lundi 22 septembre 2008

Meilleur ami? partie 2

C'est peut être une coïncidence étrange, mais dans mon cours de sociologie il y eut un sondage au début de l'année, et une question était « Quelle est la valeur la plus importante à tes yeux? » et 5 sur 6 personnes ont répondues «le respect». Si même les incroyants lui accordent une importance primordiale, c'est à se demander si nous devrions le faire aussi. C'est très difficile d'apprécier une relation où le respect n'est pas présent. C'est comme si je disais à mon ami que je déteste quand il me touche le bras, et que cet ami ne prenait aucune attention à mon sentiment: à chaque fois qu'on se voit, il me touche le bras constamment et même si je lui redis fréquemment, il oublie ou n'y prête pas attention. Un jour ou l'autre, je vais en avoir eu assez et je vais prendre de la distance avec cet ami. Un exemple un peu absurde, certes, mais vous comprenez bien que j'ai mentionné à mon ami qu'une certaine chose me frustrait, et il le faisait quand même, vous comprenez ma réaction. Il ne peut y avoir une amitié fructueuse là où le respect n'est pas présent.


Pourtant, lorsque vient le temps d'appliquer cette valeur à Dieu, tout prend le bord. « Dieu m'aime inconditionnellement, alors ça ne dérange pas! » « Dieu va me pardonner, alors ce n'est pas si grave! » ou bien le fameux « J'ai reçu une révélation spéciale, alors je n'ai pas besoin de faire cela. » De si belles excuses pour ne pas accomplir ce que Dieu nous a demandé directement et clairement. Je voudrais vous inviter à découvrir le deuxième aspect essentiel pour être «meilleur ami avec Jésus». Le respect.


Jésus lui répondit:

-Si quelqu'un m'aime, il obéira à ce que j'ai dit. Mon Père aussi l'aimera: nous viendrons tous deux à lui et nous établirons notre demeure chez lui. Mais celui qui ne m'aime pas ne met pas mes paroles en pratique. Or cette Parole que vous entendez ne vient pas de moi, c'est la Parole même du Père qui m'a envoyé.

Jean 14.23-24


Ouch. Si j'aime Dieu, je dois obéir à ce qu'il dit... Et si je ne le fais pas, c'est parce que je ne l'aime pas... C'est tout qu'un ultimatum que nous pose Jésus en ces deux versets. Obéir à ce que Jésus a dit n'est pas une petite tâche: il y en a assez pour remplir quatre livres de la Bible. Mais si Jésus nous le demande, je dirais même nous oblige, c'est parce qu'il sait que nous en sommes capables. Pas par nous-mêmes, par contre. C'est là que nous voyons la différence entre deux sortes de chrétiens: Ceux qui obéissent à Dieu par obligation, et ceux qui obéissent par amour.


Premièrement, voyons ceux qui obéissent par obligation. Il y en a toujours eu, il y en aura jusqu'au règne de Christ, Jésus en a affronté pendant sa venue, nous en croisons tous les jours... Pendant le temps de Jésus, c'était les pharisiens. Des « sépulcres blanchis », comme le dit Jésus. Des tombeaux embellis. Un extérieur attirant et un intérieur répugnant. Obéir pour donner une image de piété alors que ce nous recherchons vraiment est l'image lui-même. Je crois que pendant que Jésus les confrontaient, il ressentait une tristesse, et peut être même une pitié envers eux. Pourquoi? Parce qu'ils n'ont jamais réalisé le bonheur d'obéir aux commandements de Dieu. On voit les ordonnances du Créateur comme pénibles et difficiles, mais on les accomplit parce qu'on désire que les autres nous voient et nous admirent. Je crois que Jésus était triste de les confronter, parce qu'ils n'avaient jamais compris qu'obéir aux commandements de Dieu ne signifie pas restrictions, mais liberté.


Lisez ce court passage avant de continuer la lecture : Deutéronome 10.12-13. Relisez-le. À la toute fin du passage se trouve la clef de ce que je veux vous dire. « [...] pour ton bien. » J'aimerais pouvoir vous imposer une pause dans votre lecture pour que vous méditiez là-dessus, mais bon. Que veut-dire réellement « pour ton bien »?


Eh bien ça veut dire exactement ce que ça dit: Les commandements de Dieu sont là pour notre bien, que ce soit physique, émotionnel ou spirituel. Pensez-y. Croyez-y. Si Dieu nous demande quelque chose, c'est parce qu'il nous aime et qu'il veut notre bien. Les commandements de Dieu ne sont pas écrits pour nous imposer un tas de règlements et un tas de fardeaux: ils sont écrits pour notre bonheur. En vérité, ceux qui obéissent à Dieu par obligation sont ceux qui perdent le plus.


Maintenant la deuxième catégorie: Ceux qui obéissent par amour. Ce n'est pas du tout la même chose. Cette obéissance ne vient que d'un endroit: d'un cœur entièrement dévoué à Dieu, qui veut lui plaire le plus possible. Ce désir de plaire à Dieu se transforme en obéissance non pas malheureuse et contrainte, comme la plupart des gens le pensent, mais en une vie de liberté et de bonheur! Cette obéissance est un débordement du cœur qui a compris ce qui s'est passé à la croix: Jésus nous a libérés du péché! Comprenez-vous? LIBRES! N'est-ce pas merveilleux? Nous pouvons enfin nous détourner de ce qui nous faisait mal et nous tourner vers la personne qui veut nous faire du bien! C'est un privilège, une bénédiction, une fête que d'obéir à l'Éternel! Savoir qu'il prend attentivement soin de nous et qu'il veut notre bien encore plus que nous le voulons nous-mêmes, et qu'il nous a écrit des commandements qui nous permettront de vivre la vie de bonheur qu'il veut que nous vivions!


Voyez-vous maintenant que le respect envers Dieu ne changera pas l'amour que Dieu a pour nous, mais qu'il nous permettra de vivre une vie épanouie en Dieu? Parfois on ne comprend pas, parfois c'est difficile, mais Dieu, qui est éternel et qui connaît toutes choses, nous promet qu'obéir à ses commandements apporte notre bien. Non seulement dans notre vie personnelle, mais dans notre relation avec lui. Vous voulez vous rapprocher de Dieu? Obéissez-lui. Mettez Deutéronome 11.26-28 de votre côté: C'est une promesse de Dieu pour son peuple, peuple auquel nous avons été greffés, donc applicable à nous aussi en 2008!



Je vais vous avouer que lorsque je chantais des chansons qui parlaient de Jésus comme mon « meilleur ami » j'arrêtais de chanter car je savais que c'était un mensonge. Et je me demandais si quelqu'un pour qui ces mots étaient vrais existait. J'espérais qu'un jour je reçoive une révélation divine et que je devienne ce jour-là le « meilleur ami de Dieu ». Puis tranquillement j'ai réalisé que ce n'est pas par un événement extraordinaire qu'on devient meilleurs amis avec quelqu'un, mais c'est avec le temps. Plus précisément, en passant du temps de qualité avec la personne, et en la respectant bien plus que le minimum nécessaire. Une relation de qualité si extraordinaire prend de la persévérance, mais elle en vaut la peine sous tous les aspects possibles; surtout quand l'autre personne c'est Dieu. Si vous ne l'avez pas encore fait, et même si vous l'avez déjà fait, je vous conseille encore une fois de lire le Psaume 119. Ce chapitre est l'exemple parfait d'un homme qui a trouvé le bonheur dans les commandements de son Dieu. C'est le chapitre clef de la Bible pour la trouver vous-mêmes, mais n'oubliez pas que ce n'est pas instantané. Par contre, si Dieu voit que vous voulez devenir plus proche de lui, il va faire tout ce qu'il peut faire pour vous aider. Dieu vous aime! Et s'il voit que vous désirez l'aimer aussi, il sera heureux et vous aidera, et vous serez heureux aussi.


Qui sait? Peut être un jour pourrons-nous dire que Jésus c'est notre meilleur ami? Une chose est certaine, c'est que j'ai hâte à ce jour!

mercredi 17 septembre 2008

Meilleur ami?

Malgré que mes talents de sociologue ne soient pas développés à leur plus haut niveau, je crois pouvoir affirmer avec véracité que l'être humain est un être social. Il cherche la communion avec ceux qui l'entourent. Ça ne prend pas un doctorat pour savoir que les gens aiment être en compagnie de leurs amis. Je crois que ce concept explique plusieurs choses, dont la fameuse question « Pourquoi les filles vont toujours aux toilettes ensemble? », ou encore pourquoi le nombre de sports individuels est plutôt moindre (voire presque nul). Nous avons besoin d'être en relation, c'est un fait!


Alors que je réfléchissais à cela, je me suis demandé ceci: Que faut-il pour qualifier quelque chose d'une relation? Suis-je en relation avec ceux que je côtoie, ceux dont je connais le nom, ceux que je vois en dehors du travail et de l'école, avec qui suis-je en relation, et qu'est-ce qui le prouve? J'ai fini par poser deux concepts que je crois être l'essentiel d'une véritable relation. Premièrement, les deux partis doivent se consacrer du temps relativement fréquent (dépendant de la proximité de leur relation), et deuxièmement, les deux partis doivent se respecter mutuellement. Évidemment, si ce concept s'applique aux relations interhumaines, c'est parce qu'il est applicable dans tous les autres domaines. Ce qui signifie que ces concepts s'appliquent à notre relation avec Dieu.



1. Consacrer du temps à Dieu

Pourquoi est-ce si difficile de consacrer du temps à Dieu? Il est toujours là pour nous, il nous aime inconditionnellement, il nous comprend plus que nous nous comprenons nous-mêmes, choses qui ne sont pas aussi vraies dans nos relations humaines. Pourtant, il nous faut conjurer une montagne de volonté afin de lui donner ne serait-ce que trente minutes de notre journée (ce qui n'est qu'un peu plus que 2% de la journée)! Est-ce parce que ça ne vaut pas la peine? Bien sûr que non. Les bénédictions que nous procure la communion avec Dieu sont indiscutables: La paix, la sagesse et la délivrance de nos fardeaux ne sont qu'une infime partie des bienfaits d'un tel investissement de notre temps.


Non, je crois que les raisons pour lesquelles nous luttons pour passer du temps dans la Parole et avec le Créateur sont multiples. En premier, je vois le manque de direction. Personnellement, si je ne sais pas quoi lire avant de commencer, je vais feuilleter rapidement les pages, révisant dans ma tête les choix de lectures, toutes semblant aussi vides et inintéressantes que les autres. Découragé, j'ouvre ma Bible à une page au hasard, espérant y trouver quelque révélation divine, seulement pour être déçu, et ranger le Livre sur mon bureau afin de passer à autre chose. Quelque chose qui m'aide énormément est un plan de lecture quotidienne. Pas nécessairement les beaux cahiers décorés qu'on trouve dans les librairies. Par exemple, je vais commencer un livre (par exemple Matthieu), et lire un chapitre par jour, que je médite dessus afin de trouver le trésor enfoui pour moi dans le texte. Effectivement, parfois je ne trouve pas grand chose en terme d'application pratique, mais bien souvent ce n'est pas le texte qui a un problème, mais moi qui ne veut rien savoir, ou qui est trop préoccupé par mes problèmes pour y prêter vraiment attention. Cherchez dans le passage ce qui vous fait réagir: que ce soit un verset que tous connaissent par cœur, ou un passage presque obscur d'un livre peu connu. Je médite ensuite le passage, cherchant comment je peux l'appliquer: que ce soit dans ma relation avec Dieu, avec les autres, mon service chrétien, mes émotions, peu importe! Je cherche à me rapprocher de Dieu.


La deuxième raison est le temps. Je sais que je n'ai pas le droit d'affirmer que je n'ai « pas le temps », car c'est un mensonge. Je vais passer des heures sur msn ou dans des loisirs de moindre importance, et je n'aurais pas le temps pour celui qui a tout donné pour moi? Non, il est question de trouver un temps régulier. Dès que la journée et ses activités est commencée, il devient presque impossible de tout arrêter pour passer du temps avec Dieu. C'est pour cela qu'il faut bloquer une période de temps que nous pourrons réserver à Dieu à tous les jours, qui est fixe et ne changera pas. Pas nécessairement le même temps à chaque jour, mais le même chaque semaine. Par exemple, toujours le même moment le lundi, toujours le même le mardi, et ainsi de suite. Le meilleur temps que j'ai trouvé est le matin. La journée et ses activités n'est pas encore commencée, je n'ai pas d'obligations encore et rien pour me déranger. Il est bien plus facile de prendre le temps avec Dieu avant de commencer quelque chose, que d'arrêter ce que nous faisons pour le prendre. Bien sûr, je réalise que parfois nos horaires ne permettent pas facilement un temps le matin, dû à des activités qui débutent tôt le matin, tels l'école et le travail. Ce que je fais, c'est que je vais bloquer une de mes pauses de cégep (toujours le même), y inscrire « Temps avec Dieu », et je vais lui donner la même priorité qu'un cours: Je ne dois pas arriver en retard, je ne peux pas m'en exempter pour une cause légère ou un devoir non-fait (Wow, ça m'apprend la responsabilité en plus!), et c'est une partie obligatoire de la journée. Si c'est impossible de bloquer un temps dans la journée, alors je recommande tout simplement de se coucher plus tôt le jour d'avant afin de le faire le matin.


Un petit point qui est important pour certains mais pas pour d'autres est le lieu de la rencontre. Nous avons tendance à attacher des émotions aux lieux que nous fréquentons. Donc l'endroit doit être un endroit familier, qui nous plaît, qui nous permet d'être seul et qui pourra être employé fréquemment. J'ai déjà lu un livre qui parlait d'un homme qui s'enfermait dans son garde-robe pour prier, car c'était le seul endroit qui convenait. Laissez ce lieu devenir « sacré » pour vous... Ce n'est plus « ma chambre » mais bien « l'endroit où je rencontre mon Dieu! ».


Finalement, j'ai remarqué qu'une raison majeure qui décourageait la plupart des chrétiens était le manque de qualité. Si j'ai l'impression de perdre mon temps, je vais tout simplement laisser tomber. Un remède à ce problème est difficile à trouver, par contre. Le manque peut résulter de plusieurs choses: un péché duquel nous refusons de nous débarasser, un conflit avec un autre chrétien, ou tout simplement que Dieu met notre confiance en lui à l'épreuve. Mais parfois le manque de qualité n'est dû à aucune raison spirituelle, mais tout simplement parce que nous ne faisons pas quelque chose qui s'accorde avec notre personnalité. Personnellement, j'aime bien diviser mon temps en sections d'à peu près 15 minutes chaque: 1. Lecture quotidienne et méditation, prière pour mes besoins et moi-même. 2. Lecture de 5 chapitres dans Psaumes et de 1 chapitre dans Proverbes. 3. Mémorisation de versets qui m'ont touché et 4. Prière pour les besoins d'autrui. Par contre, ma technique a plusieurs failles: je manque de confession, de discussion et de prière simple. D'habitude j'y remédie en profitant de mes temps d'attente, comme les voyages en autobus, les attentes, etc. pour prier. En gros, je vous encourage à explorer diverses choses, et trouver ce qui vous plaît et vous stimule!



Je crois que je nous ai donné assez de matériel avec quoi travailler pour l'instant. J'expliquerai le deuxième concept, le respect d'autrui, au courant de la semaine. En résumé, voici nos trois luttes principales: Le manque de direction, le manque de discipline et le manque de qualité. Je vais vous avouer que c'est difficile. Je ne vois pas l'intérêt de vous mentir en vous affirmant qu'à chaque fois que je prends du temps avec Dieu je suis épanoui, tous mes problèmes sont réglés et je vis l'allégresse la plus absolue. Mais lorsqu'on y pense, est-ce que nos relations humaines sont remplis seulement de moments extravagants, éblouissants et inoubliables? Je crois même qu'une relation où il n'y aurait que des rapports de ce genre aurait un grand manque: Une grande partie de l'amitié est de passer du temps ensemble, dans l'intimité, à tout simplement partager, se chicaner, pleurer et s'aimer. Si on ne regarde qu'un seul rapport entre individus, nous trouverons qu'il y a un gros manque. Si on ne regarde que l'effet immédiat d'un temps avec Dieu, nous serons déçus. Mais la Parole de Dieu n'est pas inefficace: elle transforme et change graduellement les coeurs, et nous rapproche de notre Dieu, même si nous ne pouvons le percevoir ou l'évaluer précisément. C'est le mélange des moments moins bons et des moments merveilleux qui forme le tout extraordinaire qu'est une relation d'amour entre deux individus. La meilleure lecture que je peux vous recommander est le Psaume 119. Peut être est-ce le plus long chapitre de la Bible parce qu'il est le plus beau? Je vous invite à vous débarrasser de tous les stéréotypes de ce Psaume et à le redécouvrir, car (d'après moi) c'est le plus beau Psaume de tous!

mardi 9 septembre 2008

L'Orient de l'Occident.

Avez-vous déjà été camelot? Se lever chaque matin pour faire le tour de quartier avec 30 livres de journaux sur le dos, n'est-ce pas que ça remplit d'allégresse et de bonne humeur? Pendant mon épopée en tant que camelot, je me disais toujours « Je suis bien heureux de ne pas avoir à porter ce sac en permanence! ». En fait, je ne crois même pas que j'en aurais été capable. C'est comme lorsque mon sac à dos est tellement rempli de livres que j'ai l'impression d'avoir deux ou trois rhinocéros sur mon dos. À chaque fois, je suis tellement soulagé de pouvoir déposer mon sac! Des fois j'ai l'impression que je vais m'envoler, avec la perte de ce poids.


Mais pendant que je portais ces sacs, à la longue je m'y étais habitué, et je ne les sentais plus. Si, par contre, je les transporte trop longtemps, j'aurai toutes sortes de maux de dos qui me rendront la vie misérable. Et c'est en réfléchissant à tout cela que j'ai vraiment pu comprendre ce que Dieu veut dire lorsqu'il parle de « laisser nos fardeaux à ses pieds ». Ce verset me fâche un peu, parce qu'il brise mon orgueil. « Je suis très bien capable de porter mes fardeaux par moi-même, merci beaucoup, Dieu! » Alors qu'au fond de moi la chose que je désire le plus est de me débarrasser de mon sac de regrets, mais j'ai trop honte. J'ai toujours l'impression que ce péché-là était la goutte qui fait déborder le vase, « the last straw » en anglais. Maintenant c'est irréversible, je ne peux plus demander pardon à Dieu, et je devrai expier (payer la dette de) mon crime. Alors je garde mon sac de regrets et détruis non pas mon dos, mais ma santé spirituelle et psychologique. Pourtant, j'oublie 1 Jean 1.9.


Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste et, par conséquent, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis.


La première question qui me saute à l'esprit est « Qu'est-ce que ça veut dire de reconnaître mes péchés? » D'après le Larousse, c'est « Avouer quelque chose de répréhensible » ou bien « S'avouer comme étant tel ». Quand j'étais tout jeune et que je faisais quelconque acte mauvais, mes parents me demandaient qu'est-ce que j'avais fait de mal. Pourtant, ils savaient très bien ce que j'avais fait. Notre Papa céleste agit de façon similaire: il connait nos péchés, mais il veut les entendre de notre bouche. Pourquoi? Parce que le lien créé par le pardon est extraordinaire. Je suis convaincu que vous avez tous vécu un quelconque conflit avec un proche. N'est-ce pas que la réconciliation est quelque chose de tout simplement glorieux? Ce n'est que lorsque nous venons devant Dieu avec nos fautes que nous pouvons réaliser la gravité de ceux-ci, et par conséquent réaliser et vivre la grandeur indescriptible du pardon immérité de Dieu.


Il est fidèle et juste. Deux caractéristiques invariables de Dieu. Il est premièrement fidèle. On ne peut pas être fidèle juste de temps en temps, car ou bien on est fidèle, ou bien on ne l'est pas. Dieu est toujours fidèle. Il n'arrivera jamais que ça ne « tente pas » à Dieu de pardonner. Il n'adviendra jamais que Dieu nous boude, frustré, et qu'il revienne sur ses promesses, car il est fidèle. Il est toujours là, prêt à nous entendre et nous reprendre! Il est aussi juste. Même si l'occasion adviendrait qu'il ne veuille pas pardonner nos fautes, il n'a pas le choix: la mort de Christ à la croix a payé pour nos péchés, qu'ils soient présents, passés ou futurs. Même si un juge ne veut pas déclarer quelqu'un innocent, si la personne n'est pas coupable, il n'a pas le choix. Non seulement on peut se fier sur Dieu sur le plan émotionnel grâce à sa fidélité, on peut aussi se fier sur lui au niveau « légal », car il est juste.


Finalement, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis. Étant de bons citoyens québécois, nous connaissons très bien les nids-de-poules. Que fait-on avec le trou? On le remplit, tout simplement. Pourtant, le trou est encore bien visible, et souvent il n'est pas rempli à perfection. Ce qui est merveilleux, c'est que Dieu n'est pas aussi cheap que notre cher gouvernement. Quand nous lui demandons de remplir notre trou, il fait bien plus: il refait l'asphalte au complet. En d'autres mots, toute trace possible de l'existence du péché est effacé. Annihilé. Supprimé. Inexistant. Détruit. Lorsque nous parlons de nos péchés pardonnés à Dieu, il ne répond pas « Ah oui, le péché que je t'ai pardonné! », oh non. Il répond « Mais de quel péché tu parles? Je ne me souviens pas de ce que tu aies péché... Laisse-moi vérifier dans les registres... Nathalie, Natha... Nathan! Te voilà... Non, je ne vois vraiment pas de quoi tu parles. Tout ce que je vois est une photo de mon fils sur la croix, et il est écrit PARDONNÉ en grosses lettres rouges... »


Une lecture que je vous recommande est le récit de Genèse 33.1-11. Ésaü ne comprend même pas de quoi Jacob parle. Quand nous parlons de nos péchés antérieurs à Dieu et que nous tentons de nous racheter, Dieu ne comprend tout simplement pas de quoi on parle!


Pourtant, malgré tout cela, j'ai toujours de la misère à croire que Dieu me pardonne. Je traîne mon sac rempli de fardeaux, accablé de regrets et de peur. Pendant longtemps, j'ai vécu avec l'impression que tout ce qui m'arrivait de négatif était une conséquence que Dieu m'imposait pour un péché passé. Mais c'est un mensonge. Quand Dieu pardonne, il PARDONNE. Un verset qui m'encourage énormément est le Psaume 103.12:


Autant l'Orient est loin de l'Occident, autant il éloigne de nous nos mauvaises actions.


Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais tu pourras toujours aller à l'Orient (l'est) sans jamais toucher l'Occident (l'ouest), et tu pourras toujours aller vers l'Occident sans jamais te rendre à l'Orient... ils ne se touchent jamais. Alors arrêtons tous de vivre sous le poids de nos péchés et acceptons le pardon que Dieu nous offre gratuitement. Commençons enfin à vivre libérés de nos crimes, et réjouissons-nous dans le pardon extraordinaire et indescriptible de Dieu!



jeudi 4 septembre 2008

Dieu t'aime!

Dieu t'aime!

Je crois qu'il n'y a pas de paroles pour décrire à quel point cette « phrase » est insultante et répugnante. Résumer la plus belle chose dans l'univers en une simple conjugaison de trois mots, un sujet, un verbe et un complément direct. On dit qu'« une image vaut mille mots », alors que l'amour de Dieu n'en vaut que trois. À force de vomir cette phrase sur toute personne qui veut l'entendre, le sens en fut perverti effroyablement. C'est devenu une phrase réservée à l'évangélisation, un point sur lequel on passe rapidement, un sous-thème négligeable, une phrase plastique, une fleur flétrie. J'aimerais pouvoir vous décrire cette chose qui surpasse la plus belle des images, la plus romantique des chansons, la plus passionnée des histoires, mais mes paroles ne pourront jamais suffire. Alors je me contenterai de vous donner un avant-goût, un petit quelque chose qui vous fera saliver et rechercher la chose elle-même: l'Amour de Dieu.

Je propose un retour vers l'arrière, une petite étude de l'histoire. Mais au lieu de regarder Samuel de Champlain et Ville-Marie, allons voir un peu plus loin, dans un pays lointain nommé Ur. Un homme juste fut appelé par Dieu, qui lui promit une descendance, un pays, et des bénédictions. Tout ce qu'il avait à faire était de déménager, de faire confiance à Dieu. Cet homme n'aurait jamais pu imaginer ce qui suivrait. Il n'aurait jamais pu imaginer qu'il mettrait au monde le peuple le plus rebelle, le plus infidèle, le plus répugnant, que même les peuples qui l'entoureraient trouverait inhumain. Un peuple qui offrirait ses enfants en sacrifice, un peuple violent, le seul peuple au monde à se détourner de son Dieu. L'Éternel aurait beau se prouver multiples fois, le peuple retournerait toujours à ses péchés. Bien sûr, il y eut quelques exceptions, comme l'ère du roi David, mais a-t-on déjà vu telle chose? Ceux qui avaient vu le vrai Dieu se détournaient vers des dieux de bois et de fer! Le peuple choisi par l'Éternel, le Dieu qui créa l'univers, préférait des statuettes et des animaux à lui!

Malgré tout cela, Dieu l'aima. Il l'aima tellement qu'il donna son fils unique pour le sauver. Il aima tellement le peuple infidèle qu'il donna son fils fidèle. Il l'a donné pour que n'importe qui puisse être sauvé du jugement, de la mort. Il l'a donné pour que je puisse être sauvé de la mort.

Dieu t'aime, oui. Le Dieu qui est souverain et au-dessus de toute chose, celui qui tient tout entre ses mains, t'a vu dans ta souffrance et a pleuré amèrement. Il t'a vu te détruire, et n'a pas pu rester indifférent. Il a fait l'impossible pour toi, il a payé ta dette en s'offrant lui-même à des souffrances horribles, sachant que tu serais infidèle. Il savait déjà que tu ne serais pas capable de lui retourner cet amour, il savait déjà que tu serais constamment en train de retourner à ce qui te fait mal au lieu d'aller vers lui, et pourtant, il t'a aimé jusqu'à la mort. Je crois que pendant qu'il portait cette croix sur son dos ouvert et sanglant, il a pensé à toi, et ça lui a donné la force de faire un pas de plus. « Je dois aller jusqu'au bout, pour que tu puisses vivre! Je ne peux pas t'abandonner, je t'aime trop! » Un pas de plus vers cette butte qu'on appelle Golgotha. Le sang coula de son front jusque dans ses yeux, le forçant à les fermer. Et ce qu'il vit... c'était toi. Quand ses mains furent percés, il pensait à toi. Et ça lui a donné la force d'aller jusqu'au bout. Nul être n'a autant aimé que lui, et nul être n'a autant souffert que lui. Mais lorsqu'il dit « Tout est accompli », je crois qu'il souriait. Je crois cela parce qu'il vit tous ceux qui étaient maintenant délivrés de la malédiction, tous ceux qui pouvaient vivre grâce à sa mort, il vit toi et moi, enfin libérés. Dieu t'aime.

Non seulement il t'a donné la vie éternelle, il t'a donné une espérance sur terre. Il t'a donné son Esprit qui vit en toi. Il t'a promis qu'il serait avec toi tous les jours jusqu'à la fin du monde. Il t'a donné l'opportunité de vivre pour lui! Et il ne t'abandonnera jamais. Il a aimé le peuple d'Israël malgré tout. Il t'a aimé avant même que tu ne le connaisses. Rien au monde, ni même toi, ne pourrait te séparer de cet amour. Parce que ni la mort, ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l'avenir, ni les puissances, ni ce qui est en haut ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous arracher à l'amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ.

Dieu t'aime. Et ce n'est que le début. Je pourrais vous en parler pendant des siècles, mais ce serait comme vous parler d'une bonne odeur, d'un bon goût. La seule façon que vous pourrez l'apprécier, c'est d'y goûter vous même.