C'est peut être une coïncidence étrange, mais dans mon cours de sociologie il y eut un sondage au début de l'année, et une question était « Quelle est la valeur la plus importante à tes yeux? » et 5 sur 6 personnes ont répondues «le respect». Si même les incroyants lui accordent une importance primordiale, c'est à se demander si nous devrions le faire aussi. C'est très difficile d'apprécier une relation où le respect n'est pas présent. C'est comme si je disais à mon ami que je déteste quand il me touche le bras, et que cet ami ne prenait aucune attention à mon sentiment: à chaque fois qu'on se voit, il me touche le bras constamment et même si je lui redis fréquemment, il oublie ou n'y prête pas attention. Un jour ou l'autre, je vais en avoir eu assez et je vais prendre de la distance avec cet ami. Un exemple un peu absurde, certes, mais vous comprenez bien que j'ai mentionné à mon ami qu'une certaine chose me frustrait, et il le faisait quand même, vous comprenez ma réaction. Il ne peut y avoir une amitié fructueuse là où le respect n'est pas présent.
Pourtant, lorsque vient le temps d'appliquer cette valeur à Dieu, tout prend le bord. « Dieu m'aime inconditionnellement, alors ça ne dérange pas! » « Dieu va me pardonner, alors ce n'est pas si grave! » ou bien le fameux « J'ai reçu une révélation spéciale, alors je n'ai pas besoin de faire cela. » De si belles excuses pour ne pas accomplir ce que Dieu nous a demandé directement et clairement. Je voudrais vous inviter à découvrir le deuxième aspect essentiel pour être «meilleur ami avec Jésus». Le respect.
Jésus lui répondit:
-Si quelqu'un m'aime, il obéira à ce que j'ai dit. Mon Père aussi l'aimera: nous viendrons tous deux à lui et nous établirons notre demeure chez lui. Mais celui qui ne m'aime pas ne met pas mes paroles en pratique. Or cette Parole que vous entendez ne vient pas de moi, c'est la Parole même du Père qui m'a envoyé.
Jean 14.23-24
Ouch. Si j'aime Dieu, je dois obéir à ce qu'il dit... Et si je ne le fais pas, c'est parce que je ne l'aime pas... C'est tout qu'un ultimatum que nous pose Jésus en ces deux versets. Obéir à ce que Jésus a dit n'est pas une petite tâche: il y en a assez pour remplir quatre livres de la Bible. Mais si Jésus nous le demande, je dirais même nous oblige, c'est parce qu'il sait que nous en sommes capables. Pas par nous-mêmes, par contre. C'est là que nous voyons la différence entre deux sortes de chrétiens: Ceux qui obéissent à Dieu par obligation, et ceux qui obéissent par amour.
Premièrement, voyons ceux qui obéissent par obligation. Il y en a toujours eu, il y en aura jusqu'au règne de Christ, Jésus en a affronté pendant sa venue, nous en croisons tous les jours... Pendant le temps de Jésus, c'était les pharisiens. Des « sépulcres blanchis », comme le dit Jésus. Des tombeaux embellis. Un extérieur attirant et un intérieur répugnant. Obéir pour donner une image de piété alors que ce nous recherchons vraiment est l'image lui-même. Je crois que pendant que Jésus les confrontaient, il ressentait une tristesse, et peut être même une pitié envers eux. Pourquoi? Parce qu'ils n'ont jamais réalisé le bonheur d'obéir aux commandements de Dieu. On voit les ordonnances du Créateur comme pénibles et difficiles, mais on les accomplit parce qu'on désire que les autres nous voient et nous admirent. Je crois que Jésus était triste de les confronter, parce qu'ils n'avaient jamais compris qu'obéir aux commandements de Dieu ne signifie pas restrictions, mais liberté.
Lisez ce court passage avant de continuer la lecture : Deutéronome 10.12-13. Relisez-le. À la toute fin du passage se trouve la clef de ce que je veux vous dire. « [...] pour ton bien. » J'aimerais pouvoir vous imposer une pause dans votre lecture pour que vous méditiez là-dessus, mais bon. Que veut-dire réellement « pour ton bien »?
Eh bien ça veut dire exactement ce que ça dit: Les commandements de Dieu sont là pour notre bien, que ce soit physique, émotionnel ou spirituel. Pensez-y. Croyez-y. Si Dieu nous demande quelque chose, c'est parce qu'il nous aime et qu'il veut notre bien. Les commandements de Dieu ne sont pas écrits pour nous imposer un tas de règlements et un tas de fardeaux: ils sont écrits pour notre bonheur. En vérité, ceux qui obéissent à Dieu par obligation sont ceux qui perdent le plus.
Maintenant la deuxième catégorie: Ceux qui obéissent par amour. Ce n'est pas du tout la même chose. Cette obéissance ne vient que d'un endroit: d'un cœur entièrement dévoué à Dieu, qui veut lui plaire le plus possible. Ce désir de plaire à Dieu se transforme en obéissance non pas malheureuse et contrainte, comme la plupart des gens le pensent, mais en une vie de liberté et de bonheur! Cette obéissance est un débordement du cœur qui a compris ce qui s'est passé à la croix: Jésus nous a libérés du péché! Comprenez-vous? LIBRES! N'est-ce pas merveilleux? Nous pouvons enfin nous détourner de ce qui nous faisait mal et nous tourner vers la personne qui veut nous faire du bien! C'est un privilège, une bénédiction, une fête que d'obéir à l'Éternel! Savoir qu'il prend attentivement soin de nous et qu'il veut notre bien encore plus que nous le voulons nous-mêmes, et qu'il nous a écrit des commandements qui nous permettront de vivre la vie de bonheur qu'il veut que nous vivions!
Voyez-vous maintenant que le respect envers Dieu ne changera pas l'amour que Dieu a pour nous, mais qu'il nous permettra de vivre une vie épanouie en Dieu? Parfois on ne comprend pas, parfois c'est difficile, mais Dieu, qui est éternel et qui connaît toutes choses, nous promet qu'obéir à ses commandements apporte notre bien. Non seulement dans notre vie personnelle, mais dans notre relation avec lui. Vous voulez vous rapprocher de Dieu? Obéissez-lui. Mettez Deutéronome 11.26-28 de votre côté: C'est une promesse de Dieu pour son peuple, peuple auquel nous avons été greffés, donc applicable à nous aussi en 2008!
Je vais vous avouer que lorsque je chantais des chansons qui parlaient de Jésus comme mon « meilleur ami » j'arrêtais de chanter car je savais que c'était un mensonge. Et je me demandais si quelqu'un pour qui ces mots étaient vrais existait. J'espérais qu'un jour je reçoive une révélation divine et que je devienne ce jour-là le « meilleur ami de Dieu ». Puis tranquillement j'ai réalisé que ce n'est pas par un événement extraordinaire qu'on devient meilleurs amis avec quelqu'un, mais c'est avec le temps. Plus précisément, en passant du temps de qualité avec la personne, et en la respectant bien plus que le minimum nécessaire. Une relation de qualité si extraordinaire prend de la persévérance, mais elle en vaut la peine sous tous les aspects possibles; surtout quand l'autre personne c'est Dieu. Si vous ne l'avez pas encore fait, et même si vous l'avez déjà fait, je vous conseille encore une fois de lire le Psaume 119. Ce chapitre est l'exemple parfait d'un homme qui a trouvé le bonheur dans les commandements de son Dieu. C'est le chapitre clef de la Bible pour la trouver vous-mêmes, mais n'oubliez pas que ce n'est pas instantané. Par contre, si Dieu voit que vous voulez devenir plus proche de lui, il va faire tout ce qu'il peut faire pour vous aider. Dieu vous aime! Et s'il voit que vous désirez l'aimer aussi, il sera heureux et vous aidera, et vous serez heureux aussi.
Qui sait? Peut être un jour pourrons-nous dire que Jésus c'est notre meilleur ami? Une chose est certaine, c'est que j'ai hâte à ce jour!