, il n’est jamais trop tard pour le faire. Vaut mieux le faire pendant un moment tranquille qu’au milieu de la tempête ! De plus, n’oubliez pas que pour bâtir haut, il faut commencer bas. En respectant ces deux concepts, je vous assure que votre tour sera des plus solides lorsqu’elle sera complétée ! Et n’oubliez surtout pas que si votre tour s’écrase… Recommencez à neuf en utilisant les connaissances que vous avez acquises en construisant l’autre ! Pensée du jour : Sur quoi est fondée ma vie ?



C'est pourquoi, celui qui écoute ce que je dis et qui l'applique, ressemble à un homme sensé qui a bâti sa maison sur le roc. Il a plu à verse, les fleuves ont débordé, les vents ont soufflé avec violence, ils se sont déchaînés contre cette maison: elle ne s'est pas effondrée, car ses fondations reposaient sur le roc. Mais celui qui écoute mes paroles sans faire ce que je dis, ressemble à un homme assez fou pour construire sa maison sur le sable. Il a plu à verse, les fleuves ont débordé, les vents ont soufflé avec violence, ils se sont déchaînés contre cette maison: elle s'est effondrée et sa ruine a été complète. Matthieu 7.24-27



P.S. Pour ceux qui voudraient jouer au fameux jeu de construction, voici l’adresse : http://www.maxgames.com/play/brick-yard.html

mercredi 18 février 2009

Invité Spécial: Samuel Nadeau!

Bonjour chers lecteurs! Cette semaine, un petit spécial: j'ai demandé à un grand ami à moi de vous apporter une méditation à ma place! Je considère peut-être établir ce genre de choses une fois par mois... On verra! C'est pas comme si j'étais la personne la plus inflexible au monde... Bon, à lui la parole!



Je m’appelle Samuel Nadeau. Je suis un passionné de la musique. Pour l’instant, le Seigneur m’a donné le ministère de la jeunesse. Je suis un leader! J’aime mon Dieu qui me transforme sans cesse. Mon seul désir, c’est d’être un de ses disciples suivant ses voies!


Alors, cette semaine je me demandais, un peu, le sujet que j’allais aborder avec vous. J’ai prié là-dessus, alors j’espère que le Seigneur va utiliser ses écritures pour vous toucher! Je suis un étudiant en sciences humaines au cégep Ste-Foy et le sujet de la création ou de Dieu est très souvent apporté dans le cadre de nos cours. Dieu est même discuté dans mon cours de méthodologie, imaginez-vous donc! Mais tous mes professeurs parlaient de cela et répétaient sans cesse que Dieu, on ne pouvait pas le prouver d’une quelconque façon. Alors, de mon côté, j’étais un peu fâché de toutes ces conclusions rapides! J’étais un peu troublé et j’ai demandé au Seigneur de m’éclairer et de me montrer le contraire! C’est de ça que je veux vous partager. Durant ce temps de réflexion, j’ai lu ce verset que voici :


Personne n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. Jean 1 :18


C’était en plein la réponse que j’avais besoin. Notre Dieu, nous n’avons pas besoin de le prouver, il est venu en personne pour se faire connaître. C’est vraiment «malade», n’est-ce pas? Mais une autre interrogation venait à mon esprit : comment est qu’aujourd’hui Il se fait connaître? Un verset, encore, répondait complètement à cela :


Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. Jean 1 :14


Dieu nous a donné le plus beau cadeau sur la terre, la Bible. Mais je vois une chose de plus grand dans ce verset pour les enfants de Dieu. Elle habite en nous! Alors voilà comment Il transmet sa parole. Il est un Dieu vivant! C’est pourquoi, les évangiles nous rappellent que nous sommes des ambassadeurs et que nous devons témoigner de Jésus Christ. C’est ce que Jean a fait avant la venue de Jésus. La Bible nous rappelle souvent que nous sommes la lumière dans les ténèbres. Alors, tout ça devenait de plus en plus clair pour moi. Dieu me montrait de façon concrète qu’il était le véritable et Il n’avait pas besoin que les hommes prouvent son existence par la science ou par la raison!


Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité 1 Jean 3 :18


mercredi 11 février 2009

Moïse et... la vaisselle?

À mon fabuleux et glorieux travail de plongeur, je ne suis pas seul. Nous sommes (normalement) quatre. Chacun a son poste : il y a les chaudrons, l’entrée de la machine, la sortie de la machine et celui qui se promène et fait tout ce qu’il y a d’autre à faire. La semaine passée, un nouveau a fait son apparition. Un de mes compatriotes s’est mis à lui expliquer qu’il allait commencer par les chaudrons, ensuite la sortie et finalement il allait pouvoir s’attaquer à l’entrée. C’est tout à fait normal, puisque la charge de responsabilités est bien plus grande à l’entrée, et il faut bien connaître le fonctionnement de la machine. Mais ça m’a fait réfléchir… Malgré que celui à l’entrée soit souvent le plus rapide, il n’est pas au-dessus des autres. Celui aux chaudrons est aussi essentiel que les autres, personne ne pourrait s’occuper de la plonge tout seul. À la base, nous sommes tous plongeurs, il n’y a pas de chef-plongeur ou de sous-plongeur.

Je ne vous raconte évidemment pas ceci pour faire de la publicité (quoique ce soit bien amusant comme travail… parfois), mais pour illustrer quelque chose d’autre : la répartition des tâches dans le Royaume de Dieu.

Il m’arrive de me sentir comme si Dieu ne m’accordait pas de « ministères ». Je regarde à C.S Lewis, Billy Graham et d’autres, et je compare cela avec ce que je fais pour Dieu et je me sens bien médiocre. J’écoute les histoires d’évangélisation et d’encouragement de mes amis et je me demande si je ne suis pas la chemise laide du garde-robe de Dieu, le vêtement qu’il ne met que lorsqu’il n’a absolument rien d’autre de propre.

Je ne suis pas le premier à me sentir comme si Dieu avait oublié de se servir de moi. Moïse aussi a eu la même impression. Pendant 40 ans, il a été formé dans les meilleures écoles de la capitale mondiale de l’époque. Il regardait le peuple Hébreu et se disait certainement « Un jour je vais les libérer de cette oppression. » Finalement, le jour venu, il tue un Égyptien et doit fuir dans le désert. Pendant quarante ans, il accomplit un ministère de délivrance, convertit l’Égypte et conquiert le monde connu… pas vraiment. En fait, il paît des brebis. Je préfère laver de la vaisselle que de paître des brebis… Imaginez être obligé de surveiller une bande de boules blanches à quatre pattes pendant quarante ans. Là tu commences à te sentir inutile en pas à peu près. Moïse devait se sentir comme si Dieu l’avait rejeté, que sa chance était passée, qu’il avait commis l’erreur qu’il ne fallait pas, qu’il n’était simplement pas assez bon.

Et c’est à ce-moment-là que Dieu l’a appelé. Incroyable.

La tendance humaine, c’est de regarder à celui qui gagne le plus d’argent, qui est plus visible ou qui est le plus ancien pour trouver le plus important. Récemment, dû à certaines circonstances, nous n’étions que deux au lieu de quatre à la plonge… laissez-moi vous dire que je réalisais l’absence de mes compatriotes. Ça m’a aidé à réaliser à quel point nous avions besoin les uns les autres… C’est bien semblable dans l’œuvre de Dieu. Imaginez une campagne missionnaire de grande envergure où plein d’évangélistes reconnus sont présents. Imaginez maintenant que personne ne s’offre pour les héberger. Personne ne leur prépare à manger. Ils ont beau être talentueux, leur ministère sera beaucoup moins efficace. Il est écrit dans 1 Corinthiens 12.12 « Le corps humain forme un tout, et pourtant il a beaucoup d'organes. Et tous ces organes, dans leur multiplicité, ne constituent qu'un seul corps. Il en va de même pour ceux qui sont unis au Christ. » Si les quatre personnes à la plonge ne voulaient faire que l’entrée, où en serait l’utilité? Nous avons tous besoin les uns des autres, que nous l’aimons ou non.

Dans notre société, une des valeurs les plus prônées est la rapidité. Plus vite que t’apprends, plus vite que tu produis, plus que t’es un bon employé. Malheureusement (ou est-ce heureusement?), ce n’est pas le cas avec Dieu : il prend tout le temps qu’il veut pour former ses « employés ». Il connaît ses plans pour nous, il connaît le jour de notre mort, et il n’est pas pressé : il fera tout exactement au bon moment. Après 39 ans de paître des brebis, Moïse devait se poser des questions assez profondes sur le timing de Dieu. Mais je suis convaincu que lorsqu’il arriva aux rives du Jourdain et qu’il repensa à sa vie, il a conclu que Dieu avait entièrement raison après tout. Les Israélites ressemblaient à des brebis, après tout : entêtés, courte mémoire, « suiveux »… Dieu ne nous donne pas un livre intitulé « Le ministère pour les nuls ». C’est par nos erreurs et nos vécus qu’il nous apprend ce que nous devons savoir, quand nous devons le savoir.

Je me demande si Moïse aimerait mon travail de plongeur. Je me demande aussi à quoi va me servir cette expérience dans le futur. Mais je sais que Dieu a un plan pour moi. Et il en a un pour vous aussi.

Car moi je connais les projets que j'ai conçus en votre faveur, déclare l'Eternel: ce sont des projets de paix et non de malheur, afin de vous assurer un avenir plein d'espérance. Jérémie 29.11

mercredi 4 février 2009

Dans un coin perdu de la Gaule...

Lorsque notre famille est arrivée au Québec, nous lisions beaucoup de bandes dessinées. Une que j’aimais en particulier était Astérix et Obélix. Tout le monde connaît Astérix et ses compagnons ! Même dans mes cours d’histoire au Cégep, lorsque nous parlions de la conquête de la Gaule par les Romains, mon professeur n’a pas pu s’empêcher de dire « toute la Gaule fut conquise par les Romains… toute, sauf un petit village d’irréductibles Gaulois » ! Cette petite communauté est rendue unique par plusieurs facteurs : l’unité du village malgré la discordance de leurs personnalités, leur potion magique préparée par le druide Panoramix qui les rend quasi-invincibles, et leur compassion.

Vous allez peut-être me trouver étrange (si ce n’est pas déjà le cas !), mais ce petit village me fait énormément penser à l’Église. Pour plusieurs raisons, en fait. Par exemple, nous nous sommes faits attaqués par les « Romains » à nombreuses reprises, sans pour autant être détruits.

Je trouve que l’Église ressemble au village d’Astérix pour une autre raison : on est une bande de fous avec des caractères absurdes qui se tapent toujours dessus pour un rien. Je pense à la personne qui chante très mal, et très fort. Je pense à la personne que l’on essaie d’éviter parce qu’elle parle pour des heures et des heures. Je pense à la personne capricieuse qui est provoquée pour un rien. Je regarde cette cacophonie de visages, et je ne peux m’empêcher de me demander si Dieu n’a pas fait une erreur en prenant les « choses folles de ce monde ». Mais en même temps, je ne peux pas m’empêcher de sourire. Notre monsieur qui chante faux est tellement passionné lorsqu’il loue. Notre madame qui parle toujours est tellement transparente et honnête. Notre personne capricieuse… on l’aime pareil. C’est en regardant ces personnes que je vois la profondeur de Jean 13.35 : « A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: à l'amour que vous aurez les uns pour les autres. » Si nous étions tous parfaits, il n’y aurait rien de spécial à ce que l’on forme une famille. Mais ce qui est miraculeux, c’est que des dizaines, parfois même des centaines de personnes complètement opposés, que ce soit dans leurs personnalités ou dans leurs goûts, puissent se regarder et s’appeler « frères » ou « sœurs ». De plus, peu importe les conflits qui surgissent, nous partagerons le même festin à la fin du livre. Et personne ne sera bâillonné à côté de l’arbre.

L’Église me fait encore penser au village des Gaulois pour cette raison : la potion magique. Sans celle-ci, le village se serait fait raser depuis bien longtemps. Et c’est cette même potion qui permet au villageois de partir à l’aventure. C’en est de même pour nous. Quelle est cette potion magique ? Christ lui-même ! Afin de bien me comprendre, lisez premièrement Colossiens 1.13-20. Maintenant, lisez Colossiens 1.27. LE CHRIST EST EN VOUS. Ce même Christ qui est à l’origine de toutes choses, pour qui et par qui toutes choses sont créées est en nous ! Toute la plénitude de Dieu demeure en lui. Et lui demeure en nous. Nous ne sommes PAS un petit village d’asservis, nous sommes irréductibles ! Absolument rien ne peut égaler la puissance que nous possédons ! Nous ne sommes pas faibles. Vous n’êtes pas faibles. Car ce n’est pas votre force, votre personnalité, votre emploi, votre vie passée qui détermine qui vous êtes ; c’est Christ. Et ne laissez personne d’autre que lui vous définir. En plus, la force de Christ est permanente : c’est comme si nous étions tombés dedans étant petits.

Ce qui m’a toujours épaté chez les Gaulois, c’est comment ils sont prêts à faire le tour du monde afin d’aider un opprimé. Quelqu’un leur demande de l’aide et ils ne disent jamais non. Ils y prennent même plaisir ! Et je suis ravi de voir que c’est semblable aussi chez l’Église. Des organisations qui viennent en aide aux défavorisés nationaux autant qu’internationaux, des gens qui partent en missions à court et long terme afin d’aider des milieux plus pauvres, des projets pour étendre nos mains au nom de l’amour de Dieu. Si vous ne vous impliquez pas présentement dans un projet du genre, je vous y invite ! Peu de choses rendent aussi heureux que lorsque l’on aide quelqu’un dans le besoin ! Demandez aux gens dans votre église s’ils connaissent des projets dans lesquels vous pourriez vous impliquer. En plus vous étendrez vos horizons ! Qui sait, peut-être même ferez-vous un petit tour aux jeux de Rome en passant !

Bon, nous ne sommes peut-être pas Gaulois. Nous n’avons pas peur que le ciel nous tombe sur la tête et nous ne nous frappons pas avec du poisson frais. Mais nous sommes tout de même une communauté d’irréductibles chrétiens ! Ce qui nous unit n’est pas un lieu ni une nationalité ni un âge ni un loisir, mais Christ. Faisons usage de notre « potion magique » pour exercer de la compassion envers ceux autour de nous !